Paul ARIES – Le Sarkophage – Soral choisit un empire contre un autre

 

 Nous connaissons tous un(e) OC sensible aux thèses d’Alain Soral.
 Le site de son mouvement « Egalité et réconciliation » reproduit même le dossier sur la décroissance de la NEF (cathos…très à droite) de Jacques de Guillebon, lequel débat aussi sur le site de l’Action Française (pas des plus à gauche non plus). Alors Soral et ses sbires seraient ils des compagnons de route de la décroissance ? Raison suffisante pour plonger dans son dernier ouvrage fortement médiatisé. Disons le tout de suite : Soral est un adversaire politique et d’abord pas pour des raisons écologiques, les OC sont qualifiés aussi pour parler d’autre chose. 
Paularies
Une extrême droite camouflée

Soral voudrait se faire passer pour un homme de gauche mais il déclarait en mai 2007 : « Si Sarkozy applique le programme du Front national, j’irai lui baisser les pieds »…D’ailleurs, pour lui, Le Pen est un « anarchiste de droite » (sic). Toujours en 2007, il exposait que l’espace politique qui se libère est à gauche….ajoutant : « j’en ai parlé avec le Président Le Pen, on est d’accord sur tout ». Soral se veut donc désormais chef d’un mouvement politique dont la devise est « gauche du travail et droite des valeurs»….Le Pen disait lui aussi en avril 2002 « Socialement je suis de gauche, économiquement de droite et, nationalement, je suis de France. » Il ne s’agit pas seulement de ratisser large comme tout bon démagogue mais de reprendre cette vieille posture qui fut toujours celle d’une certaine extrême droite : on pourrait être à la fois de gauche et de droite, car cette opposition se dissoudrait dans l’Idée nationale. 

Anti-arabes ou anti-juifs ?

  Face à Marine Le Pen qui n’a de cesse de dénoncer le péril islamiste et « l’occupation de nos rues » (sic), Soral, lui, voit le complot sioniste derrière tous les problèmes…ce qui le conduit à afficher sa sympathie pour les groupes islamistes. Soral choisit donc contrairement à une autre partie de l’extrême droite (celle de Dantec par exemple) ce qu’il nomme le « progressisme » c’est-à-dire l’assimilation des maghrébins via l’émergence d’une élite dans leurs rangs face à ce qu’il nomme « l’atlantisme » (alliance avec les Etats-Unis et Israël). Soral distingue deux types de jeunes musulmans : « Ceux élevés dans un patriarcat ayant échappé à la féminisation 68, à la fois issus de la gauche du travail (…) mais pratiquant la droite des valeurs (retour à la tradition contre les sirènes du matérialisme moderniste) » et les autres : « voyous apatrides », ennemis de la France. Un troisième groupe d’extrême droite, celui des identitaires, mise, lui, sur les peuples d’Europe. Dans une lettre aux Identitaires, Soral écrivait : « l’invasion du monde occidental par les musulmans est une fiction créée par ceux-là même qui sont en train de les recoloniser ». Ce à quoi les identitaires lui rétorquaient : « que cette colonisation ne se limite pas aux seuls musulmans est une certitude. Que cette colonisation ait été suscitée et encouragée activement par les agents d’influence juifs et américains est une évidence… ». Soral concluait finalement cet échange fraternel : « Personne, pas même le FN, n’a aujourd’hui de solution sérieuse à proposer pour contrer cette mutation irréversible qui touche à la composition organique même du peuple de France. Nous devons donc assimiler ces maghrébins, que cela nous plaise ou non et je pense que la meilleure solution (….) c’est qu’une élite émerge de cette communauté, qu’elle accède enfin à la classe moyenne, pour que cesse la haine de l’autre et la haine de soi qui pourrit depuis trop longtemps la vie des quartiers (…) J’ai choisi le mien (mon camp) qui est celui du progressisme. Dantec a choisi le sien ouvertement du côté de la réaction, libre à vous de rester dans l’esthétique »…Front national, Identitaires, nationaux révolutionnaires, nationaux bolcheviques, Soral…une même famille divisée par des choix tactiques. Leur grand clivage est tout simplement de savoir qui est l’ennemi principal : le juif ou l’islam ?

La banque juive

  La banque serait au pouvoir mais pas n’importe laquelle, la banque juive : la RF c’est Robespierre qui tue le Roi, puis la banque qui tue Robespierre… Nous en serions toujours là, nous dit Soral, mais il faudrait distinguer le principe bancaire protestant « de forme plus ascétique et entrepreneurial » et le principe bancaire juif « plus difficilement nommable et plus spéculatif.. » (p. 45). Il y aurait de la même façon deux Amériques. Celle « idéale des cow-boys et des westerns de John Ford, financés cyniquement par Hollywood et la Banque ». L’autre Amérique serait « celle de la continuation du processus impérial (…) appuyé cette fois sur le message sanguinaire et méprisant de l’Ancien Testament du Deutéronome. » (p. 62). Seul espoir donc dans cette Amérique : Des hommes comme Henry Ford et son ouvrage « le Juif international » (in la décroissance). Voila pour le monde occidental. Le communisme aurait été aussi, selon Soral, une authentique idéologie judéo-chrétienne, mais précise t-il « juive par en haut pour la volonté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir de partage ». Seul le fascisme aurait été, lui, une tentative de « la bourgeoisie entrepreneuriale nationale, un pied dans le travail, l’autre dans l’exploitation » (p. 86) de « résister à la domination de la bourgeoisie financière internationale » (p. 86). L’opposition droite/gauche qui légitimerait le combat « classe contre classe » serait donc, selon Soral, le véritable ennemi, car il masquerait le bon combat. Ce bon combat opposerait la défense d’un Empire sacre contre l’empire profane. Deux événements historiques auraient précipité cette évolution : Tout d’abord la nuit du 4 août qui aurait aboli les anciens ordres donc la sacralité du monde ; ensuite l’affaire Dreyfus, « victoire des médias et de l’argent sur l’armée ». Comme le dit de façon ignoble Soral, « il fallait que Dreyfus soit innocent pour qu’il y ait « affaire » (…) une petite affaire d’espionnage transformée en symbole, où le fort –le tandem argent-média – se fait passer pour le faible – l’aristocratie catholique réfugiée dans l’armée française-. » (p. 165). Soral reprend les deux grands antiennes de l’extrême-droite française : la dénonciation du complot maçonnique et un antisémitisme (qui ne dit pas son nom…). Le principal corps qui menacerait la France serait « une oligarchie d’à peine 1 % de la population (qui) a toujours commandé à la masse des 99 % restant ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons » (p. 102)….Franc maçonnerie et judaïsme seraient responsables des grands maux de ce temps dont la lutte des classes, le féminisme, la laïcité, les droits de l’homme, l’antiracisme, etc. 

Soral en défenseur de l’empire

  Soral se résume finalement facilement : « le luttisme de classe ne pourrait être contré que par la solidarité nationale, en remplacement de l’ordre divin » (p. 119), « la classe ouvrière serait l’incarnation du mensonge et de la trahison bourgeoise » (p. 119), la révolution socialiste au 20e siècle aurait été l’œuvre de juifs… « Agitateurs cosmopolites » (sic). Il faudrait donc miser sur le « peuple » mais un peuple dans lequel les classes moyennes, constituées de commerçants, artisans, petits patrons domineraient et qui feraient « la jonction entre Travail et Capital, puisqu’ils sont à la fois petits capitalistes et travailleurs à risque » (p. 136). Cette définition des classes moyennes comme un « entre deux » fut, selon Soral, (et avec raison) le fonds de commerce du fascisme et du nazisme…dommage qu’il oublie de préciser la responsabilité des trusts économiques et financiers. Continuons à lire Soral : De Gaule aurait pactisé par deux fois avec l’empire (sic). En 1958, en achevant de liquider l’Empire français dans l’affaire algérienne (parler de liquidation et non de décolonisation n’est pas neutre) et « en 1940, en rejoignant le camp des alliés contre Pétain » (sic). Fallait-il donc choisir Pétain plutôt que le Front populaire et préférer Hitler au juif Blum ? La vraie révolution aurait donc été trahie par les communistes et les trotskystes : « une flopée de sociaux traîtres dont énumérer les noms évoquerait immédiatement le liste de Schindler » (p. 134). Les vrais « résistants » au système se recruteraient donc dans l’ultra-gauche et la Troisième voie (on qualifie ainsi un courant d’extrême droite qui se veut « ni de gauche ni de droite »). A lire seulement le titre de l’ouvrage de Soral « Comprendre l’Empire » (Editions Blanche), on pourrait croire que son propos est celui de l’altermondialisme, qu’il combat l’oligarchie au nom de la diversité et de la démocratie. Ce n’est en fait qu’un masque. L’enjeu serait de reconstituer un Empire sacré contre l’empire profane (celui de l’argent, celui aussi des médias). On pourrait s’appuyer pour ce combat sur des principes que l’on retrouve, selon Soral, aussi bien chez Charles Maurras, Julius Evola (qui se qualifiait lui même de « surfasciste », que chez Himmler, le chef des SS c’est-à-dire de cet Ordre noir occultiste en vogue… Soral ajoute que l’affirmation de l’existence des races, l’affirmation de l’inégalité des sexes, le révisionnisme historique notamment celui de la Shoah seraient : « la réaction d’insoumission des esprits encore libres et en bonne santé face à cette idéologie totalitaire du mensonge et de l’absurdité » (p. 205). Il termine en précisant que l’écologie serait le « nouveau fer de lance » de l’oligarchie mondialiste (entendez juive). Le meilleur représentant de ce mensonge serait bien sûr DCB (un autre juif) chargé de faire « gober aux peuples d’Occident la thèse du réchauffement climatique. Un bricolage mensonger, établissant un lien causal entre un supposé dangereux réchauffement planétaire, l’émission de CO2 et la production industrielle… » (p. 207). L’écologie remplirait la même fonction que jadis l’antiracisme. L’arbre aurait remplacé, dit-il, l’arabe dans le cœur versatile des bobos…CQFD.
  Je le dis à mes amis OC. Faisons attention à la façon dont cette peste contamine la pensée. Réfléchissons à deux fois avant de dire gauche et droite, socialisme et capitalisme, c’est pareil, même si ces deux systèmes ont bousillé la planète. Réfléchissons à deux fois avant de monter à la défense des « classes moyennes » entendues comme cette fusion possible du Capital et du Travail dans la Nation. Réfléchissons à deux fois à la façon dont nous parlons de la « banque » et des « médias ». Il y a une grammaire de l’extrême qui pollue toute pensée qui s’y frotte. Face à la droitisation de la société et à la montée des extrême droite partout en Europe, j’aimerai voir plus souvent les OC au cœur de ce combat. La décroissance a été présente au sein du mouvement contre la réforme des retraites. Je fais le vœu qu’elle soit aussi présente dans le combat contre l’extrême-droite. Lyon a connu plusieurs manifs ces derniers mois, suite aux très graves agressions dont ont été victimes des militants qui ont du être hospitalisés (site : lesvoraces.org). Lyon a connu aussi le 23 février un rassemblement unitaire contre la présence d’un local faisant de la propagande fasciste et nazie. Des dizaines d’organisations politiques et syndicales étaient présentes. Nous étions bien peu d’OC… Ce combat est pourtant aussi notre combat.

 

Voir l’article sur le site de Paul ARIES

La fermeture de Fessenheim, c’est maintenant !

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La section de die LINKE Südbaden et le Parti de Gauche 67 exigent l‘arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et dénoncent le revirement des socialistes, désormais au pouvoir,  qui s’étaient engagés dans un accord pré-électoral avec  EELV à  fermer immédiatement la plus ancienne  centrale du parc nucléaire français

Sous la pression des résistances manifestées sur les deux rives du Rhin, les socialistes et les verts français s’étaient entendus pour acter  dans leur accord programmatique en vue des législatives, la fermeture immédiatement de la centrale de Fessenheim.  François Hollande et son gouvernement  ont repoussé la date de  sa fermeture à la fin de l’année 2016 exposant ainsi, durant  quatre  années supplémentaires, les populations rhénanes aux risques et dangers qui émanent des deux réacteurs, à bout de souffle aujourd’hui. C’est inquiétant pour les populations et inacceptable d’un point de vue citoyen.

Un accident s’est de nouveau produit il y a deux semaines à Fessenheim, blessant deux employés. Si aucun des systèmes critiques n’a été  affecté, il n’en reste pas moins vrai que la multiplication des évènements devant être notifiés (plus de 240 au cours des dix dernières années) fait de la plus ancienne centrale française, un lieu à haut risque, notamment en raison de sa vétusté et de son implantation dans une zone sismique.

Tout comme les dangers qui en émanent, le mouvement anti-nucléaire contre la centrale de Fessenheim ignore depuis toujours les frontières ; il n’acceptera pas les manœuvres dilatoires du gouvernement français. Les réacteurs de Fessenheim en bout de course sont un véritable danger et les populations de chaque côté du Rhin y sont exposées parce que F. Hollande a  tergiversé avec la parole donnée par le parti socialiste.

Pour autant, nous sommes conscients des inquiétudes que pourraient faire naître chez les salariés et sous-traitants cette  fermeture qui en aucun cas ne doit déboucher sur des pertes d’emploi. Bien au contraire, en matière de démantèlement de centrale nucléaire, Fessenheim a vocation à devenir un laboratoire de recherche et d’expérimentation  de technologies novatrices de haut niveau et créatrices d’emplois. C’est possible, c’est indispensable, c’est maintenant !

Europe – NON au traité d’austérité ! 30 Septembre 2012

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Europe – Manifestation pour une Europe Solidaire 30 Septembre 2012

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Europe – NON au traité de l’austérité !

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Europe – NON au traité d’austérité ! 30 Septembre 2012

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Sans-papiers – Assez de Valls-hésitation !

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« Etre de gauche, ce n’est pas régulariser tout le monde et se retrouver dans une impasse. Il faut mener une politique républicaine, conforme aux valeurs de la France, tenir compte de la situation économique et sociale de notre pays et poser, effectivement, des critères » Manuel Valls, ministre de l’intérieur, dans Le Monde du 28 juin 2012. Et le même d’annoncer qu’il n’y aurait pas plus de régularisations que sous la droite (30 000 par an), avant de se laisser aller, le 11 septembre, à reprendre, parlant des Roms (cf encadré) la vieille antienne selon laquelle « La France ne peut accueillir toute la misère du Monde et de l’Europe » et en ajoutant « La France prend sa part en matière d’asile, en matière d’insertion mais le message est clair : c’est la fermeté ». Logique inacceptable et absurde.

Inacceptable car elle donne une définition de la gauche par la négative (« être de Gauche, ce n’est pas… »), sans expliquer, ce qu’il définit comme étant une politique migratoire de Gauche. Il est assez facile de rétorquer qu’être de Gauche, ce n’est pas de refuser la régularisation à celles et ceux qui, par leur travail et leurs contributions financières diverses (ne serait-ce que la TVA rapportée par leur consommation), sont un apport pour notre pays.

Inacceptable aussi car elle reprend des amalgames véhiculés jusqu’à présent par l’extrême-droite puis ces dernières années par des responsables de droite, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Les immigré-e-s (personnes étrangères nées à l’étranger) seraient d’abord un fardeau « économique » et « social », des miséreux susceptibles de déstabiliser profondément l’équilibre de notre pays. Certes, les immigré-e-s pour lesquels les statistiques sont connues (c’est-à-dire celles et ceux en situation régulière) sont plus souvent au chômage que la population non immigré-e (population française née en France ou à l’étranger) : selon l’INSEE en 2010, 16% en moyenne des immigré-e-s (soit 422 000 personnes) étaient au chômage contre 9% pour les non-immigré-e-s. Mais encore faut-il relativiser ces chiffres en les croisant avec le niveau de qualification : toute population confondue, le taux de chômage passe de 16,1% pour les sans-diplômes (parmi lesquel-le-s les immigré-e-s sont sur-représenté-e-s) à 5,6% pour les personnes ayant un diplôme supérieur à Bac +2.

Inacceptable enfin car le ministre ne cesse d’employer le terme de « fermeté », le même que celui utilisé concernant la lutte contre la délinquance ou la criminalité. Certes, si le simple séjour irrégulier d’une personne en situation irrégulière en France expose toujours cette personne à une peine d’emprisonnement (un an encouru), cette infraction est de plus en plus archaïque et pourrait être supprimée sans aucun risque pour l’ordre public. Elle était conçue en effet pour permettre le placement en garde-à-vue (24h renouvelables une fois) des personnes concernées afin de faciliter leur expulsion dans leur pays d’origine. Or, depuis un arrêt de la Cour de cassation du 5 juillet 2012, cette seule infraction ne peut plus justifier de placement en garde-à-vue. Assimiler les sans-papiers à des délinquant-e-s devient donc de plus en plus contestable, non seulement politiquement, mais aussi juridiquement. Ajoutons que la « fermeté » invoquée par le ministre s’applique aussi à celles et ceux qui, de manière militante et bénévole, aident les sans-papiers puisqu’aucun signe n’a été donné, non seulement pour amnistier les militant-e-s condamné-e-s pour ce type d’actions, mais qu’encore les sanctions contre ces actions n’ont pas été abrogées. Cet été, deux militantes de RESF de Clermont-Ferrand ont été convoquées au commissariat car elles avaient appelé à un rassemblement dans l’urgence pour protester contre une expulsion, sans respecter les trois jours francs pour déclarer le dit rassemblement !

Absurde également est le propos du ministre car, tout en maintenant qu’il entend ne pas dépasser les 30 0000 régularisations par an qui étaient pratiquées sous le quinquennat Sarkozy, il indique aussi vouloir que ces régularisations se fassent sur des critères précis. Outre que l’on attend toujours l’énoncé des dits critères, il est assez singulier de prévoir par avance combien de personnes, par essence mal connues (l’évaluation de leur seul nombre variant de 200 000 à 800 000) rempliront ces critères !

Absurde enfin parce que Manuel Valls continue à nourrir l’illusion d’une expulsion massive des sans-papiers, alors que, même avec des moyens souvent inhumains (élèves et parents arrêtés à la sortie des écoles, par exemple) et des modifications législatives tentant de rendre de plus en plus difficile et tardif le contrôle des juges sur les expulsions, l’ancienne majorité peinait à dépasser 30 000 expulsions par an. L’interdiction du placement en rétention des enfants et le respect des libertés fondamentales promis par l’actuel gouvernement impliquent d’assumer une régularisation des travailleuses et travailleurs sans-papiers et leur famille, sauf à grossir le nombre des personnes ni expulsables, ni régularisables… pour le plus grand bonheur d’employeurs peu scrupuleux, profitant de cette « armée de réserve » dans l’incapacité de défendre correctement ses droits.

L’action syndicale de ces dernières années en faveur des droits des sans-papiers et de leur régularisation a été particulièrement exemplaire et salutaire pour les droits de l’ensemble des salarié-e-s. Le rapport de force doit se poursuivre et continuer à montrer que l’exploitation des sans-papiers au travail ne peut que peser à la baisse sur les droits sociaux de toutes et tous les travailleuses et travailleurs. Il est urgent, dans l’intérêt général, de sécuriser au maximum la situation de l’ensemble des migrant-e-s en régularisant sans attendre celles et ceux qui travaillent et en créant une carte de séjour unique de dix ans, au lieu des renouvellements annuels les privant de tout projet de long terme.

Hélène Franco


 


Les Roms pourchassés

« Aujourd’hui nous ne pouvons pas nous permettre d’accueillir toutes ces populations qui sont souvent des damnés de la Terre, qui sont pourchassées dans leur pays, qui sont discriminées » : Manuel Valls le 11 septembre à propos des Roms. Ainsi, 15 000 personnes remettraient en cause profondément l’équilibre social d’un pays de 65 millions d’âmes ! Là encore, la dérive idéologique est totale, si l’on se souvient que ce sujet des Roms a été monté en épingle par l’ancien président de la République dans un discours à Grenoble fin juillet 2010 à la faveur d’un fait divers impliquant des jeunes non sédentaires… Français ! Sans parler des démantèlements-spectacles de camps qui ont émaillé l’été 2012, comme un triste remake des étés 2010 et 2011. Des démantèlements organisés sans attendre les décisions de justice autorisant les expulsions. Ainsi à Evry une audience prévue le 28 août a tourné court en raison du désistement du propriétaire. Trop tard, les bulldozers étaient passés la veille ! Les Roms étaient ainsi doublement spoliés : de leurs biens et de leur droit à ce que justice soit rendue. Mais Manuel Valls a sa chasse gardée : il ne tolérera pas plus les Roms sur sa terre d’élection que Sarkozy les logements sociaux sur la sienne. Non, mais !

TSCG – François Hollande et les traités européens

Une vidéo qui vous présente l’évolution de François Hollande sur les traités européens et le référendum depuis 2008.

Fête de l’Huma 2012 – Discours de Jean-Luc Mélenchon

Vendredi 21 septembre, place du Panthéon, – Rendons hommage à la République

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Vendredi 21 septembre à 17h00, Place du Panthéon
Rendons hommage à la République

Le 21 septembre 2012, le Parti de Gauche célébrera le 220e anniversaire de la République et rendra hommage aux membres de la Convention nationale, qui décréta le 21 septembre 1792 l’abolition de la monarchie.

En constatant avec regret l’absence de cérémonie officielle pour saluer cette date historique, pourtant fondatrice de notre Nation, le PG répond avec plaisir à l’invitation de la Société des études Robespierristes (SER) pour célébrer cet événement.

Le Parti de Gauche appelle donc tous ses militants, les sympathisants du Front de Gauche et plus largement tous ceux qui ont un attachement profond à la République et à la Révolution française, à se retrouver

Vendredi 21 septembre à 17h00
Place du Panthéon (75 005 Paris)
(M° Maubert Mutualité – RER Luxembourg ligne B)

A cette occasion, après le Président de la SER, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, prendra la parole pour expliquer l’importance de cet hommage.

Un dépôt de gerbes aura lieu devant la sculpture rendant hommage à la Convention nationale dans le hall du Panthéon.

 

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