Mémoire des luttes • Florange: la trahison du "socialisme" compassionnel
Crédit photo Mémoire des luttes
La « solution » dont les négociations entre le gouvernement français et ArcelorMittal ont accouché le 30 novembre dernier est probablement l’une des plus mauvaises qui soient. Elle revient à faire confiance à ce groupe pour investir 180 millions d’euros sur une période de 5 ans, alors qu’il n’a pas exactement bonne réputation sur ce point. Par ailleurs, Mittal s’engage à reclasser les salariés de la « partie chaude » du site de Florange et à développer la « partie froide », ainsi que ses installations de Dunkerque. De fait, le gouvernement français a très peu obtenu de Mittal qui va pouvoir continuer de se désengager de son activité de production d’acier afin de diminuer son endettement et continuer de se tourner soit vers l’amont (les mines) soit vers l’aval (l’utilisation des métaux).
Pour Mittal, les salariés de Florange restent des otages qu’il pourra sacrifier d’ici trois à quatre ans si sa logique, essentiellement financière, le conduit à une telle décision. En fait, le gouvernement n’a obtenu, au moindre coût pour lui, qu’une solution temporaire. Et de cela Jean-Marc Ayrault, premier ministre, crie victoire ! C’est l’expédient élevé à la hauteur d’une stratégie.
Il faut ici rappeler quelles sont les méthodes de M. Lakshimi Mittal. Lors de la privatisation de la sidérurgie sud-africaine, son groupe, qui avait racheté environ 80 % des capacités de production nationales, n’a pas investi. En revanche, il a augmenté les prix des produits laminés de 30 %, tuant ainsi l’industrie automobile locale [1] et compromettant, dans une large mesure, la stratégie de développement adoptée par le nouveau pouvoir de Pretoria [2]. Ceci a provoqué une prise de conscience du gouvernement et l’élaboration de règles de plus en plus strictes encadrant la production d’acier. Dans les faits, le gouvernement de la République d’Afrique du Sud a cherché à se dégager de l’emprise de Mittal [3].
Cet exemple montre bien que, pour Mittal, seule compte la logique financière de court terme. Le groupe, aujourd’hui très lourdement endetté (23, 2 milliards de dollars à la fin septembre dernier), n’a pas de stratégie dans la sidérurgie. En revanche il en a une pour le développement de ses profits, ou plus précisément des dividendes de ses actionnaires, dont la famille Mittal à hauteur de 40 %. On conçoit que ce précédent n’incite guère à l’optimisme quant à la pérennité du site de Florange.
Pourtant, il faut rappeler qu’une stratégie de développement des activités « chaudes » (les hauts-fourneaux) est parfaitement possible. On sait, depuis des dizaines d’années, que la production de fonte et d’acier dégage des gaz à hautes températures, qui n’étaient jusqu’à présent que source de pollution. Or, depuis environ dix ans, se sont développées des activités permettant la réutilisation de ces gaz, soit pour produire de l’énergie, soit pour développer des productions chimiques à haute valeur ajoutée…
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Assises pour l’écosocialisme • Qu’est-ce que l’écosocialisme: Débat animé par Sophie Chapelle de Bastamag, avec Arno Munster, Eric Coquerel, Jeanette Habel et Jacques Testart.
Qu’est-ce que l’écosocialisme? En quoi est-il le… par lepartidegauche
Assises pour l’écosocialisme • Hervé Kempf
itw d’Hervé Kempf à l’occasion des assises pour… par lepartidegauche
La règle verte

En rupture avec la règle d’or de l’austérité, La règle verte résume l’exigence qui est celle de l’humanité tout entière : éteindre la dette écologique engendrée par le capitalisme et le productivisme. Car la catastrophe écologique s’accélère. Une politique concrète permet de puiser dans ce défi mortel le ressort d’un passionnant rebond de l’histoire de la civilisation humaine. Cette situation révèle l’existence d’un intérêt général humain : préserver l’écosystème qui rend la vie humaine possible. Pour assumer cette part de notre devoir devant l’humanité, ce livre propose une méthode, celle de la planification écologique. Il contribue à poser les bases d’une nouvelle doctrine pour la gauche, celle de l’éco-socialisme.
Avec les Fralib, le premier Séminaire ouvrier de l’économie sociale et solidaire
En lutte depuis plus de 780 jours contre la multinationale UNILEVER, les FRALIBien-nes de l’usine de Gémenos sont sur le point de lancer leur coopérative, la « Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions, SCOP T.I «
Cet extraordinaire combat ouvrier conduit les salarié-es de FRALIB à mettre en pratique des principes qualifiés d’utopiques et irréalistes par leurs détracteurs.
Pourtant, l’appropriation des moyens de production par les salarié-es, la relocalisation, le choix de produits naturels plutôt que chimiques, le système de circuits courts, la valorisation des compétences des salarié-es par un retour au savoir-faire traditionnel est bel et bien une réalité du projet FRALIBien.
Les ouvrier-es de FRALIB renforcent, à travers leur projet d’entreprise, un véritable modèle alternatif de société.
C’est pourquoi le Parti de Gauche a décidé de s’associer à leur lutte pour organiser, samedi 8 décembre prochain, à l’Usine des FRALIB, à Gémenos, un « séminaire ouvrier de l’économie sociale & solidaire ».
Nous aborderons ces questions sous la forme de deux ateliers en présence de salarié-es et de dirigeant-es de SCOPs, mais aussi d’universitaires, de journalistes.
Ils seront suivis d’un débat avec la salle.
Le programme:
14H15-16H15 Atelier n°1
L’économie sociale et solidaire hier, aujourd’hui et demain
Interviendront :
– François Longérinas, dirigeant d’une SCOP et responsable de l’ESS au Parti de Gauche
– Geneviève Savigny, Secrétaire nationale de la Confédération Paysanne
– Evelyne Perrin, Sociologue spécialiste des luttes, de l’ESS et des SCOP
– Jean-Paul Pla, Conseiller Municipal en charge de l’ESS à Toulouse
16H45- 18H45 Atelier n° 2
Enjeux, atouts et écueils de la reprise par les salarié-es et de la création de SCOP
Interviendront :
– Philippe Levaillant, Formateur consultant du mouvement coopératif
– Benoît Borrits, Journaliste à « Regards », président de l’Association pour l’autogestion
– Robert Nicaise, Président de CERALEP
– Des salarié-es en lutte ou sociétaires de SCOP en activité
Ce séminaire ouvrier de l’économie sociale & solidaire sera suivi d’un apéritif dînatoire solidaire, en soutien aux salarié-es FRALIBiens
Russie • Solidarité avec les forces de gauche
Rassemblement lundi 3 décembre à 14h
Crédit photo Humanite.fr Depuis octobre dernier, les forces de gauche de l’opposition russe, et notamment le « Levyi Front » (le « Front de gauche » russe) ainsi que d’autres formations, sont la cible privilégiée des attaques de Vladimir Poutine, du gouvernement et de l’appareil judiciaire, alors même que les libéraux et les nationalistes sont ménagés.
Le 16 octobre, Sergueï Oudaltsov, le leader du Levyi Front, a été mis en examen pour « préparation de désordre de masse ». Son second, Constantin Lebedev, a lui été écroué pour 2 mois sur le même motif. Ces mises en examen étaient liées à la grande manifestation du 6 mai (faisant suite aux grandes manifestations de l’hiver dernier contre les fraudes électorales massives) qui a réuni plus de 60.000 personnes et à laquelle le Levyi Front a fortement participé. Ces arrestations n’avaient pour unique fondement que le reportage à charge de la chaîne contrôlée par Gazprom, NTV, dans lequel Sergueï Oudaltsov est accusé d’avoir rencontré un homme politique géorgien qui financerait son mouvement, ce qu’il nie fermement. Le 22 octobre c’est Léonid Razvojaev, le troisième leader du Levyi Front, qui était arrêté par les services spéciaux russes, à Kiev en Ukraine, alors qu’il s’apprêtait à demander l’asile politique. Emprisonné depuis en Russie, le parquet a tenté de le charger avec une affaire datant de 1997, sans succès, les faits étant prescrits.Mais le 28 novembre, il semble que le parquet ait trouvé une faille dans les statuts même du Levyi Front. Il pourrait demander rapidement sa liquidation, ainsi que la saisie de ses fonds. D’autres militants d’opposition communistes, anarchistes, antifascistes, écologistes, des droits humains et LGBT subissent également cet automne des attaques redoublées et systématiques du système policier et judiciaire, au nom des lois contre l’extrémisme.
Crédit photo Flickr Le pouvoir en Russie semble pris de panique à l’idée qu’une nouvelle grande force de gauche, active sur le terrain économique et social comme sur celui des droits politiques, et sensible aux questions écologistes (solidarité avec la mobilisation écologiste de Khimki contre l’autoroute de Vinci) puisse apparaître et fédérer le mécontentement populaire que le Parti communiste russe ne capte pas toujours. Et ceci à un moment où la Russie qui vient de rentrer dans l’OMC, s’apprête à libéraliser l’éducation et le logement, deux réformes particulièrement impopulaires. Si ces deux réformes passent, les classes populaires russes devront continuer à habiter dans des habitations très dégradées (l’Etat se dégageant de leur remise en état) et devront se contenter d’une éducation à minima pour leurs enfants. Pour l’école, le primaire et le secondaire ne seront gratuite que pour le tronc commun de 8 heures hebdomadaires, la privatisation de l’université arrivant à un stade final entraînant une baisse de 50% du nombre d’étudiants dont les frais d’inscription sont pris en charge par l’Etat. Les études universitaires, rallongées d’un an par le processus de Bologne, seront ainsi totalement payantes pour 92% des étudiants russes. Le gouvernement russe se prépare également à des mesures d’austérité, à des limitations supplémentaires des droits du travail et à une réforme du système de retraite.
Le Parti de Gauche est solidaire des organisations de cette nouvelle gauche russe qui s’opposent aux réformes libérales et aux mesures antidémocratiques du gouvernement russe. Il condamne les mesures coercitives du pouvoir contre l’opposition de gauche en Russie.
Martine Billard, coprésidente du Parti de Gauche, sera présente en solidarité lundi 3 décembre à 14h00, devant l’ambassade de Russie, avec d’autres forces de la gauche française.
Jean-Luc Mélénchon invité de BFM TV.
Dimanche 2 décembre 2012, Jean-Luc Mélenchon était l’invité d’Olivier Mazerolle sur BFM TV.
2012.12.01 – Assises pour l’écosocialisme
Interview de Corinne Morel-Darleux aux Assises pour l’écosocialisme
René Ramirez aux Assises pour l’ecosocialisme
Samedi 1er décembre le Parti de Gauche organisait des Assises pour l’écosocialisme, retrouvez ici l’intervention de René Ramiez, Ministre Equatorien.