L’HUMAIN D’ABORD

Communiqué du Parti de Gauche du Tarn

Rémi, 21 ans, est mort. C’est inadmissible ! Rien ne peut le justifier. Le Parti de Gauche s’associe à la douleur qui frappe la famille et les amis de ce jeune militant. Tout indique que cette tragédie s’est produite dans le cadre des affrontements qui ont eu lieu la nuit de samedi à dimanche sur le site de Sivens. La responsabilité des autorités locales et de l’Etat est donc engagée.

Le Parti de Gauche n’accepte pas les explications tronquées de la Préfecture, réclame que toute la lumière soit faite sur ce drame et que tous les éléments de l’enquête soient rendus publics.

Malheureusement, ce dimanche soir, à Gaillac,  c’est par des tirs de lacrymogènes sans sommation, sur une foule venue rendre hommage à Rémi et où se côtoyaient opposants du barrage et citoyens de la ville mobilisés par ce drame, parfois accompagnés de leurs enfants,  que les autorités ont répondu à l’émotion, à la tristesse et à la colère.

Comme les milliers de manifestants, venus samedi de tout le pays, rien ne nous détournera de l’objectif de cette lutte. Nous refusons toujours qu’une des dernières grandes zones humides du Tarn soit saccagée.  Nous refusons le déni de démocratie que constitue le passage en force d’un baron local qui, une fois élu, abandonne ses principes et ses engagements. Il est temps de donner au peuple le pouvoir de révoquer les élus oublieux de l’intérêt général. C’est le cas du président du Conseil général du Tarn, qui a démontré depuis des semaines son incapacité à ouvrir les voies d’un règlement pacifique d’un conflit qu’il a initié.

Les informations sur le rapport des experts missionnés par la Ministre de l’écologie confirment les critiques des opposants. Le Parti de Gauche réclame le retrait immédiat de toute présence policière de la zone du Testet et l’arrêt du chantier jusqu’à épuisement des recours.

DEVELOPPEMENT DES TRANSPORTS FERROVIAIRES DU SUD OUEST

Le groupe de travail « transports » de Midi Pyrénées soutient le report modal de l’avion et de la voiture vers le train.
Mais, pour autant, il ne peut adhérer à des projets qui ne sont pas en cohérence avec son programme de transformation sociale et de planification écologique, et, particulièrement, le projet de LGV Toulouse- Bordeaux, qui impacte directement notre région.

Départements représentés dans le groupe de travail : Ariège- Gers- Lot- Hautes Pyrénées- Tarn- Tarn et Garonne
Avec le soutien des départements des Landes, des Pyrénées Atlantiques, du Lot et Garonne,
de la Gironde, de la Dordogne, de la Creuse, de la Vienne et de la Haute Vienne.

A) Nous ne pouvons cautionner :

1) Le principe de financement en Partenariat Public Privé des projets de liaisons LGV, Toulouse Bordeaux et Bordeaux Tours : Ce principe, sans risque pour l’investisseur, sur endette la collectivité et entérine la disparition d’un service public du rail.

2) Le coût de 7,8 milliards d’euros, prévu à ce jour, pour le projet LGV Toulouse Bordeaux, alors que la Cour des Comptes, en juillet déclarait : « Les nouvelles lignes LGV prévues, ne sont pas budgétairement soutenables, ni leur rentabilité financière, ni leur rentabilité socio- économique, ni leur intérêt environnemental ne sont établis… »

3) a) L’intensification du processus, déjà enclenché, dans notre région, de suppression des trains intercités et des arrêts dans les gares dites « secondaires », notamment aux heures de pointe ( du fait de budgets TER régionaux gelés, de coûts de fonctionnement non compensés pour cause de contrainte budgétaire).
b) Le manque d’entretien et de modernisation des lignes actuelles qui induit des transports de moins en moins performants, des pannes fréquentes et conduit inexorablement à la disparition des grandes lignes classiques nationales.
Ce qui a pour conséquences, l’enclavement des territoires ruraux et des petites villes, et le recours plus important à la voiture.

B) Nous nous inquiétons :

De l’impact humain et environnemental, généré par le grand chantier que ce projet de nouvelle infrastructure nécessiterait : disparition de terres agricoles (3700 ha) destruction de paysages (agression, voire, disparition de milieux aquatiques que la loi européenne sur l’eau impose de protéger), forte dépréciation non compensée de biens immobiliers, circulation au fort impact carboné d’engins de chantier, coupure des territoires traversés, atteintes à la biodiversité.

– De l’impact énergétique généré par le surplus de dépense nécessaire au fonctionnement des machines à très grande vitesse (nécessité de construire une nouvelle unité de production fonctionnant à l’énergie fossile, en contradiction avec le scénario négawatt soutenu par le PG)

– De l’impact sur l’endettement des Collectivités locales.

– De l’impact sur la répartition territoriale de l’emploi:Il est, en effet, avéré, que la grande vitesse survalorise les grands centres urbains, en y concentrant les administrations et les services, ce qui pénalise moyennes et petites villes, et accentue encore la désertification d’une majorité de territoires.

C) Nous contestons :

– la nécessité d’un tel projet et réfutons les arguments de RFF ; Contrairement à ce qui avait été annoncé, les études menées, en 2011, par le cabinet Claraco démontrent que :
– « La LGV Bordeaux Toulouse n’est pas justifiable par un problème de manque de capacité ; qu’il est impossible d’effectuer le trajet en 3 h, ainsi qu’annoncé, la vitesse de 320kms n’étant tenable que sur moins de 50% du parcours ; que les retombées économiques prévues ne sont pas vérifiées par la situation actuelle des zones d’activités implantées près des gares TGV existantes. »

– la perspective de créations d’emplois engendrés par le chantier et l’exploitation de la ligne. L’actualité des chantiers en cours nous démontre que la main d’œuvre employée est essentiellement constituée de travailleurs, non soumis au code du travail français, employés en CDD et sous- payés.

D) Nous proposons que la commission nationale « transports », en lien avec la commission « écologie » :
1- travaille à l’élaboration d’un projet de planification ferroviaire, assurant :

– L’entretien, la rénovation, la modernisation, le réaménagement et le développement du matériel et des infrastructures sur les lignes existantes (grandes lignes et lignes secondaires).
– L’amélioration des fréquences.
– Un maillage territorial équilibré et égalitaire.
– Le développement du fret et le retour au wagon isolé.
– Un retour à un service public du rail, bannissant tout financement privé.
– Une politique tarifaire transparente, garantissant à tous, un train de qualité, abordable (nécessité de repenser le principe de tarification) et dans des conditions de sécurité maximum.

2-réfléchisse à une résolution générale, concernant tous les projets de LGV, actuellement connus sur le territoire : Limoges- Poitiers, Bordeaux- Espagne, Bordeaux- Tarbes …

En ce qui concerne, plus spécifiquement le projet LGV BordeauxToulouse, nous demandons que le Parti de gauche s’empare,officiellement, du dossier, et affirme sa position critique.

Les alternatives existent, on sait faire !
rénover et aménager les lignes existantes, dont le POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) :
– Coût 4 fois moins cher (2 milliards contre 7,8 m)
– Gain de temps suffisamment attractif (d’autant plus que les 3h10 annoncés par RFF, ne sont tenables que sans arrêt entre Toulouse et Paris)
– pas de perte d’accessibilité, pour les usagers.
– pas de fracture du territoire…
Nous tenons à la disposition des camarades intéressés le projet détaillé de cet aménagement (*)

En conclusion :
Le Parti de Gauche défend un projet de société qui propose une alternative à nos modes de vie, à notre rapport au monde, et nous invite à réfléchir à nos comportements citoyens. Cette réflexion sur le futur des transports ferroviaires, ne peut- être envisagée sans une mise en perspective, selon des principes plus généraux :

– Réutiliser et adapter ce que nous avons déjà, plutôt que de créer toujours du neuf, ailleurs.
– Maintenir une gestion de service public.
– Aménager le territoire afin de répondre à l’intérêt général, et relocaliser l’économie.
– Sortir de la logique du « toujours plus vite », ainsi que de celle du « toujours plus » pour quelques uns, et du « toujours moins » pour le plus grand nombre.

(*) Rapport du cabinet indépendant Claraco

Pour la défense du service public ferroviaire Rassemblement 20 décembre à partir de 9 h 30 devant le Conseil régional de Toulouse

Communiqué de ALTernative LGV 82

Le système français ferroviaire est un des acquis historique de la France, malheureusement, depuis quelques années, la dégradation est constante aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises.

Pour la Région Midi-Pyrénées malgré les efforts du Conseil régional, des besoins immenses existent encore en matière de TER. Or une modification de ligne budgétaire amputant le budget TER pour le financement de la LGV vient d’être proposée en commission permanente du conseil régional de Midi Pyrénées. Cette ligne de dépense pour études et acquisitions foncières pour la LGV Bordeaux-Toulouse vient globalement de passer de 39 à 70 millions d’euros et pour payer cette augmentation, les montants seront pris, pour notre Région, sur le budget TER. Contrairement aux affirmations précédentes, le Conseil régional transfère donc de l’argent du secteur TER vers celui de la LGV, ce qui est néfaste pour les usagers.

Cette décision est une parmi d’autres qui impose l’organisation d’un débat général sur le système de transport de la région, sur les priorités à retenir, conformément à l’intérêt des divers usagers, des personnels, et de la dépense publique. Afin d’alerter les élus et l’opinion, un rassemblement aura lieu le 20 décembre à 9 h 30 devant le Conseil régional qui se tiendra en séance plénière. Ce rassemblement à l’appel d’associations d’usagers et autres, de défenseurs de l’alternative à la LGV avec rénovation des voies existantes, et de citoyens défenseurs du rail se fera sur des bases plurielles liées à des préoccupations différentes mais tous unis par cette volonté : Vive le train pour tous.

LE PG82 AVEC LE COMITE NDDL 82 A MONTAUBAN LE 15 DECEMBRE 2012

 

Une trentaine de personnes a répondu à l’invitation du comité NDDL82 qui vient d’être créé, pour inaugurer, à Montauban, l’impasse Notre Dame des Landes, interpeller les passants et faire signer la pétition des opposants à l’aéroport

Et pour le fun, nous avons aussi rebaptisé la cathédrale !

On ne saurait inaugurer sans s’adresser au public avec un porte-voix faute d’installation technique disponible :

« Citoyennes, citoyens,

Le Comité NDDL du Tarn et Garonne vous remercie d’avoir répondu à son appel de solidarité aux opposants à l’aéroport …Vous savez cet aéroport si cher au Premier ministre qu’on l’appelle l’Ayraultport !

Parce que nos camarades là-bas ont besoin de soutien:

Mercredi dernier, au tribunal de Saint-Nazaire, l’État a obtenu l’autorisation de détruire les cabanes construites sur la zone, destinée à la construction de ce maudit équipement.

L’exécution est retardée, mais pour l’instant, les positions de l’État n’évoluent pas et les opposants s’attendent à ce que les forces de l’ordre reviennent à la charge. Une nouvelle intervention policière, non seulement, contredirait la volonté de dialogue affichée par le gouvernement, mais aussi, serait indigne d’un gouvernement de gauche.

En effet, au-delà des arguments de fond, nous sommes choqués par les méthodes employées.

En premier lieu, la confiscation de matériels y compris agricoles rend la vie ordinaire impossible aux habitants.

Ensuite, la violence disproportionnée, pour expulser les occupants et détruire leurs cabanes et constructions diverses avec des infiltrations de forces de l’ordre parmi les opposants et de fausses accusations avec l’emploi d’armes qui représentent un réel danger pour la vie des opposants.

et de surcroît, pour les blessés, l’accès aux soins ralenti de manière intolérable, toutes mesures qui s’apparentent davantage à la guerilla qu’à la confrontation de points de vue opposés en démocratie.

Quant aux arguments de fond, nous les récusons.

Aujourd’hui, il n’y a aucun problème de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. L’argument de sa saturation ne tient pas non plus.

Rien ne prouve que cette nouvelle construction soit nécessaire puisque, jusqu’à présent aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n’ont été étudiées.

Le projet destructeur menace 2000 ha de terres agricoles bocagères, d’une biodiversité exceptionnelle.

Alors qu’on nous rebat les oreilles avec une austérité inéluctable, l’Etat, avec l’appui d’élus locaux et régionaux, a attribué la construction et la concession de cet aéroport, pour 55 ans, au groupe Vinci. Il en couterait 360 millions d’euros minimum d’investissement public et tous les bénéfices reviendraient à cette multinationale!

Le gouvernement se range du côté de Vinci, plutôt que du côté des habitants de la ZAD, des paysans, et des citoyens soucieux de transition écologique. Comme dans tous les projets de « grands travaux inutiles », la LGV chez nous par exemple, les décideurs font miroiter un développement économique et des créations d’emplois tout à fait incertains et ils passent à la trappe les effets désastreux de leurs projets pharaoniques.

Voilà pourquoi, de cet aéroport, les citoyens directement concernés, n’en veulent pas ! Et nous non plus!

Et pourquoi nous vous appelons à rejoindre notre comité NDDL 82 afin de les soutenir dans leur lutte .

Nous le redisons avec force : en construisant cet aéroport, on raterait le virage vers un développement économique respectueux des équilibres écoligiques et du long terme.

L’entêtement du gouvernement sur ce projet nous conduit dans une impasse;

pour cette raison, et pour soutenir les habitants qui luttent sur place contre cet aéroport, ici, près de la préfecture, représentante du gouvernement dans le département,symboliquement, nous rebaptisons la rue Notre-Dame en impasse

 

Notre Dame des Landes : déclaration unitaire de soutien aux opposants

«Il est hors de question de laisser un kyste s’organiser».

Ces propos aussi violents que méprisants à l’égard des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne surprendraient pas dans la bouche des Sarkozy, Guéant, Hortefeux ou Le Pen. Mais c’est Manuel Valls ministre de l’intérieur socialiste qui en est l’auteur !

« Le changement maintenant », c’est où ? C’est quand ?

Joignant la parole aux actes, une répression féroce s’est abattue ces derniers jours sur des manifestants non violents, des femmes des hommes et de tous âges, ont été matraqué(e)s, gazé(e)s et interpellé(e)s par des forces de l’ordre équipées comme pour combattre une guérilla !

Voici comment le gouvernement Hollande-Ayrault répond aux milliers de manifestants venus défiler contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais aussi contre la violence policière, contre les bétonnages inutiles et contre « la dictature de l’argent ».

Le projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes est inutile, dispendieux et écologiquement catastrophique :

Aujourd’hui, il n’y a aucun problème de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. L’argument de sa saturation ne tient pas non plus: ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais le nombre de mouvements c’est-à-dire de décollages et d’atterrissages. Nantes Atlantique stagne à ce sujet depuis dix ans.

De plus le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien. Il y a aujourd’hui 14 aéroports commerciaux dans le grand Ouest et 147 en France. Le besoin de cette nouvelle construction n’est en rien avéré et aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n’ont été étudiées.

Ce projet destructeur menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle.

Il est entériné après des procédures administratives incohérentes et une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) décrétée en février 2008 suite à une enquête publique qui présente de nombreuses zones floues.

L’Etat, avec l’appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport soit disant HQE au groupe Vinci. 360 millions d’euros minimum d’investissement public y seraient engloutis et tous les bénéfices reviendront à Vinci !

Dans le même temps, les budgets de l’Etat sont dramatiquement révisés à la baisse, aucune politique ne remet en cause le démantèlement des services publics et des acquis sociaux opérés par la droite. De surcroît les mesures austéritaires, inefficaces économiquement, injustes, et socialement dramatiques, sont imposées de manière arbitraire au plus grand nombre. Dans ce contexte, la gauche libérale – alliée à la droite – s’entête à gaspiller des milliards d’euros dans de grands projets inutiles.

Nous dénonçons ce gouvernement qui se range du côté de Vinci, plutôt que du côté des habitants de la ZAD, des paysans, et de tous ceux qui sur place et partout en France s’opposent à ce projet.

Nous appelons à organiser et à rejoindre des actions de protestation contre cette attitude autoritaire.

Les comités Notre Dame des Landes qui ont fleuri partout en France sauront rappeler au gouvernement l’ampleur de la mobilisation contre ce projet. Ensemble nous vaincrons !

Premiers signataires : Gauche Anticapitaliste82, Gauche Unitaire82, Parti de Gauche82, membres du Front de Gauche / Mouvement des Objecteurs de Croissance82 / Nouveau Parti Anticapitaliste82 / Europe Ecologie Les Verts82 / Union Syndicale Solidaire82 / Collectif Faucheurs82 / ATTAC82/ Collectif82 Non aux Gaz de Schistes / Confédération Paysanne82

Les organisations qui le souhaitent peuvent se joindre à ce communiqué / contact : pg82@lepartidegauche.fr

Pour information : Mercredi  12 Décembre, réunion de constitution du Comité 82 de soutien aux opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes, 19h à la maison du peuple à Montauban.

UNE DELEGATION DU PG82 ETAIT A NOTRE DAME DES LANDES LE 17 NOVEMBRE 2012

Pour dire son soutien à tous ceux qui depuis des années refusent que le bocage soit saccagé et des vies ravagées pour un aéroport inutile à la vie économique de la région.

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Les GPII une falsification ?

Notre Dame des Landes est un projet d’aéroport apparu depuis 1963 qui fait partie des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) tout comme certaines LGVs (cf. le Forum des GPII de juillet 2012 à Notre Dame des Landes). Ces grands projets ont tous en commun ces éléments : les installations existantes sont décrétées saturées, les perspectives de croissance du trafic surestimées (et jamais remises en cause malgré « la nouvelle donne » constituée par l’ évolution de l’environnement économique), les coûts de construction des nouvelles infrastructures sous-estimés, les dommages  écologiques concernant l’environnement sous estimés et souvent même pas évalués (non respect des études d’impact réglementaires), les possibilités d’optimisation de l’existant jamais étudiées méthodiquement.

Pourquoi faire toujours du neuf ailleurs alors que l’existant peut être optimisé ?
Le cas de NDL est caractéristique : l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique n’est pas saturé contrairement à ce qui est dit et écrit. Il peut être optimisé et modernisé. En effet le trafic de l’aéroport de Nantes-Atlantique est de 3,5 millions d’utilisateurs pour un surface de 350 hectares : ratio 10 000 passagers/ha, chiffres à comparer aux deux aéroports londoniens : Gatewick, 683 ha pour 35 millions de passagers, ratio 51 000/ha, Heathrow 1er aéroport européen avec 1 200 ha pour 65 millions de passagers, ratio 54 000/ha et Roissy Charles de Gaulle 2ème aéroport européen avec 2 900 ha pour 60 millions de passagers soit un ratio de 20 600 passages/ha. Le projet NDL fera(it) 1 650 hectares, il lui faudrait donc un nombre de passagers de 82 millions de passagers soit 23 fois le trafic actuel pour atteindre le ratio des aéroports de même type … Il est vrai que l’hectare du bocage nantais ne vaut pas celui de la banlieue de Londres ni même celui de Roissy (clin d’œil au sacrifice des terres agricoles) !!! Le projet d’aéroport n’est pas la seule ineptie, il faut ajouter les moyens de transport pour s’y rendre puisqu’il est au milieu de nulle part (25 km au Nord Ouest de Nantes) : autoroute 2×2 voies, LGV entre Nantes et Rennes, tramway, …. A cela va s’ajouter la délocalisation des entreprises  autour de Nantes qui devraient venir s’installer autour de NDL (cf. création supplémentaire d’une ZAC).  … Sont-ils devenus fous ?

Ce qui nous fait dire « pourquoi toujours construire du neuf ailleurs (loin des zones urbaines en pleines zones agricoles fertiles et plates donc aisément cultivables) alors que l’existant n’est ni optimisé …  ni modernisé ? » C’est la constante des Grands Projets Inutiles Imposés.
Tous ces nouveaux projets sont en partenariat public privé (PPP) avec clause de retour sur investissement – si les prévisions ne sont pas atteintes, c’est l’État ou les collectivités territoriales (cas des LGVs) qui compensent le manque à gagner … à ce compte là les investisseurs ne risquent rien tout comme les banques, ce qui montre bien que l’AMI (l’accord multilatéral d’investissement)  n’est pas mort !!!

Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !

Communiqué de presse unitaire :

Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !

Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran.

Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre.

Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport.

Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les  zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ?

Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci ?

Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance qui en marche

Nous dénonçons  les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet.

L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.

Signataires : 
Alter Ekolo
Alternative Libertaire,
ATTAC
Fédération Anarchiste
Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste,
Gauche Anticapitaliste,
Ile-de-France Décroissance
Initiative Pour un Autre Monde (IPAM)
Les Alternatifs,
Les Amis de la Confédération Paysanne
Mouvement des objecteurs de Croissance
Nouveau Parti Anticapitaliste,
Parti de Gauche,
Parti Pour La Décroissance
Relocalisons
Union Syndicale Solidaires