Italie – Le Parti de Gauche soutient les étudiants contre la casse de l’enseignement public et la répression
Ce vendredi 5 Octobre des milliers d’élèves et d’étudiants ont manifesté partout en Italie contre les politiques du gouvernement Monti et contre la destruction de l’Ecole Publique.
Une opposition légitime car ce gouvernement, aux ordres de la BCE et de la Commissions Européenne, a décidé de faire peser le coût de la crise sur les travailleurs, les précaires et les étudiants.
En plus des 8 milliards d’Euro que le précédent gouvernement a retiré du budget de l’enseignement publique, décrétant de fait la fin du droit aux études, s’ajoutent les insoutenables augmentations des taxes universitaires. Ajouter à cela la hausse du prix des transports publics et vous obtenez un système de sélection par la classe sociale dans l’accès à l’instruction.
Et pendant que les étudiants contestent la loi APREA qui, sous le pretexte de l’autonomie des instituts permettra à des « personnes tiers » (entrepreneurs locaux et autres) d’entrer dans les conseils d’administration des instituts et de là d’en diriger jusqu’aux programmes et à l’embauche des enseignants, dénaturant leur fonction formative au profit des logiques du marché et du profit.
Le gouvernement a eu pour seule réponse de faire charger les cortèges par les forces de l’ordre dans le but de faire taire définitivement toute voix d’opposition. C’est la face réactionnaire et répressive, déjà vue à l’oeuvre en Espagne et en Grèce, des serviteurs de l’Europe austéritaire. Le ministre de l’Education, Profumo, est très clair à ce sujet quand il déclare que pour faire fonctionner le pays « Nous devons utiliser un peu le baton et un peu la carotte et quelques fois nous devons utiliser un peu plus le baton et un peu moins la carotte (…) ».
Le Parti de Gauche et le Front de Gauche – Italie seront au coté des étudiants et des enseignants précaires dans les manifestations de vendredi 12 Octobre pour les soutenir dans leur combat pour une éducation de qualité et réellement accéssible à toutes et tous, contre la privatisation des savoirs et de l’enseignement et contre les politiques austéritaires décidées par la troika et fidèlement appliquées par le gouvernement Monti.