Roquemaure (Gard) • Assemblée citoyenne du 10 décembre
Le Lundi 10 Décembre à Roquemaure, s’est tenue une assemblée citoyenne sur la réforme des collectivités territoriales en présence de Bernard CLEMENT (maire de DOMESSARGUES, président de l’association des élus communistes et républicain du Gard, membre de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale) et Jacques DEMANSE (Maire de SAUVETERRE).
Cette réunion a été l’occasion pour les 35 personnes présentes de mieux comprendre les risques de dissolution de la démocratie locale liés à cette réforme ainsi que l’application de l’austérité qu’elle va permettre dans les régions, départements et communes.
Un sujet lié au rattachement de Roquemaure à la Communauté d’Agglomération du Grand Avignon (COGA) a été évoqué par des assistantes maternelles présentes.
Depuis le début des années 1990, des assistantes maternelles sont liées par contrat, d’abord à la halte garderie et la crèche familiale intercommunale (dont Roquemaure faisait partie, la halte garderie étant située sur la commune), puis à la Communauté de Communes des Côtes du Rhône Gardoise (CCCRG). Soit un fonctionnement qui dure depuis plus de 20 ans.
Roquemaure (comme Saint Laurent des Arbres et Montfaucon) a demandé son rattachement à la COGA. La compétence de la petite enfance n’est pas assurée par la COGA contrairement à ce qui se passait dans la CCCRG. Normalement, les compétences qui ne sont pas reprises par la nouvelle communauté d’agglomération doivent être reprises par la commune.
Hors la municipalité qui souhaitait intégrer le Grand Avignon au 1 janvier 2013 avait informé les assistantes maternelles qu’elles seraient licenciées et qu’elles devraient désormais se débrouiller par elles-mêmes pour trouver des employeurs (parents d’enfants à garder). Le préfet du Gard ayant refusé le rattachement à cette date et l’ayant repoussé au 1 Janvier 2014, un sursit leur a donc été accordé. J’ai assisté à la réunion du conseil municipal du mois de septembre 2012, lors de laquelle, à la question du devenir des assistantes maternelles posée par une conseillère d’une des liste d’opposition, monsieur le Maire a répondu que le rattachement de Roquemaure à la COGA étant repoussé, la question n’était pour l’instant plus à l’ordre du jour, qu’il n’y avait pas urgence et qu’elle serait traitée plus tard.
Il faut rappeler, que les enfants gardés par les 8 assistantes maternelles de Roquemaure rattachées jusque là à la CCCRG bénéficient d’un suivi, que les parents sont assurés si l’une d’entre elle est malade que leur enfant sera tout de même gardé et qu’ils pourront partir au travail l’esprit tranquille.
Le choix de la Municipalité n’est dicté que par le supposé coût de la reprise directe de cette compétence et l’obligation de gestion de ce service qui était jusque là géré par la CCCRG. Pourquoi remettre en cause ce service fait aux Roquemaurois qui existe depuis plus longtemps que celui de « la Récré » (halte Garderie périscolaire) qui a été adossée il y a quelques années déjà au centre-aéré ? Et j’en sais quelque chose puisque ma fille de 22 ans a été gardée par une assistante maternelle habitant Saint Génies de Comolas dans le cadre de la halte garderie intercommunale et que la garderie périscolaire a été prise en charge par la municipalité à son entrée à l’école maternelle (l’association gérant ce service jusqu’alors étant continuellement en déficit).
La position du Maire de Roquemaure et de sa majorité municipale est intolérable.
Les temps sont à l’austérité et à la précarisation des salariés et employés, quel que soit le secteur dans lequel ils travaillent, du privé au public. La résistance à cette vision et organisation du monde ne passera que par le collectif. Le Parti de Gauche apporte son soutien à ces assistantes maternelles et nous sommes à leur disposition pour les aider dans leur lutte.
Luc Rousselot
Chômage • Une catastrophe prévisible
Depuis la rentrée de septembre, le Front de Gauche à l’unisson d’économistes de tous bords, n’a cessé de tirer la sonnette l’alarme. En appliquant en France une politique d’austérité renforcée, le gouvernement prenait la responsabilité d’une hausse massive du chômage. Les effets cumulés de l’austérité provoquent aujourd’hui un véritable emballement. Chaque jour, la France compte plus de 1 500 nouveaux chômeurs. Face à cette catastrophe, le gouvernement oscille entre fatalisme et mesurettes, sans remettre en cause le cap général d’une politique économique qui devient la principale responsable du creusement du chômage.
Tristes records
Loin d’enrayer la hausse du chômage débutée sous Nicolas Sarkozy, l’arrivée d’un nouveau gouvernement a vu son accélération rapide depuis 9 mois. D’un rythme de plus 20 000 chômeurs par mois durant l’été, on est ainsi passé depuis l’automne à une hausse qui dépasse les 30 000 par mois. Le chômage aura ainsi augmenté deux fois plus vite en 2012 qu’en 2011, avec plus de 300 000 nouveaux chômeurs en un an. Après avoir franchi la barre des 10% de la population active, il s’approche désormais du record historique de 11,2% qui avait été atteint à la fin du gouvernement Juppé en 1997. Dans sa définition la plus restreinte, on compte désormais 3,13 millions de chômeurs dits de catégorie A. Mais si l’on comptabilise l’ensemble des demandeurs d’emploi, en intégrant le sous-emploi, on arrive à 5,24 millions de personnes touchées par le chômage. La hausse globale du chômage entraîne le franchissement de deux tristes records. Celui du nombre de chômeurs de longue durée. Et celui du nombre de jeunes au chômage qui atteint désormais le demi-million. Un chômage des jeunes qui augmente 50% plus vite que celui des 25-49 ans.
Un mal social global
Après avoir d’abord touché principalement les catégories sociales les plus fragiles, notamment les jeunes, les femmes et les intérimaires, la hausse du chômage touche désormais toutes les catégories et tous les âges. Elle place les services de Pôle Emploi, déjà sinistrés, dans une situation critique.
Elle touche ainsi toute la société et entraîne des conséquences économiques en chaîne : baisse des revenus des nouveaux chômeurs qui aggrave la contraction de l’activité. Et comme la hausse du chômage est ininterrompue depuis 19 mois, un nombre croissant de chômeurs arrivent désormais en fin de droits. Le nombre de « bénéficiaires » de l’ASS, minima social destiné aux chômeurs non indemnisés, a ainsi bondi de 15% en un an. Et l’assurance chômage prévoit que plus de 100 000 nouvelles personnes arriveront en fins de droits en 2013. Cumulées à la contraction générale des revenus, ces fins de droits vont augmenter la pauvreté. Au-delà des seules conséquences quantitatives, la montée rapide du chômage installe une peur générale dans l’ensemble du salariat. Cela facilite la pression patronale à la baisse des salaires et à la précarisation des contrats.
Entre fatalisme et mesurettes
Alors que le chômage est depuis plusieurs mois la préoccupation centrale des Français, le gouvernement n’a pas engagé de mobilisation réelle contre ce fléau. Aveugle face à cette urgence sociale, il martèle que la priorité pour 2013 est le redressement des comptes publics. A cet objectif technocratique s’est ajouté le mirage du choc de compétitivité. Mais le choc anti-chômage que la situation imposerait reste introuvable. Contraints malgré eux de parler du chômage, le président et le gouvernement adoptent un fatalisme consternant. Ainsi François Hollande a-t-il affirmé le 21 décembre sur Europe 1 que « le chômage ne va cesser d’augmenter pendant un an. » Ce fatalisme est d’autant plus révoltant que le gouvernement n’a présenté aucune mesure nouvelle pour réagir, en dehors des mesurettes prévues dans le programme présidentiel. Et encore, leur mise en œuvre les rétrécit le plus souvent par rapport à leur énoncé dans la campagne. Par exemple, alors que le chômage des jeunes explose, Hollande a divisé par deux le nombre de contrats d’avenir destinés aux jeunes (150 000 contre 300 000 dans le projet du PS). Quant aux fameux contrats de génération qui vont être discutés au Parlement en janvier, les économistes comme les employeurs reconnaissent qu’ils vont remplacer des embauches de jeunes qui auraient eu lieu de toute façon. Le gouvernement n’a donc rien prévu de massif, ni de nouveau pour combattre la hausse du chômage.
L’austérité creuse le chômage
Au contraire, en programmant l’aggravation de l’austérité jusqu’en 2016-2017, le gouvernement prend la responsabilité d’une nouvelle aggravation du chômage. On sait déjà que les économistes d’institutions aussi opposées que le FMI et l’OFCE ont prévu que le budget 2013 entraînerait une contraction d’activité responsable d’au moins 300 000 chômeurs supplémentaires. Désormais, ce sont les organismes officiels eux-mêmes qui commencent à confirmer cette catastrophe : l’INSEE considère ainsi que l’acquis de croissance à mi-2013 ne devrait être que de 0,1%, là où le gouvernement a prévu 0,8% pour l’ensemble de l’année. La lourde responsabilité des politiques d’austérité dans la hausse du chômage est aussi illustrée de manière extrême dans plusieurs pays européens. Plus les mesures d’austérité ont été fortes, plus le chômage a progressé. En Grèce, après 11 plans d’austérité en trois ans, le chômage a plus que doublé et atteint 25% et même 58% chez les jeunes. En Espagne, le chômage a augmenté de 140% sous le gouvernement social-démocrate de Zapatero qui a enclenché les premières mesures d’austérité. Il touche désormais 25% de la population active et 52% chez les jeunes. Alors que l’Espagne avait une dette maîtrisée et un chômage autour de 10% il y encore quelques années, son naufrage montre ce qui attend la France si elle persévère dans les politiques d’austérité.
L’erreur de la politique de l’offre
Le journaliste économique Laurent Mauduit a noté récemment l’anachronisme de la politique économique du gouvernement. Hollande et Ayrault recyclent avec 40 ans de retard, la politique menée par Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing dans les années 1970. Sans aucune originalité, ils ont ainsi repris à leur compte le théorème de Schmidt selon lequel « les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après-demain. » Ce qui ne s’était déjà pas vérifié dans les années 1970 a encore moins de chances de se vérifier aujourd’hui. Car entre temps le capitalisme s’est financiarisé. Les profits sont massivement détournés par les actionnaires au détriment de l’investissement et donc de l’emploi. Ainsi, selon l’INSEE, machines, équipements et bâtiments industriels ne représentent plus que 15% des actifs des entreprises françaises, contre 30% il y a 30 ans. Et à l’inverse, les actifs financiers représentent désormais 65% du total des actifs des entreprises contre 36% il y a trente ans. Cela signifie que le capital se vide de sa substance productive. En s’appuyant sur ce capitalisme parasite, la « politique de l’offre » ne peut donc déboucher sur aucune relance productive. En misant sur l’amélioration des marges des entreprises, le gouvernement va uniquement faire gonfler les dividendes sans effet notable sur l’économie réelle. |
Flexibilité : le remède qui aggrave le mal
Une autre erreur est en train de se profiler face au chômage. Le patronat explique qu’un droit du travail plus flexible faciliterait les embauches. François Hollande a repris cette thèse lors de ses vœux en invitant à réformer le droit du travail pour lutter contre la « peur de l’embauche ». Cet autre remède s’est pourtant avéré totalement inefficace dans le reste de l’Europe. Avec le marché du travail le plus flexible d’Europe, l’Espagne a vu son chômage augmenter plus vite que tous les autres pays européens. Ce sont au contraire les protections du droit du travail, que le patronat qualifie de rigidités, qui freinent la progression du chômage dans les périodes de contraction de l’activité. S’il soutenait de nouvelles mesures de flexibilité actuellement envisagées dans les négociations sur le contrat de travail, le gouvernement activerait donc un deuxième moteur de creusement du chômage.
Il jouait du violon debout
Il a fait son discours debout ! Cette nouveauté fulgurante, relevée le soir même par les commentateurs experts en posture politique, constitue le principal changement du discours de vœux de François Hollande. Il se trouve même qu’elle fut la seule.
La « crise qui passera grâce aux efforts de tous », l’insubmersible taxe sur les transactions financières « pour l’année prochaine », l’hommage creux au « talent de nos entrepreneurs », financier vautour et esclave de la sous-traitance dans le même sac, tout ceci gâtait déjà les précédents millésimes. Nous avons même dû subir en 2012 une dose de bobards identique à celle dont nous accablait déjà Sarkozy. Malgré les fêtes, les citoyens ne sont pas retombés en enfance ! Pourtant Hollande n’a pas hésité à prétendre que le capital serait désormais taxé comme le travail, ce qui est faux, ce dernier échappant notamment à la fameuse taxation provisoire à 75%. Il a fanfaronné que l’Union Européenne s’était dotée des instruments de stabilité et de croissance qui lui manquaient, « un résultat qui semblait il y a six mois hors de portée » alors qu’il s’est contenté de confirmer la signature de Sarkozy sur les dispositifs négociés par ce dernier. Il s’est même permis de prétendre que la nouvelle loi bancaire nous préserverait de la spéculation dès 2013 ! Et les banquiers n’y trouvent pourtant rien à redire ! Faut-il vraiment qu’il nous prenne pour des imbéciles ?
Il faut dire que François Hollande ne pouvait guère parler de la hausse du SMIC entrée en vigueur dès le lendemain. À 2,50 centimes de l’heure, cela aurait fait pingre à l’heure d’entamer le réveillon. De plus, le gouvernement n’est pour rien dans cette augmentation limitée à la progression automatique imposée par la loi. Quant aux victimes de cette « crise » par laquelle le « président du changement » a ouvert son discours, il les a charitablement cités au milieu d’une curieuse énumération, « les plus fragiles, les malades, les personnes isolées, celles en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude ». Vibrez violons ! Pour eux, il a eu des pensées à défaut de mesures. Eh oui, la caisse du Père Noël est vide. Gallois et le Medef l’ont dévalisée. L’Europe austéritaire veille à ce que les cadeaux aillent toujours aux mêmes. Pour le peuple, à part l’austérité, il ne reste donc que les vœux. En espérant que la grâce suive la pénitence.
2013 commence donc comme 2012. Avec néanmoins une différence de taille. Rien ne change, certes. Mais le peuple vient de voter pour le changement. Cela change tout ! Car du coup les rites les plus assurés perdent leur sens. Le moment censément rassembleur des vœux est vécu par une part croissance de la population comme une insulte à son intelligence et une négation de sa souveraineté. À quoi servent ces présidents interchangeables ? S’ils disent tous la même chose, qu’ils s’en aillent tous ! Sous le couvercle, la marmite monte de quelques degrés. François Hollande y a fait écho d’une certaine mesure en annonçant qu’il maintiendrait son cap contre « vents et marées ». Derrière le violon, le capitaine de pédalo entend déjà tumulte et fracas en 2013. Il a raison. Le peuple risque de ne pas se contenter de changement de posture. Son problème n’est pas les apparences. Souris François, l’année prochaine tu ne seras pas obligé de faire tes vœux à plat ventre.
Vœux de François Hollande • Réaction de Martine Billard
En ce soir de réveillon, le chef de l’Etat a cherché à se montrer résolument optimiste. Les voeux c’est le moment d’affirmer de bonnes résolutions.
Nous attendions donc la loi d’amnistie pour les syndicalistes et les militants associatifs et politiques condamnés pour faits de militantisme. Nous pensions que le chef de l’Etat ne voulait pas d’une année de plus avec des expulsions de parents d’enfants français, de jeunes majeurs, de travailleurs sans papiers.
Nous espérions que François Hollande aurait enfin compris qu’il fallait abandonner Notre Dame des Landes. Et en l’écoutant, nous pouvions espérer qu’il allait affirmer sa solidarité avec les travailleurs en lutte pour empêcher les fermetures de leur entreprise.
Mais dans la marche vers son cap pour l’emploi, la compétitivité et la croissance, le bateau du Président de la République a oublié l’escale environnement et une partie des rameurs. Pas sûr que dans ces conditions, le bateau arrive à bon port : l’austérité, en toile de fond du discours en ce soir de fête, n’a pourtant nulle part permis une sortie de crise.
1500 chômeurs de plus par jour ! Arrêtons le massacre social !
Le Parti de Gauche dénonce la passivité coupable du gouvernement sur le front de l’emploi. La dernière note de conjoncture de l’INSEE prévoit que si rien n’est fait pour relancer l’activité, la hausse dramatique du chômage (1500 chômeurs de plus par jour) se poursuivra pour atteindre 11% de la population mi-2013.
Face à cette situation, le gouvernement choisi l’inaction, Pierre Moscovici allant même jusqu’à déclarer sans rire avoir la « volonté » d’inverser la courbe du chômage « dès 2014 ». Pour 2013, l’ambition du ministre est donc de regarder la courbe monter… S’étant engagé à respecter coûte que coûte le critère arbitraire des 3% de déficit public, le gouvernement laisse la maison brûler. Le Parti de Gauche dénonce ce laissez-faire économique insupportable et dangereux pour l’avenir de notre pays.
Ayant conscience que 60% des nouveaux chômeurs en moyenne deviennent chômeurs de longue durée, nous pensons que la résignation du gouvernement sur le plan de l’emploi est économiquement et socialement suicidaire. En un an, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis plus de 3 ans à augmenté de 25% et de plus en plus de chômeurs sont désormais en fin de droits, réduisant encore davantage la consommation des ménages.
Le Parti de Gauche appelle le gouvernement à changer de politique en revenant sur le cadeau fiscal de 20 milliards d’euros fait aux actionnaires des grandes entreprises sans aucune garantie de création d’emplois. Ces 20 milliards auraient dû servir à relancer l’activité et à embaucher les enseignants, professionnels de santé, fonctionnaires de police, etc… qui permettent aux services publics de fonctionner. Seule une politique ambitieuse de relance de l’activité peut permettre de sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve. Le Parti de Gauche propose donc un plan de relance industrielle tourné vers l’écologie et les besoins sociaux et soutenu par un véritable Pôle Financier Public.
Dans cette situation d’urgence, le Parti de Gauche revendique :
- L’arrêt des radiations du Pôle Emploi
- L’ouverture des droits aux allocations chômage dès le premier mois de travail
- La prolongation de la durée d’indemnisation par l’assurance chômage
A propos des vociférations d’Harlem Désir
J’appelle Harlem Désir à la retenue. Les invectives du Premier secrétaire contre le clip du PCF-Front De Gauche expriment une exigence de soumission et de censure totalement inacceptable.
Il n’empêche : ce clip présente avec humour le bilan des renoncements gouvernementaux. Au lieu de vociférer il ferait mieux de se demander quelle part de vérité si évidente il contient pour que tout le monde rie de si bon cœur en regardant ce plaisant petit film.
Le gouvernement et son nouveau porte-parole feraient bien de cesser de se tromper d’adversaire. Après avoir passé tant de temps en université d’été et banquet à huis clos avec les patrons, après avoir fait voter deux plans d’austérité en six mois, ils perdent leur temps en croyant nous intimider !
Nous respectons nos engagements électoraux en nous opposant à cette politique.
Il devrait se réjouir que cela soit fait avec humour et drôlerie plutôt que sur le ton arrogant et sectaire avec lequel le PS croit possible de traiter les partis de notre gauche.
Lien vers le clip : le PCF vous invite à rallumer les étoiles
Allemagne • Le cadeau de Noël des libéraux
Cadeau de Noël très spécial du ministre de l’économie et leader du parti libéral allemand (FDP) Philipp Rösler, dans un document de travail publié le mercredi 26 décembre par le journal Die Welt (quotidien de droite). Pour financer les exigences absurdes de la règle d’or, il souhaite brader les biens publics et refuse toute régulation du marché du travail.
En effet, le ministre entend accélérer les privatisations. En ligne de mire : la Deutsche Bahn (chemins de fer) 100% publique, Deutsche Telekom (les télécommunications) dont l’État détient 14,8%, et les participations étatiques dans la banque publique Kfw (équivalent de la Caisse des dépôts et consignations), la poste, la Commerzbank et des aéroports.
En outre, il a insisté sur son refus de tout salaire minimum légal et un approfondissement de la flexibilité du marché du travail, déjà démantelé par la baisse des salaires, la répression des chômeurs et l’explosion des travailleurs pauvres – notamment les femmes.
On peut mesurer ici toute la perversité de la règle d’or, qui sert en réalité de prétexte pour une politique dogmatique de privatisation, socialement injuste et économiquement inefficace.
Ce cadeau de Noël libéral est d’autant plus amer qu’il arrive après la hausse de 29% depuis décembre dernier de l’indice Dax (les 30 plus grandes entreprises d’Allemagne cotées en bourse, équivalent du CAC40) et la chute des rendements de bons du trésor fédéraux, ce qui accroît l’attractivité des privatisations.
Finalement, le gouvernement Merkel en mauvaise posture, systématiquement mis en minorité dans les sondages d’intentions de vote pense aux primes de Noël… mais pour les investisseurs uniquement !
en 2013, rallumons les étoiles
2013, rallumons les étoiles par CN-PCF
Alexis Corbière invité de Bfm TV
Alexis Corbière à « BFM Story » sur BFMTV le… par lepartidegauche
Italie: • Vite la révolution civique!
« Rivoluzione civica ». Tel devrait être le nom de la liste électorale anticapitaliste qui se présentera aux élections législatives les 24 et 25 février prochain en Italie. Cette liste est née de plus de 100 assemblées locales et nationales qui se sont déroulées durant tout le mois de décembre sur tout le territoire. Elle fait participer d’égaux à égaux société civile, mouvements et partis politiques de l’autre gauche.
C’est une bonne nouvelle pour l’Italie et pour l’Europe que naisse enfin en Italie une convergence des luttes pour la défense de l’environnement, des mouvements sociaux et des partis organisés. Cela donne la possibilité au peuple italien de dire non au populisme berlusconien, à l’austérité eurolibérale de Mario Monti et à la collaboration à ces mêmes politiques que propose le centre gauche de Pierluigi Bersani.
Lutte contre la corruption et les mafias, défense et promotion des biens communs, opposition aux politiques austéritaires, voilà les trois piliers de cette liste qui se propose, jusque dans son nom de porter la révolution civique et citoyenne en Italie.
Le Parti de Gauche se félicite de cette initiative qui, en remettant au centre de l’action et de la discussion politique le peuple, rompt de manière radicale avec avec les politiques d’accompagnement à l’austérité des sociaux-démocrates et offre une réponse de gauche aux souffrances que celle-ci produit, loin du poujadisme de l’ex-comique Beppe Grillo.