De l’argent il y en a toujours pour les promoteurs immobiliers, jamais pour les salariés payés au SMIC
Après les 10 centimes d’augmentation du RSA, après l’abandon de la promesse de légiférer contre les licenciements boursiers et la fermeture d’entreprises rentables, ce gouvernement vient d’enterrer la promesse du candidat Hollande sur l’indexation du SMIC sur la croissance. En janvier, le SMIC horaire augmentera de 3 centimes ! Même plus de quoi s’acheter un carambar par jour, tout juste un baguette de pain de plus par semaine.
Pendant ce temps, le ministre du budget vient de faire un splendide cadeau aux prometteurs immobiliers. Dans la droite ligne des gouvernements UMP qui l’ont précédé, utilisant la même méthode de l’amendement en séance, il vient de proroger le dispositif fiscal au profit de l’immobilier de vacances inventé par le député UMP Bouvard qui y était très intéressé en tant que député de Savoie. Il permet de baisser le prix d’achat de 20 % coûtant des centaines de millions au budget de la France.
Alors que la droite n’avait renouvelé ce dispositif que pour un an vu le coût pour les finances de l’état, Jérôme Cahuzac vient de le proroger jusqu’en 2014. La crise ce n’est pas pour tout le monde. Les promoteurs immobiliers vont pouvoir sabler le champagne !
Le message est clair : pour les salariés et les chômeurs, moins d’un euro lâché en culpabilisant les français sur l’effort que cela représenterait pour les finances du pays.
Pour les promoteurs immobiliers des centaines de millions d’euros.
Et en exigeant le report du départ en retraite à 63 ans, Madame Parisot, une fois de plus l’a bien compris : elle peut continuer à poser de nouvelles exigences à ce gouvernement qui sait si bien écouter le patronat et rester sourd aux demandes sociales. Les législatives sont passées, ce gouvernement n’essaie même plus de faire semblant.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
Ecosocialisme • Une journée fondatrice
A quoi sert la politique ? Il faut en avoir fait son métier pour ne pas se poser cette question rendue si brûlante par le spectacle désolant de cette Cinquième République dépolitisée et marchandisée. Les républicains authentiques apportent à cette question une réponse singulière. En République, la démocratie ne doit pas simplement arbitrer entre des intérêts particuliers par le jeu de la concurrence libre et non faussée des opinions. Elle doit viser l’intérêt général. Celui-ci n’est pas une somme, même majoritaire, d’intérêts particuliers. Sinon il ne serait que la conjonction d’égoïsmes la plus nombreuse et influente. En quoi la force du nombre lui donnerait-elle le droit de s’imposer à chacun de nous ! Formuler l’intérêt général c’est s’arracher aux déterminismes étroits qui nous rétrécissent. Cet objectif est bien plus ambitieux. Il exige beaucoup des institutions comme de nous citoyens. Mais lui seul est capable de nous émanciper de l’horizon borné d’un modèle de production et de consommation qui remet en cause la vie à long terme de l’humanité.
L’écosocialisme auquel nous avons consacré ces passionnantes Assises n’est donc pas en premier lieu une nouvelle définition de l’identité du Parti de Gauche. C’est notre contribution à la défense de l’intérêt général humain. C’est notre réponse à la catastrophe écologique produite par le capitalisme. L’écosocialisme prend racine dans les grands équilibres de l’écosystème humain dont tous les scientifiques admettent aujourd’hui qu’ils sont en péril. Il veut déboucher sur une action rapide. Les experts du réchauffement global sont formels. Le processus de changement climatique produit par les gaz à effet de serre émis chaque jour est déjà irréversible. Il deviendra demain incontrôlable. Pas après-demain, pas à long terme, pas seulement à l’échelle géologique mais dès demain, à moyen terme, à l’échelle humaine d’une génération. Le temps nous est donc compté pour comprendre et agir.
Les atteintes à l’écosystème qui permet la vie humaine ne datent pas du néolithique. Elles sont contemporaines de l’avènement du capitalisme et se sont aggravées à mesure que se développait l’accumulation capitaliste. Rien de surprenant à cela. Qu’est-ce qu’un capitaliste ? C’est le détenteur d’un capital, qui achète avec ce dernier des marchandises diverses et les revend ensuite, éventuellement combinées ou déplacées, contre un capital plus élevé. Le capitalisme repose entièrement sur l’augmentation enregistrée entre la valeur du capital initial et celle du capital final, qu’on l’appelle rentabilité, profit, ou compétitivité. Peu lui importe le bien produit en cours de route, son utilité et les conditions concrètes dans lesquelles il a été produit. Ce bien n’existe qu’en tant que valeur d’échange support de plus-value pour le capital. C’est pourquoi le capitalisme est à la fois indifférent à la valeur d’usage des productions (leur utilité) et absolument dépendant d’une croissance infinie de la production qui ignore les ressource finies de la planète. Et qu’à l’inverse le socialisme doit assurer la primauté de la valeur d’usage et inventer un mode de développement compatible avec l’écosystème.
Université et Recherche • Changement de cap
C’est au Collège de France que le commandant de bord Ayrault a délivré son plan de vol pour l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR). Avant même la nouvelle loi, le maître mot est déjà prononcé : compétitivité. La loi s’inspirera des « 121 propositions » des Assises, mais elle devra surtout « s’emparer du pacte de compétitivité » de Gallois « pour en tirer un agenda stratégique de la recherche » articulé à la stratégie de Lisbonne. F.Hollande avait esquissé une rupture : « la LRU sera réformée et remplacée par une loi-cadre ». Ayrault se contente d’annoncer « simplifications » et « améliorations ». Sa politique universitaire s’inscrira donc en continuité avec les années précédentes qui ont bousculé le paysage de l’ESR français. A quelques pas du Collège de France, comme en écho aux profonds mouvements de 2004 et 2009, contre les réformes de Sarkozy, les précaires de l’ESR manifestent pour rappeler combien les universités et les labos ont été déstabilisés et combien les attentes des scientifiques sont à la mesure des attaques portées ces dernières années.
Le choix de Fioraso
Pour faire écho aux mouvements sociaux des années Sarkozy, Hollande pouvait compter sur quelques figures ayant pris des positions honorables et marquer ainsi une volonté de changement. Le choix de G.Fioraso comme ministre a été un signal de continuité. La parlementaire iséroise, proche de DSK, est tout acquise à la LRU, à la politique de l’« excellence » et aux liens étroits avec le monde économique. Passée par la direction du marketing chez France-Télécom et PDG de la SEM Minatec Entreprise, elle baigne dans le monde de l’entreprise et de l’innovation. L’université-entreprise cognitive ne l’effraie donc pas ! Sa désignation par Hollande, dans la logique libérale qui anime son gouvernement, a le mérite de la cohérence et de la clarté idéologique. Le matin des Assises, Fioraso déclarait encore dans les Echos, vouloir corriger les « énormes défauts » de la LRU et « ouvrir les universités aux entreprises », proposant le vote des chefs d’entreprises à l’élection du Président ! Pécresse en avait rêvé, Fioraso veut le réaliser !
Un budget en trompe l’œil
Les Assises auraient dû être un moment d’état des lieux de l’ESR, tant la fable d’un effort sans précédent relève de la propagande (la part du PIB pour la recherche est passée sous la barre des 0,8% en 2010 !) Mais la Ministre ne l’a voulu. Pourtant, 14 Présidents d’universités lui ont écrit, faisant le constat d’un échec financier et humain de l’autonomie. Ils proposaient que l’Etat reprenne la gestion de la masse salariale. Quarante universités (la moitié!) ont un fonds de roulement inférieur à 30 jours, 23 sont en déficit et la moitié le seront en 2013 si rien n’est fait ! Le Plan Campus, de 500 millions d’euros, pour sortir nombre d’universités de la vétusté, est en rade. Les gels de postes sont de l’ordre de 2000 pour 2011 et les coupes budgétaires ont frappé les laboratoires et les organismes de recherche comme le CNRS.
En progression de 2,2%, le budget 2013 ne suffira pas. Avec 1,6% d’inflation, même l’augmentation de 0,8% des autorisations d’engagement n’est qu’une progression en trompe l’œil, ne souhaitant pas s’attaquer à l’urgence de la situation et au retard pris par la droite. Pourtant, les crédits existent. Il suffirait de transférer une petite partie des sommes du Grand Emprunt.
L’austérité sert d’alibi. Et la Ministre répondant aux 14 Présidents en dévoile la raison. Au rattrapage budgétaire, elle préfère des « rééquilibrages territoriaux, disciplinaires… »
Un « dégraissage » des formations
Le rééquilibrage territorial, c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul. Quant au rééquilibrage disciplinaire, il consiste à provoquer un « dégraissage » massif de l’offre de formations. Tout récemment, dans Le Monde, après avoir une nouvelle fois clamé « trop de licences », « trop de masters », la Ministre a appelé à « une simplification nécessaire », tant « l’offre est illisible pour les entreprises »[…] « à réaliser par les universités elles-mêmes ». Cette pression arrive au moment où les établissements finalisent leurs contrats avec l’Etat pour 5 années. On comprend mieux l’insistance de Ayrault à vouloir des premiers cycles moins spécialisés et pluridisciplinaires. L’alibi avancé est la réduction de l’échec en licence. Cet objectif pourrait se conjuguer avec le projet, très en vogue, de continuité lycée-université (« -3,+3 »). Cela permettrait d’employer des profs du second degré (PRAG), au lieu d’enseignants-chercheurs. C’est la fameuse « bonne nouvelle » des 1000 postes fléchés vers le 1er cycle. Cette réforme aurait aussi comme danger de fragiliser l’adossement de la licence à la recherche.
Le budget 2013 porte en lui-même la poursuite des réformes structurelles engagées sous Sarkozy, consistant à mettre le service public de l’ESR, comme l’ensemble de l’appareil d’Etat, au service du monde de l’entreprise. C’est une des caractéristiques du nouveau capitalisme qui s’impose sous les libéraux et avec le soutien actif des sociaux-libéraux.
Gouvernance et Acte III
Ayrault, évoquant la « gouvernance » des universités, a parlé de démocratie et de collégialité à restaurer. Les Assises ont plutôt été conçues comme un moment de calinothérapie pour un milieu universitaire malmené et largement dépossédé des décisions depuis la LRU et pendant la séquence d’ « excellence ». Comités stratégiques et comités de pilotage ont vu le jour et pris le dessus sur les Conseils d’Administration pilotés par des Présidents-managers. Si la Ministre modifie la représentation, au profit des personnalités extérieures, alors les Assises auront été une « comédie participative ». Car dans le même temps, représentants du monde de l’entreprise (Medef, CCI, CESER…) et représentants des régions et des métropoles ont activement préparé l’Acte III de la décentralisation.
Les Assises territoriales ont d’ailleurs servi de laboratoire. Souvent présidées par les Présidents de Régions ou par les maires des Métropoles, elles ont commencé à tracer les contours de la régionalisation de l’ESR. Le changement de composition des CA éclaire donc la cohérence du projet de territorialisation du service public de l’ESR, afin de le soumettre au pouvoir des Régions et de le mettre encore plus au service du monde économique.
Modèle université-entreprise
Un dogme taraude le service public de l’ESR et le transforme. Les Assises n’y ont pas touché. Lorsque Fioraso, dans l’Usine Nouvelle, confie que « l’innovation est le cœur de l’entreprise et l’université gravite autour de ce centre », elle sacrifie au crédo de l’université-entreprise cognitive et avoue qu’il va rester la ligne. Elle confesse un continuum, une conversion idéologique de la gauche sociale-libérale française. Elle renvoie enfin à Allègre déclarant naguère que « le commerce de cette marchandise virtuelle qu’est l’esprit aura lieu à l’échelle mondiale », qu’elle a « un coût, un prix, une valeur marchande ».
Ce continuum idéologique s’enracine dans l’adhésion au Processus de Bologne ayant pour projet la construction d’un espace européen de l’ESR. Derrière la fumeuse formule « de construire l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde », il y a plus trivialement l’objectif d’un marché du travail concurrentiel dans l’UE organisé selon le principe de la concurrence entre universités-entreprise cognitive et les « pôles d’excellence » en recherche. La séquence des IA a été un processus majeur d’hybridation du monde de l’entreprise et de l’université. Elle a mis la compétition au cœur du système attendant que « les plus aptes » se distinguent, au risque de déserts scientifiques. Ainsi, s’impose de plus en plus le modèle de l’université-entreprise : la recherche doit être de plus en plus finalisée et la formation professionnalisante afin d’entretenir un capital humain utile à l’entreprise.
Il reste à la gauche sociale-libérale à « clarifier » dans quelque temps le mode de financement. Elle est au milieu du gué. Convertie idéologiquement au financement privé des familles et des entreprises, il lui reste à le faire admettre idéologiquement, sachant que le sujet est très sensible.
Patrice Perdereau
2012 • 2012.12.16 – Manifestation pour l’égalité
Eaux et multinationales • Conspiration ?
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Le 6 juillet dernier, l’hebdomadaire « Marianne » révélait l’existence d’un contrat aux fins de déstabiliser politiquement notre camarade Gabriel Amard président d’une régie publique de l’eau. Mieux encore un proche de François hollande alors PDG d’une société de lobbying vae solis corporate aurait été bénéficiaire d’un contrat de 110 000 euros pour empêcher un accord commercial entre la régie eau des lacs de l’Essonne présidée par Gabriel et eau de Paris. Gabriel Amard a été conduit à déposer une plainte pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire. Plus de 3 mois après aucune enquête n’étant ouverte, il se constitue partie civile et publie ce billet :
« Ainsi, le dépôt de plainte contre les sociétés Eau du Sud Parisien et VAE Solis Corporate pour trafic d’influence n’ont donné lieu à aucune suite. Les faits sont pourtant graves et ont été reconnus par leurs auteurs dans la presse. En effet, pour que le trafic d’influence soit commis, il n’y a pas besoin qu’un pacte soit conclu entre le trafiquant et son payeur : le seul fait que l’un des deux ait approché l’autre pour conclure le contrat est constitutif, pour celui qui propose ses services ou qui propose de payer, du délit.
Le trafic d’influence est une infraction grave : il fait partie des « atteintes à l’administration publique » à l’intérieur du quatrième livre du Code pénal, consacré aux « crimes et délits contre la nation, l’État et la paix publique ». La sévérité des peines prévues souligne la gravité de ce délit : cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Ce n’est donc pas une mince affaire.
Je m’interroge donc vraiment sur le silence de la justice. Je sais bien que le gouvernement précédent a asséché les moyens de la justice. Mais quand même, devant de tels faits, alors que c’est la décision politique d’un élu local investit d’une légitimité démocratique qui est remise en cause, c’est troublant. Je ne peux m’empêcher de penser que les multinationales de l’eau sont historiquement et aujourd’hui encore issues de la volonté du monde de la finance. Des banquiers d’Empire d’hier aux banquiers d’affaire d’aujourd’hui, ce sont eux qui détiennent les principaux groupes privés de gestion de l’eau.
Or, dans le même temps, je sais que de nombreuses personnes issues de ce milieu-là occupent des postes stratégiques dans l’appareil d’État : le secrétaire général adjoint de l’Élysée, le conseiller pour les médias et la culture du Président de la République, un conseiller du Ministre du Redressement Productif, un conseiller spécial du Ministre de l’Économie et des Finances… Bien sûr, je pense ici aussi à Antoine Boulay, au Cabinet du Ministre de l’Agriculture, qui dirigeait le cabinet Vae Solis Corporate. Cette éminence grise était chargée, pour la campagne présidentielle de François Hollande, de rédiger des -argumentaires contre mon camarade et ami Jean-Luc Mélenchon.
J’ajouterai que je n’ai pas non plus encore vu de signes très concrets de la part du gouvernement d’en arriver à généraliser la gestion publique de l’eau. Le principe a beau être dans chaque texte de congrès du Parti Socialiste depuis des années, ça ne s’accompagne jamais d’une mise en œuvre une fois au gouvernement.
Tous ces éléments mis bout à bout éclairent peut être l’absence de suites données à la plainte. En tout cas, je n’ai pas pu compter sur la députée de notre circonscription Éva Sas trésorière nationale de Europe Écologie Les Verts. Alors que je l’avais interpellée par écrit afin qu’elle pose la question au gouvernement lors d’une séance parlementaire, c’est resté lettre morte.
Néanmoins, vous me connaissez : tout ceci ne nous arrête pas. Le délai prescrit de trois mois étant dépassé depuis le dépôt de plainte initial, nous allons désormais déposer plainte en nous constituant partie civile auprès des doyens des juges d’instruction de Paris et d’Évry. Et hier, lors du Conseil d’Agglomération, le Budget de la Régie a été adopté à l’unanimité des présents. Il intègre les travaux de raccordement entre Eau de Paris et nous. À croire que la volonté politique assise sur la légitimité démocratique l’emporte toujours sur les conspirations ? «
Gabriel Amard
Lire aussi : Les méthodes de Suez-Lyonnaise des eaux
Droits des Migrant(e)s • Le PG appelle à la manifestation du 18 décembre,
Pour l’égalité des droits entre Français et étrangers, la Loi doit changer !
Départ à 18h30 Belleville
La victoire contre Sarkozy doit beaucoup aux mobilisations contre sa politique sécuritaire et raciste. Mais le gouvernement est loin de rompre avec ces politiques. L’immigration reste aux mains du ministère de l’intérieur. La chasse aux Rroms se poursuit. La dernière circulaire de Valls sur les régularisations des travailleur-e-s, jeunes majeurs et familles s’inscrit, hélas, dans la continuité avec les politiques de quotas du gouvernement précédent. Valls a prévenu, il n’y aura ni plus de régularisations ni moins d’expulsions qu’avant ! La première mesure législative prise par le gouvernement sur ces thématique est l’instauration de la retenue administrative, de 16h, pour les sans papiers visant à faciliter les éloignements du territoire…Franchement, nous n’avons pas viré Sarkozy pour ça !
Continuons sans relâche à défendre une politique alternative, l’abrogation des lois racistes et sécuritaires de Sarkozy, la refonte du code du CESDA et du code du travail ! C’est ce qu’exprimera le Parti de gauche et le Front de Gauche lors de la manifestation organisée à l’appel de l’UCIJ (Collectif Uni-e-s Contre une Immigration Jetable).
Aussi, bien que promis par Hollande, le droit de vote des étranger-e-s aux élections locales pourrait être de nouveau reporté. Exigeons, par voie référendaire ou parlementaire, la révision de la constitution pour que dès les municipales de 2014, les résident-e-s étranger-e-s extracommunautaires aient le droit de vote et d’éligibilité ! Le Parti de Gauche, comme toutes les composantes du Front de Gauche, entend s’impliquer pleinement dans la campagne lancée avec le collectif Votation citoyenne qui vise à collecter 1 millions de signatures pour le droit de vote pour toutes et tous, maintenant !
On lâche rien pour l’égalité des droits !
Elles, ils nous ont rejoint • J’ai quitté le PS : aujourd’hui, me voilà au Parti de Gauche et au Front de Gauche
Je suis Kévin Meillaud, j’ai 24 ans. Je suis membre du syndicat Force Ouvrière et adhérent de la Ligue des Droits de l’Homme. Je suis un ancien élu du Conseil Régional des Jeunes du Limousin, rattaché à la commission « Infrastructure, environnement et transport ». J’ai été membre du Parti Socialiste depuis environ 5 ans.
Voilà plus de six mois que nous avons élu François Hollande. Le soir de son élection a été un véritable bonheur, une nouvelle page s’est tournée. J’ai suivi François Hollande dans plusieurs villes avec en moi un espoir fort : le rêve Français. François Hollande était pour moi le nouveau François Mitterrand. Parmi les déplacements, un seul m’avait sensiblement ému, l’investiture de Hollande au Bourget. Un programme, un discours réellement de Gauche, la finance doit être à sa place, celle d’un serviteur et non d’un maître.
Mais le rêve s’est arrêté, des promesses tombent à l’eau ou ne sont que des petites mesures sans réels impacts positifs sur les citoyens. Le traité Sarko-Merkel tellement critiqué par le PS et moi-même au temps de l’opposition est finalement approuvé. Je ne crois pas au petit bidouillage « croissance ». Le traité reste le même qu’à l’origine. Le navire gouvernement PS a quitté le port de gauche et dérive vers une politique centriste voir droitière à la Sarko-Valls. Je ne me reconnais pas dans cela, je ne trouve plus au sein du PS mes valeurs de gauche, humaine et sociale, notre petit côté « révolutionnaire ». Le gouvernement est à l’opposé du discours du Bourget de Hollande auquel j’étais présent. Je n’ai jamais autant vu Parisot au sein des médias. Je me pose une question : qui est le 1er ministre ? Qui dirige la France ? Parisot ?
La finance détruit les peuples et creuse les inégalités entre chaque femme et chaque homme.
Je souhaite beaucoup de courage à Arnaud Montebourg dans son combat solitaire aux côtés des salariés de la sidérurgie. Enfin, tant d’interrogations et de déceptions. C’est pour toutes ces raisons et d’autres que je quitte le Parti Socialiste. Le PS et le gouvernement seront responsables de nombreux départs, je pense ; le processus est engagé…
Aujourd’hui, me voilà au Parti de Gauche et au Front de Gauche, mes valeurs de GAUCHE sont là, l’humanisme, l’écologie et la République me guide.
Pour moi, c’est l’humain d’abord !!
PLACE AU PEUPLE !!!
Kévin Meillaud,
Un Socialiste « vrai »
Jean-Luc Mélenchon invité de I télé
Jean-Luc Mélenchon invité de LCI- mercredi 12… par lepartidegauche
Conférence de Doha • Changement climatique, c’est aux peuples d’agir !
Doha se devait de travailler pour limiter à 2°C le réchauffement de la planète sans attendre 2015. L’Organisation météorologique mondiale annonçait que la teneur de l’atmosphère en GES avait atteint un nouveau pic en 2011. Selon le Programme des nations-unies pour l’environnement, si aucune mesure d’urgence n’est prise, la hausse de la température moyenne de la planète au cours du siècle sera de 3 à 5°C avec une élévation du niveau des mers 60% plus rapide que ne l’avait projeté en 2007 le GIEC. Et malgré ces signes très inquiétants, les principaux pays industrialisés ont encore refusé de prendre leurs responsabilités à Doha : il n’y aura cette fois encore pas de large accord contraignant.
Après 15 jours de débat, la conférence de l’ONU sur le climat s’est conclue par un accord à minima. Il donne naissance à l’acte II du protocole de Kyoto. C’est la pièce maîtresse de l’accord. Il engage l’Union Européenne, l’Australie et une dizaine d’autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Mais sa portée est essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des producteurs de GES dans le monde. Cet accord est déjà dénoncé par la Russie qui y voit un passage en force. La délégation américaine a également dit « ne pas accepter » certains points dans les textes annoncés comme adoptés.
Les PMA (« pays les moins avancés »), qui sont pourtant les premières victimes du dérèglement climatique, ont dénoncé des pressions pour boucler les négociations dans les temps. Le représentant de l’AOSIS (Alliance des petits états insulaires), des Philippines, a rappelé à cette occasion que le réchauffement climatique avait des répercussions concrètes chiffrées en nombres de victimes.
Les pays du Sud attendaient des pays développés qu’ils s’engagent à verser 60 milliards de dollars d’ici 2015, pour assurer une transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards par an d’ici 2020. La perspective de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 avait été déjà adoptée en 2009 à Copenhague. Les grands pays bailleurs de fonds ont refusé de s’engager sur une telle somme.
L’humanité ne peut se contenter de demi-mesures et de déclarations de bonnes intentions. Nous n’avons qu’un écosystème ! Refuser d’agir et d’engager la bifurcation écologique est un véritable suicide civilisationnel dans lequel nous entrainent l’oligarchie aveuglées par les intérêts économiques et leur vision à court-terme. L’avenir de l’Humanité est entre les mains des peuples. Par leur action commune, ils sont les seuls capables de faire bouger les choses. L’urgence est à la mobilisation. Depuis Copenhague on va d’échec en échec. Les intérêts financiers dominent. Les gouvernements campent sur leur égoïsme.
L’UE n’échappe pas à ses contradictions entre ses grandes déclarations en faveur de la lutte contre les dérèglements climatiques et la réalité de ses politiques : déréglementation des transports, absence de limitation du fret routier, concurrence libre et non faussée qui empêche toute réorganisation des politiques énergétiques qu’elle a portée. L’Europe – grand pollueur – a aussi de grandes responsabilités et doit mettre en place des politiques communes volontaristes. Elle ne peut pas être que l’Europe de l’argent, elle doit être aussi l’Europe du social et de la conversion écologique… La France quant à elle a suivi les directives européennes.
Le Front de Gauche estime qu’il ne peut y avoir de solution viable que dans le cadre d’un accord contraignant pour les pays, assorti de sanctions pour les États ne respectant pas les engagements internationaux, et reconnaissant la responsabilité commune mais différenciée. Il s’agit de la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés vis-à-vis des pays du Sud, premières victimes des catastrophes écologiques. Au delà des négociations internationales, le Front de Gauche appelle à construire des relations internationales basées sur solidarité et la coopération. Nous sommes les adversaires des solutions libérales comme le marché carbone et la privatisation des biens communs. Nous proposons à l’inverse des solutions de coopération internationale, et non plus de concurrence, permettant le transfert gratuit aux pays du Sud de technologies écologiques, nous revendiquons un fonds mondial de solidarité leur permettant de faire face au x changements climatiques et d’inventer un développement alternatif à celui des puissances industrielles.
Eric Coquerel invité du grand journal de canal +
Eric Coquerel invité du grand journal de canal + par lepartidegauche