Transport : les incertitudes du rapport Duron

La commission Mobilités 21, chargée de classer les infrastructures de transport inscrites dans le Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) a rendu son rapport aujourd’hui au ministre des transports.

Il apparaît que l’option privilégiée est celle de l’amélioration des dessertes existantes, et que le tout LGV, dogme de l’ancien gouvernement n’est plus d’actualité aujourd’hui. C’est une bonne chose, et le Parti de Gauche se réjouit de l’abandon par la commission d’un certain nombre d’infrastructures qui s’apparentent à des GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés), tel le projet de liaison Lyon-Turin, qui n’était pas dans le périmètre de l’étude mais dont la commission note le coût exorbitant.

Cependant de nombreuses incertitudes demeurent encore.

Les critères de choix sont-ils seulement financiers ?

C’est d’une véritable planification écologique des modes de transport favorisant le report modal de la route sur le rail que nous avons besoin. Il faut donc considérer l’opportunité de chaque infrastructure de transport en fonction de son utilité sociale et écologique plutôt qu’en fonction du simple coût.

Si l’accent est mis sur l’amélioration de l’existant, il faut également que cette proposition ne soit pas qu’un vœu pieux et ouvre à des investissements conséquents dans la modernisation des lignes et du matériel roulant. Une telle planification suppose des moyens financiers sur lesquels le rapport laisse des zones d’ombre inquiétantes puisque le recours au partenariat avec le privé n’est pas écarté. Les dogmes libéraux du retour à l’équilibre des finances publiques ne doivent pas être la seule raison des choix d’aménagement du territoire.

Le Parti de Gauche exige des engagements concrets de l’État en matière de rénovation des lignes, l’abandon du projet de LGV Lyon-Turin ainsi qu’un réexamen des projets de LGV existants qui doivent être réétudiés de façon indépendante et contradictoire.

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