Pour les lycées Français de l’étranger, le changement, c’est l’abandon ?
C’est avec consternation que nous apprenons que deux établissements français à l’étranger sont sur le point d’être abandonnés par la France : la section lycée de Diego Suarez (Madagascar) supprimée par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) d’une part et d’autre part le lycée Français de Palma de Majorque (Espagne), dont la Mission laïque française veut abandonner la prise en charge. Cet établissement avait déjà subi le retrait de l’AEFE en 2008.
Dans les deux cas, les parents, élèves et personnels sont confrontés à des décisions brutales et sont plongés dans une situation de désarroi et d’abandon complet. L’actuel président et l’ensemble les députés des Français de l’étranger qui le soutiennent avaient pourtant multiplié, il y a quelques mois, les promesses électorales concernant la relance du système scolaire français à l’étranger.
En réalité, c’est bien la poursuite du désengagement de la France à l’étranger, auprès de ses concitoyens et des familles francophiles, qui est ici mise en application. Ce désengagement est déjà à l’œuvre dans d’autres domaines, notamment, avec la suppression de postes au Ministère des Affaires étrangères et dans les consulats.
Nous dénonçons cette politique qui vise à se débarrasser des établissements jugés « les moins rentables ». Ceux-ci concentrent pourtant beaucoup de familles françaises en difficulté dans des pays en crise (majorité d’élèves français boursiers à Diego Suarez, près de 30 % à Palma !). A Palma, c’est ainsi près de 420 élèves français et espagnols auxquels on impose injustement une rupture dans leur scolarité française, menée jusque-là dans un établissement dynamique et plein de ressources.
Le Département des Français de l’étranger du Parti de Gauche rappelle son engagement à défendre le réseau d’enseignement français et la présence de la langue française dans le monde.
Il exprime son soutien aux familles des élèves et aux personnels de ces deux établissements.
Il condamne fermement les décisions prises et rappelle à l’AEFE sa mission de service d’éducation française solidaire pour TOUS les Français de l’étranger.
Il exige du gouvernement et des élus de faire en sorte que l’AEFE revienne sur ces deux décisions, afin de maintenir le lycée de Diego Suarez ouvert et de reprendre sous sa tutelle le Lycée Français de Palma (la Mission laïque française s’étant montrée incapable d’en assumer la gestion).
Département des Français de l’étranger du Parti de Gauche (membre du Front de Gauche)
contact presse : (00 34) 606 402 195
2013 • 2013.02.27 – Action L’amnistie des syndicalistes, c’est maintenant !
2013 • 2013.02.13 – Meeting du Front de Gauche à Rouen
Comme en Suisse, • non aux rémunérations abusives des patrons
En votant pour limiter les rémunérations des patrons, les Suisses ont donné un signal fort du refus populaire qui coure dans tous les pays d’Europe : halte aux rémunérations abusives.
En votant pour la suppression des parachutes dorés, ils ont aussi dit que le discours sur la soi disant prise de risque des patrons ne pouvait se conjuguer avec des primes antirisques.
Il serait temps que ce type de dispositions s’appliquent partout en Europe à commencer par la France. Il ne suffit pas d’alourdir la taxation des parachutes dorés, retraites chapeau des grands patrons, actions gratuites et tout autre dispositif visant à contourner les limitations de rémunérations que ce soit dans le secteur privé ou le secteur public. Ces privilèges doivent être supprimés.
Le Parti de Gauche salue cette avancée votée par le peuple suisse. Il rappelle, qu’avec Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle, il a défendu une revendication similaire proposant que la rémunération maximum dans une entreprise ne dépasse pas 20 fois la rémunération minimum.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
C’est au peuple, à travers ses élus, de faire la loi!
Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche du 3 mars, une centaine de parlementaires socialistes se félicitent de l’accord Medef signé le 11 janvier et défendent sa transcription en loi en y voyant « une nouvelle ère pour le dialogue social en France ». Ils appellent à poursuivre cette méthode à l’avenir pour favoriser l’avènement d’ « une nouvelle démocratie sociale ».
Cette tribune constitue un profond déni du rôle du parlement dans notre pays. Il n’y a aucune différence de fond entre le texte servant de base aux négociations rédigé par le Medef fin 2012 et l’accord signé le 11 janvier que la majorité au pouvoir veut transcrire en loi sans modifications. La CGT et FO qui représentent la majorité des salariés de notre pays ont décidé à juste titre de le refuser : leurs voix n’ont pas été entendues dans les négociations. Et l’avant-projet de loi rédigé par le ministère du travail contient un certain nombre de clarifications qui ont été faites quasi systématiquement en faveur du patronat. Bref, on ne peut en aucune manière considérer que ce texte est une réussite du dialogue social.
En démocratie, le peuple est souverain. Ses représentant-e-s, député-e-s et sénateur-trice-s, ne peuvent être tenus par un accord entre partenaires sociaux. En s’abaissant à voter, sans avoir le droit de le modifier en faveur des salariés, un texte rédigé par le grand patronat, les députés accepteraient une rupture considérable avec notre modèle républicain.
Le Parti de Gauche considère que le dialogue social doit servir à renforcer les garanties déjà présentes dans le droit du travail et non à légaliser un rapport de force en faveur du patronat. Fixer une autonomie normative aux acteurs du dialogue social comme le souhaitent François Hollande et le Medef reviendrait à parachever la fin d’un des principes fondateurs de la République française selon lequel « la souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable ».
Le Parti de Gauche appelle donc à une mobilisation massive contre l’accord Medef le 5 mars prochain et appelle les députés à refuser sa transcription en loi et la logique à l’œuvre de soumission de la souveraineté populaire devant les intérêts patronaux.
Retrouvez toutes les informations sur l’accord Made in Medef.
Sciences-Po vote « dégage »
Nous saluons la mobilisation exemplaire des étudiants et des personnels de Sciences-Po Paris contre le processus de désignation de Frédéric Mion à la tête de leur établissement.
Leur lutte a fait éclater la contradiction entre les principes démocratiques censés inspirer cette école et le fonctionnement opaque de l’oligarchie qui en a fait un de ses bastions. Tous savaient que Mion serait choisi tant ce médiacrate, avocat d’affaires et haut fonctionnaire pantouflard, symbolise le mélange des pouvoirs qu’opère la nouvelle caste dirigeante.
Ils ont su y résister au nom d’une autre vision de leurs responsabilités devant le pays. Ils ont eu aussi le courage de dire « dégage ! » à l’inamovible président de la FNSP, Jean-Claude Casanova. Ils ont refusé l’emprise sur leur école du banquier Michel Pébereau.
Il ne leur reste plus qu’à faire l’apprentissage de la soumission du gouvernement et de la ministre qui entérinera bientôt le résultat d’une procédure qu’elle a largement organisée et couverte.
Amnistie sociale • L’amalgame odieux de Laurence Parisot
Guidée par sa haine de classe, Laurence Parisot se livre à un amalgame odieux depuis le vote de la proposition de loi Front de Gauche sur l’amnistie sociale mercredi au Sénat.
La présidente du MEDEF cherche à assimiler l’amnistie sociale à un encouragement au « cassage ». Elle veut faire passer les salariés et les militants en lutte pour de vulgaires casseurs.
Je dénonce son silence sur la violence patronale, les licenciements boursiers, la violence que les travailleurs retournent contre eux-mêmes par les suicides au travail.
La vérité est que la violence salariale est rarissime. Celle du grand patronat en temps de crise est constante.
La réalité est tout autre : c’est le MEDEF qui organise aujourd’hui le saccage du pays, la destruction de l’outil de travail et des droits des travailleurs.
Série de victoires sociales en cours, la mobilisation paye !
Plusieurs victoires de salariés et de leurs syndicats viennent d’avoir lieu.
Il y a eu l’annulation du licenciement de 22 salariés protégés de Conti par le tribunal administratif d’Amiens le 14 février. Il donne bien des espoirs à Xavier Mathieu et ses 678 camarades plaignants qui, depuis mardi, réclament devant les prudhommes, 80 millions d’euros de dommages et intérêts à Continental pour licenciements abusifs.
Il y a eu, en janvier, l’annulation du plan de fermeture de « Pilpa » près de Carcassonne et jeudi, l’invalidation du 3ème plan social initié par Unilever pour fermer l’usine de conditionnement de thés et d’infusions de Fralib de Gémenos (13). Hier, encore, le tribunal de grande instance d’Agen a condamné la direction du groupe Raynal et Roquelaure à réviser sa partie procédure. Les 41 des 72 salariés concernés par la suppression d’emploi ont remporté une première bataille que l’avocate du comité central d’entreprise a déclaré décisive.
Il y a eu, hier également, la relaxe en appel de 12 des 15 postiers Sud PTT du 92 accusés d’avoir retenu des cadres.
A chaque fois, ces résultats ont été obtenus après des mois de lutte.Le Parti de Gauche salue le courage et les victoires de ces résistants sociaux. Elles sont autant de messages d’encouragement pour leurs camarades de PSA, Renault, Arcelormittal, Petroplus, Sanofi etc.. Elles sont un signe positif pour tous les travailleurs qui, dès le 5 mars, vont se mobiliser avec leurs syndicats contre l’accord Medef.
Elles démontrent que seule la mobilisation est capable actuellement de contrarier les méfaits du libéralisme d’où qu’ils viennent et la répression sociale.
Appel unitaire • Solidarité contre la répression en Russie
Une vague de répression s’abat sur de nombreux militants politiques de gauche en Russie. Le 28 février s’ouvre un procès contre ces militants accusés de tous les torts voire même de « complot anti-gouvernemental » ce qui rappellera à chacun des heures sombres de l’histoire russe avec laquelle Vladimir Poutine renoue. Il s’agit tout simplement de briser tout engagement politique contre le régime actuel et de briser l’opposition de gauche à Vladimir Poutine.
Parmi la vingtaine de militants accusés certains sont incarcérés dans des conditions qui mettent leur santé et leur vie en péril.
A l’appel d’organisations de gauche russes nous avons décidé de participer à cette campagne de solidarité internationale pour rompre le silence que le pouvoir russe voudrait entretenir autour de cette répression politique.
Nous appelons donc à un rassemblement devant l’ambassade et les consulats russes à Paris, Strasbourg, Marseille et Biarritz, vendredi 1er mars 2013 à 18h30 afin de dénoncer ce procès politique et de témoigner notre solidarité. A Paris, le rassemblement aura lieu face à l’ambassade, angle Bd Lannes / rue Dufrénoy. Le Parti de Gauche sera représenté par Eric Coquerel, secrétaire National.
Signataires : Alternative Libertaire, Les Alternatifs, Europe Écologie Les Verts, Gauche Anticapitaliste, Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti communiste Français, Parti de Gauche, Union Syndicale Solidaires.
André Chassaigne désorienté par la loi d’orientation scolaire
Le Parti de Gauche se dissocie de l’annonce solitaire d’André Chassaigne favorable à la prochaine loi d’orientation scolaire en débat à l’assemblée nationale le 11 mars prochain : « On ne s’y opposera pas. Notre vote favorable ou d’abstention sera fonction des débats, des amendements, des avancées qu’on pourra avoir sur ce texte ». André Chassaigne va même jusqu’à présenter cette loi comme « volontariste » alors qu’elle est celle de tous les renoncements.
Le travail de fond entrepris depuis 18 mois au sein du Front de Gauche de l’éducation qui regroupe des représentants de toutes les organisations du Front de Gauche, mais aussi de nombreux syndicalistes, des représentants de parents d’élèves, des chercheurs en sciences de l’éducation, de sociologues, des militants pédagogiques… s’est au contraire traduit par une prise de position ferme en affirmant qu’ «il est temps de promouvoir un tout autre projet de loi ».
Cette volonté de proposer une loi d’orientation qui rompe avec les présupposés libéraux d’égalité des chances et de socle commun de la loi Peillon a été mise en lumière le 30 janvier dernier lors d’une soirée débat organisée par le Front de Gauche de l’éducation. Pierre Laurent, qui en assurait la conclusion, invitait alors à lancer des assises décentralisées de l’éducation pour faire émerger une toute autre loi.
En plein débat sur les rythmes scolaires, l’annonce intempestive et à contre-courant d’André Chassaigne ne représente donc en rien la position du Front de Gauche face à cette loi d’orientation scolaire.
Le Parti de Gauche en appelle à un travail à la fois plus collectif de la part des parlementaires qui se réclament du Front de Gauche mais aussi plus respectueux des travaux des militants des fronts de gauche thématiques. La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche ne saurait devenir la règle. Rappelons que face à de telles pratiques, sans les amendements que Marie Georges Buffet a dû déposer à titre personnel, le Front de Gauche aurait totalement renoncé à ses engagements sur le mariage pour tous, la PMA, et autres positions pourtant définies en commun par le programme « l’humain d’abord ».
Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?
La cohérence et la cohésion du Front de gauche dépend de sa ligne d’action clairement indépendante des sociaux libéraux. Toute tentative pour s’accommoder de leurs abandons est une faute !