RETRAITES, NOTRE BIEN COMMUN
Le Parti de Gauche exige non seulement le retrait total de la réforme libérale des retraites, mais aussi l’abrogation des réformes précédentes signées Balladur, Fillon (1993, 2003,2007) qui ont entrainé une baisse des pensions de l’ordre de 20 %, une aggravation des inégalités, en particulier au détriment des femmes, sans pour autant résoudre les besoins de financement.
D’autres solutions existent, capables de renforcer et de pérenniser notre système de retraite. Système exemplaire et singulier, fondé sur la solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle. Système révolutionnaire dans sa conception comme le souligne Bernard Friot : « voir ce qu’a d’anticapitaliste la situation de retraités qui continuent à percevoir pendant des décennies et de façon irrévocable un salaire ; ce qu’a d’anticapitaliste le financement de ce dernier par une cotisation sociale, c’est-à-dire par un prélèvement de la valeur ajoutée qui assure des engagements de long terme sans aucune accumulation financière »*.
Notre système de retraite par répartition est une construction collective et généreuse, issue du programme du Conseil National de la Résistance. C’est un bien commun.
Connaissez-vous le projet de loi « alternatif » du groupe parlementaire PCF-Parti de Gauche sur le financement de la retraite à 60 ans ?
Déposé en juin 2010, il vise à dégager les moyens de financer ce précieux système, d’assurer des retraites décentes à tou-te-s les salarié-e-s, en refusant toute évolution vers la capitalisation et son corollaire, la spéculation financière.
Projet de loi sur le financement des retraites à 60 ans (extraits)
– « Article 1 : assujettir les revenus financiers des sociétés financières et non financières à une contribution vieillesse à un taux égal à la somme des cotisations assurance vieillesse à la charge des employeurs, soit 9,9% (rapport : 30 Milliards d’euros)
– Article 2 : moduler les cotisations patronales d’assurance vieillesse en fonction du choix des entreprises en matière de répartition des richesses (celles qui versent plus de dividendes paieront plus)
– Article 3 : majorer la cotisation patronale d’assurance vieillesse des employeurs de plus de 20 salariés comptant dans leurs effectifs au moins 20% de salarié-e-s à temps partiel.
– Articles 4 et 5 : supprimer les allègements de cotisations sociales accordées aux employeurs par exemple sur les heures supplémentaires… »
Ces propositions sont en débat, aujourd’hui, avec celles que portent des associations, des syndicats et d’autres partis de gauche.
Cependant, seul un rapport de forces permettra de repousser la menace réactionnaire que représente le projet de réforme gouvernemental. La mobilisation populaire s’amplifie, comme le montrent les manifestations massives du 7 septembre.
Citoyens et citoyennes, continuons la lutte !
Jeannine Meignan , porte-parole du PG82
*Bernard FRIOT, le Monde Diplomatique de septembre 2010 : « Retraites, un trésor impensé ».
Bernard Friot est sociologue, spécialiste du travail. Il sera Invité au débat public, organisé par le Collectif 82 de Défense des retraites, lundi 20 septembre, 20h30 à la Maison du Peuple de Montauban, ainsi que Ricardo Zaldivar du Conseil scientifique d’Attac Espagne.