Le Collectif 82 du Front de Gauche accueille Leïla Chaibi à Moissac

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Leïla Chaibi c’est Mme Précarité au sein de la direction du Parti de Gauche, et un membre actif et créatif du comité national de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Pour avoir suivi des études « classiques » à l’IEP de Toulouse, elle n’en a pas moins un parcours original : le travail de fond de la Fondation Copernic, les actions coups de poing de Génération Précaire ou Jeudi Noir la conduisent à la constatation que « en dehors des partis, difficile de faire bouger les choses ». Elle milite donc sur les deux tableaux
– co-fondatrice du collectif  Jeudi Noir elle participe régulièrement aux occupations d’immeubles inoccupés pour fournir un toit -fut-il provisoire- à des sans abris, dénonçant ainsi le manque criant de logements sociaux, les méfaits de la spéculation immobilière,  et la carence du gouvernement qui n’utilise pas la loi qui lui permet de réquisitionner des locaux inhabités pour loger des gens à la rue.
– Avec L’Appel et la Pioche elle organise des pique-nique dans les grandes surfaces avec les denrées mises en vente dans les rayons, pique-nique auxquels les clients sont conviés bien entendu. C’est une manière « spectaculaire » de dénoncer les bénéfices de la grande distribution réalisés aux dépends des producteurs et des consommateurs.
A Moissac, lors de son intervention à Radio d’OC et au cours de la rencontre publique, ses propos pour décrire les diverses facettes de la précarité sont nourries de toutes ses expériences. Elle dénonce tous les contrats de travail dérogatoires au CDI et l’impossibilité qu’ils provoquent pour les gens de se construire un futur même à moyen  terme. Par une sorte de capillarité sociale, la précarité conduit souvent à la pauvreté, touche de plus en plus de familles c’est pourquoi la précarité est l’affaire de tous.
Leïla met aussi en évidence le lien avec le capitalisme financiarisé: la précarité de plus en plus généralisée accompagnée d’un chômage de masse permet de tirer toutes les rémunérations vers le bas et rend difficile la résistance des salariés d’autant que le gouvernement s’applique à dresser les gens exploités les uns contre les autres.
L’échange avec la salle a permis d’une part , de mettre en lumière l’instrumentalisation de LA DETTE dont  les médias nous rebattent les oreilles, d’autre part  d’illustrer le sujet par les exemples de la précarité locale: Moissac est une des villes les plus pauvres de Midi Pyrénées, avec une main d’oeuvre saisonnière importante dans les récoltes de fruits et légumes , beaucoup de  temps partiels contraints qui touchent en particulier 30% des femmes salariées. Le directeur de l’association « Moissac Solidarité », a montré les difficultés du public avec lequel l’association travaille et l’insuffisance des moyens dont elle dispose alors que l’insertion est de plus en plus compliquée.
On a vu comment les mesures proposées par le programme du Front de Gauche « L’Humain d’abord » attaqueront la précarité sous divers angles: augmentation du Smic, strict contingentement des contrats précaires, le CDI doit être la norme le reste l’exception, sécurité sociale emploi formation…mais aussi des mesures sur le logement, sur la restauration des services publics pour prendre en compte les besoins vitaux.
Il s’agit de construire une société où chacun-e peut vivre dignement, donner du sens à sa vie à la fois  dans son développement personnel et sa participation à la vie collective.
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Photos : Daniel Van-Hamme

LGV Paris-Reims

Samedi 10 décembre, sur France 3 aux infos du soir, on nous a vanté les mérites du TGV Paris-Reims.

On a appris ainsi qu’un prof de fac était content car il peut habiter Paris et enseigner à Reims. Pour désengorger la Région parisienne, voilà qui est super !

On a appris ainsi que ce TGV, évidemment, ne s’arrête pas entre Paris et Reims. Pour empêcher la désertification et le dépeuplement des petites villes situées sur le trajet, voilà qui est super !

On a appris ainsi que ça avait boosté les entreprises de Reims, non parce que de nouvelles s’y sont implantées … mais parce que, étant déjà à Reims … elles se sont rapprochées de la gare TGV !!!  C’est pas extra ?

On a appris ainsi que les changements d’horaires à partir d’aujourd’hui, c’était pour faire des travaux sur les lignes. On a même entendu un voyageur, gêné par les nouveaux horaires, mais qui croyait que cela n’allait durer que le temps des travaux !
Et pas un journaliste pour le détromper et lui préciser que c’est, d’une part, à cause de l’ouverture à la concurrence pour faire rouler des trains privés, et d’autre part, pour donner les meilleures correspondances pour ceux qui prennent le TGV.
Mais c’est normal après tout, ce sont les voyageurs empruntant le TGV qui payent pour la ligne … Comment ? Non ? C’est nous qui payons ? Avec nos impôts nationaux, régionaux, municipaux ?
Bon, après tout, il faut bien aider les riches, non ? Un peu de solidarité que diable !

Bon, d’accord, dans le reportage on a allègrement mélangé la notion de TGV et celle de LGV, mais l’important c’est que le fleuron de notre industrie soit célébré, non ?

Bien sûr, un esprit chagrin pourrait se demander qui a payé cette pub éhontée dans un grand journal d’une chaine publique. Mais il faudrait vraiment être un esprit chagrin !

Marie-France
Parti de Gauche 82

La dette publique : qu’es aquo ?

Pour s’informer, échanger et débattre :

 

La dette publique : qu’es aquo ?

Lundi 12 décembre – 20h30

à la maison du peuple à Montauban

organisé par le comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique

 

Pour se mettre en appétit, voici une courte vidéo sur la dette, très chouette ! : http://www.placeaupeuple2012.fr/la-dette-cest-chouette/
Et le site du comité 82 pour un audit citoyen de la dette publique : http://pourunauditcitoyendeladette82.wordpress.com/

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ARDT suite et fin ?

Communiqué du collectif de maintient de l’ARDT

Ce n’est même pas une privatisation, puisqu’il n’y aura aucun repreneur de l’activité en tant que telle. C’est une dilapidation, une vente aux enchères aux plus offrants d’un parc de matériel financé par de l’argent public depuis 27 ans.

Faute d’avoir su trouver un accord avec d’autres collectivités (au premier rang desquelles la Communauté Urbaine du Grand Toulouse avait manifesté – mais trop tard ? – sa bonne volonté le 27 juin dernier) et se refusant d’entendre l’appel de la profession (Comité de maintien de l’ARDT, Couac, CGT Spectacle, Sud Culture, Coordination des intermittent-e-s et précaires en Midi-Pyrénées, Synavi Midi-Pyrénées), le Conseil Régional Midi-Pyrénées laisse tranquillement se poursuivre le processus de liquidation de (feu) l’ARDT : la vente du matériel se déroule actuellement en ligne et les enchères vont bon train.
Autisme ? Incompétence des services réticents à se donner les moyens d’évaluer les réels bénéfices pour le territoire d’un tel outil mutualisé ? Simple volonté de casser un outil en croyant faire des économies ? Réflexe gestionnaire et irresponsable qui avalise très directement le désengagement de l’Etat ? Volonté plus perverse de tuer dans l’oeuf bon nombre de modestes initiatives artistiques, culturelles et sociales qui ne pourront plus se développer à l’avenir ? A cette heure, aucune de ces hypothèses n’est exclusive… malheureusement.
Toujours est-il qu’on en est là et qu’il va bien falloir tirer le bilan des tenants et aboutissants de cette lutte qui laisse à beaucoup, un goût très amer. A suivre donc, au moins pour tenter d’éviter d’autres échecs… et se donner les vrais moyens d’avancer.
Dernière étape : que va faire la Région de la somme récoltée par la vente du parc de matériel ?
Les statuts de l’ARDT prévoient que l’Assemblée Générale (qui se confond ici avec le CA car aucun des usagers de l’ARDT n’est membre de l’association, bien pratique nous direz-vous) procède en cas de dissolution à la dévolution du patrimoine en faveur de toute association ou de tout organisme déclarés. Cela n’a pourtant pas empêché l’AG de donner mandat à un liquidateur (au lieu de désigner une association ou un organisme). Si le parc n’a pas trouvé de repreneur, le montant de sa vente devra bien servir l’intérêt général… mais comment ?
Vendredi 25 novembre, un ultime rassemblement suivi d’un rendez-vous avec les vice-présidentes de la commission culture de la CUGT, Danièle Buys et Vincentella de Comarmond a simplement permis de se faire confirmer que les deux présidents P.Cohen et M.Malvy s’étaient vus au sujet de l’ARDT sans parvenir à un nouvel accord, la Région se refusant d’intervenir dans le mandat confié par les administrateurs de l’ARDT à Maître Vigreux (CA composé de 5 membres, 2 membres de droit – Dominique Salomon, vice-présidente en charge de la culture et du patrimoine du Conseil Régional Midi-Pyrénées, et Michel Perez, président de la commission Culture du Conseil Régional + 3 membres associés, professionnels du secteur culturel).

Signataires : COMITE DE MAINTIEN DE L’ARDT • COUAC • CGT SPECTACLE • SUD CULTURE • COORDINATION DES INTERMITTENT-E-S ET PRECAIRES EN MIDI-PYRENEES • SYNAVI MIDI-PYRENEES