Élections municipales au Brésil : la droite perd du terrain, le PT sort renforcé

Ce dimanche 28 octobre se déroulait au Brésil le deuxième tour des élections municipales brésiliennes. Lors du premier tour du 7 octobre, les Brésiliens et Brésiliennes avaient choisi les conseillers municipaux et les maires (élus séparément au Brésil) dans la quasi-totalité des 5 568 communes du pays, seuls restaient à départager les candidats de 50 communes.

Le parti de la présidente Dilma Roussef, le Parti des Travailleurs (PT), a vu son assise dans les municipalités se renforcer avec une augmentation de 14% du nombre de mairies, alors que le PMDB (droite) et le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, centre-droite) accusent une baisse pratiquement équivalente.

Les 3 principaux partis perdent toutefois du terrain dans les grandes villes au profit du PSB (centre) qui cette année réalise la plus grande percée avec 42% de mairies en plus et remporte le plus grand nombre de capitales. Ceci fait de son président Eduardo Campos, actuel gouverneur de l’Etat du Pernambouc, un candidat présidentiable pour 2014, aux côté de l’actuel sénateur du PSDB, Aécio Neves.

Le PSOL (parti socialisme et liberté – gauche) réalise quant à lui son plus haut score jusqu’ici en doublant le nombre de conseillers municipaux élus (en tout 49) dans de nombreuses capitales et remportant Macapá, capitale de l’Etat d’Amapa ainsi qu’une autre ville de l’Etat de Rio de Janeiro.

Avec la victoire de Fernando Haddad sur José Serra (PSDB), adversaire de Dilma Roussef aux dernières présidentielles, le PT remporte une victoire très importante à Sao Paulo, la plus grande ville et le plus important pôle économique et financier du pays. Cette victoire, pour laquelle le charismatique ex-président Lula, bien qu’éloigné de la scène politique, a activement milité, est d’autant plus importante du fait que Sao Paulo était un bastion du PSDB depuis trente ans. Le PT gagne ainsi une représentation politique 2,3 fois plus importante que le PSDB son principal rival, en terme de population administrée.

A mi-parcours du mandat présidentiel, cette élection sert aussi de thermomètre pour évaluer la gestion de Dilma Roussef, élue en 2010 dans la continuité du programme de Lula, et permet d’envisager un possible maintien du PT au pouvoir.

Le Parti de Gauche déplore, dans ce contexte de très forts enjeux politiques, la manipulation politique qui a été faite du procès, dit du « mensalão » (qui a condamné des haut responsables du PT, pour des faits de corruption durant le mandat de Lula). En effet, on peut se satisfaire du fait que ce jugement a permis de faire éclater à la lumière du jour certaines pratiques illégales qui ne concernent, par ailleurs, pas que le PT mais l’ensemble de la classe politique brésilienne. Mais on ne peut pas faire abstraction du fait qu’il a été rendu entre les deux tours des élections et surtout qu’il a connu un grand nombre d’irrégularités qui l’ont transformé en jugement clairement politique. La condamnation a été ainsi largement utilisée pour attaquer les candidats du PT et essayer de décrédibiliser la présidente Dilma Roussef, qui n’est pourtant pas impliquée dans les dénonciations.

En dépit de ces manipulations qu’il dénonce, le Parti de Gauche se félicite du fait que le peuple brésilien ait fait reculer aussi nettement la droite lors de ces élections et ait fait avancer d’autant les forces de gauche du pays.

19h de BFMTV • Alexis Corbière invité de Ruth Elkrief

Alexis Corbière était l’invité de « 19h Ruth Elkrief » sur BFMTV le mercredi 31 octobre 2012.

Eric Coquerel invité du journal du soir sur LCI

Eric Coquerel était l’invité du journal de LCI le mercredi 31 octobre 2012

Soutien du PG à Aurore Martin, militante et citoyenne française livrée à la police espagnole

Militante du parti indépendantiste basque Batasuna (interdit en Espagne mais légal en France), Aurore Martin, citoyenne française, est poursuivie en Espagne pour avoir participé à des réunion publiques, sous l’inculpation de « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme ».  Elle vient d’être arrêtée dans les Pyrénées Atlantiques et immédiatement extradée en Espagne où elle est aujourd’hui passible d’une peine de 12 ans de prison et où elle sera traduite devant des juridictions d’exception qui n’ont jamais condamné les actes de torture de la police espagnole perpétrés à l’encontre des militants basques.

Là où en 2011, Guéant et Sarkozy avaient reculé devant la mobilisation des nombreux soutiens de gauche comme de droite de la militante politique, Valls et Hollande n’ont pas hésité une seconde à livrer, sous couvert d’un mandat d’arrêt européen, une citoyenne française poursuivie pour des faits légaux dans notre pays. Ils bafouent ainsi les libertés d’opinion et d’expression reconnues par notre constitution et trahissent honteusement les principes fondateurs de la gauche.

Les désaccords politiques que nous avons avec Aurore Martin et son parti n’empêchent en rien le Parti de Gauche de rappeler son combat contre la criminalisation des activités militantes, syndicales et associatives. Il condamne donc vigoureusement cette mesure et exige du gouvernement qu’il  mette tout en œuvre pour qu’Aurore Martin soit de retour en France dans les meilleurs délais.

 

Elles, ils nous ont rejoint – Florence Poznanski

Florence_poznanski Fonctionnaire du ministère de l’équipement, j’ai vite pris la dissidence pour me remettre aux études et me plonger dans le monde plein de remous de la science politique. Ce qui m’a permis de revenir au Brésil que je connais depuis plusieurs années et qui me fascine autant qu’il m’indigne pour son histoire politique et son contexte social. Toujours sympatisante des partis de gauche radicale, je n’ai pourtant jamais voulu adhérer par peur de perdre ma liberté d’expression et de pensée. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est « l’exil » qui m’a fait changer d’avis. Vivre au quotidien la citoyenneté bafouée, les injustices sociales que le peuple brésilien subit et prendre conscience du travail colossal qu’il reste encore à faire pour y remédier m’a convaincu de l’importance d’adhérer aux valeurs politiques françaises, pour renforcer la lutte. Pouvoir cultiver une idéologie commune, des valeurs et pouvoir aussi échanger et se questionner réciproquement, comme le PG fait me semble vital pour qui, comme moi, cherche modestement à faire changer les choses.

Florence Poznanski, 27 ans, étudiante/chercheuse en science politique, spécialisée sur les questions de démocratie participative. Vit à Belo Horizonte (au Brésil) depuis 1an et demi.

France – Algérie – Longuet (UMP) et Collard (FN), un même bras de la Honte

Un bras d’honneur en réaction à une dépêche AFP, qui relatait les propos du ministre algérien des Moudjahidines (anciens combattants) demandant à la France une reconnaissance sur les crimes coloniaux. C’est la réponse scandaleuse de Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense de Sarkozy, qui n’en est plus à une horreur près filmée lors de l’émission  Preuve par 3 sur la chaine « Public Sénat » ce mercredi.

Interrogé peu de temps après sur BFM TV, il n’a pas regretté son geste, déplorant au mieux d’avoir été filmé par les caméras.

Et rebelote, le lendemain sur LCI, c’est le député du rassemblement Bleu Marine, Gilbert Collard qui a refait le même geste en déclarant à propos du désormais sénateur UMP Gérard Longuet : « il a bien fait, il a enfin un peu d’honneur au bout du bras ». Ces actes immondes prouvent une nouvelle fois que le FN et l’UMP partagent les mêmes idées nauséabondes qui déshonorent la France.

Le Parti de Gauche condamne ces comportements indignes. Ils déshonorent notre patrie républicaine et le rôle qu’elle est censée jouer pour les droits de l’Homme. Oui, la France a commis des crimes en Algérie pendant la période coloniale. Oui le devoir de la France en tant que patrie des Droits de l’Homme est de reconnaître ces crimes.

Laurent Wauquiez, Père la Morale anti zombies

Laurent Wauquiez a interdit une marche des zombies au Puy-en-Velay, ville dont il est le maire, sous prétexte que  la Toussaint est « un moment consacré aux familles et à leurs défunts ». 

Grand pourfendeur de la droite complexée, il montre que sa conception de la liberté d’expression s’arrête où commencent ses propres croyances. 
Laurent Wauquiez réintroduit ainsi  la censure au nom des traditions. 

La République ne reconnaît aucun culte. Chacun est donc libre de célébrer ses morts comme il l’entend. Et les explications alambiquées données depuis par le maire du Puy-en-Velay ne font que rajouter dans le pitoyable et le ridicule de sa décision.

Martine Billard, Coprésidente du Parti de Gauche

Collaborations avec le PPLD – Communiqué commun du Parti Pour La Décroissance (PPLD) et du Parti de Gauche (PG)

Dans une logique de convergence, le Parti Pour La Décroissance (PPLD) et le Parti de Gauche (PG) se sont rencontrés le dimanche 28 octobre 2012.

Le PPLD participe à la création d’un mouvement politique autour des idées de la Décroissance. Il travaille le projet de Décroissance à travers la publication de textes, communiqués, de livres mais aussi à travers la participation à des évènements. En particulier, il souhaite proposer des pistes programmatiques et stratégiques afin d’initier une transition nous permettant de sortir de l’impasse dans laquelle nous amène ce que PPLD appelle la société de croissance. Afin d’initier des débats et discussions constructives sur la Décroissance, le PPLD travaille à rendre visible la Décroissance en s’appuyant sur un site Internet riche et des outils de communication. Enfin, toujours dans cette logique de visibilité, le PPLD participe à des élections mais aussi à des campagnes et des luttes collectives.

Le PG porte une ambition gouvernementale pour relancer l’activité par la planification écologique et la transition énergétique. Il s’est construit depuis 4 ans sous la forme d’un parti creuset, accueillant des militants et groupes venant d’horizons divers de la gauche et de l’écologie politique autour de trois piliers : socialisme, écologie et république sociale. Dans le cadre de son projet écosocialiste, le PG a intégré plusieurs des propositions antiproductivistes portées également par les mouvements de l’objection de croissance de gauche : la nécessaire prise en compte de la finitude des ressources naturelles, la critique du consumérisme et de la publicité, le revenu maximum autorisé, la gratuité notamment en matière d’eau et d’énergie… Le PG s’investit par ailleurs dans les luttes sociales et environnemntales et les alternatives concrètes, notamment par le biais de son réseau d’élus « La gauche par l’exemple ».

Ces deux démarches peuvent être complémentaires. C’est pourquoi nous souhaitons nous engager à collaborer ensemble, en particulier :

Le 1er décembre prochain, se tiendront à Paris, les assises de l’éco-socialisme organisées par le PG. Afin de commencer nos collaborations, le PPLD accepte l’invitation à ces assises et s’engage à proposer un texte sur éco-socialisme et décroissance et la tenue d’un stand.

Nous faisons face à une convergence de crises sans précédent qui plus que jamais nous oblige à repenser, expérimenter et vivre de nouvelles manières de faire de la politique. Dans une logique de complémentarité, en prenant en compte le fait que nous devons construire une transition partant de la situation actuelle, qu’elle soit psychologique, culturelle, sociale, économique et institutionnelle, il nous semble important de construire des liens, des discussions et des débats riches entre les approches de révolution citoyenne du PG et celle du PPLD davantage centrée sur les moyens de changer la société sans prendre le pouvoir.

Parti de Gauche (PG) et Parti Pour La Décroissance (PPLD)

Loi Brottes – Oui à la tarification sociale et progressive, mais pas au détriment des usagers !

La-tarification-progressive-de-lnergie-rejete-au-snat-bigLe Sénat a voté hier majoritairement une motion d’irrecevabilité de la loi instaurant un bonus-malus sur le tarif de l’énergie. Cette motion avait été déposée par les sénateurs communistes.

Le Parti de Gauche rappelle qu’il est favorable à une tarification sociale et progressive de l’énergie qui assure l’accès à l’énergie de toutes et de tous, ainsi qu’à la gratuité des premières tranches d’électricité. Néanmoins, ce débat ne peut en aucun cas être l’occasion de renforcer la privatisation du marché de l’énergie ni d’instaurer une différence de traitement des usagers et un risque de discrimination a l’égard des ménages les plus pauvres.

Pour nous c’est la maîtrise publique, sociale et démocratique du secteur de l’énergie qui doit permettre la mise en place d’une tarification sociale et progressive assurant l’accès à l’énergie indispensable au bien-vivre, quel que soit le lieu de résidence et le revenu.

À ce jour, nous estimons que la proposition de loi comprenait des avancées très favorables mais aussi des reculs inacceptables. Pour que la loi réponde à l’égalité républicaine de traitement entre les usagers, il faudrait qu’elle prenne en compte la consommation énergétique des logements. Or établir les diagnostics de performance énergétique coûterait des sommes incompatibles avec la politique d’austérité du gouvernement PS-EELV, raison pour laquelle ce critère a été exclu du calcul du bonus-malus sur les tarifs de l’énergie. Pourtant c’est une étape indispensable à la mise en œuvre d’un plan national de mise aux normes énergétiques des logements qui doit être mené parallèlement à toute réforme de la tarification.

En effet, à usage équivalent, les logements les moins bien isolés, souvent ceux des ménages les plus pauvres, se verraient appliquer un malus supérieur. De la même façon, la responsabilité des propriétaires n’est pas engagée pour améliorer l’isolation des logements, laissant ainsi les locataires démunis face à leur facture énergétique. Le texte était enfin l’occasion pour le gouvernement PS-EELV de faire passer des mesures de libéralisation du marché de l’énergie alors qu’ils avaient combattus la loi « NOME » de Nouvelle Organisation du Marché de l’Energie.

L’écologie ne peut être le faux nez de la libéralisation des marchés et du démantèlement de l’égalité républicaine. Pour toutes ces raisons, le Parti de Gauche demande à ce qu’un débat réel puisse avoir lieu sur l’instauration d’une véritable tarification à l’usage, écologique et sociale, et que les moyens financiers d’une vraie transition énergétique soient d’urgence débloqués par le gouvernement.

Ce vote, enfin, a aussi une portée pédagogique. Il montre qu’en cas de vote tranché, la voix du groupe FDG se fait plus forte pour expliquer les choix divergents avec ceux de la majorité gouvernementale. Il est facile d’imaginer le retentissement et la clarification politique à gauche dès lors que les groupes ne voteront pas le budget d’austérité.

François Delapierre sur LCP

François Delapierre, secrétaire national du Parti de Gauche, était invité sur le plateau d’Arnaud Ardoin, sur LCP, le 29 octobre 2012, pour débattre de la question de la compétitivité des entreprises face à Henri Weber (PS), Jean-baptiste de Foucauld (Pacte civique) et Pierre Gattaz (GFI).


François Delapierre invité de « Ça vous regarde »… par lepartidegauche

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