Le rendement pour les uns ou la santé pour tous ?

Le Parti de gauche Tarn-et-Garonne souhaitait réagir suite à la manifestation de jeunes agriculteurs, le 13 septembre 2012 devant la préfecture du département, contre le programme d’actions de la lutte contre les nitrates et la réglementation des Cultures intermédiaires pièges à nitrate (Cipan).

Pourtant les études scientifiques prouvant le lien étroit entre l’usage d’intrants chimiques et les pathologies graves se multiplient ; le 7 mai est d’ailleurs paru un décret gouvernemental reconnaissant la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie et l’usage des pesticides. La réglementation Cipan vise à protéger la santé des agriculteurs et aussi de la population. Une autre partie du monde agricole est bien consciente de la nécessaire préservation de notre écosystème et pratique une agriculture vivrière, paysanne et biologique.

En totale impunité, une fois encore, le syndicat agricole majoritaire et les Jeunes agriculteurs (JA) peuvent déverser des détritus devant la préfecture du Tarn-et-Garonne au nom d’un obscurantisme dangereux. Dans le même temps, des syndicalistes ouvriers ou militants écologistes sont eux sanctionnés par la justice. Cherchez l’erreur.

Le PG82 demande au Préfet de faire preuve de fermeté. Après l’autorisation préfectorale, concédé cet été aux agriculteurs productivistes, de l’épandage aérien, plus aucune dérogation ne doit être accordée. Il en va de la santé de tous et donc de l’intérêt général.

Le Parti de gauche estime qu’il est temps de mener une agriculture saine, respectueuse de l’environnement et des écosystèmes. C’est le devoir des autorités de l’état d’appliquer les réglementations en vigueur et de mettre en pratique la reconversion vers une société écologique.

Déni de démocratie…en agriculture, aussi !

conf

Depuis le 7 Septembre, la Confédération Paysanne occupe la Maison du Lait, à Paris, pour demander la reconnaissance de la diversité syndicale dans l’interprofession laitière. Aujourd’hui, seul le syndicat majoritaire, la FNPL, affiliée à la FNSEA est représenté dans le collège des producteurs alors que la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale sont reconnues comme representatives au niveau national, reunissant 38,3% des suffrages aux dernières élections pour les Chambres d’Agriculture.

En Juin dernier, la droite a refusé d’intégrer à la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche les amendements présentés par la gauche pour faire respecter la pluralité syndicale dans les interprofessions. Ceci n’est qu’un aspect révélateur de la soumission depuis des décennies du pouvoir à la FNSEA avec laquelle la politique agricole est largement co-gérée avec les merveilleux résultats que connait l’agriculture aujourd’hui !!! Les politiques actuelles encouragent à la concentration de la production ayant pour effet la disparition alarmante des plus petites exploitations.

Le Parti de Gauche s’est prononcé en faveur d’une refonte des organismes agricoles afin d’en finir avec ce système de co-gestion et de permettre enfin l’application d’une politique agricole au service de l’intérêt général.

Cest dans ce contexte, où de nombreuses petites exploitations agricoles sont menacées de disparition entrainant la détresse des paysans qui ne souhaitent que de pouvoir vivre dignement du fruit de leur dur travail que 4 membres de la Confédération Paysanne, dont notre ami Josian Pallach de Saint Antonin Noble Val, ont commencé une grève de la faim dans les locaux de la Maison du Lait à Paris depuis déjà une dizaine de jours.

Le Parti de Gauche leur apporte son soutien total et demande à ce gouvernement d’entendre sur ce sujet (comme sur tant d’autres) la légitime revendication du monde paysan. Malheureusement, la surdité de la droite est totale, les CRS ayant été mobilisé face à ces 4 paysans dont l’état de santé se dégrade de jour en jour ! Affligeant !!!

Rencontre-Débat sur l’agriculture

agriculture

POUR UNE AGRICULTURE
*qui nourrit les êtres humains
*qui permet aux paysans de vivre décemment
*qui préserve les ressources pour les générations à venir

RENCONTRE – DEBAT
proposée par le Parti de Gauche du Tarn et Garonne
le vendredi 18 juin 2010 à 20h30
à la ferme de Laurent DAVICINO
1011 chemin de Mataly à Montauban (sortie de Montauban prendre la route de Castelsarrasin, puis à droite en face des « Coulandrières »)

avec
Josian PALACH porte-parole de la Confédération Paysanne 82 et
en charge de la filière laitière au niveau européen
Régis HOCHART Secrétaire National de la Confédération Paysanne
Bernard BOUYSSOU co-président de « Bio Tarn et Garonne »

et
Laurent LEVARD président de la commission nationale « agriculture » du Parti de Gauche

 

Crise agricole, crise alimentaire, crise écologique,

paysans, consomm’acteurs … tous concernés

 

La filière lait est au bord du gouffre, les produits laitiers restent coûteux pour le consommateur, les industriels du genre Danone dégagent d’énormes profits: où est l’erreur?

 

Des producteurs sont contraints de vendre leurs fruits ou leurs légumes à des prix inférieurs à leur prix de revient et pourtant le consommateur doit les payer toujours aussi (plus?) cher. Les intermédiaires et la grande distribution étranglent les paysans: y aurait-il moyen que ceux-ci se réapproprient, au moins en partie, leurs circuits de distribution?

Ainsi pourraient-ils, maitrisant collectivement des circuits courts, desserrer l’étau de la concurrence « libre et faussée » des pays à bas salaires, inhérente à l’Europe de Lisbonne et aux règles de l’OMC.

 

De jeunes agriculteurs galèrent pour s’installer. Les terres disponibles sont acquises par des exploitants déjà en activité ou vendues pour d’autres usages plus profitables; une autre politique foncière pourrait-elle résoudre ces contradictions au profit d’une agriculture paysanne enracinée dans son terroir?

 

Assurer la souveraineté alimentaire des populations, c’est la fierté des paysan-ne-s, l’objectif de leur travail .

– Dès lors, quel sens donner à des subventions sur des produits qui, vendus au pays du sud, vont y faire mourir l’agriculture, ruiner les paysan-ne-s et y détruire la souveraineté alimentaire?

– Et voilà que des terres arables sont accaparées pour produire, à coup d’OGM , des agro-carburants pour «alimenter» des moteurs au lieu de nourrir des êtres humains! Tant pis pour la bio-diversité et le bilan carbone!

A qui profitent ces hérésies quand des populations meurent de faim?

Dans tous ces dérèglements,

aucune fatalité, mais des choix politiques

au service d’intérêts financiers,

de multinationales de l’agro-alimentaire en particulier pour qui « l’intérêt général »

n’est qu’un concept subversif à combattre.

Soutien des Paysans à Saint-Antonin

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Le 28 janvier, Marie-Claude Bouissy (tête de liste Front de Gauche Tarn-et-Garonne) à Saint-Antonin-Noble-Val manifestant son soutien pour trois paysans bio de la conféderation paysanne convoqués comme de vulgaires délinquants à la gendarmerie pour refus de vaccination obligatoire contre la fièvre catarrahale.

l’Agriculture paysanne : l’agriculture de demain

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FORUM de l’ADEAR 82 : «l’Agriculture paysanne : l’agriculture de demain»
Pour le Parti de Gauche c’était intéressant de voir si ses analyses et ses perspectives en matière écologique et agricole sont en phase avec le concept d’agriculture paysanne  porté et développé par l’ADEAR et la Confédération paysanne.
L’agriculture paysanne se situe dans une société solidaire:
–  « répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre »
– « être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde »
– « raisonner toujours à long terme et de manière globale »
disent les articles 1,2 et 10 de sa charte.
Sa volonté de fournir des produits de qualité dans le respect de la nature l’oppose à la productivité coûte que coûte.
Les six critères de l'agriculture paysane
Les six critères de l’agriculture paysane
Les paysans adeptes de cette agriculture sont des citoyens insérés dans la vie du territoire et dans le développement local . Ils sont donc demandeurs d’un cadre politique qui favorise la répartition et la maîtrise des productions, l’emploi agricole, l’éco conditionnalité des aides, la transmissibilité des exploitations par la maîtrise du foncier.
Les échanges qui suivent la présentation faite par Michel Berhocoirigoin, président de la chambre d’agriculture du Pays Basque et paysan à Gamarthe (Basse Navarre), cofondateur de la confédération paysanne, mettent vite en évidence l’incompatibilité de l’agriculture paysanne avec le contexte libéral de la concurrence toujours et partout en général et de l’OMC en particulier.
Dans les ateliers de l’après-midi apparait également la nécessité d’extraire l’agriculture des griffes de l’OMC
– mais aussi la revendication d’une régulation des productions par les pouvoirs publics afin de maintenir des prix justement rémunérateurs
– la liberté des formes d’organisation des exploitations pour bénéficier le cas échéant d’aides publiques: pas de « bonnes » raisons pour qu’elles soient réservées  aux organisation de producteurs (OP) ou association d’organisation de producteurs (AOP) .
L’être humain, son environnement naturel et social donnent le sens de cette agriculture-là. Le PG y retrouve son souci de l’émancipation des êtres humains, ses préoccupations de planification écologique, de relocalisation des productions pour favoriser des circuits courts et donc… l’impérieuse nécessité de sortir de la dictature du capitalisme financier.
Yvette Frot et Gérard Villedieu
14 novembre 2009