Soutien au Syndicat de la magistrature!

Syndicat_magistrature Depuis la publication sur le site de droite « Atlantico.fr » d’une pseudo « liste noire » du Syndicat de la magistrature, les attaques venant de l’UMP et ses affidés se succèdent contre celui-ci. En fait de liste noire, il s’agit d’un pan de mur rebaptisé « mur des cons » situé dans le local même du SM, où des photos de personnalités pour la plupart baron-ne-s de la Sarkozie (mais on y trouve aussi un certain Manuel Valls) sont affichées. Par une méthode déloyale (le filmage en caméra cachée d’un local syndical, donc privé), les auteurs de ce buzz s’en prennent surtout à une organisation de magistrat-e-s n’ayant jamais fait mystère de son orientation à Gauche. La ficelle est un peu grosse: feindre de découvrir que Brice Hortefeux, Claude Guéant, Nadine Morano ou Eric Besson représentent ce que le SM combat pour mieux s’en prendre à la « politisation » de ses membres et au syndicalisme original de transformation radicale de l’institution qu’il incarne. Faut-il que l’UMP craigne la justice pour s’en prendre ainsi à la deuxième organisation de magistrats en terme de représentativité (40% des voix en 2010)!

En ce jour triste pour le syndicalisme où une majorité parlementaire se réclamant de la Gauche a retoqué la loi d’amnistie sociale, le Parti de Gauche réaffirme son soutien à la liberté d’expression syndicale, y compris par la satire, qui plus est dans un cadre privé.

L’institution judiciaire a besoin du Syndicat de la magistrature, le Parti de Gauche ne tolérera aucune attaque contre le syndicalisme judiciaire qu’il représente avec force et sérieux!

Les 1er et 5 mai, on dit aussi : NON à la loi « made in MEDEF »

Nonaccordmadeinmedef Le gouvernement a décidé accélérer le vote de la loi « Made in Medef » au moyen du vote bloqué au Sénat où il n’avait pas la majorité. Mal lui en a pris : c’est raté ! Les sénateurs Front de gauche et EELV ont pu imposer mardi soir, lors de la conférence des présidents de la haute assemblée, que leur vote définitif ait lieu le 14 mai.

Le Sénat, en votant contre le texte issu de la CMP le 14 mai, peut donc obliger à la réouverture du débat.

Le gouvernement n’est donc pas parvenu à éviter deux écueils majeurs sur sa route : la manifestation du 1er mai et la marche du 5 mai. Du coup ces deux rendez-vous deviennent également l’occasion de dire non à l’adoption de l’ANI. Raison de plus pour que les parlementaires de gauche qui refusent cette loi de régression sociale se joignent à la grande marche citoyenne du 5 mai.

Le gouvernement veut censurer l’amnistie sociale

Ayrault_parisot Ce matin sur France-Info, Alain, Vidalies, ministre des relations avec le Parlement, affirmait que le gouvernement s’opposerait le 16 mai prochain au vote de la loi d’amnistie des syndicalistes et militants associatifs à l’assemblée nationale.

Déjà réduit au sénat en excluant les militants de RESF et les défenseurs de l’environnement, le texte y avait malgré tout trouvé une majorité. C’en était trop pour le gouvernement qui appelle à un nouveau coup de force contre la représentation nationale et sa propre majorité !

Pour justifier ce coup de poignard, le gouvernement use d’arguments lamentables et cherche à placer sur le même terrain les syndicalistes qui défendent l’emploi, les salariés et l’outil de travail, et les voyous qui placent leur argent dans les paradis fiscaux ou les hurluberlus qui menacent les partisans du mariage pour tous.

« Salariés taisez-vous, patrons vous avez les mains libres pour réprimer » : voilà le message du gouvernement qui choisit ainsi son camp : celui du Medef contre les travailleurs.

Le Parti de Gauche appelle solennellement les députés PS à refuser le diktat du gouvernement et du Président de leur groupe à l’Assemblée Nationale, Bruno Leroux, qui leur demandent de ne pas voter cette loi !

Tout ça suffit ! La manifestation du 1er mai et la marche citoyenne du 5 mai seront également l’occasion de soutenir l’amnistie des militants associatifs et syndicalistes.

Socialistes, rompez les rangs !

Un an après, quelle feuille de route pour le Front de Gauche ?

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Crédit photo photosdegauche.fr (xavier_aliot)

La coordination nationale du Front de Gauche a tenu le lundi 22 avril un séminaire prévu de longue date. Un an après le premier tour des élections présidentielles, cette réunion a été un moment utile pour faire le point et préparer la suite. Il m’est revenu d’effectuer l’intervention introductive côté PG. En voici la retranscription.

« La date de cette réunion correspond à l’anniversaire du premier tour des Présidentielles. Cela tient du hasard. Il tombe pourtant bien car ce carrefour calendaire permet de dresser le bilan de l’année écoulée et de se projeter sur l’année à venir. Car le FDG n’a pas pour fonction principale d’analyser l’actualité ni même de débattre de ses nuances internes. Tout cela est surement très précieux mais l’utilité du Front de Gauche c’est d’abord d’agir pour transformer la situation. Voilà ce à quoi nous devons nous atteler en nous fixant une feuille de route pour les 12 mois devant nous.

Quelle est la situation sur laquelle nous devons intervenir ? Un an après l’élection de François Hollande, le Front de Gauche se trouve confronté à une problématique : comment faire face à un gouvernement présumé de gauche qui sur le plan économique et social, au moins, fait une politique de droite ? Une politique d’austérité qui conduit à la récession et donc à l’échec aussi surement que la nuit succède au jour. Disons les choses autrement : comment éviter qu’au bout de cette impasse nos concitoyens ne redonnent le pouvoir à une droite extrémisée alliée ou pas à l’extrême droite ?

Cela revient à mettre en place une stratégie pour construire une majorité alternative appuyant une autre politique de gauche et obligeant dès lors le Chef de l’état à des choix. Le résultat de cette stratégie n’a évidemment rien de garanti mais nous n’avons pas d’autres solutions. Celle qui consisterait à faire pression sur le gouvernement dans l’espoir qu‘il change de politique ? Elle serait semeuse d’illusion. Car nous n’avons pas devant nous un gouvernement social-démocrate classique à qui nous reprocherions de faire des réformes trop timides, il s’agit d’un genre nouveau en France : un social libéralisme qui applique là sa politique libérale comme Blair ou Schroeder l’ont fait avant lui. Nous venons d’ailleurs d’en voir une démonstration supplémentaire. Vingt quatre heures après que 74 députés ont refusé de voter l’ANI, Monteboug, Hamon et Duflot, certains eux aussi que l’austérité conduit dans le mur, sont montés au front de manière concertée les 9 et 10 avril. Le recadrage de François Hollande n’a pas tardé : le 10 avril il les tançait et affirmait maintenir son cap. Le vote bloqué de l’ANI au Sénat entre dans ce cadre de reprise en main. Qu’espère le Président de la République ? Peu de choses en réalité de sa politique. Il parie sur des solutions exogènes. Pour lui la crise est cyclique, elle finira donc par passer. On le dit même persuadé que l’Allemagne devra finir par relâcher son étreinte monétariste. En attendant, il faut tenir en rassurant les marchés. Il se trompe lourdement : cette crise est systémique, la France ne pourra donc s’en sortir en se contentant de combiner patience et austérité.

S’il est illusoire de « pousser » ce gouvernement vers la gauche, nous devons par contre construire un rapport de force politique vis à vis de François Hollande.

Première condition : le FDG ne doit être assimilé en rien à la politique gouvernementale. C’est le plus grand écueil : tous les jours le pouvoir mediatico-politique ne cesse de réduire « LA » gauche à la majorité de JM Ayrault nous reléguant aux marges. Le PS en rajoute, ne cessant de nous intimer l’unité pour ne pas faire pas le jeu de la droite. Cette farce cynique bute sur une réalité : du TSCG à l’ANI, remake des accords compétitivité emploi, en passant par la TVA sociale censée contrebalancer en partie les 20 milliards de cadeaux aux entreprises du pacte de compétitivité sans oublier la nouvelle réforme des retraites promise à l’été, ce n’est pas nous qui donnons ainsi une victoire a posteriori à Nicolas Sarkozy et jouons du coup son jeu. Refusons de nous laisser intimider par ce théâtre d’ombre : nous devons clairement,, dans les actes et le verbe, nous opposer à cette politique d’austérité comme d’ailleurs la résolution stratégique du Front de Gauche de janvier 2013 nous invite à le faire.

Ensuite il faut… passer devant le PS, lui prendre le leader ship à gauche en combinant mobilisations, initiatives programmatiques et élections. La droite et l’extrême droite se mobilisent dans la rue en prenant le mariage pour tous comme prétexte, il nous revient de proposer au peuple de gauche de se lever sur les valeurs qui l’ont poussé à battre Sarkozy en mai 2012. Marche C’est la raison d’être de notre marche du 5 mai contre l’austérité et la finance et pour la 6ème République. Comme l’écrit si bien Roger Martelli aujourd’hui dans une tribune de l’Humanité, cette marche proclame qu’il faut « changer de politique et de système ». Changer de politique c’est combattre l’austérité, changer de système c’est proposer une 6ème république démocratique, sociale et écologiste. Tout cela est dans la droite ligne de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche qui s’est appuyée sur la cohérence d’un programme de gouvernement, « l’Humain d’abord », au point de contraindre François Hollande à orienter une partie de son discours contre la finance. Voilà le fil que nous devons reprendre dans toutes les initiatives que nous soutiendrons ou lancerons à l’avenir : mobilisations sociales, assises, marche des femmes contre l’austérité, Estivales… Ce sera aussi ce que nous devrons défendre lors des élections de 2014 si la situation ne conduit pas, d’ici là, à une accélération des rythmes y compris électoraux. A nous de saisir l’occasion des Européennes. Leur objet et leur scrutin à la proportionnelle peuvent nous donner l’occasion de passer devant le PS et provoquer le séisme politique espéré. Il reviendra alors à François Hollande de dire s’il opte pour la ligne nouvellement majoritairement à gauche, celle de la rupture… Dans tous les cas ce sera l’heure de la clarification. Dans cette stratégie, nous ne nions pas l’importance propre et les spécificités des Municipales qui auront lieu deux mois avant mais nous devrons aborder, sous peine d’être illisibles, ces deux élections avec la même cohérence : celle d’une stratégie d’autonomie conquérante vis à vis des listes soutenant la politique du gouvernement.

Une autonomie bien sûr rassembleuse. Il nous faut continuer à travailler à l’unité avec à ceux qui, dans la majorité, expriment leur refus de l’austérité : gauche du PS et EELV. Mais disons le, s’il faut évidemment oeuvrer à cet élargissement, et nous le faisons tous, ce ne peut en être le centre de gravité. Si nous saluons les parlementaires qui ont refusé de voter l’ANI, les signaux que ces personnalités voir courants nous renvoient sont hésitants. Le temps ne semble jamais venu pour eux que ce soit lors de la manifestion du 30 septembre ou du 5 mai. Il y a toujours de bonnes raisons pour qu’ils reportent cet engagement à notre côté. Quand ce refus n’est pas teinté d’agressivité à notre égard ou envers ceux des leurs qui ont le courage simplement de dire des choses en commun avec nous comme Eva Joly. Aujourd’hui nous ne sommes nullement certains qu’ils finiront par faire mouvement. Du coup notre stratégie tient compte d’eux, nous en espérons toujours à notre côté le 5 mai, mais ne peut pas dépendre d’eux.

La nécessité du rassemblement est décisive vis à vis des mouvements sociaux, des syndicats des associations qui contestent comme nous la politique gouvernementale. Bien sûr chacun à sa place, en toute indépendance, avec ses spécificités, jouant à tour de rôle les déclencheurs auxquels les autres viennent apporter leur solidarité. Mais les démarches qui associent les acteurs politiques que nous sommes et ceux des mouvements sociaux jusqu’à participer aux mêmes initiatives sont évidemment essentielles. La manifestation du 30 septembre, mais aussi la mobilisation en faveur de la loi d’amnistie sociale, en ont été la démonstration. Le 5 mai le prouvera encore.

Mais le Front de gauche doit toujours, et en priorité, avoir la volonté de rassembler le peuple. Ce qu’il est convenu d’appeler le peuple de gauche mais aussi le peuple tout entier. Ceux dont les repères se définissent toujours sur une échelle gauche/droite comme ceux pour qui ce n’est plus les cas, encore moins le cas depuis 12 mois, tant gauche et droite leur semblent pareillement responsables. Le FDG doit répondre à leur amertume et colère en parlant clair et en assumant la parole tribunicienne. Pour répondre à cette exigence, le Front de gauche doit plus que jamais se muer en Front du peuple soit la force qui, toujours, met l’implication citoyenne au centre de ses préoccupations. Les Assemblées citoyennes ont un rôle décisif à jouer et sur ce point nous sommes encore trop éloignés de ce qu’il faut réaliser.

Le Front de Gauche ne construira évidemment pas seul cette majorité alternative mais il doit assumer d’en être le déclencheur, le leader parce qu’il est le seul en situation de jouer ce rôle aujourd’hui.

La tâche est lourde. Elle est à la hauteur des enjeux historiques se dressant devant nous : face à cette contre révolution libérale et autoritaire débutée dans les années 80 avec Tatcher et Reagan et qui place aujourd’hui le monde en état d’urgence, nous devons plus que jamais assumer de favoriser le développement de la révolution citoyenne. Il n’y a pas d’autres issues. Nous avons un atout : le Front de Gauche.

La transparence, le séminaire et le député socialopithèque

La nouvelle se répand sur tous les médias. Les députés du Parti Socialiste se réunissent ce lundi 22 avril toute la journée. Ils vont réfléchir. A leurs côtés se tiendra le premier ministre. Mais quel sera le sujet principal des réflexions socialistes? Les commentateurs y vont de leurs petites analyses rapides. Les uns évoquent une thérapie de groupe histoire de se remonter le moral en raison d’une impopularité record. Les autres parlent de divergences sur l’orientation économique et sociale du gouvernement. Ces petites analyses sonneraient particulièrement justes si tous ces sujets n’avaient pas déjà été abordés lors du dernier Conseil National du PS qui s’est déroulé il y a une semaine à peine. Les réponses ont été apportées par le chef de Solférino et l’autre chef, celui de Matignon. Pas d’inflexion, pas de changement de cap. Les socialistes rêveurs continueront de rêver pendant que les socialistes sérieux et responsables continueront d’être rigoureux et austères. Et ce n’est pas la présence soudaine de syndicalistes déçus et trahis par l’action du gouvernement qui y changera quoi que ce soit!

Alors à quoi donc peut-il bien servir ce séminaire de “réflexion”? Car les occasions de se réunir pour réfléchir au sens de la politique de Hollande qui n’est en rien conforme aux promesses de campagne ont été multiples ces 10 derniers mois:

Dès juillet 2012, une répression accrue à l’égard des sans papiers et des Roms avec des résultats “supérieurs” à ceux enregistrés sous Sarkozy,

en septembre, des patrons geonpis entendus au delà de leurs espérances,

en octobre, une règle d’or inscrite désormais dans les institutions de la Ve,

en novembre, une privatisation du financement de la protection sociale à travers une TVA anti sociale,

toujours en novembre, un petit cadeau de 20 milliards au patronat français, une rigueur sans précédent pour le salariat français,

en avril 2013, un démantèlement du code du travail accordé au Medef avec la passivité de l’aile gauche du PS,

toujours en avril 2013, des privatisations “partielles” d’entreprises publiques annoncées.

Cette chronologie historique a donné l’occasion d’une catharsis à plusieurs reprises. Alors nous prenons le risque de nous répéter. Pourquoi ce lundi 22 avril 2013? Les députés socialistes n’en sont même pas encore à un an d’exercice. Un bilan annuel, comme le suggère leur porte parole, à la manière d’une séance de “management” ne tient donc pas la route un instant. Les lunettes du commentateur ne sont donc décidément d’aucune utilité.

Les bonnes lunettes à chausser sont celles du paléontologue. Car les raisons ne sont pas à trouver dans une chronologie historique de l’action gouvernementale. Mais dans la structure préhistorique de la Ve République. L’affaire Cahuzac, ajoutée à toutes celles qui l’ont précédée, a révélé la fonction réelle du député: faire valoir la politique de l’exécutif. Et l’exécutif veut se sortir de l’affaire Cahuzac. Alors il exige de ses députés une transparence qui n’existait pas, la publication de leurs patrimoines. Le voilà le réel objet de ce séminaire. Car le député socialopithèque n’a pas du tout l’intention de déroger aux règles structurelles de la Ve selon lesquelles un bon député est un député qui vit dans l’ombre du gouvernement et du président. Il refuse la lumière, il refuse la responsabilité. Et voilà tout à coup qu’on lui demande de payer pour l’exécutif, c’est pas le deal!

Voir la suite sur le site A gauche pour de vrai

Il ne pleut pas sur Nantes, quand le Front de Gauche 44 tient ses Rencontres citoyennes

Nantes Quelle plus belle démonstration pouvais-je vivre de l’inutilité de Notre-Dame-des-Landes en faisant l’aller-retour Paris-Nantes dans la journée de samedi pour ces belles rencontres du Front de Gauche de la Loire atlantique? Départ à Monparnasse à 8h53 et retour au même endroit à 22h14, avec le loisir de participer à un atelier le matin, un autre l’après-midi, puis d’intervenir en séance plénière, tout en ayant pris le temps d’un vrai bon repas et d’un apéro avant de repartir. La messe est dite.

Nos amis nantais ont réussi l’exploit de réunir près de trois cents personnes, pour la plupart membres de l’une des organisations politiques du Front de Gauche (PC, PG, Gauche unitaire, Gauche anticapitaliste ou Alternatifs), mais beaucoup d’autres participant-e-s sont intervenus dans les débats en précisant qu’ils n’étaient pas « encartés ».

Pourtant les relations ne sont pas toujours faciles au sein du FDG 44, nos camarades communistes étant souvent tiraillés entre la crainte de perdre des élus aux prochaines élections et la volonté de construire une véritable alternative de gauche à la politique ultra-libérale menée par le gouvernement PS-EELV.

Le nucléaire en question. Il faut reconnaître que les débats étaient sereins et directs. J’en veux pour preuve l’atelier Ecologie-énergie, auquel j’ai participé, avec Claude Aufort, scientifique, membre du PC, qui a tenté de démontrer, non sans talent, que le mix énergétique le moins coûteux et le plus efficient intégrait la relance de l’industrie nucléaire, qui, comme l’on sait, n’a que peu d’influence sur le réchauffement climatique. Pour lui, « les déchets ne sont pas un problème et puis de toute façon, on ne peut vivre sans risque! » Il nous a aussi précisé qu’il était retraité du CEA et de l’agence de sûreté nucléaire; ce qui explique sans nul doute à la fois ses compétences, sa foi inébranlable dans les vertus de l’atome… et son aveuglement;-) Tout cela s’est fait avec une conscience partagée de l’urgence écologique, mais pas vraiment d’accord sur les mesures concrètes, comme la sortie du nucléaire ou la sobriété énergétique comme premier levier de baisse de la consommation. Cela dit, j’ai pu vérifier que nos amis des Alternatifs et de Gauche anticapitaliste partagent le même point de vue que nous autres du PG sur ces questions…

En fin d’après-midi s’est tenue une table-ronde, ou plutôt une séance plénière avec une tribune de cinq intervenants: Olivier Dartigolles pour le parti communiste, Katell Andromaque pour Gauche anticapitaliste, Jean-François Pellissier pour les Alternatifs, Nicolas Béniès pour Gauche unitaire et votre serviteur au nom du parti de gauche.
L’unité du Front de Gauche avant tout. Le plus frappant dans ce débat, au cours duquel plus de trente personnes sont intervenes de la salle, c’est qu’une bonne partie d’entre elles ont précisé qu’elles n’étaient membres d’aucun parti politique.

Une très grande convergence de vue s’est exprimée quant à la nécessaire remobilisation du Front de Gauche. Olivier Dartigolles a souligné l’importance de la marche du 5 mai en y appelant avec un enthousiasme appuyé par son musical accent méridional. Il espère un rassemblement de toutes et celles qui ont voté Hollande pour un véritable changement. Il a précisé, ce qui était à mes yeux rassurant, qu’il ne croyait pas à un revirement des appareils du PS et d’EELV. J’espère que tous les militants du PC auront bien entendu le message!

Katell Andromaque a insisté sur les combats écologiques à mener de front avec les luttes sociales, en ne manquant pas de faire une discrète allusion à Notre-Dame-des-Landes.
De leur côté, Nicolas Béniès et Jean-François Pellissier ont développé avec conviction et raison l’enjeu de la bataille démocratique, tant sur le plan institutionnel que dans nos propres pratiques.

Construire une alternative. J’ai pour ma part évoqué l’importance d’allier les mobilisations de résistance à la finance et à la politique d’austérité et la construction d’une alternative. Celle-ci passe autant par des propositions programmatiques que par nos fameuses « alternatives concrètes », dans les luttes et les territoires, qui sèment les graines, ici et maintenant, d’un autre monde…

Cela m’amène à un autre constat, à la lumière de ces rencontres citoyennes: beaucoup de nos camarades du PC ne s’inscrivent plus ouvertement dans la construction d’un projet de société alternative au capitalisme, qui supposerait un travail d’élaboration d’une stratégie à long terme. Comme me le confiait un cadre communiste local « Nous essayons de faire pour le mieux pour opérer des transformations, dans le contexte réel. Un autre monde, ça me paraît fort loin et bien théorique. » Cette remarque éclaire parfaitement en quoi certains communistes limitent leurs ambitions à peser sur le parti socialiste, comme une sorte d’aiguillon. Encore sonnés par l’échec du « socialisme réel », ils n’osent plus chercher à trop préciser un modèle de société… Il est pourtant vrai qu’à l’heure où le gouvernement s’enfonce dans son échec programmé, il est bien difficile d’assumer une position d’aiguillon critique. Les communistes vont devoir choisir, tout comme les animateurs de la gauche socialiste et de la gauche d’EELV.

Listes autonomes or not? That is the question. Et le problème va se poser très concrètement pour les Municipales. Cela a été le seul point sérieux de divergences entre le PC, d’une part, et le PG, GA et les Alternatifs d’autre part. Ces derniers ont clairement pris parti pour des listes autonomes au 1er tour alors que les communistes, soucieux de ne pas perdre d’élus, sont tentés par une alliance dès le premier tour avec le PS. On sent bien là des contradictions fortes au sein du parti communiste: sa base, ne voulant plus rien devoir aux socialistes, opte le plus souvent pour l’autonomie, alors que ses élus et cadres intermédiaires sont pour le moins conciliants vis-à-vis du PS, souvent au nom d’un bilan « positif »… qu’il conviendrait de débattre… Bref la direction du PC a du grain à moudre.

Au-delà de ces débats qui font la diversité de notre Front de Gauche, je tiens à remercier chaleureusement pour leur accueil Augustin Grosdoy, Lionel Debraye, Laurette Chesnais et Aymeric Seassau.

En bonus, je vous livre les réflexions à chaud de mon camarade Vincent à propos de cette journée. Cliquez sur ce lien pour y avoir accès.
Photos: Vincent Christophe Le Roux.

1er Festival P.I.A.F. 95 • Avec les Rouge-Gorges le 27 avril

La campagne présidentielle nous a permis de rencontrer des gens venant de tout horizon. Nous nous reconnaissons au chèche rouge que nous portons d’où le surnom des « rouges-gorges » que Jean-Yves a trouvé.
Du rouge-gorge au P.I.A.F, il n’y a une qu’un vol car nous piaffons d’impatience d’arriver à la 6ème République, de connaître une société où les partageux seront aux commandes, de connaître la justice sociale… Alors, il faut multiplier les initiatives pour faire se rencontrer la population.

Nous souhaitons faire de cette journée, un moment de rencontres, où la population pourra s’informer, découvrir, échanger, adhérer, s’amuser, …permettre d’ouvrir un vrai dialogue, riche des expériences et compétences de chacun, permettre aussi de jeter des passerelles et de créer du lien.
Quelle société souhaitons-nous construire ensemble pour aujourd’hui et demain ? Car face aux enjeux de notre époque, il est grand temps de réagir, de redonner du souffle à nos vies en prenant de la hauteur d’esprit.
Nous souhaitons pour cette journée, sortir le plus possible du consumérisme pour aller vers la dimension humaine, faire de l’éducation populaire, permettre l’implication populaire et l’émancipation citoyenne, développer l’apprentissage de l’autre, car il est grand temps de relier nos vies. Nous voulons une France métissée, une France heureuse et gourmande, une France juste et solidaire, une France joyeuse créatrice et artistique, nous la voulons Lumières.
Cette coopérative humaine, cette communauté de pensées permettra, nous l’espérons, de constituer un réseau associatif de résistance sociale et écologique dans le Val d’Oise, d’impulser et redynamiser l’activité militante en rassemblant les différentes forces progressistes du département autours d’un même axe qui est L’HUMAIN D’ABORD !

Rendez-vous à la salle des fêtes de Pierrelaye (95), rue des Jardins de 11h00 à 22h00: Il y aura de la musique, des stands, des débats avec nos camarades François Coqc et Philippe Juraver.

En soirée, le spectacle de Didier Porte.

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Adoption de la loi sur le mariage égalitaire • Un pas important vers une société émancipée

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Le Parti de Gauche se réjouit du vote, ce mardi 23 avril 2013, de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Cette loi s’inscrit dans le combat des lumières pour l’égalité et des conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs…

Le Parti de Gauche se réjouit également de l’adoption d’amendements portés par les parlementaires du Front de Gauche permettant une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale.
En effet le travail commun entre parlementaires du Front de Gauche et la commission LGBT du Parti de Gauche a abouti à modifier l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles offrant aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF) et d’accroitre la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles hors du seul cadre du mariage.

Reste que si tout ce qui est pris est bon à prendre, le Parti de Gauche continue à regretter la frilosité du gouvernement qui a abouti à reporter si ce n’est à enterrer l’adoption du droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, qui a renoncé à renforcer les droits de tous les couples (notamment ceux du Pacs), et qui n’a toujours pas inscrit à l’ordre du jour des assemblées le changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes trans.

Enfin, face à la recrudescence des violences homophobes, le Parti de Gauche s’inquiète des faibles moyens accordés à la lutte contre les discriminations dans tous les secteurs de l’éducation, du médical, du travail comme du social ou de la justice. Là encore la politique austéritaire de réduction généralisée de la dépense publique fait le jeu des homophobes !

Pour mener ces combats, nous appelons les partisans de la lutte pour l’Égalité civile et civique à rejoindre notre cortège lors de la grande Marche citoyenne pour la 6e République le 5 mai au départ de la Bastille (13h30) et à faire des marches LGBT de la saison 2013 des grands rendez-vous revendicatifs pour l’Égalité pleine et entière.

Ecologie • Cout du nucléaire: les questions orientées du Ministère de l’écologie

En plein débat national sur la transition énergétique (DNTE), le nucléaire reçoit le soutien du Ministère de l’écologie dans son entreprise d’orientation du débat public, pourtant déjà bien absent sur cette filière !

C’est dans le « Baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat en 2012 » que le Ministère de l’Écologie n’a pas hésité à poser des questions orientées afin d’influencer les résultats, mais aussi de faire passer pour des lieux communs les mensonges du lobby nucléaire. Ce sondage repose en effet sur un faux postulat savamment entretenu selon lequel le nucléaire serait moins cher que les autres énergies. Ainsi, les sondés ont eu à répondre à des questions telles que « Quelle augmentation de prix maximale seriez-vous prêt à accepter pour que la France sorte du nucléaire ? » laissant penser que fatalement, l’arrêt du nucléaire renchérirait le cout de l’énergie.

Une étude de Global Chance a pourtant fait la démonstration que l’arrêt du nucléaire nécessiterait 410 milliards d’investissements au lieu des 470 requis pour prolonger le parc vieillissant ! Cette affirmation du Baromètre est une manipulation couramment utilisée pour défendre l’énergie électronucléaire. En effet, dans les calculs officiels du cout du nucléaire, de nombreux investissements ne sont pas pris en compte, pas plus que les coûts externes sanitaires ni les provisions en cas d’accident… Une donnée importante pourtant.

L’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) a ainsi estimé dans son rapport annuel que la prolongation de 6 centrales en France nécessiterait un investissement de 50 milliards d’euros. En 2012 déjà, les couts des investissements dans les centrales Françaises ont augmenté de manière importante pour mettre en œuvre les mesures « post-Fukushima ».

Autre exemple, le cout du projet CiGéo d’enfouissement de déchets nucléaires (Bure) est estimé à 36 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent les 60 millions d’euros annuels versés par l’ANDRA aux départements de Meuse et Haute-Marne au titre de « l’accompagnement économique local ».

Enfin, le projet d’EPR de Flamanville en est déjà à plus de 2 milliards de surcoûts, et les magistrats de la Cour des comptes estiment que son coût de production du mégawatt/heure sera bien au-dessus du prix du marché.

La stratégie énergétique de la France est mauvaise. Le nucléaire n’est pas une énergie bon marché, bien au contraire. Le gouvernement a pour devoir d’assurer un cadre honnête au débat sur l’énergie. Il est inacceptable que le Ministère de l’écologie lui-même se fasse l’apôtre d’une énergie coûteuse et dangereuse.

Pour le Parti de Gauche, en sortir est une urgence, tant sur le plan économique, sanitaire qu’écologique. C’est possible. Vite, la planification écologique !

L’argent public, c’est « personnel » pour A. de Montesquiou

Aymeri de Montesquiou, sénateur (Parti radical) et vice-président de la commission des finances du Sénat, a refusé de nous (à Sud Ouest) donner le montant des dotations dont il a disposé les années passées. « C’est trop personnel », argue-t-il. Rappelons qu’il s’agit d’argent public.

Dans les couloirs politiques, il se murmure qu’il aurait pu avoir accès à, selon les années, entre 130 000 et 800 000 euros. Impossible, pour l’heure, de vérifier ces chiffres. Le sénateur précise toutefois que ses critères d’attribution d’aide se fondent sur « le projet et les capacités financières de la commune ». « J’essaie, poursuit-il, d’exclure tout paramètre politique mais la réserve est trop petite par rapport aux sollicitations. » Il se dit actuellement « en pleine gestation » de sa décision sur la destination de son aide. Il a jusqu’à l’automne.

lire l’article de Sud-ouest en entier, sur leur site

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