Je ne suis pas anti-éolienne (scoop !)
« Le Front de gauche « n’est pas anti éolien, mais pas à n’importe quelle condition (privatisation du marché, fin de l’égalité républicaine, et parcs industriels avec THT destinées à l’export…) », explique Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale à l’écologie du parti de gauche. » Article de Mediapart
Eh bien, si on m’avait dit ça… Voilà que je me retrouve, de sites en twitts, tenue responsable des positions défendues par les députés du Front de Gauche sur la tarification progressive et surtout sur l’éolien. Quel honneur ^^
Que s’est il passé ? Au terme d’une séance houleuse, les députés FDG ont quitté l’hémicycle au moment du vote d’un amendement sur l’éolien déposé par Europe Écologie dans le cadre du débat sur la loi de tarification progressive de l’énergie. Et ils ont eu le malheur de le faire avec la droite. De là à ironiser sur la planification écologique du FDG, il n’y a qu’un pas que certains élus EELV se sont fait un plaisir de franchir, François de Rugy en tête. C’est de bonne guerre. Mais c’est aller un peu vite en besogne, et pour un parti qui a majoritairement choisi de gouverner avec des pro-nucléaires qui n’ont que le PIB en tête, convenez que c’est d’une ironie assez savoureuse
Bref, je me suis retrouvée à devoir commenter au pied levé un événement survenu dans la nuit, sur une décision que je ne maîtrise pas. Via deux petits textos en réponse à une question de Jade Lindgard, de Mediapart, rapidement rédigés car j’étais alors en pleine session régionale… Et ce alors que je rappelle que grâce au PS et à ses brillants arrangements de couloirs, le PG n’a plus qu’un député à l’Assemblée Nationale, Marc Dolez. Mais passons.
Car tout de même. Il est un peu facile de nous faire passer pour des anti-éoliens sans s’attarder un peu. L’amendement finalement adopté introduit en effet, sous couvert d’essor de l’éolien, une dérèglementation qui risque surtout de bénéficier en premier lieu aux spéculateurs qui ont bien compris quel juteux marché cela représentait, et peuvent désormais s’installer à peu près partout sans passer par la validation de la préfecture. Ensuite, plusieurs articles du projet de loi sur la tarification progressive, 8 sur 22, se mettent en conformité avec la loi NOME de libéralisation de l’électricité, et globalement, même si il faut veiller à ne pas pénaliser ceux qui habitent dans les zones froides voire très froides par rapport aux habitants du sud, les critères retenus pour la progressivité (notamment géographiques) présentent le risque d’introduire une atteinte à l’égalité républicaine (tarif différencié selon le lieu de vie). En revanche, le fait que le bâtiment soit correctement isolé ou non n’est pas pris en compte…
On le voit, la question est bien plus complexe qu’un bête combat « pro » versus « anti » éoliens. Comme souvent en politique concrète… Je fais court, et pour être tout à fait honnête je ne sais pas quel aurait été mon vote, mais je reste convaincue que l’éolien, qui a été mis à mal ces dernières années, mérite mieux que le sort qui lui est fait aujourd’hui. Le mode actuel d’investissement dans l’éolien doit être révolutionné d’urgence pour l’arracher aux mains du privé et du capitalisme vert, certes. Mais ce qui est certain c’est qu’on en a besoin pour la transition énergétique, comme le démontre d’ailleurs le scénario Negawatt sur lequel s’est appuyé le Parti de Gauche dans nombre de ses réflexions.
Je rappelle et réaffirme donc que le PG est favorable à la gratuité des premières tranches d’eau et d’énergie, à une progressivité des tarifs liée à l’usage… Et à l’éolien ! Et je vous invite vivement à lire ce billet bien plus complet que vient de rédiger mon camarade Mathieu Agostini qui a suivi de près les épisodes de la semaine et les débats concernant cette fameuse loi de tarification progressive.
Enfin, puisque je vois que tout et n’importe quoi circule à cette occasion, et au point où j’en suis, je rappelle la position officielle du PCF contre l’extraction des huiles et gaz de schiste dénuée de toute ambiguité. Soyons clairs, je ne défends pas toujours les orientations en la matière de mes camarades communistes, mais là pour le coup, que justice leur soit rendue !
Ah, et pour les camarades d’Europe Écologie qui souhaiteraient continuer à me citer sur le sujet, après une recherche rapide dans les archives de ce blog, voici de quoi vous mettre sous la dent un peu plus qu’un texto 😉
http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/07/12/energie-capitalisme-vert
« C’est la raison pour laquelle je suis intervenue en commission énergie – climat par exemple la semaine dernière sur l’appel à projet éolien qui prévoit que la Région aide à « permettre une acceptation et une intégration des projets au territoire ». Bon, la concertation on est pour, certes. Mais pas pour que la Région aide à augmenter le niveau « d’acceptabilité sociale » de certains grands projets industriels. Ces échanges en commission sont aussi l’occasion de faire vivre le débat politique entre nous. On n’est pas que des gestionnaires… Or, le terme « renouvelable » n’est pas un sésame qui permettrait de justifier tout et n’importe quoi. On a toutes et tous des exemples locaux de capitalisme vert en tête. Voilà, concrètement on y est. Certains élus pensent qu’ »il faut savoir ce qu’on veut, si on veut des renouvelables, il faut bien les mettre quelque part ». D’autres pensent que dans un scénario de transition énergétique digne de ce nom, la première des priorités c’est la réduction de nos consommations, et qu’on ne s’en sortira pas, sauf à remplacer un problème par un autre, avec des projets industriels qui prennent sur des terres agricoles, comme en Aveyron, nécessitent un transfo et des lignes THT pour ensuite redistribuer l’électricité, avec tout ce que cela génère en matière d’environnement et de santé publique…Soyons clairs, perso je trouve ça beau une éolienne, et je suis pour. Mais pas n’importe comment, par n’importe qui et à n’importe quel prix. »
« Il y a bien sûr le développement des énergies renouvelables. Mais pas n’importe comment. Contrairement à ce que pensent certains partis qui se réclament de l’écologie, les mesures environnementales doivent s’accompagner de préoccupations sociales et démocratiques. Quand on voit comment s’engouffrent dans les énergies renouvelables tous les grands groupes capitalistiques de type VEOLIA et SUEZ, en faisant de l’éolien de manière purement industrielle, avec un aménagement du territoire totalement aberrant avec des surfaces entières utilisées uniquement pour la production pour aller vers des zones uniquement de consommation, cela est problématique.
De la même manière si l’on fait des énergies renouvelables sans changer les conditions de travail, la manière dont les décisions sont prises au sein de ces entreprises et la logique « actionnariale » qui prévaut sur les salaires, cela est aberrant. Nous ne sommes pas pour faire n’importe quoi au nom des énergies vertes. C’est ce qu’on appelle le capitalisme vert et c’est à rebours de ce que nous envisageons.Si l’on reste dans la même logique de production et de consommation, on pourra avoir toutes les actions de résistance sur le terrain, tant qu’il y aura un système capitaliste et de la demande croissante d’énergie, il y aura en face des intérêts privés et des multinationales qui seront prêtes à prendre des risques à la fois pour les populations et pour l’environnement, pour fournir de l’électricité en augmentant son prix et les inégalités d’accès à l’énergie. »
Portugal: la reddition à la finance et à la Troika !
Ce 5 octobre, jour du 102 ème anniversaire de la proclamation de la République, le Gouvernement à hissé le drapeau à l’envers.
Symbole de reddition.
Ce jour de la République ne devrait plus être férié en 2013 pour cause de choix politique d’austérité autoritaire.
Le PIB du Portugal devrait perdre 3% cette année et le Gouvernement prévoit aussi une baisse d’encore 1% en 2013.Le chômage officiel est à 16,4%. 700 000 familles ont demandé l’exemption pour l’accès à la santé mais ne l’ont pas obtenu. 1 millins de chômeurs ou sous employés qui n’ont pas accès aux assedic. 170 000 familles ne peuvent plus payer les traites de leur maisons… L’austérité est un échec total !
Malgré tout le pouvoir portugais à la botte de la Troika persiste tel un âne bâté à appliquer les recettes libérales et augmente les impôts pour 2013 de 35 % pour plus de 1,5 millions de portugais. La moitié des portugais vont payer plus d’impôts, c’est aussi le retrait de 2 mois de revenus pour les retraités comme pour les fonctionnaires. Les autres salariés perdent 1 mois de revenus. Tous les services de santé, de transports, d’énergie… augmentent. Et des réductions d’impôts pour les entreprises. Et le gouvernement est incapable de réduire la dette.
Au contraire de l’actuel Gouvernement, le Portugal a un futur ! Le Parti de Gauche salue le rapprochement historique des forces de gauche, particulièrement le PCP et le Bloco de Esquerda qui ont défendu ensemble une motion de censure du Gouvernement, et la convergence des luttes syndicales et associatives de la semaine du 9 au 13 octobre ainsi que de la Grève Générale du 14 novembre.
Le Gouvernement renie la République, renie et viole tous les contrats démocratiques de la Constitution de 1975, met aveuglément en vigeur le programme du FMI, de la Banque Centrale Européenne et de la Commisison Européenne.
La grève générale ne sera pas que portugaise. Elle sera suivie aussi en Espagne et dans d’autres pays d’Europe.
Le Parti de Gauche se réjouit de la convergence des combats contre l’austérité en Europe et contre les traités qui l’organisent.
Ouhh! Aahh! Chavez no se va!!
Le Parti de Gauche se réjouit de la victoire de Hugo Chavez aux élections présidentielles de ce 7 octobre 2012. Le résultat est clair et sans appel, le candidat de la révolution Bolivarienne a obtenu 54,4% des voix, ce qui représente un million de voix et presque 10 points de plus que son adversaire, le représentant de la droite vénézuélienne, Henrique Capriles.
Avec un taux de paricipation de 80,94% c’est environ 8 millions de Vénézuéliens et Vénézuéliennes qui ont voté ce dimanche pour la poursuite et l’approfondissement de la Révolution Bolivarienne. Le vote s’est déroulé sans aucun incident, dans le calme et Capriles a lui-même reconnu sa défaite dès l’annonce des premiers résultats.
Ceci est non seulement une magnifique victoire pour le peuple Vénézuélien et latino-américain mais pour tous les peuples en lutte pour une véritable justice sociale et écologique: oui un autre monde est possible !
Le Parti de Gauche se joint aux chefs d’Etat de Cuba, Argentine, Bolivie, et d’Equateur ayant déjà salué la victoire de la révolution bolivarienne, tous avec le même message :
Félicitations compañero Hugo Chavez, ta victoire est la nôtre !
Vidéo de la soirée électorale organisée à l’Usine le dimanche 7 octobre
TSCG – Marc Dolez défend la motion d’ajournement
Le 3 octobre 2012, lors de la présentation du TSCG à l’Assemblée nationale, le groupe GDR – Gauche Démocrate et Républicaine – a été à l’initiative d’une motion d’ajournement qui a été soumise au vote. C’est dans ce contexte que Marc Dolez, député et co-fondateur du Parti de Gauche, a été appelé à une explication de vote. La motion a été rejetée sans surprise par le PS et l’UMP.
TSCG – Intervention de Marc Dolez à l’Assemblée nationale
Le 3 octobre 2012, lors de la séance de discussion générale autour du TSCG, ou Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’union économique et monétaire, Marc Dolez, député et co-fondateur du Parti de Gauche, est intervenu au nom du groupe GDR, Gauche Démocrate et Républicaine.
Erasmus : une nouvelle victime de l’austérité européenne
Vendredi 4 octobre, Alain Lamassoure, président de la commission parlementaire des budgets, a déclaré que le programme Erasmus, qui existe depuis 1987, pourrait bientôt se retrouver en cessation de paiement.
Alors que les caisses du fonds social européen sont déjà vides et que d’autres programmes européens seront eux aussi bientôt en cessation de paiement, la situation du programme Erasmus est symbolique. 90 millions d’euros manquent pour boucler le budget de ce programme qui vient de fêter ses 25 années d’existence et qui est l’un des programmes les plus populaires et les plus connus en Europe. Chaque année près de 3 millions d’étudiants, ainsi que des enseignants, bénéficient de ce programme qui permet de découvrir d’autres pays, d’autres horizons, ainsi que d’apprendre des langues étrangères in vivo. Depuis quelques années, un effort de démocratisation avait été mis en œuvre pour permettre à une majorité d’étudiants d’en bénéficier. Les difficultés actuelles de financement remettent en cause cette démocratisation : pour cette année, le versement du second semestre de bourse n’est pas assuré. De plus, ces problèmes financiers viennent remettre en cause le programme « Erasmus for All » (Erasmus pour tous) qui devait débuter en 2014.
Le programme Erasmus en cessation de paiement, cela veut dire une masse importante d’étudiant-e-s européen-ne-s privé-e-s de partir à l’étranger. Cela signifie que les plus démunis d’entre eux verront l’horizon d’une ouverture culturelle se refermer et devront rester étudier dans leur pays d’origine, si tant est qu’ils aient réellement accès aux études au niveau national.
Le Parti de Gauche réaffirme son opposition aux politiques d’austérité qui, en entraînant l’économie européenne toute entière dans le mur, détruisent les maigres acquis sociaux et de démocratisation culturelle. Parce que nous ne voulons pas que le programme Erasmus soit une nouvelle victime de l’orientation austéritaire de l’Union européenne, nous continuerons, comme le 30 septembre dernier ainsi qu’au Parlement, à combattre ces politiques.
Mémoire des Luttes – Pourquoi Chavez ?
Dans ses pages « Débats », Le Monde daté du 5 octobre dernier, a publié une tribune intitulée « Hugo Chavez, un homme diffamé ». Il s’agit en fait d’une version tronquée. Nous publions ci-dessous la version intégrale du texte signé par Jean-Luc Mélenchon et Ignacio Ramonet, en signalant en rouge les parties manquantes.
Sur son site web, en revanche, Le Monde en a publié la version intégrale, amputée toutefois des notes de pied de page. Elles sont ici rétablies.
Hugo Chavez est sans doute le chef d’Etat le plus diffamé du monde. À l’approche de l’élection présidentielle au Venezuela, le 7 octobre, ces diffamations redoublent d’ignominie. Tant à Caracas qu’en France. Elles témoignent du désespoir des adversaires de la révolution bolivarienne devant la perspective (que les sondages semblent confirmer) d’une nouvelle victoire électorale de Chavez. Un dirigeant politique doit être jugé sur ses actes, et non sur les rumeurs colportées contre lui. Les candidats font des promesses pour se faire élire ; rares sont ceux qui, une fois élus, les tiennent. Dès le début, la promesse électorale de Chavez a été claire : travailler au profit de ceux, majoritaires dans son pays, qui vivaient dans la pauvreté. Et il a tenu parole.
C’est le moment de rappeler ce qui est vraiment en jeu dans cette élection au moment où le peuple vénézuélien va voter. Le Venezuela est un pays très riche en raison des fabuleux trésors de son sous-sol, en particulier les hydrocarbures. Mais presque toutes ces richesses étaient accaparées par les élites dirigeantes et des entreprises multinationales. Jusqu’en 1999, le peuple n’en recevait que des miettes. Les gouvernements successifs, démocrates-chrétiens ou sociaux-démocrates, corrompus et soumis aux marchés, privatisaient à tout va. Plus de la moitié des Vénézuéliens vivait sous le seuil de pauvreté (70,8% en 1996). Chavez a placé la volonté politique au poste de commande. Il a mis les marchés au pas et stoppé l’offensive néolibérale puis, grâce à l’implication populaire, il a permis à l’Etat de se réapproprier les secteurs stratégiques de l’économie. Il a recouvré la souveraineté nationale. Et a ensuite procédé à une redistribution de la richesse au profit des services publics et des laissés pour compte.
UN ÎLOT DE RESISTANCE DE GAUCHE AU NEOLIBERALISME
Politiques sociales, investissements publics, nationalisations, réforme agraire, plein emploi, salaire minimum, impératifs écologiques, accès au logement, droit à la santé, à l’éducation, à la retraite… Chavez s’est également attaché à la construction d’un Etat moderne. Il a mis sur pied une ambitieuse politique d’aménagement du territoire : routes, chemins de fer, ports, barrages, gazoducs, oléoducs. En matière de politique étrangère, il a misé sur l’intégration latino-américaine et privilégié les axes Sud-Sud, tout en imposant aux Etats-Unis des relations fondées sur le respect mutuel… L’élan du Venezuela a entraîné une véritable vague de révolutions progressistes en Amérique latine, faisant désormais de ce continent un exemplaire îlot de résistance de gauche contre les ravages du néolibéralisme. Un tel ouragan de changements a complètement chamboulé les structures traditionnelles de pouvoir au Venezuela et entraîné la refondation d’une société jusqu’alors hiérarchique, verticale, élitaire. Cela ne pouvait lui valoir que la haine des classes dominantes, convaincues d’être les propriétaires légitimes du pays. Avec leurs amis protecteurs de Washington, ce sont elles qui financent les grandes campagnes de diffamation contre Chavez. Elles sont allé jusqu’à – en alliance avec les grands médias qu’elles possèdent – un coup d’Etat le 11 avril 2002. Ces campagnes se poursuivent aujourd’hui et certains secteurs politiques et médiatiques européens les reprennent en chœur. La répétition étant – hélas – considérée comme une démonstration, des esprits simples en viennent à croire que Hugo Chavez incarnerait « un régime dictatorial où il n’y a pas de liberté d’expression ».
Mais les faits sont têtus. A-t-on déjà vu un « régime dictatorial » élargir le périmètre de la démocratie au lieu de le restreindre ? Et donner le droit de vote à des millions de personnes dépourvues jusque là de carte d’électeur ? Les élections au Venezuela n’avaient lieu que tous les quatre ans, Chavez en organise plus d’une par an (14 en 13 ans). Dans des conditions de légalité démocratique reconnues par l’ONU, l’Union européenne, l’Organisation des Etats américains, le Centre Carter, etc. Chavez démontre qu’on peut construire le socialisme dans la liberté et la démocratie. Il en fait même une condition du processus de transformation sociale. Il a prouvé son respect du verdict populaire en renonçant à une réforme constitutionnelle refusée par les électeurs lors d’un référendum en 2007. Ce n’est pas un hasard si la Foundation for Democratic Advancement (FDA), du Canada, dans une étude publiée en 2011, situe désormais le Venezuela en tête du classement des pays qui respectent la justice électorale [1]. Le gouvernement d’Hugo Chavez consacre 43,2% du budget aux politiques sociales. Résultat : le taux de mortalité infantile a été divisé par deux. L’analphabétisme éradiqué. Le nombre de professeurs des écoles multiplié par cinq (de 65 000 à 350 000). Le pays détient le coefficient de Gini (qui mesure les inégalités) le plus performant d’Amérique latine. Dans son rapport de janvier 2012, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, un organisme de l’ONU) établit que le Venezuela est le pays sud-américain – avec l’Equateur -, qui, entre 1996 et 2010, a le plus réduit le taux de pauvreté. Enfin l’institut américain de sondages Gallup classe le pays d’Hugo Chavez, 6e nation « la plus heureuse du monde » [2].
Le plus scandaleux, dans l’actuelle campagne de diffamation, c’est de prétendre que la liberté d’expression serait bridée au Venezuela. La vérité c’est que le secteur privé, hostile à Chavez, y contrôle largement les médias. Chacun peut le vérifier. Sur 111 chaînes de télévision, 61 sont privées, 37 communautaires et 13 publiques. Avec cette particularité que la part d’audience des chaînes publiques n’est que de 5,4%, celle des privées dépassant les 61% [3] … Même chose pour la radio. Et 80% de la presse écrite sont contrôlés par l’opposition ; les deux quotidiens les plus influents – El Universal, El Nacional – étant hostiles au gouvernement. Tout est, certes, loin d’être parfait dans le Venezuela bolivarien. Où existe-t-il un régime parfait ? Mais rien ne justifie ces campagnes de mensonges et de haine. Le nouveau Venezuela est la pointe avancée de la vague démocratique qui a balayé les régimes oligarchique de neuf pays dès le lendemain de la chute du mur de Berlin quand d’aucuns annonçait « la fin de l’histoire » et « le choc des civilisations » comme seuls horizons pour l’humanité. Le Venezuela bolivarien est une source d’inspiration où nous puisons sans aveuglement ni naïveté. Mais avec la fierté d’être du bon côté de la barricade et de réserver nos coups à l’empire malfaisant des Etats Unis et de ses vitrines si chèrement protégées au Proche-Orient et partout où règnent l’argent et les privilèges. Pourquoi ses adversaires en veulent-ils tant à Chavez ? Sans doute parce que, tel Bolivar, il a su arracher son peuple à la résignation. Et lui donner l’appétit de l’impossible.
NOTES
[1] Le Venezuela obtient 85 points ; les Etats-Unis 30 ; le Canada 26 … http://venezuelanalysis.com/news/6336
[2] Etude publiée le 29 avril 2011. http://www.gallup.com/…/Masses-Countries-Worldwide
[3] Mark Weisbrot et Tara Ruttenberg, « Television in Venezuela : Who Dominates the Media ? » (pdf),Center for Economic and Policy Research, Washington, D.C., décembre 2010.
Le Parti de Gauche présent à la Conférence de la Gauche méditerranéenne
La première Conférence de la Gauche méditerranéenne s’est ouverte aujourd’hui à Palerme, où elle se poursuivra jusqu’à dimanche.
Organisée à l’initiative du Parti de la Gauche européenne, cette conférence réunit les pays du nord et du sud de la méditerranée.
Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Liban, la Palestine, Israël, la Jordanie, la Syrie, l’Irak et la Turquie sont présents, aux côtés des pays affiliés au PGE (Espagne, Italie, Grèce, France).
Cette conférence est le premier rassemblement de ce type depuis les révolutions arabes, et met à jour la nécessité d’une convergence des luttes, tant l’ensemble des pays, au nord comme au sud, sont victimes des mêmes politiques ultra libérales.
Raquel Garrido, porte parole du PG à l’International, et Alain Billon, délégué national Maghreb-Machrek, sont sur place pour le Parti de Gauche, qui s’est fortement impliqué dans la tenue de cette conférence.
Raquel Garrido présidera une table ronde sur la démocratie, les droits civiques et la justice sociale.
Alain Billon est chargé de proposer les perspectives de coopération pour l’avenir.
Suivez la conférence sur Twitter avec Raquel Garrido (@RaquelGarridoPG), hashtag #CGM
Gens du voyage – Pour l’abrogation intégrale de la loi de 1969 !
Ce vendredi 5 octobre, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision concernant la loi du 3 janvier 1969, ne la censurant que partiellement en maintenant un livret de circulation à viser tous les ans pour les gens du voyage. Le Parti de Gauche déplore que soit poursuivie de fait cette discrimination, tout en se félicitant de la suppression du carnet de circulation et la fin de la discrimination sur le droit de vote.
Les gens du voyage en France, sont pour l’écrasante majorité d’entre eux des Français-e-s. A ne pas confondre avec les Roms, citoyens européens Roumains et Bulgares pour la plupart et devenus sédentaires. Depuis 1969 les « Gens du voyage » subissent une loi discriminante qui leur impose un carnet de circulation, véritable passeport intérieur à tamponner tous les 3 mois dans les commissariats, se substituant à la carte d’identité et de plus privant du droit de vote dans les faits tous ceux qui
changent de « commune de rattachement ».
Le Parti de Gauche exige du gouvernement l’abrogation intégrale de la loi de 1969 et la construction de lieux d’habitats adaptés à leur mode de vie.
De nombreuses associations ont décidé de dénoncer ce maintien partiel de la loi de 1969, discriminatoire à l’encontre des « Gens du voyage » français et de réagir aux récents violents actes racistes contre des Roms à Marseille afin de promouvoir l’égalité des droits et la dignité de tous à l’occasion de l’édition 2012 de la « Roma Pride – Marche pour la dignité du monde du voyage ».
Le Parti de Gauche se joindra aux associations ce dimanche à Paris (14h Panthéon) et sera notamment représenté par Danielle Simonnet, Conseillère de Paris et secrétaire nationale du PG. Un tract Front de Gauche (cf pièce jointe) y sera distribué.
Respect, dignité et égalité des droits des citoyens français « Gens du voyage » et sédentaires !
Télécharger le tract FDG Roms et gens du voyage
Pas d’austérité pour la santé
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