Le 2 novembre, en Bretagne chacun sa classe !

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Encouragé par la timidité et la pleutrerie du gouvernement qui leur cède tout, le patronat et les cléricaux des départements bretons vont faire manifester les nigauds pour défendre leur droit de transporter à bas coût des cochons d’un bout à l’autre de l’Europe dans des conditions honteuses. A Quimper manifestent ceux qui veulent que continuent la souillure de notre belle Bretagne par les nitrates de l’agriculture productiviste. A Quimper manifestent ceux qui veulent les salaires de misère pour les agriculteurs et le règne de la grande distribution. A Quimper les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maitres. Les salariés des départements bretons ne doivent pas se tromper de colère ! Ils ne doivent pas aller baiser la main qui les frappe. Ils doivent manifester à Carhaix avec leurs syndicats de salariés et leur classe, leur camp, leur famille. S’ils aiment les symboles historiques, les bretons qui réfléchissent préfèreront se souvenir de leurs ancêtres qui déclenchèrent la grande révolution de 1789 contre les privilèges des riches et créèrent le club des jacobins plutôt que de marcher derrière les saigneurs de leur époque !

Nous n’irons pas manifester avec le goupillon, le patronat, la droite et l’extrême-droite

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La Bretagne vit à son tour une multiplication de fermeture d’entreprises ou d’établissements avec licenciements à la clé. Le modèle agro-alimentaire qui y est archi dominant est à bout de souffle. Les premières victimes en sont les agriculteurs et les salariés de l’agroalimentaire.

Mais le patronat essaie de détourner à son profit le mécontentement réel de la majorité de la population contre la situation économique et sociale actuelle. La manipulation est énorme lorsque les « saigneurs » de toujours récupèrent des symboles de luttes historiques comme les bonnets rouges. Non les patrons, l’UMP et le FN ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Ce sont les mêmes qui régulièrement appellent à casser les syndicats, à détruire les protections sociales, à aggraver les conditions de travail et à diminuer les salaires qui sont pour la manifestation de demain à Quimper. Ce sont les mêmes qui régulièrement accusent les travailleurs de violence qui ont soutenu la casse contre l’écotaxe.

Parce qu’il est hors de question de se fourvoyer dans une manifestation avec le FN, la droite et le Medef, le Parti de Gauche n’ira pas à Quimper. Il soutient la manifestation appelée par la CGT, la FSU et Solidaires à Carhaix pour la défense de l’emploi, contre les licenciements, pour la défense des services publics. Ses militants y seront présents avec le Front de Gauche et Raquel Garrido, secrétaire nationale du Parti de Gauche.

Nous n’irons pas manifester avec le goupillon, le patronat, la droite et l’extrême-droite

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La Bretagne vit à son tour une multiplication de fermeture d’entreprises ou d’établissements avec licenciements à la clé. Le modèle agro-alimentaire qui y est archi dominant est à bout de souffle. Les premières victimes en sont les agriculteurs et les salariés de l’agroalimentaire.

Mais le patronat essaie de détourner à son profit le mécontentement réel de la majorité de la population contre la situation économique et sociale actuelle. La manipulation est énorme lorsque les « saigneurs » de toujours récupèrent des symboles de luttes historiques comme les bonnets rouges. Non les patrons, l’UMP et le FN ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Ce sont les mêmes qui régulièrement appellent à casser les syndicats, à détruire les protections sociales, à aggraver les conditions de travail et à diminuer les salaires qui sont pour la manifestation de demain à Quimper. Ce sont les mêmes qui régulièrement accusent les travailleurs de violence qui ont soutenu la casse contre l’écotaxe.

Parce qu’il est hors de question de se fourvoyer dans une manifestation avec le FN, la droite et le Medef, le Parti de Gauche n’ira pas à Quimper. Il soutient la manifestation appelée par la CGT, la FSU et Solidaires à Carhaix pour la défense de l’emploi, contre les licenciements, pour la défense des services publics. Ses militants y seront présents avec le Front de Gauche et Raquel Garrido, secrétaire nationale du Parti de Gauche.

Agence Française de la Biodiversité • Une coquille vide

Le Président de la République aime le changement, il en a fait son principal argument de campagne.
Constatons qu’au Ministère de l’Ecologie, en nommant successivement trois ministres en 18 mois, il aura au moins tenu une de ses promesses électorales. Il ne fait pas bon être locataire de l’Hôtel de ROQUELORE (1) dans ce gouvernement et avoir des convictions écologiques.
Nicole BRICQ, débarquée pour s’être opposée à l’extraction Offshore en face de la Guyane.
Delphine BATHO, limogée après avoir contesté son budget d’austérité.
Philippe MARTIN pèse désormais chacun de ses arguments au trébuchet, du reste, on ne l’entend pas.

Dès lors, avec un budget d’austérité, quel crédit faut-il accorder à la déclaration de Jean-Marc AYRAULT au sortir de la Conférence Environnementale, sur la création d’une Agence Française de la Biodiversité ? Que cache l’annonce du Ministre de l’Ecologie d’un Parc Naturel Marin à Arcachon et le déblocage de 20 millions d’euros pour la constitution d’Aires Marines Protégées en Méditerranée ?

L’Agence Française de la Biodiversité (AFB), telle qu’elle se préfigure, risque bien d’être une carabistouille de plus. Fruit de la fusion de l’Agence des Aires Marines Protégées (AAMP), des Parcs Naturels Marins, de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) et de l’Atelier Technique des espaces naturels, structures notoirement sous dotées pour pouvoir assumer leurs missions, l’AFB pourrait bien n’être qu’un logo sur papier en-tête.

Etablissement sans moyen ni ambition, simple hochet offert aux écologistes du gouvernement à la veille des élections, le montage juridique et l’affichage de l’Agence Française de la Biodiversité, est le reflet de l’illusion écologiste de ce gouvernement PS-EELV.

Avec un budget annuel de 211 millions d’euros, soit la stricte addition des moyens actuels auxquels viendraient s’ajouter les crédits « Etat biodiversité » déjà provisionnés, l’Agence Française de la Biodiversité est une coquille vide, « cheval de Troie » de la sphère marchande dans l’environnement.

Le budget de l’AFB n’est pas suffisant ? Les hauts fonctionnaires préfigurateurs le reconnaissent du bout des lèvres et développent des exposés théoriques sur une logique dite de « redevance de prélèvements contributifs sur tous les usages de la biodiversité. » Ainsi glisse-t-on sans le dire vers la monétarisation du vivant, au nom du chiffrage des « services écologiques rendus » par l’environnement.

Dès lors, l’abandon programmé des missions de gestion, de surveillance, de concertation, et de développement durable portées par les Établissement Publics existants dans le domaine de l’eau, de la montagne, de la forêt, de la mer et des littoraux prend tout son sens. La dotation de trois agents pour le nouveau Parc Naturel Marin d’Arcachon quand une douzaine serait nécessaire est conforme au projet.

Réduite à la seule fonction d’observatoire, l’Agence Française de la Biodiversité s’apprête à mettre en œuvre une politique capitaliste et marchande qui se résume à la simple expression : « Dis moi ce que tu détruis, je te dirai combien ça coûte ! »

Pour le Parti de Gauche, l’écologie politique ne doit être ni punitive ni marchande. Notre projet écosocialiste indique une volonté, un cap et une ambition pour faire bifurquer, en associant les populations concernées, le modèle de production actuel qui épuise les ressources et saccage l’environnement. Là où cette politique est menée, les résultats sont mesurables et rapides au plus grand bénéfice de l’emploi, du progrès social et de la protection de l’environnement.

(1) Siège du Ministère de l’Ecologie du développement durable et de l’énergie – 246 Boulevard Saint Germain Paris

Quand les masques tombent, les 343″bien nommés »

Le débat parlementaire sur l’abolition du système prostitutionnel commence à peine. Il fait toutefois l’objet d’une levée de boucliers de quelques réactionnaires, préoccupés par la perte de leur privilège. Leur nom ? « Les 343 salauds : touche pas à ma pute » qui regroupent des hommes (et seulement des hommes) célèbres notamment pour leur engagement réactionnaire.

Un nom qui insulte le mouvement féministe

Le Parti de Gauche condamne l’insulte au mouvement féministe que constitue ce nom. Le « manifeste des 343 » rédigé par Simone de Beauvoir en 1971 était un acte de résistance civique. 343 femmes affirmaient avoir avorté et s’exposaient ainsi à des poursuites pénales. Il s’agissait alors de lutter pour le droit des femmes à disposer de leur corps et de leur destinée. Disposer de leur corps en choisissant librement de pratiquer ou non un IVG, et disposer de leur vie sans se laisser enfermer dans le destin de mère que la société patriarcale veut réserver aux femmes.

Cet acte de libération, symbolique de la lutte émancipatrice des femmes, est aux antipodes de la poignée de machistes qui s’émeuvent aujourd’hui. Les 343 résistantes d’hier défendaient leur liberté à disposer de leur corps, ceux d’aujourd’hui revendiquent le privilège de disposer du corps des femmes pour leurs besoins. Les 343 femmes de 1971 revendiquaient l’égalité et leur droit à l’émancipation, ceux d’aujourd’hui veulent les enfermer dans un rôle d’objet sexuel au service des hommes.

Abolition du système prostitutionnel

Le Parti de Gauche réaffirme sa position abolitionniste. Les corolaires de la prostitution sont la traite d’êtres humains et le proxénétisme. Elle s’accompagne donc d’un système esclavagiste inhumain qui organise et marchandise des violences ignobles faites aux femmes. Il faut y mettre un terme !

Le Parti de Gauche est donc favorable à ce qu’une loi pénalise le client, redouble la traque aux proxénètes et aide les prostituées à s’extraire de ce milieu en leur offrant, une véritable protection contre leur proxénète, des papiers pour celles qui n’en ont pas, un accès au soin, des logements et des formations pour leur insertion professionnelle et sociale.

Delphine Beauvois, sécrétaire nationale à l’Egalité et au Féminisme

Romain Jammes, responsable de la commision féminisme du Parti de Gauche

Hollande • Un capitaine de pédalo incapable d’affronter les tempêtes

hollande01.jpg  

Jamais un gouvernement et un président n’ont été aussi impopulaires sous la 5ème République. En moins de deux ans, le gouvernement aura cédé systématiquement aux exigences du patronat. Celui-ci aurait tort de se gêner puisqu’à chaque fois qu’il proteste, il finit toujours par gagner. Il se sent donc un peu plus fort tous les jours. Dans le cas des mobilisations contre l’écotaxe en Bretagne, on a assisté à une jonction de l’ensemble du patronat, de la FNSEA et des milieux politiques de droite et d’extrême-droite bien décidés à « se faire » le gouvernement. Pendant que tous versent des larmes de crocodiles sur les suppressions d’emplois, les mêmes entreprises font venir des travailleurs roumains super exploités en utilisant la directive européenne sur le détachement de salariés, version à peine amoindrie de la directive Bolkestein. Le patronat dresse cyniquement plus en plus les travailleurs les uns contre les autres. Il a même franchi un nouveau pas en allant jusqu’à les utiliser comme masse de manœuvre contre les CRS avec comme seul objectif la préservation de ses bénéfices. Maintenant que le gouvernement a une nouvelle fois cédé, gageons que les travailleurs vont se retrouver bien seuls pour la défense de leur emploi. Partout les plans de licenciements pleuvent et le gouvernement est aux abonnés absents enfoncé dans son adhésion aux thèses libérales sur la compétitivité et le coût du travail.

Quel sera le prochain recul du gouvernement ? La taxe à 75 % sur les clubs de foot ? Plus personne ne le croit capable de changer de cap et encore moins de se préoccuper des électeurs qui lui ont permis d’arriver au pouvoir. Les anecdotes sur l’incapacité notoire de Hollande à décider rejaillissent de plus belle et le désespoir se répand au sein du PS devant un tel gâchis. Hollande se voulait un président normal, il ne donne que l’image d’un président incapable. L’offensive de la droite va donc se poursuivre bien que l’UMP passe beaucoup de temps à s’entredéchirer. Les limites de la 5ème République, l’endogamie entre hauts fonctionnaires, milieux politiques, grands patrons et milieux de la finance, tout ce petit monde qui ne veut surtout pas se fâcher tant les passages d’un monde à l’autre sont devenus la règle, font que ce système n’est plus réformable de l’intérieur. Il faut en changer. Seul le passage à la 6ème République peut refonder nos institutions dépérissantes. Mais pour essayer de retrouver un nouveau souffle, la solution de F. Hollande ne peut être qu’un remaniement ministériel. La situation est tellement dégradée qu’il peut difficilement attendre les élections municipales et encore moins européennes. La libération, dont nous nous félicitons, des 4 otages du Niger lui permet de souffler quelques jours. Gageons que le répit sera de courte durée.

Espionnage de la NSA • Qui ment ?

Obama_espionnage.jpg Le directeur de la NSA affirme, sous serment, devant le Congrès des Etats-Unis, que la NSA n’a pas espionné les citoyens européens mais seulement récupéré dans le cadre de l’OTAN des données collectées par les services européens.

S’il ment et que les Etats-Unis ont eux-mêmes espionnés, qu’attend la France pour répondre à ce qui serait une provocation insupportable ?

Si le directeur de la NSA dit vrai, les autorités françaises et européennes doivent s’expliquer sur leur complicité et l’espionnage de leurs propres citoyens.
François Hollande doit s’exprimer.
Entend-il mettre fin aux procédures qui ont conduit à de telles transmissions ?
Entend-il sanctionner les responsables des transmissions passées ?
Quand exigera-t-il l’arrêt des négociations en vue d’un grand marché transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique ?

Son silence est inacceptable tant la souveraineté nationale et les libertés individuelles sont en cause.

PSA Poissy. Faim d’Egalité : PSA se met à table !

Les 7 syndicalistes de PSA Poissy ont ce matin mi fin à leur grève de la faim entamée le 18 septembre 2013. Cela faisait 44 jours qu’ils étaient entrés en lutte contre PSA.

Leurs revendications : fin du harcèlement moral, de la répression et de l’inégalité de traitements au sein des organisations syndicales dites « non représentatives », sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc…

Ce matin, un protocole d’accord de fin de conflit a été signé entre les grévistes et la direction de PSA. Les grévistes ont aujourd’hui gagné la bataille contre le deux poids deux mesures. Mais pas uniquement pour eux. Pour TOUS les salarié-es de PSA. En exigeant une enquête de l’inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l’expérience et donc des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales non-représentatives. Ils ont aussi obtenus de la part de la direction jusqu’à 3 mois de « convalescence » pris en charge par PSA, en fonction du temps nécessaire à leur remise en forme. Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.

Aucun mot n’existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy. Ils ont par leur combat prouvé à PSA, qui leur proposait de l’argent pour quitter l’entreprise, que la dignité n’est pas achetable. Et que leur faim de justice était inébranlable.

Le Parti de Gauche, présent quotidiennement sur le piquet de grève pour soutenir les 7 salariés, et inquiet de l’état de santé des grévistes, se félicite qu’un accord de fin conflit leur donnant raison ait pu être signé et rappelle que la Loi d’amnistie des syndicalistes, retoquée à l’assemblée nationale, reste un combat à mener afin que les patrons voyous ne soient pas libres d’exercer la répression syndicale au sein
de leur entreprise. La lutte contre les licenciements boursiers et la Loi d’amnistie sociale sont des combats que nous ne lâcheront pas.

Laurence Sauvage
SN en charge des luttes sociales au Parti de Gauche

Moratoire sur les rythmes scolaires

 

La réforme des rythmes scolaires appliquée dans un contexte d’inégalités territoriales accrues par les désengagements successifs de l’Etat doit être combattue jusqu’au bout, même si le Premier ministre annonce le maintien en 2014 du fonds d’amorçage (par nature voué à disparaître…) versé aux communes qui ont mis en place la réforme dès la rentrée 2013. Les élus locaux savent que la parole des austères de gauche ne vaut pas mieux que celle des austères de droite, surtout quand, dans le même temps, l’Etat va raboter les dotations aux collectivités territoriales de plus de 4,5 milliards en 2014 et 2015.

La première solution pour refuser la réforme a été de demander une dérogation visant à ne pas appliquer la réforme en 2013. Pour 2014, les services de l’éducation nationale mettent une pression féroce sur les maires pour qu’ils bouclent les dispositifs avant les élections municipales des 23 et 30 mars 2014, afin de ne pas « perturber » la campagne électorale…

Le fait que les citoyens puissent se prononcer sur un tel sujet à l’occasion d’un scrutin qui concerne directement la collectivité qui aura la charge (y compris sur le plan financier) de mettre en œuvre cette « réforme » est donc considéré comme une perturbation !

Nous devons refuser une telle logique et entamer un bras de fer avec l’Etat pour obtenir que les citoyen-ne-s puissent s’emparer de cette question et débattent des choix possibles. Il serait scandaleux de laisser à des équipes en fin de mandat la responsabilité de figer un dispositif, sans avoir mené une réflexion globale guidée par la recherche de l’intérêt général, avec une réelle implication citoyenne.

A défaut d’obtenir le moratoire que nous avons souhaité et validé lors de notre convention municipale de Clermont-Ferrand les 12 et 13 octobre dernier, nous permettrons par l’irruption des citoyen-ne-s dans ce débat que les enfants soient au centre du sujet et que des moyens conséquents soient mis en œuvre par les municipalités.

Bien sûr, nous profiterons de la campagne municipale pour dénoncer les politiques autéritaires, leur inefficacité, leur injustice. Ces politiques, dont la réforme des rythmes scolaires n’est qu’un exemple parmi d’autres, doivent être sanctionnées par les électrices et les électeurs. C’est la raison pour laquelle il doit être possible de le faire dans un maximum de communes avec un bulletin de vote Front de Gauche.

 

Moratoire sur les rythmes scolaires

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La réforme des rythmes scolaires appliquée dans un contexte d’inégalités territoriales accrues par les désengagements successifs de l’Etat doit être combattue jusqu’au bout, même si le Premier ministre annonce le maintien en 2014 du fonds d’amorçage (par nature voué à disparaître…) versé aux communes qui ont mis en place la réforme dès la rentrée 2013. Les élus locaux savent que la parole des austères de gauche ne vaut pas mieux que celle des austères de droite, surtout quand, dans le même temps, l’Etat va raboter les dotations aux collectivités territoriales de plus de 4,5 milliards en 2014 et 2015.

La première solution pour refuser la réforme a été de demander une dérogation visant à ne pas appliquer la réforme en 2013. Pour 2014, les services de l’éducation nationale mettent une pression féroce sur les maires pour qu’ils bouclent les dispositifs avant les élections municipales des 23 et 30 mars 2014, afin de ne pas « perturber » la campagne électorale…

Le fait que les citoyens puissent se prononcer sur un tel sujet à l’occasion d’un scrutin qui concerne directement la collectivité qui aura la charge (y compris sur le plan financier) de mettre en œuvre cette « réforme » est donc considéré comme une perturbation !

Nous devons refuser une telle logique et entamer un bras de fer avec l’Etat pour obtenir que les citoyen-ne-s puissent s’emparer de cette question et débattent des choix possibles. Il serait scandaleux de laisser à des équipes en fin de mandat la responsabilité de figer un dispositif, sans avoir mené une réflexion globale guidée par la recherche de l’intérêt général, avec une réelle implication citoyenne.

A défaut d’obtenir le moratoire que nous avons souhaité et validé lors de notre convention municipale de Clermont-Ferrand les 12 et 13 octobre dernier, nous permettrons par l’irruption des citoyen-ne-s dans ce débat que les enfants soient au centre du sujet et que des moyens conséquents soient mis en œuvre par les municipalités.

Bien sûr, nous profiterons de la campagne municipale pour dénoncer les politiques autéritaires, leur inefficacité, leur injustice. Ces politiques, dont la réforme des rythmes scolaires n’est qu’un exemple parmi d’autres, doivent être sanctionnées par les électrices et les électeurs. C’est la raison pour laquelle il doit être possible de le faire dans un maximum de communes avec un bulletin de vote Front de Gauche.

 

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