Tract pour le 10 septembre
Voici un tract d’actualité, uniquement disponible en PDF.
Il est personnalisable localement avant impression.
Des champs sont prévus pour indiquer l’heure, le lieu et la ville de la manifestation la plus proche de chez vous.
Tout en bas du tract, un champs est prévu pour indiquer l’adresse d’un contact local.
Ce tract est un complément du 4 pages retraites.
Ecole • L’austérité à l’assaut du périscolaire
Les taux d’encadrement réglementaires des activités périscolaires viennent d’être abaissés par décret paru au JO le 4 août 2013. Désormais, ce sera 1 animateur pour 14 enfants de moins de 6 ans (au lieu de 10) et 1 animateur pour 18 enfants de plus de 6 ans (au lieu de 14).
Le Parti de Gauche dénonce ces nouvelles dispositions qui s’inscrivent dans la logique de la politique d’austérité appliquée aux activités périscolaires. Ce décret résulte de plusieurs mesures dont nous avions dénoncé les insuffisances et les dangers : loi d’orientation pour la refondation de l’école de la République, acte III de la décentralisation dans le prolongement de la réforme des collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy, décret sur les rythmes scolaires.
La réforme des rythmes scolaires menée à la hussarde par le ministre Vincent Peillon a aggravé la situation des municipalités devant faire face dans l’urgence à de nouvelles charges. En effet, ce sont des municipalités qui ont demandé l’abaissement des taux d’encadrement afin d’en alléger le poids financier. Déjà asphyxiées par des transferts de charges sans les financements correspondants et par des baisses des dotations sous les gouvernements de droite précédents, les collectivités locales en sont réduites à sacrifier de la présence humaine au mépris de l’intérêt, de la sécurité et de l’épanouissement des enfants.
Le Parti de Gauche regrette que, dans les faits et contrairement aux discours, l’éducation ne soit décidément pas une priorité. L’éducation n’a pas à contribuer aux politiques d’austérité aveugles.
Les solfériniens, des paroles et des actes
Les solfériniens qu’est-ce que c’est ? La réponse est dans leurs paroles et dans leurs actes. Le 6 mai dernier marque une nouvelle étape du déferlement de la lame de fond idéologique engendrée par le basculement du parti socialiste en parti solférinien. Les douze premiers mois d’activité gouvernementale nous ont offert un large panel de ces renoncements du verbe qui ont ouvert la porte à la déconstruction par les actes. Appuyé sur mes notes de blog de l’année écoulée, je vous livre sur ce site en téléchargement gratuit l’ouvrage « Les solfériniens, des paroles et des actes », qui met à jour ce processus. Avant de vous lancer dans la lecture, je vous invite à retrouver ci-dessous l’avant-propos en guise d’amuse-bouche.
Avant Propos
« Je ne suis pas le Président socialiste ». Pour abrupte qu’elle soit, la déclaration de François Hollande le 28 mars 2013 lors de son grand oral médiatique est un aveu savamment orchestré. Lui Président, il poursuit l’action qu’il a menée pendant plus d’une décennie à la tête du Parti socialiste (PS) et depuis 30 ans dans les arcanes de la rue de Solferino, siège du PS.
Après avoir progressivement renié l’héritage du mouvement progressiste et de l’humanisme radical, après s’être à dessein détaché des luttes et acquis de la classe ouvrière, François Hollande et les siens veulent faire de leur accession au pouvoir le grand bond par-dessus le socialisme : redistribution, souveraineté populaire, droit du travail, retraites, protection sociale, services-publics…, il n’est rien qui soit à l’abri de la remise en cause. Jusqu’au nom lui-même, « socialiste », qui leur pose problème comme en atteste la déclaration présidentielle.
« Trans-courants » dans les années 80, thuriféraires de la 3ème voie, dans les années 1990-2000, les dirigeants actuels du parti socialiste assument désormais comme les britanniques ou les italiens de ne plus se réclamer du socialisme. Ce n’est pas simplement avec le socialisme traditionnel qu’ils rompent ainsi. C’est aussi avec le socialisme républicain, cette spécificité française où universalisme, souveraineté populaire et indépendance sont si étroitement corrélés. Cet abandon les place de fait dans une position de soumission, un jour devant les banquiers, le lendemain devant la Commission européenne ou devant Mme Merkel.
Le tournant sémantique, comme toujours, traduit bien plus qu’un simple changement de terme. Si Hollande et les siens ne se réclament plus du socialisme, c’est qu’ils incarnent autre chose et qu’ils l’assument. A dire vrai, ils ne sont pas tous d’accord pour savoir quoi. Pour les uns c’est la social-démocratie. Pour les autres c’est le social- libéralisme. Pour d’autres encore c’est l’horizon démocrate. Leurs fondamentaux ne sont plus Robespierre, Jaurès ou Blum mais Clémenceau, Schröder ou Blair. Mais à défaut de savoir nommer ce qu’ils veulent être, ils expriment ce qu’ils ne sont plus.
Malgré ses efforts et ceux de la propagande des médiacrates bien-pensants, cette classe dirigeante du PS s’est coupée des militants et sympathisants socialistes. Elle est devenue le parti solférinien.
Celui qui dirige la République comme s’il s’agissait de diriger le PS et d’arbitrer entre des courants animés par le démon des ambitions personnelles.
Celui qui fait des courbettes devant le mur de l’argent pour avoir trop frayé avec l’oligarchie des puissants.
Celui qui capitule devant la droite allemande pour avoir trop partagé ses vues libérales.
Celui qui fait de la 5e République du coup d’état permanent l’outil de sa propre reproduction.
Celui qui déjà en 2005 voulait soustraire au peuple sa souveraineté lors du Traité sur la constitution Européenne (TCE), qui a voté sa resucée le Traité de Lisbonne sous Sarkozy et qui, une fois arrivé au pouvoir, s’est empressé d’avaliser le Traité sur la Stabilité, la coordination et la Gouvernance dans l’Union Européenne (TSCG) pour ne pas avoir à demander son avis au peuple.
Depuis le 6 mai 2012, les solfériniens, qu’ils soient au gouvernement ou qu’ils intriguent pour y entrer, font chaque jour la démonstration de leur transformation. C’est parfois dans les mots. C’est aussi dans les actes. Nous aurions tort de séparer les uns des autres tant ils participent d’une même offensive idéologique assumée. La cacophonie semble être la marque de fabrique du gouvernement Ayrault et pour autant il ne faut pas s’y tromper : les ballons d’essais sont comme sous Sarkozy une forme de gestion du pouvoir. Derrière les paravents individuels, les solfériniens jaugent des rapports de force, des résistances qui peuvent ou non s’exprimer, et poussent alors leur avantage au maximum en pensant éviter la cristallisation des colères.
Ainsi, le discours de la méthode solférinien frappe jusqu’aux fondamentaux de la République et du socialisme. Au nom de l’austérité, les solfériniens sont prêts à sacrifier l’unité et l’indivisibilité du peuple comme le promeut Marylise Lebranchu avec l’Acte 3 de la décentralisation. Ils déconstruisent l’universalité des droits comme s’y attèle Claude Bartolone. Harlem Désir et Jean-Marc Ayrault font eux des risettes aux Medef quand dans le même temps Vincent Peillon cible la gratuité et l’obligation scolaire… Leurs paroles sont les flèches du renoncement qui se mêlent à un état de confusion distillé par le système médiatique.
Mais pour donner des gages à leurs nouveaux vassaux et faire taire le peuple, les solfériniens ont besoin que leurs paroles s’accompagnent d’actes. Depuis leur arrivée sous les ors de la République, ils ont frappé et s’apprêtent à frapper encore et encore. Manuel Valls, comme son prédécesseur Claude Guéant, pourchasse les Roms, Vincent Peillon avalise pour l’Ecole le socle commun de François Fillon, Pierre Moscovici laisse les patrons se remplir les poches sur le dos des salariés, François Hollande impose l’austérité européenne…
Le Petit tour d’horizon qui vous est ici proposé sous formes de courtes chroniques un an après l’arrivée de François Hollande au pouvoir ne se veut bien sûr pas exhaustif. Les éléments les plus structurants de la politique gouvernementale, s’ils apparaissent au fil des pages, ne forment volontairement pas l’architecture de cet ouvrage. Ce qui est modestement mis en exergue, c’est comment des pratiques, des connivences, des actes politiques posés depuis un an, par le verbe ou par l’action, rompent avec un héritage et dessinent un nouvel horizon qui s’éloigne chaque jour un peu plus du socialisme. Là où certains voudraient voir des communications mal maîtrisées, force est de constater qu’il s’agit au contraire d’une lame de fond cohérente où la fabrique du langage a façonné le contenu politique et a substitué aux mots de l’émancipation et du combat, ceux de la conformité et de la soumission. Ce qui est appelé couramment la « novlangue » joue quotidiennement son rôle de propagande et de domestication des esprits. On la retrouve à chaque échelle de la vie : dans les journaux, à la télé, dans les publicités… bâtissant une imprégnation lente. Plus la langue du libéralisme est parlée, plus ce qu’elle porte se produit dans la réalité. C’est ainsi que deux phénomènes concomitants se produisent : des mots n’ayant pas le même sens se substituent l’un à l’autre progressivement (équité / égalité, égalité des chances / égalité des droits…) et des mots sont tellement utilisés qu’ils en perdent leur sens (démocratie participative, citoyenneté, lutte contre le terrorisme, crise…) ce qui les fait disparaître du champ de l’action concrète.
Le décryptage des paroles des solfériniens est en ce sens un éclairage de la rupture idéologique qui s’est opérée. Nous retrouvons dans leur bouche les mots des libéraux : le travail est un coût, les cotisations sociales sont des charges, les classes sociales sont des couches, les exploités des exclus…. En acceptant le langage des libéraux, ils ont décliné la politique qui s’y accole.
Ne rien céder sur les mots, s’approprier à travers la culture et le langage son propre destin est donc au cœur de la lutte. L’unité du peuple s’établit comme le décrit Gramsci avec la création d’« un nouveau sens commun, et par conséquent une nouvelle culture et une nouvelle philosophie qui prennent racine dans la conscience populaire avec la même force et le même caractère impératif que les croyances traditionnelles ».
Ces chroniques se veulent aussi un outil de lutte contre le rythme médiatique. Les éditorialistes aux ordres de l’oligarchie insufflent des temporalités où la superposition conduit à l’oubli des paroles et des actes. Pourtant, dans l’imaginaire collectif du peuple, les sorties quotidiennes du parti solférinien font leur œuvre et distillent le venin de l’affadissement et de la soumission à la doxa libérale.
Ces chroniques sont basées sur des notes de blog (www.cocq.wordpress.com) que j’ai commises depuis le 6 mai 2012 et que j’ai recontextualisées afin de leur donner sens et cohérence. Certaines peuvent prendre des formes spécifiques comme cette lettre ouverte à Luc Carvounas. D’autres se font à la première personne comme il est d’usage avec ce nouvel outil d’expression qu’est le blog politique. Enfin, le parti solférinien n’étant pas monolithique, nombreux sont ceux qui ont durant cette année échappé à ma plume. Qu’ils prennent garde, je ne les ai pas oubliés. Pour d’autres, les évènements écoulés m’ont amené à leur prêter une attention toute particulière comme c’est le cas par exemple du Président de la République. Qu’ils sachent que je ne les lâcherai pas.
Pour utile que je pense être la tâche de remettre en lumière les paroles et les actes des solfériniens, celle-ci ne peut faire sens que si nous y accolons un débouché politique. Cet héritage foulé au pied ici évoqué, ces combats et acquis galvaudés, cette aspiration à un idéal humain où l’émancipation individuelle et collective se réalise dans la vertu républicaine, c’est-à-dire la passion de l’intérêt général, nombreux sont ceux qui souffrent de les voir souillés. Le drapeau du socialisme, sa jonction avec l’écologie politique, son imbrication intrinsèque avec la République, d’autres l’ont désormais relevé. Le parti solférinien a finalement défini lui-même la nouvelle ligne de faille qui le sépare du peuple. Parallèlement, le Front du peuple se lève et se pose en rempart contre l’oligarchie mais aussi en terreau fertile pour voir éclore les lendemains qui chantent.
Solferino est la grande bataille de Napoléon le Petit comme aimait à nommer Victor Hugo. Celui qui avait au préalable pris le pouvoir par un coup d’état contre la IIème République a cru pouvoir flatter les prolétaires avant de remplacer la carotte par le bâton. Son visage s’est immanquablement révélé et le peuple a chassé cet empereur avide de la reconnaissance des puissances de l’argent et qui fricotait avec l’ennemi contre les siens. Les solfériniens peuvent croire que le 6 mai 2012 est leur apogée. Mais les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Front du peuple qui se lève sera là pour le leur rappeler.
Déclaration du Front de Gauche • Sur le projet gouvernemental sur les retraites
Les éléments du projet gouvernemental de réforme de retraites sont maintenant dévoilés.
Elle repart de la réforme Sarkozy : le gouvernement légitime la fin de la retraite à 60 ans. Elle utilise les mêmes leviers que toutes les réformes de la droite : allongement de la durée de cotisations ce qui signifie le recul de l’âge réel de départ en retraite. C’est une triste première pour un gouvernement de gauche ; elle touchera plus particulièrement les jeunes.
Les retraité-e-s seront mis à contribution, une « double peine » pour eux après une vie de salarié-e-s à cotiser pour la protection sociale.
D’autre part, si le gouvernement annonce une augmentation des cotisations des salariés et des patrons, ceux-ci sont rassurés par l’annonce de l’allègement de leurs cotisations concernant les prestations familiales dès 2014. Il s’agit d’un nouveau cadeau au patronat après les 20 milliards déjà accordés aux entreprises sans contrepartie en 2013. Puisqu’il est si bien entendu, le MEDEF aurait tort de ne pas en demander encore plus comme il le fait dès aujourd’hui…
Cette contre-réforme ne vise en rien un progrès ! Avec ces mesures inefficaces et injustes, c’est plus de chômage et moins de pouvoir d’achat.
Les classes populaires, les classes moyennes et les retraité-e-s sont ponctionnées au lieu de faire financer les entreprises et la finance.
Cette « réforme » n’est pas faite pour répondre aux besoins des Français mais pour obéir aux injonctions de Bruxelles. Pour cela, le gouvernement est prêt à faire ce qu’aucun gouvernement « de gauche » n’a fait. Au mépris des aspirations de ceux qui ont battu Nicolas Sarkozy et l’avis d’une part grandissante de la majorité gouvernementale comme le montrent, notamment, les réactions à Europe Ecologie – Les Verts ou l’appel de 3000 socialistes.
A l’inverse, le Front de gauche entend contribuer à la plus grande unité possible contre cette réforme derrière les syndicats et dans le cadre du Collectif retraites 2013. La première mobilisation du 10 septembre, le succès de la fête de l’Humanité doivent être au plus haut niveau pour se faire entendre du gouvernement.
Non à l’escalade militaire en Syrie !
Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de Gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. Tout doit être fait pour l’arrêter. Mais la situation régionale est explosive et une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région. Le renforcement de la VIe flotte US comme celui de la flotte russe en Méditerranée font courir le risque d’une guerre où le jeu des alliances risquerait d’entrainer les puissances régionales dans un affrontement suicidaire.
Les forces du Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD) ont clairement dénoncé toutes les ingérences étrangères en Syrie, qui ont déjà dévoyé le soulèvement populaire de 2011 en une guerre civile effroyable, et qui risquent à présent de conduire à la partition du pays.
Le rôle de la France n’est pas de suivre les États-Unis dans leur nouveau délire guerrier, alors qu’ils sont coutumiers du fait d’utiliser n’importe quelle sorte d’argument pour justifier une intervention militaire, comme par le passé en Irak, puis en Libye. Le Parti de Gauche demande une nouvelle fois un règlement négocié du conflit dans le cadre de la seule institution internationale légitime, l’ONU, et des accords de Genève qui prévoyaient un cessez-le-feu et une transition politique négociée visant à remettre le destin de la Syrie entre les mains de son peuple, via des élections libres et transparentes.
Le Parti de Gauche appelle la population française à se mobiliser pour la Paix et à intensifier le soutien humanitaire aux millions de réfugiés et de déplacés syriens.
Le Parti de Gauche appelle également à se joindre au rassemblement qui aura lieu ce jeudi 29 août à 18h30, Fontaine des innocents à Paris à l’appel du Mouvement de la Paix.
Retraites • Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale. Ce que donne le patronat d’une main, il va donc le récupérer de l’autre alors qu’il a déjà bénéficié d’un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros sans contrepartie l’année dernière. Le Medef peut se réjouir et faire un triomphe aux 7 ministres qui se rendent à son université d’été.
La création du compte pénibilité ne résout rien et est un dangereux écran de fumée : il introduit l’idée d’une retraite à point, individualisée, qui va à l’encontre du salaire socialisé créé par le Conseil national de la résistance. Les annonces en faveur des chômeurs et les travailleurs à temps partiel sont largement insuffisantes car la politique du gouvernement va créer toujours plus de chômage après avoir fragilisé les CDI avec l’ANI.
Le Parti de Gauche demande le retrait de cette réforme et revendique :
-
L’abrogation des réformes mises en places par la droite depuis 1993
-
La retraite à 60 ans à taux plein et au minimum au niveau du Smic. 40 ans de cotisations c’était déjà trop !
-
Une réelle politique de lutte contre le chômage et d’augmentation des salaires
-
La fin des exonérations de cotisations sociales
Nous appelons le peuple à se mobiliser massivement contre cette réforme qui va à l’encontre de l’intérêt général et sert une fois de plus le patronat à commencer le 10 septembre prochain derrière les syndicats.
Guillaume Etievant
7 ministres à l’Université du Medef ou le jeu des 7 erreurs
Selon le programme de l’université d’été du Medef, il n’y aura pas moins de 7 ministres Solfériniens présents au grand rendez-vous de rentrée du patronat, soit davantage encore que l’an dernier.
Les heureux élus : Mmes et MM. Cazeneuve, Moscovici, Montebourg, Pellerin, Fioraso, Martin, Pinel.
Nul doute qu’avec des titres tels que « Tomber et se relever » ou « Trouver l’énergie ! », les membres du gouvernement de M. Hollande devraient y puiser matière à inspiration.
Pourvu qu’ils n’en trouvent pas trop tout de même de ce côté là, en pleine discussion sur les retraites, au risque d’oublier une fois encore que leur électorat de 2012, ce n’était pas le patronat
7 ministres à l’Université du Medef ou le jeu des 7 erreurs
Selon le programme de l’université d’été du Medef
(http://www.medef.com/fileadmin/www.medef.fr/documents/UE_2013/Programme.pdf )
il n’y aura pas moins de 7 ministres Solfériniens présents au grand rendez-vous de rentrée du patronat, soit davantage encore que l’an dernier.
Les heureux élus : Mmes et MM. Cazeneuve, Moscovici, Montebourg, Pellerin, Fioraso, Martin, Pinel.
Nul doute qu’avec des titres tels que « Tomber et se relever » ou « Trouver l’énergie ! », les membres du gouvernement de M. Hollande devraient y puiser matière à inspiration.
Pourvu qu’ils n’en trouvent pas trop tout de même de ce côté là, en pleine discussion sur les retraites, au risque d’oublier une fois encore que leur électorat de 2012, ce n’était pas le patronat
Lyon-Turin • « L’utilité publique » contre l’intérêt général !
Contre toute attente, après les réserves du rapport Duron, et toujours sans concertation avec les citoyen-ne-s de Rhône Alpes, le premier ministre vient de signer une déclaration d’utilité publique pour engager le traçage d’une nouvelle ligne entre Lyon et Turin.
« Utilité publique », mais de qui se moque-t-on ?
Les citoyen-e-s de la Vallée de la Maurienne qui voient leurs usines fermer pourraient croire que ce chantier leur apporterait de nouveau de l’emploi. La mondialisation et l’absence de règles sociales et fiscales européennes incitent plutôt les entreprises à importer une main d’œuvre qui leur coûtera le moins possible et ne créera pas d’emplois localement.
Veut-on nous faire croire que ce projet est écologiquement utile car il est fondé sur le ferroutage ? Il serait pourtant possible à moindre coût de sécuriser et améliorer la ligne existante qui est sous utilisée et suffisante étant donnée la baisse constante du trafic de camions entre l’Italie et la France. Il serait plus ambitieux d’étudier le financement de la route maritime de la Méditerranée. Il serait plus cohérent dans une visée écologique de taxer les camions transitant à vide et d’interdire la circulation des 44 tonnes !
En pleine crise sociale aggravée par la politique gouvernementale d’austérité, ce sont des milliards jetés par les fenêtres. A l’heure où la rénovation des lignes existantes est un enjeu crucial suite à la catastrophe de Brétigny, ce projet est un déni de démocratie.
L’intérêt général est de planifier des projets socialement utiles et écologiquement soutenables. Le Parti de Gauche exige un moratoire immédiat afin de permettre la réévaluation du projet par des cabinets indépendants et des citoyens et afin d’étudier les propositions alternatives.
La laïcité à la française, universalisme concret
Le 24 août est la date anniversaire des massacres de la Saint-Barthélemy en 1572, symbole de l’horreur des guerres de religion. Un long chemin a depuis été parcouru : reconnaissance de la liberté de conscience inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme, citoyenneté accordée quelle que soit la religion, et séparation des cultes et de l’État par la loi de 1905. La laïcité à la française porte en elle les principes de paix et d’universalisme. Il faut le rappeler en ces jours de confusion. Les violences inacceptables à l’encontre de citoyens musulmans, ou considérés comme tels, se multiplient. L’extrême droite fait mine de défendre la laïcité, alors qu’en fait elle attise les feux de la haine raciale en ciblant une religion qui, en France, est majoritairement pratiquée par des populations africaines et nord-africaines. Sa dénonciation de l’islam ne fait que prolonger sa xénophobie. La droite sarkozyste lui embraye le pas. Ces faits sont indéniables. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Certains le pensent, et nomment ces attitudes, hélas pas nouvelles, du nom d’islamophobie. Ce faisant, ils mettent les pieds sur un terrain glissant, car ils finissent parfois par y associer la laïcité, dont ils dénoncent le prétendu néocolonialisme. Ne tombons pas dans le piège : la laïcité à la française est indissociable de la condamnation de toutes les dominations. La laïcité traduit un universalisme concret. Universalisme car elle pose que chacun et chacune se définit librement et ne se voit pas définitivement lié par les représentations, préjugés et fantasmes associés aux origines présumées des uns et des autres. Universalisme concret car, au-delà des mots, elle se vit dans l’accès de tous au savoir dispensé à l’école, refuse des contrats de travail et d’embauche aux droits différenciés. Le terme d’islamophobie en tant que tel ne pose pas de problème s’il décrit la forme de racisme évoquée plus haut. Mais il en devient un si, sous ce couvert, il réduit les formes de lutte et d’émancipation, notamment celles des populations immigrées, en les liant à telle ou telle religion. Que l’on ne vienne pas nous dire que c’est aux dominés de choisir leurs formes de lutte : ce sophisme laisse croire que le repli religieux serait par nature une forme de protestation. Toute période de crise engendre des formes de communautarisme, mais, en progressistes, gageons que ce sont de mauvaises réponses. Il y a trente ans, la « marche des beurs » portait l’espoir d’une reconnaissance effective de l’égalité des droits au travail, à la citoyenneté, au droit de vote. En rester à la revendication d’une différence marque le recul social porté par trente ans de néolibéralisme et de concurrence.