TOULOUSE EN ROUGE CE 1er JUIN 2013

Déclinant la marche nationale du 5 mai à Paris, le Front de Gauche a rassemblé  à Toulouse, tout comme dans une quarantaine d’autres villes, autour du refus de l’austérité imposée par l’Europe et mise en oeuvre par le gouvernement solférinien, et autour de la construction urgente de la VIème république.
De la place Esquirol  méticuleusement mise aux couleurs des organisateurs
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aux allées Jean Jaurès, s’est affichée la diversité du Front de Gauche de Midi Pyrénées, du Languedoc-Roussillon et d’Aquitaine, du NPA, d’entreprises en lutte, de syndicats et de citoyens qui se trouvaient bien là parce qu’ils partageaient les revendications du mouvement
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Comme à l’ordinaire la colère des citoyens a fait assaut de créativité
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En fin de manifestation, alors que le ciel, clément jusque là, commençait à gronder, les interventions ont développé sous des angles différents les thèmes de la marche
Les « Pilpa » au travers de leur lutte montrent que pour leur entreprise comme pour de nombreuses autres, le problème ce n’est pas le travail mais le capital  DSCN4395
Une militante du PCOF soulignera le poids particulier de l’austérité pour les femmes et appellera à la « Marche des femmes contre l’austérité » le 9 juin à Paris (Place du Palais Royal)
Christian Piquet (GU), Myriam Martin( GA), Marie-Pierre Vieu (PC) ont abordé l’aspect politique générale du gouvernement, les propositions du FdG pour sortir de l’austérité, les assises  du 16 juin à Paris qui joignent les réflexions d’une quarantaine d’organisation autour du FdG, la coordination européenne des luttes et la mobilisation internationale de ce 1er Juin contre la Troïka.
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Enfin Jean-Luc Mélenchon député européen de la grande région représentée par les citoyen-ne-s au pied de l’estrade, a insisté sur les liens entre les traités européens (TSCG et MES) et l’austérité cruelle infligée à tous les peuples de l’Union. Il ne manque pas de dénoncer la pantalonnade de F. Hollande faisant mine de se rebeller contre les injonctions de la commission, alors que tout cela est prévu dans le traité qu’il a signé!
Passant du sarcasme au registre grave, il analyse les dangers que comporte ce fonctionnement européen tenu d’une main de fer par le gouvernement de droite allemand. Partout l’austérité avec son cortège d’exaspérations et de souffrances permet aux droites les plus réactionnaires de se réveiller. Chez nous les dernières manifs de droite ont cruellement rappelé les bien mauvais souvenirs des années 30. La période est périlleuse c’est pourquoi la gauche, plus que jamais, a besoin de citoyens conscients et informés.
Il saisit l’occasion qui lui est donnée d’alerter sur les ravages potentiels sur nos vies du « Traité Transatlantique de libre échange » en gestation secrètement depuis plus d’une dizaine d’années. Les négociations s’accélèrent, la Commission négociera pour toute l’UE. L’exception culturelle française en danger a provoqué les protestations publiques des artistes et des agents de l’action culturelle. Il semble qu’ils soit entendus, mais il ne faut surtout pas laisser passer le reste susceptible de bouleverser tous les compartiments de notre vie déjà bien mis à mal. Ce traité-là est un chantier prioritaire de lutte, il conditionne les chances de succès de toutes les autres.
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Yvette Frot (PG82)
Merci à J-Claude Colet, Jack Henry et Mado Riboulet  pour leurs photos

LE 1 JUIN ENSEMBLE DISONS NON A L’AUSTERITE ET A LA FINANCE

A Montauban :Pièce jointe Mail

 A Toulouse : 

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Désert médical

Que diable le Front de Gauche du Lot allait-il faire ce 26 mai dans ce petit village au coeur des Causses du Quercy mais aussi au coeur du désert médical du département?

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Il s’agissait par exemple, de mieux comprendre ce qui peut arriver à une maman dont l’accouchement se complique soudain alors que, depuis la fermeture de la maternité de Figeac, elle n’a plus le choix qu’entre Brive et Cahors. Trop loin l’un et l’autre! Un bébé déjà, n’y a pas survécu.

Par ailleurs à Durbans comme ailleurs, les difficultés d’accès aux soins relèvent de la même logique libérale qui voudrait que la santé soit gérée seulement par une logique comptable comme une marchandise.

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Alors nous avons d’abord fait savoir, en musique, à Durbans, ses habitants et ses petis chemins d’habitude si calmes que les « Front de Gauche » du 46, du 82, du 12, du 19 et d’autres encore, avec Attac, la CGT, des associations locales…..refusent la marchandisation de la santé.

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DSC_0033Notre modeste délégation représentait à la fois le PG82, Attac82 et l’Association des amis et usagers de l’Hôpital de Montauban (nous avons profité de leur présence pour attirer l’attention des intervenants locaux et nationaux  sur le recrutement d’un seul radiologue ouvert par l’ARS alors qu’il y a 4 postes à pourvoir  à l’hôpital)

Devant ce remue-ménage, même les ânes dans leur pré ont été pris au dépourvu.

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Ensuite, après le goûter offert par le FdG 46 (les gâteaux faits maison auraient damné un saint!), on va phosphorer sérieux, les fesses dans l’herbe, avec des gamin-ne-s et des chiens qui galopent en liberté dans le champ où nous sommes. Le soleil nous chauffe un peu fort les neurones -quelle chance! – alors les organisateurs ont prévu d’abriter les intervenants qui sont venus jusqu’à Durbans

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Marie-Laure Darrigade en charge des questions de santé au SN du PG

Chantal Dellac secrétaire de la section départementale 46 CGT santé

Michel Dauba économiste du PCF 46

Jean Scheffer membre de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités  de proximité

Bernard Teper co-animateur du Réseau Education Populaire, membre du Conseil  scientifique d’Attac et co-auteur du livre « Contre les prédateurs de la santé »

et Jean-Luc Mélenchon co-président du PG

Jean Scheffer a apporté sa vision panoramique des difficultés de l’ensemble des hôpitaux de notre pays: la rémunération à l’acte, la suppression généralisée de personnels titulaires palliée à minima par l’embauche d’intérimaires bien plus coûteux, la logique exclusivement comptable et commerciale des ARS, autant d’éléments qui creusent la tombe du service public pour le plus grand bénéfice des établissements privés. Il invite les militants à rapprocher leurs luttes, à s’inscrire dans les actions de la coordination nationale pour construire un véritable rapport de force susceptible de résister à la destruction systématique par le système libéral mis en place.

Chantal  Dellac et Michel Dauba nous parlerons de la lutte qu’ils ont vécue de l’intérieur, pour défendre la maternité de Figeac . Mais la maternité a fermé! C’est l’illustration locale de la difficulté croissante d’ accès aux soins pour tous, partout et surtout en milieu rural où les distances et les moyens de transport compliquent souvent la situation.

Marie-Laure Darrigade reviendra sur l’indispensable coordination des luttes et décrira comment le PG avec tous les autres partenaires travaille à mailler le territoire d’un réseau d’information sur les luttes afin d’éviter, autant que faire se peut, des combats solitaires et construire des résistances plus larges

Avec une précision quasi chirurgirale, Bernard Teper illustre tous les mécanismes qui s’aggrègent pour détruire et l’hôpital public et la protection sociale. Selon lui, l’éducation populaire partout, tout le temps pour construire la révolution citoyenne.

 
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Jean -Luc Mélenchon s’appuiera sur tous les apports précédents pour mettre en lumière les appétits financiers à l’oeuvre, les mouvements politiques de fond conduits par le gouvernement Hollande avec les  institutions européennes. Il souligne les mensonges qui  habillent  ces politiques cruelles, la nécessité de citoyens informés pour les déjouer et il alerte:

ce sera pire si nous laissons signer le traité transatlantique européen !

Yvette Frot

merci à Patrice Meignan pour ses photos

2000 !!

2 000militant-e-s et/ou citoyen-ne-s ont répondu à l’appel du CAC31

Des jeunes, des vieux, des drapeaux, des banderoles de toutes les organisations qui soutiennent  les résistances à l’austérité.
Emotion et colère dans l’assistance quand les salarié-e-s de Sanofi prennent la parole. Mais aussi quand nos camarades grecque et portugaise parlent de l’état de leur pays, de la souffrance de leurs compatriotes. Libertés rognées, democratie bafouée s’ajoutent aux difficultés de survie quotidienne.
La camarade de Syriza a insisté sur la menace que fait courir « Aube dorée » le parti néonazi à la démocratie en général, et particulièrement à tous ceux qui refusent bruyamment les politiques austéritaires en Grèce. Danger d’autant plus inquiétant que ce parti bénéficie largement de la bienveillance de la police!
Jean-Luc Mélenchon s’est appuyé sur les exemples de ces pays martyrisés par les politiques austéritaires pour souligner l’importance pour le Front de Gauche de conserver son autonomie vis à vis du gouvernement  de JM Ayrault et approuver le refus de nos parlementaires de voter les dernieres dispositions budgétaires. Chemin incontournable pour construire une alternative à cette politique assujettie à la finance, dans chacun de nos pays et au niveau européen.

Meeting unitaire à Toulouse : Non à l’austérité en Europe

Meeting unitaire organisé par le Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique CAC 31: ATTAC, CGT, FSU, Solidaires, EELV, Front de Gauche (CA, FASE, GA, GU, PCF, PCOF, PG), NPA et les comités locaux.

Jeudi 29 Novembre – Toulouse
20 h 30 – Parc des expositions – Hall 8

avec

Esther Jeffers – Attac France
Sara Rocha – CAC Portugal
Vicky Skoubi – Syriza Grèce
Jean-Luc Mélenchon  – Front de Gauche
Philippe Poutou – NPA
Gérard Onesta – EELV
et des représentants des syndicats CGT-FSU-Solidaires

Un co-voiturage est organisé , 2 points de rendez vous:
– Montauban: Arrêt de bus devant parking Eurythmie : Départ prévu à 19 heure
– Castelsarrasin : Parking devant la piscine  RV 18h45 pour départ à 19h

Rompre avec l’austérité pour sortir de la crise

Lettre ouverte à Monsieur le Président de Région Martin Malvy

 Groupe Front de Gauche :PC-PG-GU

 Toulouse, le 10 octobre 2012

Monsieur le Président,

Les élus du groupe Front de Gauche ont proposé 2 vœux à l’Assemblée plénière du conseil régional du 11 octobre. L’un proposait au gouvernement une loi d’interdiction des licenciements boursiers, l’autre demandait l’organisation d’un référendum sur la ratification du Traité budgétaire européen. Sur votre proposition et avec le soutien des Présidents des groupes PS, EELV et PRG, ces vœux ont été déclarés « irrecevables », au prétexte qu’ils n’avaient pas de lien avec notre région.

 Concernant les licenciements boursiers, rappelons qu’après Molex, Thalès, Freescale, c’est maintenant Sanofi, dont les actionnaires ont perçu 3,5 milliards d’euros de dividendes en 2011, qui est touché. Notre région est donc largement victime de la rapacité des « patrons voyous ». Monsieur le Maire de Toulouse a d’ailleurs demandé à la représentation nationale de légiférer en urgence contre « les licenciements abusifs ».

La proposition d’une loi pour interdire les licenciements boursiers est une mesure d’urgence pour les salariés concernés, satisfaire leurs organisations syndicales unies qui appellent la puissance publique à un acte législatif fort, et préserver notre capacité industrielle menacée par la course cupide aux profits financiers.

 Le Traité budgétaire européen, quant à lui, s’il était adopté définitivement, réduirait les capacités budgétaires de l’Etat qui se retrouverait sous la tutelle d’un dispositif d’austérité « contraignant et permanent » dont les effets s’avéreraient inévitablement néfastes à l’emploi, aux services publics, aux droits des salariés et à l’investissement.

De par les dispositions de la loi organique qui l’accompagnent, les collectivités territoriales verront elles aussi leurs dépenses mises sous tutelle, au détriment de leurs missions les plus essentielles au service de l’intérêt général. Les territoires de Midi-Pyrénées, comme ceux des autres régions, en subiront donc directement les effets négatifs. Le référendum nous paraît, dans ces conditions, une exigence républicaine concernant un texte qui prévoit une perte de souveraineté budgétaire. D’autant plus que le candidat François Hollande s’était engagé à renégocier ce Traité.

 Ainsi, vous ne soumettrez pas ces vœux au débat et au vote de l’assemblée. Nous contestons cette position qui conduit à brider le débat démocratique au Conseil Régional et à l’application d’une mesure discriminatoire à l’égard du groupe Front de Gauche.

Vous ne pouvez ignorer que l’assemblée régionale s’est prononcée régulièrement sur de nombreux vœux de politique « nationale » depuis au moins 10 ans et cela pour interpeller les gouvernements successifs. A ce jour, vous ne vous y êtes jamais opposé.

Aujourd’hui, il est surprenant que vous imposiez le silence à notre Assemblée sur ces deux sujets. En effet, le 15 janvier 2009, vous aviez accepté de soumettre au vote un vœu présenté par les groupes PC, PS et PRG demandant au gouvernement « d’établir un moratoire sur les licenciements boursiers ». Sur le Traité européen, d’autres Régions ont pu en délibérer souverainement. C’est ainsi que le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais s’est récemment prononcé en faveur de l’organisation d’un référendum sur le Traité voulu et élaboré par Madame Merkel et Monsieur Sarkozy.

Nous nous inquiétons de voir Midi-Pyrénées s’écarter de la tradition du débat démocratique qui était la sienne. D’autant qu’il y a une singulière contradiction à vouloir faire des régions un maillon plus important de la République tout privant ses élus du droit de s’exprimer sur les politiques nationales.

Nous avons amplement contribué au changement de majorité intervenu au plan national, en mai et juin dernier. Nous en sommes fiers. Pour autant, il ne saurait être question pour les élus que nous sommes de voir la collectivité s’enfermer dans un rôle de relais des orientations politiques et budgétaires du Président de la République et du gouvernement.

La loi de finance pour le budget 2013 et le gel des dotations pour les collectivités territoriales marquent la perte de 400 millions d’euros pour les budgets locaux. Pire, les annonces d’André Laignel, Président socialiste du Comité des Finances Locales ne laissent pas présager d’un avenir meilleur puisqu’il a chiffré l’effort global qui serait demandé aux collectivités à « 2,250 milliards sur 2013-2015 ».

En voulant réduire le déficit public à 3% en 2013 puis à 0,5% conformément au Traité budgétaire européen, le gouvernement compte aller encore plus loin.

Il y a de quoi inquiéter fortement les élus locaux qui subissent depuis les années Raffarin le rabotage annuel de leurs marges de manœuvre. Ils espèrent encore que la gauche au pouvoir leur permettra d’échapper à l’asphyxie programmée de leurs budgets pour répondre aux besoins grandissants des populations.

La crise économique, la précarité grandissante, la nécessaire transition écologique, les difficultés des acteurs culturels et associatifs appellent la relance de l’intervention publique et non sa contraction qui ne ferait qu’empirer la situation de l’emploi et in fine des finances publiques.

C’est cette conviction, largement partagée par les acteurs économiques et sociaux, qui nous guidera dans les échanges que nous devons avoir sur la préparation du prochain exercice budgétaire.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations républicaines.

Marie-Pierre Vieu, Martine Perez, Nicole Fréchou, Jeanne Jimenez, Christian Picquet, Guilhem Serieys, Charles Marziani.