Conseil constitutionnel et gaz de schiste : Victoire ! Schuepbach dehors !

gaz de schiste Le Conseil Constitutionnel a confirmé aujourd’hui le maintien de la loi interdisant la fracturation hydraulique !

Saisi par la multinationale Schuepbach d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) visant à invalider la loi, le Conseil Constitutionnel a validé ce matin la loi et donc l’interdiction, offrant ainsi une confirmation de la justesse de la bataille engagée par les collectifs citoyens et les forces politiques écologistes.

Toutes les dispositions contestées par la multinationale ont été approuvées. Le Conseil constitutionnel a ainsi jugé qu’il n’y avait pas de rupture d’égalité de traitement devant la loi, les techniques utilisées par la géothermie étant bien différentes, mais aussi que le législateur était fondé de limiter la liberté d’entreprendre au regard de la préservation de l’environnement.

Il a également confirmé qu’il n’y avait pas violation de la propriété privée : c’est bien Schuepbach qui ne respecte pas les nouvelles normes en vigueur pour établir ses permis de recherche, et qu’enfin un permis de recherche ne vaut pas pour un titre de propriété des ressources cherchées.

C’est une énorme défaite pour les multinationales et pour tous ceux qui, du Medef au gouvernement, voulaient relancer l’exploitation de ces hydrocarbures.

Après cette victoire, le Parti de Gauche demande au gouvernement d’aller jusqu’au bout désormais et de tenir les promesses faites par François Hollande lors de la première conférence environnementale en annulant tous les permis de recherche. Il est plus que temps d’enterrer ce débat et de se donner enfin les moyens d’une vraie transition énergétique !

La moblilisation continue plus que jamais le 19 octobre pour le « No Fracking Day », rendez-vous partout en France !

L’hydre à deux têtes du nucléaire français

Alors qu’en France le président Hollande annonce le plafonnement de la capacité de production du nucléaire, en Turquie le ministre Montebourg en vend.

Après Fukushima et les nombreux incidents de Tricastin à Fessenheim, aller refourguer a un autre pays des réacteurs franco-japonais… Est ce vraiment une bonne idée ?

Qui plus est dans un pays à forte sismicité, et où les atteintes à la démocratie ne prêtent que peu d’espoir quant à la transparence et au risque de répression contre les militants écolos qui s’y opposeraient.

Qu’en pensent les adhérents d’ Europe Ecologie les Verts ?

Pour nous c’est clair. Il ne peut y avoir de double discours. Le nucléaire est dangereux ici, il le reste ailleurs. Cessons d’exporter ce dont on ne veut pas ici !

L’arrêt progressif du nucléaire doit commencer dès maintenant et cela vaut pour tous les peuples.

Municipales Paris, Simonnet (PG) : «Cette volte-face de la direction du PCF est incompréhensible»

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Hier, 67% du conseil départemental du PCF de Paris s’est exprimé en faveur d’une alliance avec le Parti socialiste dès le premier tour pour les prochaines municipales. Pierre Laurent, patron du PCF, déclare dans le Parisien «partager cette proposition». Craignez-vous pour l’avenir du Front de gauche ?

Cette volte-face de Pierre Laurent est pour moi assez incompréhensible et opportuniste. Décider que le PCF quitte le FDG à Paris, et fasse l’inverse à Marseille ? Cette décision me consterne. Mais je continue d’espérer que les militants communistes se prononceront pour leur poursuite dans le Front de gauche à Paris.

Avez-vous bon espoir quant à l’issue de ce vote, qui aura lieu les 17, 18 et 19 octobre prochains ?

Je n’ai pas de boule de cristal. Mais depuis ce matin je reçois des SMS de militants communistes qui me disent «ne lâche pas, Danielle». J’ai croisé des militants communistes effondrés, qui ne comprenennt pas pourquoi ils ne pourraient pas être autonomes sur Paris, alors que sur Marseille ils vont l’être. Cette situation est très grave. On ne peut pas dénoncer les politiques d’austérité, la casse des retraites, la rentrée catastrophique avec la réforme des rythmes scolaires, et faire alliance avec le PS. Car il y a une cohérence complète entre les politiques menées au gouvernement, les soumissions à l’austérité au niveau municipal, et les orientations de la candidate PS Anne Hidalgo. Nous devons rester unis et cohérents dans les urnes. Dans les quartiers populaires parisiens, il y a un très fort mécontentement : si on n’en est pas le réceptacle et le débouché, qui le sera ?

Vous pensez au Front national ?

En premier lieu, c’est l’abstention qui va en être l’énorme réceptacle. Et elle va permettre la surreprésentation du score du Front national, comme cela a été le cas à Brignoles. Il faut tirer les enseignements de cette élection partielle : le PS et ceux qui y sont associés s’effondrent. Le FN se présente comme la force en tête, grâce à l’abstention. Mais ils ne se préoccupent pas des acquis sociaux. Les députés FN étaient absents lors du vote sur la loi des retraites, ils n’ont pas voté ! Mais à Paris, le FN reste faible.

Dans l’hypothèse où vous partiriez seule, ne craignez-vous pas qu’une dispersion de l’électorat de gauche ne fasse le jeu du FN ?

Nous ne sommes pas seuls. Sept composantes sur les neuf que compte le Front de gauche souhaitent participer à des listes autonomes. Je n’exclus pas une grande surprise dans ce scrutin, au vu de la dynamique que nous lançons. Il est possible que le périmètre de rassemblement évolue vers un front plus large, un front du peuple. Ce sera à chacun de choisir en conscience, et pour les communistes, de savoir dans quel camp ils souhaitent agir. Si nous n’arrivons pas en tête, nous aurons à défaut rassemblé les nôtres, en restant libres sur nos choix politiques, sans aucune muselière.

Vous pensez aux écologistes ?

Je fais allusion à ceux qui participent à ce gouvernement. Je suis sûre que les militants communistes refuseront de prendre les mêmes muselières que les ministres d’EE-LV.

Ne craignez-vous pas que certains militants communistes votent pour une alliance avec le PS par peur de votre posture trop anti-PS sur le plan national ?

Pierre Laurent, lors de son discours à la fête de l’Humanité, était tout aussi dur que nous vis-à-vis de la politique nationale menée par le PS. Pour ma part, je continuerai à mettre en garde les socialistes sur leur stratégie d’explosion du FDG, et sur leur surenchère sécuritaire anti-Roms. A jouer la divison de la gauche et du peuple, à démissionner de la question sociale, ils risquent de provoquer de graves conséquences pour la démocratie et la République. Pas un jour ne se passe dans ma campagne sans que des personnes ne me parlent des Roms. Voilà le climat nauséabond qu’ils encouragent, comme s’ils étaient responsables de la spéculation immobilière, de la destruction des emplois… Ils encouragent à rendre victorieuse l’hégémonie culturelle des idées racistes. Ils jouent avec le feu.

Au vu de la stratégie du PCF à Paris, les discussions sont donc interrompues ?

Pas toutes. Mais nous avons interrompu celle sur la constitution des listes parce que nous estimons qu’elle ne pourra avoir lieu qu’une fois que les composantes auront tranché en faveur de la stratégie. Nous refusons de participer à un comparatif d’offres où le Front de gauche serait le lot de consolation, au cas où l’accord avec le Parti socialiste ne marcherait pas. Une seule composante ne peut s’autoriser à faire valoir le score de tout le FDG pour négocier pour elle-même, et provoquer une rupture en quittant la stratégie du Front de gauche. En cas d’accord politique sur la stratégie, je n’ai aucun doute que nous parviendrons à constituer des listes.

Cette posture du PCF met-elle en péril le Front de gauche pour les prochaines élections européennes ?

Il est très difficile de savoir ce qu’il va se passer. Pierre Laurent dit qu’en aucun cas cela ne remet en cause la bataille commune pour les européennes. Aujourd’hui la discussion n’a pas encore eu lieu dans mon parti ni dans le Front de gauche. Moi je dis qu’il y aura un avant et un après le vote des militants communistes.

Que dites-vous aux militants du Parti communiste français qui devront voter dans quelques jours ?

J’espère que vous restaurerez la cohérence politique du PCF au sein du Front de gauche à Paris. Faites un vote de conviction, pour poursuivre la belle aventure commune.

En période de crise, la stratégie électorale ne peut pas être principalement locale

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Jusqu’à dimanche et aux résultats du premier tour de l’élection cantonale partielle de Brignoles, tous ceux qui alertaient sur le danger de dérouler le tapis rose médiatique devant le FN se faisaient rabrouer. Mais aujourd’hui la créature a échappé à son maître et va se répandant toute souriante dans tous les médias, toujours aussi accueillants, pour expliquer que le FN est dorénavant le premier parti de France. Il n’en est rien évidemment pour le moment car une cantonale ne dessine pas la carte politique générale du pays. Mais à continuer à jouer avec le feu, le désastre peut avancer à grand pas.


Le plus désolant est de voir tous ceux qui s’enferrent dans des stratégies locales en croyant ainsi contrer le FN. La cantonale de Brignoles est l’exemple même de l’échec d’un tel choix. Le niveau de confusion était en plus au maximum : une campagne PCF mêlant revendications très locales et dénonciation de l’austérité tout en distribuant en même temps un communiqué de soutien d’Harlem Désir ; un PS soutenant nationalement le candidat du PCF et localement celle d’EELV, laquelle se présentait comme la candidate de la gauche rassemblée soutenue par le PS local ! Le candidat du FN a au contraire fait une campagne tout à fait nationale ! Dans ce contexte, ceux qui avaient voté Hollande au second tour pour chasser Sarkozy ne se sont pas déplacés. Ils l’auraient peut-être fait s’ils avaient eu la conviction d’aller voter pour une politique clairement en rupture avec celle du gouvernement. Mais tout était embrouillé.

Que répond le PS à cette situation ? Après avoir semé la pagaille localement, il ose tirer comme conclusion que la leçon dorénavant est de se regrouper derrière son panache rose. Or c’est la politique impulsée par l’Elysée et Matignon, consistant à céder à tous les lobbies patronaux et financiers, qui fait le lit du FN. Pourquoi voulez-vous que les agriculteurs acculés à la faillite, les salariés licenciés par milliers, celles et ceux qui ne peuvent retrouver d’emploi, jeunes, femmes, salariés âgés confrontés au chômage faute de pouvoir prendre leur retraite à 60 ans, tous victimes de la concurrence libre et non faussée vantée par tous nos libéraux de droite et de gauche réunis, zélateurs béats d’une Europe fer de lance de la mondialisation, aillent voter ? Tous ceux qui céderont à l’injonction de rassemblement derrière le PS seront entraînés dans le gouffre avec lui et, bien plus grave, continueront à aggraver le désespoir de toutes celles et ceux qui veulent une alternative aux politiques d’austérité.

Le temps n’est pas à l’enfouissement local, il est à la bagarre nationale sur une ligne catégorique de rupture avec les politiques gouvernementales. En période de crise politique, c’est celui qui est clair et déterminé qui entraîne. Cela a été la force de la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle. C’est la perte de cette ligne claire qui fragilise le Front de Gauche aujourd’hui .

Martine Billard,co-présidente du Parti de Gauche

Mobilisations • Journée internationale contre l’exploitation des gaz et huiles de schiste

Schistes

Le 11 octobre 2013, le Conseil Constitutionnel rendra son avis sur la validité ou non de la loi interdisant l’usage de la fracturation hydraulique en France. Cette loi est une maigre protection. Elle a néanmoins le mérite d’exister. C’est y compris une victoire, même partielle, de la mobilisation contre l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Ce recours devant le Conseil Constitutionnel est le fait d’une multinationale, Schuepbach, déterminée à faire valoir ses droits contre l’intérêt général.

Gaz

Mais la mobilisation ne faiblit pas. Le 19 octobre prochain aura lieu une journée internationale contre l’exploitation des gaz et huiles de schiste à l’initiative des opposants américains. 21 pays ont répondu présents à la mobilisation en parallèle des États Américains. En France, 9 mobilisations principales auront lieu. Le PG est partie prenante dans tous les collectifs locaux. Corinne Morel Darleux et Didier Thévenieau seront présents à Montélimar, Tifen Ducharne à Saint Claude, nos Conseillers Régionaux et Mathieu Agostini en Ile de France ainsi que Manuel Bompard à Toulouse.

Nous appelons à la mobilisation le 19 octobre prochain. Renseignez vous et joignez les différentes actions :

Renseignements sur cette journée mondiale de mobilisation ici.

 

Municipales à Paris • Réaction au vote du conseil départemental 75 du PCF

Logo_Paris.jpg Le conseil départemental du PCF de Paris s’est prononcé à 67% contre une liste du Front de gauche et pour une liste commune des communistes avec les socialistes dès le premier tour des municipales dans la capitale. Les adhérents décideront de leur choix final le 19 octobre. Le Parti de Gauche regrette ce vote. Réduire le vote parisien a un évènement local est une régression politique. Selon François Hollande Paris aura valeur de test national pour juger de la politique du gouvernement. Toute l’Europe de l’autre gauche va regarder la ville dont est sénateur le président du PGE, Pierre Laurent. Au total, le choix des communistes parisiens implique donc tout le Front de Gauche, en France et devant l’Europe. Il est évident que le PS compte sur cette manœuvre politique pour parvenir enfin à diviser le Front de Gauche et affaiblir sa lisibilité nationale en le faisant disparaitre à Paris. Dans une période où le Front de Gauche est, à bien des égards, le seul espoir à gauche et donc pour notre peuple, c’est une grave responsabilité qui est prise sans aucun débat entre les forces qui composent notre rassemblement. A l’heure où les Solfériniens adoptent des lois de plus en plus à droite comment justifier que ce soit le moment de se rallier à eux dans la capitale ? Au moment où les parlementaires communistes votent à juste titre contre la loi du Grand Paris comment prétendre forger un « projet commun » avec ceux qui ont voté pour cette nouvelle organisation inacceptable ? Pourquoi donner la préférence aux socialistes plutôt qu’aux camarades des combats communs ? Pourquoi faire disparaitre l’outil forgé ensemble depuis tant d’années à présent ?

Rendre le Front de gauche invisible à Paris est une volte-face incompréhensible. En toute fraternité, forgée par les combats partagés depuis 2008, nous disons à nos camarades communistes qui voteront le 19 octobre sur leur choix final d’alliance, que nous attendons beaucoup d’eux. L’avenir commun dépend tellement d’eux ! La signification de leur vote ne se limitera pas au niveau local. Les femmes et les hommes du parti de Gauche ne sont pas des partenaires qu’on prend ou qu’on rejette au gré de besoins tactiques. Solennellement nous prévenons : l’avenir du Front de gauche est en cause.

La reconnaissance de l’influence du Front de gauche n’est pas négociable avec les socialistes. Elle doit être établie par le peuple lui-même avec ses bulletins de vote.

PSA : suite et peut-être fin de la faim

Les 7 militants de Sud Auto, qui en sont à leur troisième semaine de grève de la faim, pour protester contre la non application du jugement rendu au mois de mai 2013 condamnant l’entreprise PSA pour harcèlement et discrimination syndicale, se sont enfin gagné un rendez-vous demain matin avec la direction.

Nul doute que nous attendons beaucoup de cette reprise de dialogue. Il aura fallu tout ce temps, toute l’énergie d’un collectif rassemblant des militants syndicaux, associatifs et politiques pour que ce matin, enfin, après 22 jours de grève de la faim, les choses bougent.

En effet, le Directeur régional du travail, Mr Nicolas Bessot, mandaté par le ministre du travail et de l’emploi, Mr Michel Sapin (bien absent depuis le début du conflit, qui se déroulait pourtant dans une commune PS et sans qu’aucun-e élu-e PS n’ait daigné se déplacer pour soutenir les salariés). Mr Bessot accompagnera les 7 salariés de Sud Auto lors de la négociation avec la direction de PSA.
Par ailleurs, comment ne pas condamner également l’absence quasiment unanime de l’ensemble des médias nationaux durant toute cette période ? C’est encore une fois la volonté de cacher la misère provoquée par des politiques d’austérité. Heureusement que les médias locaux suivent quotidiennement la lutte des 7 salariés de PSA Poissy.

Le parti de gauche tient à souligner l’attitude exemplaire de courage, de ténacité et de détermination dont font preuve les 7 grévistes depuis le 18 septembre. Devant l’attitude criminelle de la direction, ces hommes ont répondu avec beaucoup de respect et de dignité à toutes les provocations dont ils ont été l’objet.

Le parti de Gauche sera toujours aux cotés des salariés en lutte afin de condamner, avec eux, toutes les politiques d’austérité et soutiendra toute action qui dénoncera le manque d’égalité des droits auprès de chaque salarié.

(Une marche est organisée le samedi 12 octobre à 14h. Rdv Boulevard de l’Europe, devant le pole tertiaire de PSA. La manifestation partira du piquet de grève jusqu’à la mairie PS de Poissy)

Laurence Sauvage, SN en charge des luttes sociales
Philippe Juraver, membre du Bureau National

Mulliez veut mettre les médecins sous ordonnance !

Souvent, la question de la souffrance au travail ne devient publique que lorsqu’il y a suicide. C’est à dire trop tard. Et lorsqu’ils s’emparent du sujet, les médias, toujours avides de sensations, démontrent une grande méconnaissance du sujet, faisant même souvent preuve de maladresse.

Pourtant, la souffrance au travail constitue depuis bien longtemps l’un des plus grands crimes du capitalisme d’aujourd’hui. La société libérale se construit à partir d’intérêts contradictoires, où la finance s’oppose aux politiques gouvernementales, et les entreprises aux salariés. Ainsi, l’employeur, connaissant l’état du marché de l’emploi, n’hésite plus à pressuriser le salarié, à le surexploiter, et lorsqu’il craque, il sait que de toute façon, de nombreux candidats se présenteront pour occuper le poste. En régression morale, le libéralisme invente un esclavage du XXIème siècle.

En Vaucluse, un médecin, le docteur Jean Rodriguez, est poursuivi par le Conseil de l’ordre, sur plainte de la famille Mulliez, troisième plus grande fortune professionnelle de France, derrière Bernard Arnault (LVMH) et Liliane Bettencourt. Le groupe MULLIEZ est propriétaire d’une cinquantaine d’enseignes groupées derrière Auchan (parmi lesquelles Décathlon, Leroy-Merlin, Saint-Maclou, Alinéa, Norauto, ou encore Flunch.

Pour Mulliez, le docteur Jean Rodriguez n’aurait pas respecté les règles déontologiques en établissant un certificat médical faisant le lien entre la pathologie présentée par une patiente et ses conditions de travail. Avec deux confrères d’autres régions poursuivis pour des faits semblables, ce médecin hospitalier de Montfavet, fondateur de la première consultation sur la souffrance psychique de la Région PACA, risque un avertissement, un blâme, une suspension, voire une radiation.

Dans ce qui apparait bien comme une procédure d’exception et un déni de démocratie, le Parti de Gauche, qui soutient les travailleurs victimes de harcèlement et sera toujours à leurs côtés, apporte également tout son soutien au docteur Rodriguez et ses confrères dans leur combat éthique. Nous serons notamment présents lors de son audition publique devant le Conseil de l’ordre des médecins à Marseille en novembre.

Laurence Sauvage, Secrétaire nationale aux luttes sociales du Parti de Gauche
Jean-Michel Gremillet, membre du Bureau national, délégué à la culture

N.B. : Un « Colloque international sur le Suicide au Travail » est d’ailleurs organisé à Paris les 11 et 12 octobre 2013.

Après l’ANI, l’Inspection du travail made in MEDEF

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Les agents du ministère du travail ont manifesté en nombre hier à Lyon lors de la venue de Michel Sapin, ministre du travail. La manifestation a tourné à l’épreuve de force. Les 300 agents, inspecteurs et contrôleurs du travail, souhaitaient indiquer à tous les acteurs chargés de la mise en musique de la « réforme », les raisons de leur opposition au projet de destruction de l’inspection du travail et des services de l’emploi. En guise de dialogue, CRS et gendarmes ont investit les lieux et ont repoussé les manifestants avec force.

Pour Sapin « dialogue social » veut dire passage en force ! Les solfériniens donneurs de leçon, appliquent les bonnes vielles méthodes de la droite et du patronat : la carotte pour ceux qui obéissent et le bâton pour ceux qui résistent . La division et la volonté de soumission sont les deux faces de la pseudo réforme de M.Sapin.

Le ministre veut détruire le service public chargé de faire appliquer le code du travail en toute indépendance. Conduite sans concertation véritable avec les organisations syndicales majoritaires du ministère, les mesures du plan Sapin devraient s’appliquer début 2014.

L’indépendance de l’inspection est remise en cause par une tutelle administrative forte. Les effectifs diminuent au nom de la contrainte budgétaire. Un corps de contrôle inoffensif, la mise en conccurence des agents et le démantèlement des structures du service public de l’emploi et de l’inspection sont au programme. Les services de Sapin ne font qu’entériner des mesures que la droite n’avaient pas osée engager ! Le patronat en rêvait, le PS s’exécute.

Le Parti de Gauche dénonce les pratiques de ce gouvernement au service du patronat et des financiers. Il apporte son soutien aux agents de l’inspection et aux organisations syndicales en lutte dans l’ensemble du ministère du travail.

Le Parti de Gauche défend un service public de l’inspection du travail indépendant et généraliste au service des salariés et doté de moyens tant matériels que humains. Manifestement, le plan Sapin ne répond pas à cette ambition.

L’acte ultime de l’agonie du modèle européen : le grand marché transatlantique UE-USA

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Dans l’esprit des philosophes des Lumières et des conquêtes démocratiques qui vont de 1789 à la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, s’est peu à peu mis en place, dans la partie occidentale de l’Europe, un modèle de société. Un modèle, certes inachevé, mais qui a connu de grandes avancées tendant vers la réalisation de l’accès pour tous à la santé, à l’éducation, à la culture, au logement, à l’eau, à l’énergie, aux transports, au travail.

Depuis une trentaine d’années, des accords, négociés par les gouvernements successifs, tant au niveau européen qu’au niveau mondial, ont entrepris de remettre en cause ces avancées. Les traités européens, les accords de l’OMC, les choix du FMI ont tous eu pour finalité de subordonner les droits fondamentaux des peuples au commerce, à l’économie et à la finance. La concurrence de tous contre tous, érigée en norme de vie en commun, est l’œuvre de tous les décideurs politiques au pouvoir depuis plus de trente ans.

Une ultime étape dans la destruction finale de ce modèle de société est sur le point d’être franchie. Avec le soutien de tous les gouvernements de l’Union européenne, une grande négociation est menée depuis le 8 juillet par la Commission européenne avec les USA. Le mandat de négociation, soutenu par le gouvernement PS-EELV, est clair : il s’agit de confier la définition des règles au secteur privé en lui donnant la capacité de remettre en cause nos législations et réglementations dans tous les domaines où les firmes privées considéreront que ces normes constituent une entrave à leurs profits : normes salariales, sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales, …

Comme on l’a fait avec le traité constitutionnel européen, chacun doit s’emparer du texte du mandat de négociation et se mobiliser pour exiger le retrait de la France de ce projet de grand marché transatlantique (GMT). Pour le connaître et en débattre, je vous invite à me rencontrer dans les localités suivantes :

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