Hollande pédale, Carvounas balaie
Luc Carvounas, secrétaire national aux relations extérieures du Parti Socialiste, et par ailleurs figure émérite du Val-de-Marne (maire d’Alfortville, sénateur, vice-président de la communauté d’agglomération Plaine-Centrale), vient de faire envoyer par le cabinet de communication Stratégie & Com (tout un programme !) un communiqué de presse (à retrouver ici) dans lequel il entend dicter à un autre parti sa ligne politique. Pas gêné pour un sou, il demande ainsi au « Parti communiste de se désolidariser des propos de Jean-Luc Mélenchon » tenu mercredi 23 janvier dans le quotidien Métro.
Monsieur Carvounas se trompe encore une fois d’époque. La caporalisation, ça ne marche plus ! Le Parti Socialiste n’a pas à dicter sa loi à la gauche qui serait tenue d’obéir le petit doigt sur la couture du pantalon. Mettre le pistolet sur la tempe des organisations, des militants, et du peuple qui résiste à l’austérité ne fonctionnera pas plus. Le chantage aux municipales exercé par Luc Carvounas, ultime recours après le chantage au vote utile, principal argument électoral du Parti Socialiste, est un nouvel acte de division jeté à la face de la gauche.
Si Monsieur Carvounas monte sur ses grands chevaux et franchit une fois encore les frontières de l’acceptable, après avoir comparé le 10 janvier dernier le Parti Communiste au Front National dans le journal Le Monde, c’est qu’il cotise à la dérive de la politique austéritaire gouvernementale. Quand Jean-Luc Mélenchon lance dans l’article incriminé « Aujourd’hui, François Hollande s’appuie sur les éléments les plus droitiers de son parti pour mener une politique sociale-libérale », de fait Luc Carvounas se sent visé. Et à juste titre.
En voulant diviser au sein du Parti Communiste, diviser au sein du Front de Gauche, diviser au sein de la Gauche, le secrétaire national aux relations extérieures du Parti Socialiste risque surtout de se retrouver bien seul, y compris au sein de son propre parti.
A propos de la politique franco-allemande, et du duo Merkel-Hollande, Jean-Luc Mélenchon commentait dans Métro : « Pour l’instant, dans le tandem, il y en a une qui tient le guidon, la main sur le frein, et l’autre qui pédale. Hollande, il pédale. C’est tout ce qu’il a le droit de faire. ». Et pendant ce temps, Luc Carvounas lui fait la voiture balai dans le caniveau.
La Rénovitude • Les enfants expliquent au ministre sa réforme des rythmes scolaires
La maîtresse : les enfants, je vous demande d’accueillir chaleureusement monsieur le Ministre qui nous fait l’honneur de venir visiter notre école pour nous expliquer sa réforme des rythmes scolaires.
Les enfants : Bonjour M’sieur le ministre
Le ministre : bonjour les enfants, je suis très heureux de vous rencontrer. Je vais être bref car vous êtes en pleine digestion là. Il est 13h30, vous venez de déjeuner et je pense que la maîtresse vous a bien expliqué que d’après les chronobiologistes, vous n’êtes pas tout à fait d’humeur à m’écouter.
Mattéo (levant la main) :
La maitresse : oui Mattéo ?
Mattéo : nan M’sieur. La maîtresse, elle nous a pas expliqué le chronobiologiste. C’est quoi un chronobiologiste ?
Le ministre : c’est un peu comme un docteur qui s’intéresse de très près à vos horaires de travail, vous comprenez ?
Mattéo : bin, en fait, le docteur, on le voit plus. On n’a plus de docteur ici.
La maîtresse : Monsieur le ministre, Mattéo aborde là le problème délicat de l’absence de médecin scolaire sur notre circonscription. Ça fait maintenant plusieurs mois que nous n’en avons plus. Les parents d’élèves ont signé une pétition et…
Le ministre : ce n’est pas le sujet, Madame, je viens ici avec la presse pour parler de ma réforme à moi, vous comprenez ?
La maîtresse : excusez les enfants, Monsieur le ministre, ils sont en pleine digestion là.
Romane levant la main
La maîtresse : Oui Romane ?
Romane : oui M’sieur, mon papa il est parent d’élève. Il a signé la pétition pour qu’on ait un docteur qui s’occupe de nous, pour les copains qui ont des allergies, des problèmes avec les yeux et tout ça. Et puis, mon papa, hier, il faisait une manif parce que la classe à côté qui a pas de remplaçant depuis des semaines, elle a un remplaçant. Les copains à côté, ils ont pas de remplaçant pour remplacer leur maître qui est malade. Y en a eu plusieurs avant, mais ils sont pas restés parce qu’ils savaient pas faire la classe, parce qu’ils étaient pas formés comme dit mon papa…
Le ministre : Merci Romane, j’ai bien compris mais je ne viens pas pour ça, tu comprends. Je viens pour présenter ma réforme à moi, la réforme des rythmes scolaires. Ho mais je vois que vous faites du calcul là, sur votre beau tableau ! qu’est-ce que c’est ces calculs.
Je vais essayer de deviner : Avant : 8 x 4 = 32 et après 8 x 4 + 3 = 35
Je donne ma langue au chat, les enfants, c’était quoi le problème posé ?
Thelma levant la main :
La maîtresse (un peu gênée) : oui Thelma, tu veux expliquer à Monsieur le ministre?
Thelma : Oui M’sieur. Le problème qu’on a fait avec la maîtresse, c’était de calculer les heures qu’on faisait dans la semaine en restant à la cantine avant votre réforme et après votre réforme.
On a tous eu bon. On a tous compris qu’on allait faire plus d’heures à l’école après votre allègement des rythmes scolaires. C’est bizarre, hein. Avec la maîtresse, on a bien rigolé !
La maîtresse (rouge pivoine)
Le ministre : ha mais je vois que votre maîtresse a manqué de pédagogie. On se demande ce qu’on lui a appris !
La maîtresse : on ne m’a rien appris monsieur le ministre. Les IUFM n’existent plus.
Le ministre : ce n’est pas le sujet Madame !!
Les enfants (en chœur) : OUI, LE SUJET C’EST LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES !!!
Le ministre : vous n’avez pas bien compris les enfants. Avec ma réforme, vous allez avoir 3 quarts d’heure d’apprentissage en moins pour faire des activités, des jeux, de la musique, des échecs, du sport…et comme ça, vous serez moins fatigués et vous pourrez mieux apprendre. Vous comprenez ?
Nathan lève la main
La maîtresse (de plus en plus fébrile) : oui Nathan ?
Nathan : mais M’sieur, on va faire tous ces jeux dans la cour de récré, même quand il pleut ? Parce que notre école, elle est petite, y a pas de place pour faire tout ces jeux si on est pas dans la classe. Et puis, qui c’est qui va faire les jeux avec nous ? Les animateurs de la mairie ? Y en a pas assez des animateurs parce que notre ville elle est pauvre.
On va faire 2 heures de récré après manger ? Moi ça me donne mal à la tête les récrés quand il faut rester sous le préau.
Le ministre : Oui, tu as raison Nathan, c’est à la mairie de prendre SES dispositions pour assumer MA réforme des rythmes scolaires. Elle devra trouver des gens en plus pour s’occuper de vous durant les 3 quarts d’heure que nous allons supprimer sur le temps d’apprentissage dans la journée selon un taux d’encadrement de 1 adulte pour 18 enfants, ce qui est amplement suffisant pour jouer aux échecs d’après les critères établis par mon collègue le ministre du budget, monsieur Jérôme Cahuzac.
Nathan : ha oui, celui qui croit pas à lutte des classes. Nous, dans la cour, on aime bien la lutte des classes ! (rires)
La maîtresse : Nathan, s’il te plait, n’interromps pas Monsieur le ministre.
Le ministre (cramoisi): Bon, merci beaucoup les enfants. Je vais vous laisser digérer et je vais repartir avec Monsieur l’Inspecteur d’académie à qui je recommande d’organiser au plus vite un entretien particulier avec votre maîtresse.
La maîtresse : dans ce cas, il va falloir faire vite Monsieur le ministre, monCDD s’arrête ce soir.
Parti de Gauche du Gard (30) • L’usine Jallatte doit vivre !
650 000, c’est le nombre de paires de chaussures qui doit être produit par l’unité de Jallatte de Saint-Hippolyte du Fort (Gard) pour que l’usine soit viable. Ce chiffre est le résultat d’une expertise commanditée à la SECAFI par les représentants syndicaux après l’annonce d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 58 emplois sur les 133 (1) restants.
Actuellement 400 000 sortent des ateliers du leader de la chaussure de sécurité. Les ouvrier(e)s rassemblés devant la Sous-préfecture du Vigan le 14 janvier dernier (photo ci-dessus) dénoncent le plan de la direction qui invoque, quant à elle, la nécessité de fabriquer 500 000 paires avec « un effectif adapté », autrement dit, moins 44 % de son personnel. D’après l’expertise et les syndicats, ce plan entraînera la fermeture totale de l’usine avant la fin de l’année. Il faudrait au contraire rapatrier la production tunisienne et passer ainsi à 650 000 avec 12 emplois supplémentaires.
Après la fermeture du site d’Alès en 2007, délocalisé en Tunisie pour gaver les actionnaires d’un fond de pension italien, la qualité de la production s’est dégradée et s’est trouvée concurrencée par la Chine. Deux usines tunisiennes sur quatre ferment. Le groupe JAL accuse des pertes, Saint-Hippolyte ne représentant que 1% de ses pertes (63 millions au total en 4 ans). Ce site est pourtant visé alors qu’il est le fleuron du groupe par la qualité de son travail, nulle part ailleurs une telle qualité n’est produite.
En 2007 déjà, pour préserver l’unité de Saint-Hippolyte, une purge a été effectuée par des mises en retraite anticipée et par des aides publiques considérables.
Il va sans dire, que la citation « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage »s’applique ici. Les ouvriers déplorent depuis des années le manque de suivi dans l’approvisionnement en fournitures. « Il manque toujours quelque chose, les tiges, les lacets. On ne peut pas terminer le travail et répondre à la demande dans ces conditions », explique un employé.
La bataille est de nouveau engagée depuis novembre et demain, jeudi 24 janvier une manifestation de soutien aux ouvriers de Jallatte est prévue à 10h devant la Préfecture de Nîmes.
(1) 690 ouvriers en 1968
Accord MEDEF- Ayrault • Un accord historiquement mauvais
Après trois mois de négociations, le patronat a réussi à signer un accord national interprofessionnel de « sécurisation de l’emploi » avec trois syndicats (CFDT- CFTC- CFE CGC) n’ayant rassemblé aux dernières élections prud’homales que 38,7% des voix. La CGT et FO n’ont pas signé, mais le gouvernement y voit pourtant un succès du dialogue social et considère qu’il s’agit d’un accord « historique ». L’accord est en effet historique, non pas pour le peu d’avancées qu’il comprend, mais parce qu’il signe la victoire du Medef, qui a enfin réussi à arracher ce qu’il souhaitait depuis trente ans : briser les barrières encore existantes à la flexibilité et affaiblir considérablement les droits des salariés dans l’entreprise. Cet accord est historique, car s’il était transformé en loi comme c’est prévu, il signerait la mort du code du travail comme protection permettant de contrebalancer en partie le lien de subordination et de dépendance du salarié vis-à-vis de l’employeur.
Une mise à mort du code du travail
Laurence Parisot, la présidente du Medef, ne s’y trompe pas en saluant « l’avènement d’une culture du compromis après des décennies d’une philosophie de l’antagonisme social ». Son but a en effet toujours été de permettre aux accords d’entreprise de déroger au code du travail et de s’imposer individuellement aux salariés. Elle sait bien que le patronat et les actionnaires ont toutes les armes en main pour imposer des compromis défavorables aux salariés. La loi Fillon du 4 mai 2004 permettait déjà aux accords d’entreprises de déroger aux normes supérieures, c’est-à-dire aux accords de branches et au code du travail. Mais le salarié pouvait encore jusqu’à présent refuser les avenants à son contrat de travail et garder l’ensemble de ses droits s’il était licencié. L’accord de « sécurisation de l’emploi » signé le 11 janvier va beaucoup plus loin dans l’inversion de la hiérarchie des normes et dans la fin du principe de faveur. Il constitue en ce sens une immense régression du droit du travail : si un accord majoritaire est signé dans l’entreprise, imposant une baisse des salaires ou une hausse du temps de travail, le salarié ne pourra refuser l’avenant à son contrat de travail. S’il le fait, il sera licencié sans les droits collectifs afférents au licenciement économique. L’article 18 de l’accord est très clair sur ce point : « En cas de refus du salarié des mesures prévues par l’accord, la rupture de son contrat de travail qui en résulte s’analyse en un licenciement économique dont la cause réelle et sérieuse est attestée par l’accord précité. L’entreprise est exonérée de l’ensemble des obligations légales et conventionnelles qui auraient résulté d’un licenciement collectif pour motif économique ». En échange, l’entreprise devra s’engager à maintenir l’emploi et à partager le bénéfice issu des sacrifices réalisés par les salariés. Mais rien n’est précisé dans l’accord sur ces engagements.
La précarité pour tous les salariés
Les accords-compétitivité emplois proposés par Sarkozy et dont rêvaient le Medef sont donc en passe de devenir une réalité. Ils s’appellent désormais « accords de maintien dans l’emploi », mais le contenu est le même. Pourtant, à l’époque où le PS était dans l’opposition, il rejetait frontalement ce type d’accords. Martine Aubry avait par exemple affirmé que les accords de compétitivité risquaient d’ « accroître la précarité » et « de déstructurer le droit du travail ». Les accords de « maintien dans l’emploi » que le gouvernement veut faire inscrire dans la loi vont effectivement étendre la précarité à l’ensemble des salariés. Jusqu’à présent, les salariés à temps plein au CDI pouvaient se sentir relativement protégés tant qu’ils gardaient leurs emplois. Désormais, ils ne pourront plus s’opposer à des baisses de salaires, et le contrat de travail ne les protégera plus comme auparavant.
Le Medef ne s’est pas contenté de cette rupture historique. L’accord est rempli d’autres attaques contre les droits des salariés. Ainsi, l’accès au juge prud’homal sera limité avec l’instauration d’un délai de deux ans maximum pour une réclamation portant sur l’exécution ou la rupture du contrat de travail. L’accord favorise également la conciliation par le versement d’une indemnité forfaitaire qui vaudrait « réparation de l’ensemble des préjudices liés à la rupture du contrat de travail » : le but du patronat est de disposer de tous les moyens possibles pour éviter le juge, puisqu’aujourd’hui 71% des jugements aux prud’hommes sont favorables aux salariés.
L’accord s’attaque aussi aux institutions représentatives du personnel. La plus frontale concerne la procédure de Plan de Sauvegarde de l’Emploi, appelé couramment plan social. Jusqu’à présent, la procédure de licenciement collectif pour motif économique était fixée dans la loi et précisait notamment les documents à fournir au Comité d’entreprise (CE), le rôle de l’expert du CE, l’ordre des licenciements, etc. Le PSE rédigé par l’employeur était présenté au CE en suivant cette procédure. S’il considérait que la procédure n’était pas respectée, le CE pouvait bloquer la procédure en refusant d’émettre un avis ou même faire casser le plan en justice. L’accord sur la « sécurisation de l’emploi » entrave le rôle du CE et ce cadre légal en permettant qu’ « un accord collectif puisse fixer, par dérogation aux dispositions concernées du chapitre III du Titre III du Livre II du code du travail, des procédures applicables à un licenciement collectif pour motif économique ».
Pas de véritables droits nouveaux
En échange de ces énormes victoires du patronat, le gouvernement et les syndicats minoritaires qui ont signé l’accord se plaisent à se féliciter des « droits nouveaux » qui auraient été obtenus par les salariés. La lecture de l’accord démontre qu’ils sont très contestables et limités. La majoration de cotisations des CDD est, par exemple, limitée aux contrats de moins de trois mois et pourra être contournée par le recours à l’intérim ou à la période d’essai des CDI, non touchés par l’accord. Surtout, le patronat a obtenu en compensation une réduction de cotisations sociales de 155 millions d’euros pour les embauches en CDI de jeunes de moins de 26 ans, alors que le coût de la surcotisation sur les CDD courts s’élève à 110 millions d’euros. L’accord, qui fragilisera les comptes de l’UNEDIC, est donc très favorable au patronat.
Autre exemple : les droits rechargeables pour les chômeurs. Les salariés reprenant un emploi après une période de chômage pourraient conserver la partie non utilisée de leurs droits aux allocations chômage en vue d’une future période de chômage. Mais cette nouvelle disposition doit, selon l’accord, être mise en œuvre sans « aggraver le déséquilibre financier du régime d’assurance chômage », une précision qui permet d’ajourner la mise en place de cette mesure. Quant à la généralisation de la couverture santé complémentaire, elle sera financée à moitié par les salariés et profitera aux grandes compagnies d’assurances, alors que l’objectif d’un véritable gouvernement de gauche devrait plutôt être d’étendre les soins remboursés par la sécurité sociale.
Bref, cet accord ne sécurise en aucune manière l’emploi et les salariés. Son refus de s’attaquer aux inégalités hommes-femmes et à la précarité est un scandale, alors que les femmes représentent plus de 80% des salariés à temps partiel. La volonté du gouvernement de transposer cet accord dans une loi à la mi-mars sans réel débat parlementaire témoigne de sa soumission au patronat. Espérons que les luttes sociales et la mobilisation des travailleurs pourront permettre de faire reculer le gouvernement dans cette voie qui va à l’encontre des intérêts du monde du travail.
Guillaume Etievant
Ecole • La loi d’orientation qui déboussole
Loin de la grande œuvre annoncée, la loi d’orientation scolaire présentée ce matin en conseil des ministres par Vincent Peillon est tout à la fois rabougrie dans sa forme du fait du carcan de l’austérité, mais elle s’inscrit parallèlement sur le fond dans le prolongement des politiques antérieures.
Loin de la priorité affichée pour l’école, cette loi d’orientation butte sur le mur de l’austérité qui empêche de lancer dès à présent les pré-recrutements d’enseignants nécessaires, de s’attaquer à la précarité en proposant un plan de titularisation des 23.000 enseignants contractuels ou de proposer immédiatement une formation digne de ce nom.
Loin de la rupture nécessaire avec le tri entre élèves institué par le socle minimaliste et utilitariste instauré par François Fillon, la loi d’orientation s’apprête à valider le socle commun et le soubassement de l’égalité des chances, pis-aller de ceux qui nient la capacité de tous les enfants à réussir.
Loin de raffermir le cadre national si dévoyé sous Sarkozy, cette loi d’orientation anticipe l’acte III de la décentralisation et va laisser au bon vouloir des différentes collectivités locales le soin de gérer au gré de la richesse des territoires des enseignements aussi émancipateurs que l’éducation artistique.
Loin de rompre avec le financement public de l’enseignement privé, cette réforme maintient tous les avantages acquis par le privé qui, conforté, a beau jeu aujourd’hui de revendiquer un renforcement de son caractère propre
A être allé se fourvoyer trop loin dans les présupposés des libéraux, la loi d’orientation Peillon s’est définitivement perdue entre austérité et continuité.
Justice pour Pinar Selek
Combien d’acquittements faudra-t-il à Pinar Selek pour que la justice lui soit enfin rendue et qu’elle puisse retrouver sa liberté, d’expression et de déplacements ?
Ce jeudi 24 janvier, elle sera jugée une quatrième fois pour un attentat qu’elle n’a pas commis.
Voici quatorze ans que cette sociologue turque féministe et antimilitariste est poursuivie par la justice de son pays qui cherche en fait à nuire à son travail et à son activité.
En accord avec sa conception de la sociologie comme recherche basée sur l’implication auprès des personnes étudiées, elle fut militante aux côtés des transsexuels et travestis victimes des violences policières.
Ses travaux, axés sur les groupes de populations marginalisés firent de Pinar Selek une intellectuelle engagée. Ce fut quand elle commença à travailler sur une autre minorité en Turquie, les Kurdes, qu’elle fut prise pour cible par la justice Turque.
Elle avait 27 ans le 11 juillet 1998 quand elle fut arrêtée par la police d’Istanbul qui voulait les noms des militants du Kurde du PKK qu’elle avait interrogé. Torturée, elle ne dit rien. Pour la faire craquer, elle fut accusée d’avoir déposé une bombe le 9 juillet 1998 dans le marché aux épices d’Istanbul.
Loin de renoncer à son engagement, Pinar Selek reprit le combat après sa relaxe en 2000. Elle créa en 2001 l’association féministe Amargi engagée contre la domination masculine et les violences faites aux femmes. En 2006 cette association donna lieu à une revue théorique féministe.
Elle n’abandonna pas non plus son engagement antimilitariste. En 2004 elle publie « Nous n’avons pas su faire la paix » dans lequel elle analyse la culture militariste de la Turquie.
Aujourd’hui, Pinar Selek s’apprête donc à être une nouvelle fois jugée pour des faits dont elle a déjà été acquittée trois fois.
Le Parti de Gauche demande à ce que ce procès soit le dernier et mette enfin un terme à l’acharnement judiciaire contre cette militante Féministe, Antimilitariste et Internationaliste.
En Belgique non plus • Ne ratifions pas le Traité budgétaire européen
L’Europe s’enfonce chaque jour un peu plus dans la récession. En cause, les politiques d’austérité qui, de Lisbonne à Athènes, en passant par Londres, Paris, Rome, Madrid, Berlin ou Bruxelles, cassent l’activité économique et engendrent chômage, baisse des salaires et misère.
Ceux qui ont mis en œuvre ces politiques mortifères nous pressent de ratifier le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) en Europe. Or, ce Traité couplé à l’autre Traité, celui qui porte sur le Mécanisme européen de stabilité (MES), réservé aux seuls pays de la zone euro, s’inscrit dans la même logique austéritaire. Une logique qui a pourtant montré son échec complet depuis la crise économico-financière de 2008-2009 et le montre encore sous nos yeux en Grèce ou en Espagne.
En réalité, le Traité budgétaire représente une double menace, économique et démocratique. Sur le plan économique, le Traité durcit encore les critères de Maastricht en abaissant le seuil du déficit maximal autorisé de 3% à 0,5% : c’est la fameuse règle d’or. Inutile de préciser qu’une telle règle aura inévitablement les effets déjà observés dans le passé, c’est-à-dire coupes budgétaires, multiplication des chômeurs et recul de l’activité économique. De surcroît, avec ce Traité, les budgets nationaux seront complètement contrôlés par la Commission et la Cour de justice européenne, ce qui signifie que les parlements fédéral et régionaux seront mis sous tutelle. Une telle contrainte porte un nom : il s’agit purement et simplement d’un déni de démocratie, d’un hold up « démocratique ».
Il y a plus, car le TSCG prévoit également – dans son article 4 – que lorsque la dette totale d’un Etat dépasse 60% de son Produit Intérieur brut (PIB), alors celui-ci a l’obligation de la réduire à raison d’un vingtième par année – au total en vingt ans donc. Faisons un petit calcul : une telle politique signifie que les pouvoirs publics de la Belgique doivent dégager chaque année pendant vingt ans un excédent budgétaire de l’ordre de 7 milliards d’euros. En d’autres termes, notre futur prévisible, c’est l’austérité pour demain, après demain et encore plus loin. Avec la conséquence supplémentaire que cette véritable asphyxie budgétaire empêchera toutes les mesures indispensables au déploiement d’une transition énergétique et écologique.
Dès lors, une conclusion s’impose : nous les signataires de cet appel, nous demandons à tous les parlementaires d’ouvrir les yeux et de s’opposer par leur vote à la ratification du Traité budgétaire (TSCG), synonyme d’austérité, de misère, de régression et de chômage sur une échelle encore inconnue à ce jour.
Liste des premiers signataires de l’Appel contre le TSCG :
Antoine Attout – Participation citoyenne et éducation financière au Réseau Financement Alternatif; Francis Bismans, CF MG, Université de Lorraine; Christian Binet, conseiller communal MG Aubange; Benoît Blondeau, Secrétaire régional FGTB Brabant Wallon; Olivier Bonfond, Cepag ; Guéric Bosmans, Président de ProJeuneS, fédération des organisations de jeunesse progressistes; Stéphen Bouquin, Professeur de sociologie, Directeur du Centre Pierre Naville, Université d’Évry-Val-d’Essonne; Sfia Bouarfa, députée bruxelloise PS ; Jalil Bourhidane, JOC Bruxelles ; Yannick Bovy, journaliste et réalisateur; Carlo Briscolini, Secrétaire régional de la Centrale Générale FGTB-Charleroi; Didier Brissa, formateur ; Léon Brissa, commission des p&pp de la FGTB wallonne; Théo Bruyère, ex échevin Ecolo à Liège; Nicole Cahen, Bureau exécutif du Parti de la Gauche européenne ; Franco Carminati, ATTAC Bruxelles 2; Céline Caudron, LCR-SAP ; Michel Clignet, Secrétaire, Potager Collectif d’Awans ; David Cordonnier, Président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS); Jean Cornil, ancien député et ancien sénateur PS ; Nico Cué, Secrétaire général des Métallos Bruxelles-Wallonie; François D’Agostino, Bureau Politique du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles; Jacques Debatty, Président du MOC-Bruxelles ; Carol Deby, chef de travaux honoraire, Fac. de Médecine ULG; Myriam Djegham, secrétaire fédérale adjointe, MOC Bruxelles; Raphaël Dugailliez, directeur de Sensolia; Xavier Dupret, économiste Gresea; Jean-Claude Deroubaix, sociologue, Université de Mons; Slim Essaker, JOC de Liège; Jean Fagard, Secrétaire politique de la fédération liégeoise du PC, membre du BP du PC ; Guy Fays, Secrétaire régional FGTB Namur; Ezio Gandin, Amis de la Terre; José Garcia, Secrétaire général du syndicat des locataires ; Pierre Geron, Centre Jardin Zen; Magali Gillard, des Comités Action Europe ; François Gobbe, Kairos Europe WB ; Corinne Gobin, politologue ULB; Roger Goddin, Délégué régional SEL-SETCa au Brabant wallon; Nancy Hardy, Université Populaire de Liège ; Raoul Hedebouw, porte parole PTB ; Sophie Heine, Queen Mary, University of London et Oxford University ; Bernard Hennebert, journaliste, site consoloisirs; Jules Jasselette, ancien échevin PS de Liège; Jean-Marie Kaddes, délégué principal CSC Tecteo-Voo; Giorgos Karatsioubanis, coordinateur de SYRIZA en Belgique; Coralie Ladavid, Secrétaire politique de la Fédération des maisons médicales francophones ; Claire Lammerant, Secrétaire fédéral MOC BW ; Dalila Larabi, formatrice FGTB wallonne/CEPAG ; Etienne Lebeau, Service d’études et de formation (CNE); Marie-Françoise Lecomte, avocate, CF MG; Michel Lemmens, d.g.honoraire SPMT, Cercle Condorcet ; Le Lepvrier Raymonde, secrétaire régionale SETCa Namur; Paul Lootens, Secrétaire général Centrale Générale FGTB; Mélisa Maggio, permanente services publics secteur ALR et Soins de Santé, Hainaut et Philippeville, Chimay ; Fred Mawet, ATTAC Bruxelles 2; Céline Meneses, Bureau exécutif du Parti de la Gauche Européenne; Jean-Pierre Michiels, ACJJ – Association culturelle Joseph Jacquemotte; Sylviane Mergelsberg, mouvement politique Objecteurs de Croissance pour la Vallée de la Vesdre; Céline Moreau, coordinatrice Jeunes FGTB; Robert Neuray, comité de la section de Liège du PS; Patrick Olczyk, Comité fédéral du Mouvement de Gauche, instigateur de l’Appel; Pierre Ozer, Chargé de recherche au Département des Sciences et Gestion de l’Environnement ULG ; Christine Pagnoulle, présidente ATTAC Liège; Jean Peltier, site d’infos anticapitaliste Avanti !; Daniel Piron, Secrétaire régional de la FGTB Charleroi; Rudy Pirquet, Secrétaire Général SETCa Charleroi; Alain Preud’homme, animateur Casa Nicaragua; Daniel Richard, Secrétaire régional interprofessionnel de la FGTB de Verviers et Communauté germanophone; François Schreuer, conseiller communal VEGA Liège; Angela Sciacchitano, Permanente Jeunes FGTB Charleroi et Sud-Hainaut; Jean-Marc Senger, Secrétaire fédéral CSC BN ; Olivier Starquit, collectif le Ressort; Jean-François Tamellini, Secrétaire Fédéral FGTB; Robert Tangre, conseiller communal FdG Courcelles; Joël Thiry, Secrétaire Régional Interprofessionnel Luxembourg; Roland Tournay, ancien délégué, et ex-vice-président CNE gaz-électricité ; Eric Toussaint, économiste, CADTM; Daniel Van Daele, Secrétaire Fédéral FGTB; Isabelle Van Den Berghe, détachée pédagogique Jeunes FGTB; Alain Van Praet, délégué principal CSC-Transcom; Bernard Wesphael, député wallon et président du MG ; Grégoire Wallenborn, chercheur ULB, délégué CGSP.
La cour des comptes souhaite la double peine pour les chomeurs
Crédit photo M0tty – Wikimedia Commons
Après le conseil constitutionnel qui se prononce sur le niveau de l’impôt, voila que la cour des comptes s’attaque aux droits des chômeurs. Elle sort de son rôle. Elle n’a pas a se prononcer sur l’opportunité des politiques. Pour elle, un chômeur mérite la double peine : privé d’emploi, il doit être moins indemnisés en prime. Alors que la moitié des chômeurs ne sont déjà pas indemnisés ! Au moment où le chomâge va exploser a cause des politiques d’austérité ce que propose la cour des comptes c’est d’augmenter le nombre des pauvres ! Pour ce genre de conseil on n’a pas besoin d’une cours des comptes ! Le MEDEF suffit.
On pourrait espérer que le gouvernement fasse fi de ces conseils. Mais du rapport Gallois à l’accord sur l’emploi inspiré du Medef, le gouvernement nous a trop habitué à suivre des textes socialement régressifs pour que nous soyons rassurés. Il est donc nécessaire de rappeler au moins deux évidences : les chômeurs ne sont pas responsables du chômage et à force d’exonérations accordées aux entreprises on accroit les déficits sociaux.
Quant aux solutions pour créer des emplois, elles existent : c’est ce que va montrer le Front de Gauche à travers sa campagne « l’alternative à l’austérité » qui débute demain, mercredi 23 janvier, par un meeting à Metz.
Le Foro de Sao Paulo soutient Rafael Correa et la Révolution Citoyenne
Déclaration du groupe de travail du foro de Sao Paulo
Les partis signataires, présents à Quito à la réunion du Groupe de Travail du Forum de Sao Paulo, saluons les 6 ans de la Révolution Citoyenne en Équateur, pour les succès qui ont apporter plus de démocratie, de justice sociale et de souveraineté au peuple équatorien.
Nous saluons également les actions du gouvernement équatorien en faveur d’un nouvel ordre mondial et en faveur de l’intégration régionale, particulièrement pour le rôle qu’il a tenu et tient encore auprès d’Alba, Unasur et CELAC.
Au cours des prochaines élections présidentielles, les partis signataires composant le Groupe de Travail du Foro de Sao Paulo, exprimons notre soutien au Président Rafael Correa, qui compte sur un immense appui populaire, conséquence des politiques pratiquées par son gouvernement et nous sommes sûrs qu’au cours de son prochain mandat, le président Rafael Correa continuera à consolider les objectifs atteints et garantir des nouvelles conquêtes dans ce sens.
Argentine Parti Communiste /Mouvement Evita
Brésil Parti des Travailleurs / Parti Communiste du Brésil
Chili Parti Socialiste du Chili
Colombie Parti Communiste Pole Démocratique Alternatif
Cuba Parti Communiste
Équateur Alianza PAIS /Parti Communiste de l’Équateur/Parti Socialiste
El Salvador Frente Farabundo Martí para la Liberación Nacional
Guatemala Alternativa Nueva Nación
México Parti de la Revolution Démocratique /Parti du Travail
Nicaragua Frente Sandinista de Liberación Nacional
Paraguay Frente Guasú /Parti del Movimiento Al Socialismo
Pérou Parti Socialiste /Parti Nationaliste Péruvien/ Parti Communiste du Pérou /Patria Roja
Uruguay Frente Amplio
Venezuela Parti Socialiste Unido de Venezuela /Parti Communiste de Venezuela/ Patria Para Todos
Austérité • La politique anti-écologique du gouvernement
L’austérité qui résulte des choix budgétaires du gouvernement n’a pas que des conséquences quantitatives en terme de baisse des revenus et de l’activité. Appliquées de manière aveugle, beaucoup d’ »économies » constituent des mesures fortement anti-écologiques.
Ecologie, agriculture et mer : des ministères sacrifiés
En continuité avec les choix de Fillon, le gouvernement a décidé de geler en valeur les dépenses de l’Etat. Compte tenu de l’inflation, cela conduit en réalité à faire reculer globalement le budget en volume (de 2 % environ en 2012). Et encore, grâce à la pratique sauvage des « gels » et « surgels » budgétaires, le ministre du Budget Cahuzac est même arrivé en 2012 à faire plus fort encore que Fillon. Pour la première fois depuis la guerre, les dépenses de l’Etat ont ainsi reculé de 300 millions d’euros. Ces évolutions globales cachent de trés fortes inégalités entre les budgets des ministères. Comme certains secteurs sont affichés comme prioritaires (éducation, justice, sécurité), les économies sont encore plus lourdes sur les autres ministères pour aboutir au gel global. Les budgets concernant l’écologie sont particulièrement touchés.
- Le budget du ministère de l’Ecologie sacrifié :
– En 2013, le budget du ministère de l’Ecologie est en baisse de 4,5%. Soit 360 millions d’euros de moins. 600 emplois seront supprimés en 2013 dans ce ministère.
– Entre 2012 et 2015, il va baisser de 11,5% soit 1 milliards d’euros en moins. Il passera ainsi de 8 milliards d’euros en 2012 à 7 milliards d’euros en 2015.
Alors que les budgets en faveur de l’écologie sont déjà faibles à l’échelle de l’Etat et que les besoins sont immenses, cette baisse va conduire à l’abandon de nombreux projets écologiques.
→ Par exemple le budget de l’ADEME, l’Agence pour la maitrise de l’énergie, va baisser de 2,6% en 2013(15 millions d’euros en moins). Alors que les économies d’énergie sont un enjeu vital de la transition énergétique
→ Autre exemple : le budget en faveur de la mer baisse de 5 % en 2013. Alors que ce budget est déjà très faible (il passe sous la barre des 200 millions d’euros par an) et que c’est pourtant un grand enjeu écologique et de développement pour la France, 2ème nation maritime au monde. Les outre-mers sont les principales victimes de ce sous-financement des politiques de la mer, alors qu’elles pourraient leur offrir des possibilités considérables de créations d’emplois et d’accès à l’autonomie énergétique et productive.
- Le budget du ministère de l’agriculture va aussi baisser de 4,6% en 2013, au détriment de l’agriculture paysanne et de qualité dont le pays a besoin.
L’abandon des transports fluviaux et ferroviaires
Les coupes budgétaires du gouvernement conduisent à abandonner des projets d’investissements au détriment de l’écologie.
– abandon du Canal seine-nord : ce canal aurait pourtant permis de diminuer de 500 000 camions par an le trafic routier vers l’Ile-de-France
– gels de moyens de l’Agence de financement des infrastructures de transport : même si le gouvernement affiche une hausse apparente du budget de cette agence qui finance les projets de transports en commun dans le pays (tramways, lignes ferroviaires etc), elle est en réalité une cible privilégiée par le gouvernement des gels et des annulations de crédits qui lui sont pourtant attribués. 174 millions de ses crédits ont par exemple été annulés dans la dernière loi de finances rectificative votée fin 2012.
– abandon de 29 lignes de train entre capitales régionales.
L’article 30 de l’avant projet de loi sur la décentralisation prévoit l’abandon par l’Etat de 29 lignes de train « intercités ». Le financement serait renvoyé aux régions, si elles en ont les moyens. L’Etat ne participerait plus au financement des lignes reliant des villes de régions limitrophes.
Cela revient à abandonner 29 lignes sur 38 soit 230 des 300 trains quotidiens. C’est plus des deux tiers de ces lignes qui transportent 100 000 voyageurs quotidiens (essentiellement des déplacements domicile-travail).
Sont notamment concernées les lignes Paris-Troyes, Paris-Rouen-Le Havre, mais aussi La Rochelle-Bordeaux et des lignes d’aménagement du territoire comme Paris-Montluçon.
– à l’inverse, le projet anti-écologique de l’aéroport Notre-Dame des Landes est maintenu par le gouvernement. Il coûte 130 millions d’euros.
Une fiscalité lourdement anti-écologique
Le gouvernement a affiché sa volonté de travailler à une fiscalité écologique sans présenter aucune mesure concrète pour cela. Au contraire, le financement du pacte pour la compétitivité comportes des mesures fiscales lourdement anti-écologiques.
La hausse du taux intermédiaire de TVA de 7% à 10% en 2014 est une fiscalité profondément anti-écologique. Ce taux étant déjà passé de 5,5 à 7 % sous Sarkozy, la TVA va doubler sur des activités essentielles en matière écologique :
– Les tarifs des transports en commun (Métro, tram, TER etc.).
– Les travaux de rénovation et d’isolation des logements
– La gestion et le recyclage des déchets
Ces activités qu’il faudrait au contraire développer sont donc pénalisées par le gouvernement. Alors qu’il déverse dans le même temps 20 milliards de crédit d’impôt sans contrepartie sociale et écologique dans les caisses des entreprises.
Pour aller plus loin :
- Le Parti de Gauche a réalisé un tract contre les politiques anti-écologiques du gouvernement.
- A l’opposé des choix austéritaires du gouvernement, le Parti de Gauche a aussi présenté son projet de planification écologique dans une brochure.
- Le livre de Jean-Luc Mélenchon La régle verte, pose les bases d’une politique concrète au service l’alternative éco-socialiste. Commandez le livre en ligne.