l’Agriculture paysanne : l’agriculture de demain
FORUM de l’ADEAR 82 : «l’Agriculture paysanne : l’agriculture de demain»
Pour le Parti de Gauche c’était intéressant de voir si ses analyses et ses perspectives en matière écologique et agricole sont en phase avec le concept d’agriculture paysanne porté et développé par l’ADEAR et la Confédération paysanne.
L’agriculture paysanne se situe dans une société solidaire:
– « répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre »
– « être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde »
– « raisonner toujours à long terme et de manière globale »
disent les articles 1,2 et 10 de sa charte.
Sa volonté de fournir des produits de qualité dans le respect de la nature l’oppose à la productivité coûte que coûte.
Les six critères de l’agriculture paysane
Les paysans adeptes de cette agriculture sont des citoyens insérés dans la vie du territoire et dans le développement local . Ils sont donc demandeurs d’un cadre politique qui favorise la répartition et la maîtrise des productions, l’emploi agricole, l’éco conditionnalité des aides, la transmissibilité des exploitations par la maîtrise du foncier.
Les échanges qui suivent la présentation faite par Michel Berhocoirigoin, président de la chambre d’agriculture du Pays Basque et paysan à Gamarthe (Basse Navarre), cofondateur de la confédération paysanne, mettent vite en évidence l’incompatibilité de l’agriculture paysanne avec le contexte libéral de la concurrence toujours et partout en général et de l’OMC en particulier.
Dans les ateliers de l’après-midi apparait également la nécessité d’extraire l’agriculture des griffes de l’OMC
– mais aussi la revendication d’une régulation des productions par les pouvoirs publics afin de maintenir des prix justement rémunérateurs
– la liberté des formes d’organisation des exploitations pour bénéficier le cas échéant d’aides publiques: pas de « bonnes » raisons pour qu’elles soient réservées aux organisation de producteurs (OP) ou association d’organisation de producteurs (AOP) .
L’être humain, son environnement naturel et social donnent le sens de cette agriculture-là. Le PG y retrouve son souci de l’émancipation des êtres humains, ses préoccupations de planification écologique, de relocalisation des productions pour favoriser des circuits courts et donc… l’impérieuse nécessité de sortir de la dictature du capitalisme financier.
Yvette Frot et Gérard Villedieu
14 novembre 2009
13 novembre 2009 | Classé Dans PG82