Nucléaire – Fermons Fessenheim

Illustrations-centrale-fessenheim-2

La conférence environnementale qui s’est tenue les 14 et 15 septembre derniers n’a pas été « historique » comme l’affirmait Mme Duflot. Au sortir de cette conférence, le Parti de Gauche a toutes les raisons d’être inquiet quant à la trajectoire que souhaite poursuivre le gouvernement socialiste et leurs alliés d’Europe Écologie. La question du nucléaire fut la grande absente de cette conférence et l’annonce de la fermeture de Fessenheim en 2016 est source pour nous de nombreuses incompréhensions.

La centrale nucléaire de Fessenheim est la plus vieille centrale du parc nucléaire français. Inaugurée en 1978 dans le cadre du programme nucléaire civil entamé par le Général de Gaulle au début des années 60, Fessenheim est aujourd’hui le symbole de l’ « exception française » en matière d’industrie électronucléaire. En effet, comme le parc nucléaire français dans son ensemble, Fessenheim est une centrale vieillissante et dangereuse mais elle bénéficie d’un soutien aveugle des gouvernements successifs quelle que soit leur couleur politique. Elle est le symbole de cette industrie électronucléaire verrouillée de l’intérieur par des ingénieurs et des lobbys surpuissants dont la parole ne saurait être remise en cause. Autant le dire clairement : en ce qui concerne le nucléaire, le citoyen n’a plus sa place.

Le récent incident survenu dans l’unité de production n°1 le 5 septembre dernier (11 salariés touchés dont 2 à la main selon le rapport public) est le symbole de la dangerosité de l’industrie électronucléaire, tant pour les salariés que pour l’ensemble de la population. Cet incident n’est d’ailleurs que le dernier d’une longue série de 23 autres incidents survenus dans la centrale depuis la réouverture du réacteur n°2 suite à sa 3e visite décennale le 8 mars dernier1. La réalité est cinglante et ne peut être niée : la centrale nucléaire de Fessenheim enregistre 4 fois plus d’incidents que la moyenne des autres centrales du parc nucléaire Français2. De quoi remettre en cause les propos de Jean-Marie Bockel, largement partagés par les défenseurs de l’industrie électronucléaire, pour qui « Fessenheim est une des centrales les plus sûres de France »3.

Rappelons que la centrale de Fessenheim est située à 9 mètres en contrebas du Grand Canal d’Alsace qui assure son refroidissement. Elle est, qui plus est, située sur une faille sismique, dans le fossé rhénan, dont le risque fut sous-évalué lors de la construction de la centrale4. Si bien que la centrale est construite sur un radier épais de 1,5 mètres, alors même que le radier de la centrale de Fukushima était d’une épaisseur de 8 mètres. L’autre préoccupation majeure autour de Fessenheim concerne une éventuelle rupture de la digue du Grand Canal d’Alsace. En effet, l’éventualité de la rupture de la digue n’est pas à écarter en cas de séisme important, voire en cas d’attaque terroriste. Or ce risque n’est pas du tout pris en compte par EDF, qui le juge trop improbable, et ce, malgré les demandes répétées d’une meilleur prise en compte de ce risque par le Conseil Général du Haut-Rhin et la Commission locale d’information et de surveillance de la centrale nucléaire (Clis)5. En cas de rupture de cette digue, le cœur de la centrale pourrait être submergé sous 1 mètre d’eau, bloquant ainsi le fonctionnement des mécanismes de refroidissement comme cela fut le cas à Fukushima. En cas d’incident la fonte du radier en béton serait inévitable et, la centrale de Fessenheim ne possédant pas de cuve de récupération du corium, c’est toute la nappe phréatique rhénane située entre 4 et 8 mètres sous la centrale qui serait touchée. Cela contaminerait pour des milliers d’années l’une des plus importante réserve en eau souterraine d’Europe, qui alimente en eau plus de 6 millions de personnes. La question n’est donc pas uniquement franco-française mais européenne, et si la population française serait la première victime d’un accident à Fessenheim, nos voisins allemands, hollandais et suisses le seraient aussi. C’est pourquoi le Parti de Gauche et Die Linke se sont déjà associés pour demander la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim6. L’industrie électronucléaire représente pour le pays un véritable danger. En Europe, contrairement à ce que déclarait M. le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg sur BFM-TV le 27 août dernier, l’heure est à la sortie du nucléaire. Seule la France a fait le choix de continuer dans le sens de l’utilisation du nucléaire comme source principale, et quasi exclusive, de production d’électricité. Le choix de prolonger la durée de vie de la centrale de Fessenheim jusqu’en 2016, qui aura alors 39 ans, participe à cette aberration.

En première ligne en cas d’accident à Fessenheim : les travailleurs de la centrale et les personnels civils et militaires qui seront envoyés comme « liquidateurs » dans la centrale. Les conditions de travail dans la centrale nucléaire de Fessenheim sont loin d’être aussi parfaites que ce que EDF prétend. Si bien que dans son « Appréciation 2011 » sur la centrale de Fessenheim, l’ASN déclare que « la radioprotection des travailleurs ne s’améliore pas, malgré la proposition d’un plan d’actions à la suite de constats de l’ASN en 2010. L’exploitant n’a, dans ce domaine, pas suffisamment tiré les leçons des années précédentes. »7. Le choix pour les travailleurs de la centrale ne se situe donc pas entre travailler ou se retrouver au chômage. Comme l’ont très bien exprimé une quarantaine de salariés de la centrale dans un appel à la fermeture de la centrale le 5 mai dernier : « La fermeture peut se faire sans licenciements, il faudra notamment travailler longtemps à la mise en sécurité puis au démantèlement du site […] si on prenait l’argent dépensé à entretenir la centrale pour l’affecter à la formation et à l’accompagnement des salariés »8

Et nous touchons ici au second problème de la centrale, indissociable du premier, qui est celui du coût de la centrale et de son entretien. Dans son avis du 4 juillet 2011 sur la poursuite d’exploitation du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim après 30 années de fonctionnement, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) impose de « Renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013, afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve [et d’] Installer avant le 31 décembre 2012 des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide »9. Ces dispositions ne seront pas suffisantes en cas d’accident grave car le béton fond à 800°C. Ainsi, un renforcement du radier n’aurait pour seul effet que de gagner un peu de temps. De plus, aucun renforcement des parois latérales des enceintes de confinement n’est prévu. Enfin, le mécanisme de refroidissement, même renforcé, risquerait d’être immédiatement détruit, comme ce fut le cas à Fukushima.

Le Parti de Gauche estime que ces mesures, en plus d’être inefficaces, seraient extrêmement coûteuses pour la collectivité. En effet : on estime à plus de 200 millions d’euros la somme des investissements nécessaires à la prolongation de l’exploitation de la centrale de Fessenheim au-delà de 2012. Sachant qu’en moyenne 100 millions d’euros sont investis chaque année dans la centrale et que, dans le cadre des 2 visites décennales réalisées entre 2009 et 2012, près de 380 millions d’euros ont déjà été investis10 . La centrale nucléaire de Fessenheim, à l’image de l’industrie électronucléaire, est donc un gouffre financier dont seul l’arrêt immédiat permettra de mettre un terme. Les exigences, toujours accrues mais jamais suffisantes, de sécurité exigent des investissements faramineux pour une centrale qui fonctionne par intermittence. L’arrêt immédiat est possible : la production annuelle de Fessenheim est de 10 à 12 TWh quand la France produit chaque année 541 TWh. Autrement dit : Fessenheim ne représente qu’un peu plus de 2% de la production annuelle d’électricité en France. De plus : la fermeture le 6 juin dernier de l’usine d’enrichissement d’uranium EURODIF a « libéré » 15TWh d’électricité.

Il est grand temps d’arrêter ce gaspillage sans fin et dangereux. Comme le rappelait Jean Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle : « La recherche du profit ne peut plus primer sur les impératifs écologiques et humains. C’est pourquoi je suis favorable à l’arrêt immédiat de Fessenheim ». La centrale nucléaire de Fessenheim doit devenir l’exemple de la reconversion nécessaire et inévitable de la production énergétique française par la planification écologique. Fessenheim et le nucléaire sont aujourd’hui à bout de souffle. Il est temps que nous saisissions l’opportunité de la vétusté de nos centrales nucléaires pour sortir du nucléaire et offrir au pays une véritable alternative durable ainsi qu’une véritable indépendance énergétique, respectueuse des autres pays et de l’environnement. Car comment parler d’indépendance énergétique quand on sait que la France n’extrait plus d’Uranium depuis 20 ans, et que, par conséquent, nous sommes dépendants des approvisionnements venants, pour 40%, du Niger? La recrudescence des tensions dans cette région de l’Afrique, sous la pression notamment de AQMI, prouve la fragilité de cet approvisionnement et la situation de dépendance dans laquelle se trouve le pays. Sans compter la charge morale qui pèse sur ce mode d’approvisionnement : perpétuation de la Françafrique et conditions déplorables de travail dans les exploitations minières. Comment parler du nucléaire comme une énergie « durable » quand on sait que les réserves d’Uranium dans le monde s’épuisent rapidement (réserves estimées à 50 ans en l’état actuel de la consommation mondiale d’uranium) et quand on connait le casse-tête sans fin que représente la gestion des déchets qui ne sont pas, contrairement à ce qu’essaye de faire croie AREVA, recyclés. Enfin : comment parler du nucléaire comme une énergie « propre » alors que de nombreuses études évaluent les émissions par kilowattheure de nucléaire à environs 65g de CO2.

Pour le Parti de Gauche, l’heure n’est plus à la poursuite du programme électronucléaire Français, devenu couteux et obsolète. Nous appelons de nos vœux à ce que l’argent dépensé pour le nucléaire en France le soit uniquement pour la création d’une filière de démantèlement des centrales. Nous souhaitons en outre la création d’un pôle public de l’énergie, étape incontournable pour la mise en place d’une vaste filière industrielle de production et de recyclage des énergies renouvelables. La création d’un pôle public, par la renationalisation de EDF et d’AREVA, permettrait aussi au peuple de reprendre le contrôle de cette filière et d’arrêter immédiatement la pratique intolérable et dangereuse de la sous-traitance et de l’interim des salariés du nucléaire. Elle permettrait aussi de garantir pour tous le droit à l’énergie, droit incontournable à nos yeux. Enfin : la voie de la sobriété énergétique par l’isolation des bâtiments, le remplacement du chauffage électrique, le développement des transports en commun et du fret, la relocalisation de l’économie et de la production d’énergie (afin de réduire les déperditions d’énergie liées à son transport), la lutte contre les agressions publicitaires lumineuses est incontournable pour stopper ce monumentale gâchis d’électricité en France qui n’est que la conséquence de ce rêve illusoire d’une source énergie propre et infinie que représentait le nucléaire. Un tel plan permettrait la création de centaines de milliers d’emplois sur le territoire Français et d’aller vers une véritable souveraineté énergétique de la France. La fermeture de Fessenheim sera la première pierre posée pour construire cette alternative indispensable sur la voie de l’écosocialisme que souhaite poursuivre le Parti de Gauche.

L’austérité à tous les étages !

Si on n’avait toujours pas compris, François Hollande a brisé les dernières illusions que d’aucuns auraient pu encore garder : l’austérité n’épargnera personne. Il a aujourd’hui déclaré devant les états généraux de la démocratie territoriale, organisés à la Sorbonne, à Paris que«des efforts seront demandés à tous, et donc aux collectivités territoriales » .

Cette déclaration vient renforcer les annonces de la loi de finance pour le budget 2013, où le  gel des dotations pour les collectivités territoriales marque la perte de 400 millions d’euros pour les budgets locaux. Pire les récentes annonces de Mr Laignel, président du comité des finances locales ne laissent pas présager d’un avenir meilleur puisqu’il a chiffré l’effort global qui serait demandé aux collectivités à « 2,250 milliards sur 2013-2015 ».

Pas de quoi rassurer les élus locaux qui subissent depuis les années Raffarin le rabotage annuel de leurs marges de manœuvre, et qui espéraient que la gauche au pouvoir leur permettrait d’échapper à l’asphyxie programmée de leurs budgets. Des budgets de plus en plus sollicités pour répondre aux besoins grandissants liés au chômage, à la misère et la précarité de leurs administrés, pour prendre en charge les transferts de compétences directs ou indirects dont l’Etat s’est délesté par souci d’économie, ou tout simplement pour éponger la hausse du coût de la vie, du gaz, de l’électricité….

On avait reproché à François Hollande de n’voir pas eu un mot pour les collectivités dans son programme : on comprend mieux pourquoi.

La Révision Générale des Politiques Publiques non remise en cause, pire appliquée ! Le gel des dotations aux collectivités et leur baisse annoncée en 2014 et 2015 ; l’absence de réforme fiscale en profondeur pour un système plus juste…ne comptons pas sur ce gouvernement pour sauver le service public mis à genoux par la droite ces 10 dernières années.

Elus et citoyens, soyons conscients qu’ils appliquent déjà le Traité de l’austérité.

 

Non à l’impérialisme financier français en Afrique

Ce vendredi 5 octobre 2012 a lieu un colloque « Regards croisés sur quarante ans de  Zone franc » en présence du ministre de l’économie, Pierre Moscovici et des finances et d’Alassane Ouattara, Président douteusement élu de la République de Côte d’Ivoire. Pendant qu’un panel de Gouverneurs et de Présidents vont célébrer un des principaux outils de domination de l’impérialisme français  en Afrique, il nous semble important de citer un extrait du document du Front de gauche Afrique concernant « une nouvelle politique entre la France et l’Afrique sub-saharienne » et de rappeler notre détermination à mettre fin à cette situation de façon concertée avec les pays concernés.

Rendre aux Africains l’autonomie de gestion du Franc CFA

Le Franc CFA qui fut d’abord « Franc des Colonies Françaises d’Afrique » avant de devenir « Franc de la Communauté financière africaine », même s’il présente l’intérêt d’être une monnaie commune régionale, présente le grave défaut de lier les choix financiers de cette partie de l’Afrique à la BCE et à l’Europe et  empêche les pays concernés d’entrer dans la construction d’une Banque centrale africaine.  Il est urgent de rendre aux banques centrales  la gestion de la politique monétaire  qui serait alors adaptée au cycle de leurs économies. Ceci s’accompagnerait d‘un abandon par la France de son droit de vote et de veto dans toutes les instances de ces banques, de l’abandon de l’obligation de déposer 50% des avoirs des pays CFA à la Banque de France, ainsi que l’abandon du pouvoir du conseil des ministres Français de décider des parités et dévaluations du CFA.

Cette réforme majeure, qui peut préfigurer d’autres évolutions en lien ou non avec la proposition de l’Union Africaine de créer une monnaie commune à toute l’Afrique, devrait permettre de mettre fin à la deuxième extraversion des économies africaines (la première étant les filières de rente) et autoriserait ces banques de jouer pleinement leur rôle dans le financement du développement. Nous devrions défendre le droit des gouvernements des pays africains, s’ils veulent bénéficier d’un minimum de moyens pour orienter les investissements publics, de prendre des mesures de prise de contrôle des filiales des banques privées, essentiellement Françaises, qui constituent souvent le seul réseau bancaire existant.

 

Mittal prend le gouvernement pour Pôle Emploi

Ce lundi 1er octobre, Mittal a tombé le masque.

Après des mois de silence assourdissant, des mois de mépris des salariés, l’annonce de la fermeture de la filière liquide, qui a donc enfin été officialisée, semble avoir surpris le gouvernement. Il n’en est pas de même pour les 629 salariés de l’entreprise.
Malgrè cette annonce, les salariés sont plus que déterminés à poursuivre le combat engagé depuis plus de 14 mois. Aujourd’hui, chaque sortie d’usine est bloquée par une tente ou se relayent, jours et nuits, les sidérurgistes.

Il est vrai qu’Arnaud Montebourg, de passage à Florange le jeudi 27 septembre, n’avait pas convaincu les travailleurs. Aujourd’hui, nous lançons un avis de recherche : ou est donc le bras de fer dont a parlé le Ministre au cours de cette visite, alors que Mittal a lancé au gouvernement l’ultimatum suivant : vous avez deux mois pour nous retrouver un repreneur ! Qui va donc compter les bouses à la fin, Monsieur Montebourg ?

Nous avons un gouvernement, élu démocratiquement, qui accepterait de se plier face aux exigences de Monsieur Mittal, financier, homme d’argent et de gain à n’importe quel prix ? Un homme qui ne prend en compte qu’un seul intérêt : celui de ses actionnaires ? Inutile d’espérer que sort des salariés, sans compter la sous traitance, la vie sociale locale, les commerçants, lui importent un jour. Ceux-ci se voient classés au rang de pertes et profits, au mépris de leur vie de famille, de leur avenir et de celui de leurs enfants.

Le Parti de gauche soutient depuis le début la lutte des sidérurgistes de Florange. Et aujourd’hui comme hier, nous sommes à leur cotés. Ces hommes ont un savoir faire enviable et envié dans de nombreux pays. Ne laissons pas perdre à jamais leurs capacités hors pairs. 
Aidons-les à faire aboutir leur projet alternatif, le projet Ulcos. Ce projet, qui entre dans le cadre du programme Ulcos-BF (48 compagnies européennes de 15 pays, dont 10 sidérugistes majeurs), est le projet le plus avancé visant à réduire les émissions de CO2 du haut-fourneau et par suite de la filière fonte. Le site d’ArcelorMittal Florange a été retenu pour accueillir le premier haut-fourneau à recyclage des gaz (TGR-BF) associé à la captation et à la séquestration du CO2 (CCS)

Aucune hésitation à avoir ! Aidons les sidérurgistes maintenir l’emploi à Florange Ce projet qui lie la reconversion industrielle du site tout en pensant planification écologique et développement durable doit donc être réalisé à Florange ! Car si Mittal est dans l’incapacité de maintenir l’emploi sur le site, les ouvriers, eux, le peuvent !
Car la fermeture sonnerait définitivement le glas d’un des fleurons de notre industrie nationale. La nationalisation semble une mesure efficace et rapide pour mener à bien leur projet. C’est également l’une de leur revendication ! Au Front de Gauche, nous proposons un pole public de l’industrie. Chiche Monsieur Montebourg ?

Et il est grand temps, Monsieur Ayrault, que votre gouvernement écoute vraiment les salariés, que vous preniez conscience qu’eux savent faire. Il est aussi temps que vous puisiez votre projet de changement et vos futurs projets de loi dans le programme du Front de Gauche, l’Humain d’Abord.

Venezuela – Soirée électorale à l’Usine

Le Front de Gauche Latino organise une soirée festive à l’occasion des élections au Venezuela, en présence de personnalités sud-américaines.

Dimanche 7 Octobre à partir de 18h
à l’Usine – 8 rue Chassagnolle, Les Lilas.

Cette soirée permettra de suivre en direct l’élection présidentielle vénézuélienne, grâce notamment à Christophe Ventura, Secrétaire national du Parti de Gauche, qui suivra le déroulement du scrutin et du dépouillement sur place, dans l’Etat de Tachira.

Front de Gauche, la vie après les élections

Vu sur www.regards.fr

Lundi, 9h00, petit déjeuner de la gauche radicale dans le bureau de Ian Brossat, conseiller de Paris en compagnie de Myriam Martin, Éric Coquerel et Christophe Aguiton.

Au menu, l’avenir du Front de Gauche, ses débats stratégiques, ses formes d’organisation.

Venezuela – Rassemblement monstre de soutien à Chavez

Jeudi, 4 octobre 2012

Aujourd’hui a eu lieu à Caracas le rassemblement de clôture de la campagne d’Hugo Chavez. L’objectif était de remplir 7 avenues : pari gagné, une immense marée humaine toute vêtue de rouge s’est déversée dans Caracas.

Chavez_venezuela_meeting_2012

J’essaie toujours de vérifier les affirmations qui nous sont assénées en France à propos du Venezuela. Hier soir j’ai donc regardé la retransmission en directe d’un rassemblement de soutien à Henrique Capriles, le candidat de la droite. Et oui, cela est retransmis sur la chaîne de télévision de l’opposition et n’importe qui peut le regarder et comme c’est une télévision qui le soutient on ne peut l’accuser de déformer ce qui se passe. Le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas un très bon orateur : il se perd dans ses papiers, perd le fil de son discours, essaie de copier les effets de Hugo Chavez mais n’y arrive pas et répète en boucle beaucoup de phrases creuses. Aussi excité que Nicolas Sarkozy, mais bien moins bon orateur et aucun fonds contrairement à lui.

Venezuela_affiches_2012

Aujourd’hui donc direction le rassemblement de soutien à Chavez. Mais il faut d’abord savoir que ce pays ne brille pas par la précision dans l’organisation et cela ne date pas de Chavez. Donc à la question, à quelle heure est le rassemblement, à quelle heure est le discours de Chavez, impossible d’avoir une réponse précise.

J’opte donc pour sortir vers 10h30 du matin pour sentir l’atmosphère. Les rues se remplissent déjà de manifestants, le métro est plein, mais chacun fait sagement la queue pour acheter son ticket et il ne viendrait à l’idée de personne, contrairement à la France, de sauter le portillon pour passer sans payer sous prétexte d’aller manifester. Décidément ce pays est plein de surprises. Mais si chacun attend en colonne sur le quai, l’arrivée du train provoque de telles bousculades que je me retrouve séparée du camarade d’Izquierda Unida (Espagne) avec qui j’étais partie. Je l’attends donc à la station d’arrivée. Nous rejoignons un des points de rassemblement. Il est 11 heures et il y a déjà beaucoup de monde. Nous devions retrouver des camarades vénézuéliens à cet endroit. Mais cela s’avère impossible. J’opte au bout d’un moment pour repasser à l’hôtel d’où finalement je repars avec des camarades français. Cette fois-ci nous allons vers l’avenue du Libertador. Pas facile d’avancer avec toute cette foule bonne enfant et qui avance tranquillement en chantant, en criant des slogans, en dansant et, moins drôle, en soufflant dans cette horrible invention qui s’est imposée depuis la coupe du monde de foot en Afrique du Sud. Beaucoup de jeunes, à un point impressionnant et un public très, très populaire, beaucoup plus que la marche des jeunes de Capriles que j’ai vu la veille. Nous arrivons quand même à nous frayer tant bien que mal un chemin tout en discutant avec des gens sur le parcours. Nous marchons ainsi un bon bout quand la pluie commence. Nous allons prendre la plus belle pluie tropicale que j’ai jamais vue. Nous aurons mouillé la chemise si on peut dire. Nous sommes rentrés à l’hôtel totalement trempés avec une seule option : se changer intégralement. Les manifestants sont restés stoïques eux.

Venezuela_chavez_meeting_2012_jpg

Que dire en bilan : une ambiance très relaxe à Caracas, une liesse populaire indéniable aujourd’hui. Un discours de Chavez sans aucune attaque contre son adversaire, orienté sur la défense de la patrie et la poursuite du socialisme. C’est vrai que pour nous en France, écouter défendre le socialisme apparaît comme quelque chose de totalement passéiste. Mais pourtant, il s’agit bien d’une campagne électorale ligne contre ligne : le rétablissement du libéralisme avec l’abandon de toutes les avancées sociales ou la poursuite d’un pouvoir qui veut poursuivre dans une meilleure répartition des richesses. Ce qui me frappe c’est que ce qui apparaît comme une violence expropriation est en fait au niveau de ce qui existait en France en 1982 avant le tournant de la rigueur et les privatisations opérées par le gouvernement socialiste de l’époque.
Mais voilà, lorsque les intérêts des multinationales et de la bourgeoisie sont remis en cause, la droite verse immédiatement dans les menaces, quand ce n’est pas dans la violence.
L’Amérique Latine, à commencer par le Chili, a malheureusement souvent vécu des situations de coup d’état pour interrompre des processus où des gouvernements de gauche osaient mener des politiques pour une autre répartition des richesses avec plus de justice sociale.

A 48 heures du scrutin, j’émettrais donc un voeu : que la droite vénézuélienne et la droite internationale, respectent les résultats dimanche soir. Si le peuple Vénézuélien vote ce dimanche pour la poursuite du gouvernement de Hugo Chavez, ce sera tout simplement parce qu’entre les deux programmes, il préférera continuer avec celui qui change ses conditions de vie.
On peut comprendre que cela ne plaise pas à tous ceux qui n’ont comme projet politique que d’enrichir toujours plus ceux qui gagnent déjà de trop. Mais pour ma part, tout en restant les yeux ouverts et en gardant mon esprit critique, je me trouverais toujours du côté du peuple qui souffre et qui se bat pour améliorer sa vie et la situation de son pays dans le respect de sa souveraineté.

Source : Le blog de Martine Billard

Syrie – Le Parti de Gauche s’oppose à toute intervention militaire

Après le tir d’obus meurtrier sur le village turc d’Akçakale, dont la provenance n’est pas connue, le Parti de Gauche est préoccupé par la tournure que prennent les événements en Syrie. Le vote du parlement Turc en faveur d’une intervention militaire en Syrie présage du pire.

Dans le contexte du conflit syrien, déjà long de plus d’un an et demi, tout incident de cette nature se produisant à la frontière réduit les perspectives d’un règlement politique, augmente les risques de guerre entre États et laisse planer la menace d’une intervention de l’OTAN (dont la Turquie est membre) ou d’une autre ingérence militaire étrangère qui se ferait contre les intérêts du peuple syrien, ce à quoi le Parti de Gauche s’oppose fermement. Cette escalade militaire ne sert que des intérêts extérieurs impérialistes!

Dès le début du soulèvement d’opposition, Bachar El Assad et son gouvernement ont massivement réprimé toute manifestation d’opposition, y compris les manifestations pacifiques. De l’autre côté, les États-Unis et leurs alliés européens, les monarchies du Golfe, dont le Qatar et l’Arabie Saoudite, ainsi que la Turquie soutiennent depuis l’été 2011 à différents degrés et de différentes façons l’ASL et les groupes islamistes armés contre le gouvernement El-Assad. En laissant agir les groupes islamistes armés et en soutenant l’ASL qui refuse les plans de paix des Nations-Unies, les puissances occidentales, les monarchies du Golfe et la Turquie ont ainsi contribué à alimenter un cercle de violence initié par le régime et qui risque maintenant de s’étendre à la région.

Le Parti de Gauche s’oppose par avance à toute intervention militaire extérieure, d’où qu’elle vienne, appelle à un embargo général sur les armes, et à un cessez-le-feu sous le contrôle des Nations-Unies, prélude à l’organisation, sous les mêmes auspices, d’une transition démocratique, respectant la volonté de la population syrienne de prendre elle-même en main son avenir, pour construire une société pacifiée et progressiste.

Inde – Marche pour l’accès à la terre

Ce 2 octobre 2012, a débuté en Inde la Jan Satyagraha, ou « action du peuple pour la vérité », marche non violente pour l’accès à la terre et la justice sociale, organisée par le mouvement indien Ekta Parishad.

Durant 30 jours, cette longue marche- un peu plus de 350 km entre Gwalior (Madhya Pradesh) et New Delhi-, a l’ambition de rassembler plus de 100 000 marcheurs, essentiellement des paysans sans terres indiens, mais également des militants venus du monde entier.

Cette marche clôt une mobilisation nationale d’un an, durant lequel une vingtaine de militants d’Ekta Parishad et leur leader Rajagopal ont voyagé à travers 350 districts, du Sud au Nord du pays.

Elle s’inscrit également dans la continuité de la marche Janadesh (« le verdict du peuple »), qui a rassemblé en 2007 25 000 personnes sur le même trajet, pour faire reconnaître les droits à la terre, à l’eau et aux forêts des paysans sans-terres parmi les plus pauvres, notamment les Adivasis, peuples autochtones de l’Inde aujourd’hui très marginalisés.

Elle avait abouti au Forest Rights Act, loi sur les droits des populations tribales forestières, et des terres ont été redistribuées. Mais deux promesses  n’ont pas été tenues : l’adoption d’une nouvelle loi permettant aux indigènes d’avoir accès à la terre, et l’élaboration d’une réforme agraire.

Cette année, le mouvement exigera notamment la création d’une Haute Autorité de la terre et des cours de justice entièrement dévolues aux litiges sur la propriété des terrains.


Depuis la libéralisation de l’économie indienne au début des années 90, des millions de petits paysans ont été expulsés de leurs terres, souvent sans compensation, pour favoriser la construction de barrages hydroélectriques, l’exploitation minière ou le développement d’infrastructures industrielles géantes.

Ces expulsions, et l’accaparement des ressources naturelles qui en sont la cause, ont des conséquences écologiques et humaines dramatiques.

Le Parti de Gauche soutient la Jan Satyagraha et dénonce les expulsions et les accaparements des ressources naturelles qui ont cours en Inde.

Emprisonnement de Michel Gbagbo : la France doit défendre tous ses citoyens

Michel Gbagbo, citoyen français, est emprisonné depuis 18 mois en Côte d’Ivoire.

Son seul crime : porter le nom de l’ancien président, Laurent Gbagbo, dont il est le fils.

A ce jour, et malgré de nombreuses demandes de la mère de Michel Gbagbo, les autorités françaises sont restées muettes : aucune visite consulaire, aucune interpellation officielle.

Alors que la France reçoit Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, à l’occasion du 40-ème anniversaire des accords de coopération monétaire de la zone Franc, je demande solennellement à François Hollande d’exiger des explications sur cet emprisonnement. La France se doit, en toute priorité, quelles que soient les circonstances, de défendre tous ses citoyens emprisonnés à l’étranger, sans aucune discrimination.Il est temps d’en finir avec une inertie qu’aucun intérêt particulier ne saurait justifier.

« RetourSuivant »