Moulins Maurel : les salarié-es ont toujours du grain à moudre
Le site industriel « La Grande Minoterie de la Méditerranée» installé à Marseille depuis 1860 sous le nom « Grands Moulins Maurel », est condamné à fermer si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités.
Ce site acheté par le groupe NUTRIXO fin 2008, a été revendu en totalité au Groupe VIVESCIA en 2012, via sa filiale agro-industrielle SICLAE…
Les 60 salariés, abandonnés par le gouvernement depuis l’annonce de la fermeture luttent quotidiennement pour sauver leurs emplois, et se sont mis, seuls, à la recherche d’un repreneur, n’attendant pas la décision du tribunal de Marseille sur le Plan de Sauvegarde de l’Emploi le 21 novembre prochain.
Arnaud Montebourg, Ministre du « redressement productif » s’est une fois de plus désengagé du dossier des Moulins Maurels. Alors qu’un cabinet d’audit aurait trouvé un ou plusieurs repreneur, que les salarié-es réfléchissent à une reprise sous forme de SCOP, le ministre devrait provoquer une rencontre avec les salarié-es et de la direction du groupe VIVESCIA, et de sa filiale SICLAE, afin d’étudier sérieusement les offres de reprises de la meulerie. Encore faut-il avoir la volonté politique de trouver une issue positive à ce conflit.
Le Parti de Gauche exige d’Arnaud Montebourg, ministre du « renoncement productif », qu’il interpelle VIVESCIA afin que le slogan du groupe « des hommes au service du goût » ne se transforme pas en “des hommes et un gouvernement au service des coûts ».
SWISSPORT Cargo : au 34ème jour de grève, la résistance ne faiblit pas !
Depuis le 27 septembre 2013, 60% des salariés de Swissport Cargo sont en grève. Leurs revendications sont pourtant simples : l’application et le respect du code du travail, et le respect de la convention collective du personnel au sol des entreprises de travail et de transport aérien, protectrice des salariés comme de la sécurité des usagers. Aujourd’hui, ce sont des intérimaires qui effectuent le travail des salariés grévistes. La question de leur formation sur la sécurité au sein de l’aéroport de Roissy peut donc se poser.
Pour autant, la direction se refuse toujours à ouvrir des négociations dignes de ce nom et continue chaque jour à fait preuve de mépris. En refusant toute discussion, en faisant appel aux forces de l’ordre, et en assignant en justice les salariés pour entraves à la libre circulation et la liberté de travail, elle a prouvé que le dialogue social était inexistant et laisse « pourrir » la situation, pensant que les salariés vont abandonner la lutte.
Le tribunal de Bobigny a pourtant donné raison aux salariés le 29 octobre en déboutant la direction de SWISSPORT Cargo de toutes ses accusations (cf.délibéré) :
« les revendications étaient (…) connues de l’employeur avant l’arrêt de travail » « la société SWISSPORT invoque une entrave à la liberté du travail (…) encore faut-il que la preuve de tels agissements soit rapportée (…) » « le piquet de grève (…) est licite » « force est de constater que les camions ont pu (…) procéder au déchargement de leur cargaison » « la seule occupation du parking et la présence d’une tente ne suffisent pas à eux-seuls à caractériser un trouble manifestement illicite » « il n’y a donc pas lieu à référé sur ses demandes ».
Contrairement à ce qu’espère la direction de SWISSPORT Cargo, chaque jour qui passe ne fait que renforcer la détermination des grévistes, aujourd’hui soutenus par d’autres entreprises du site de Roissy et celui des militants politiques du Parti de Gauche et du PCF.
Le Parti de Gauche, qui continue à appeler au soutien financier (cf.RIB) pour les salarié-es et à répondre présent jusqu’à l’aboutissement du conflit, appelle l’Etat à prendre ses responsabilités et à obtenir l’ouverture rapide de véritables négociations. Plutôt que « d’envoyer la troupe », le Préfet de Roissy devrait plus que jamais prendre ses responsabilités et engager une médiation entre l’état (actionnaire à 16,9% d’Air France), la direction et les salariés pour trouver une issue à ce conflit.
SWISSPORT Cargo : au 34ème jour de grève, la résistance ne faiblit pas !
Depuis le 27 septembre 2013, 60% des salariés de Swissport Cargo sont en grève. Leurs revendications sont pourtant simples : l’application et le respect du code du travail, et le respect de la convention collective du personnel au sol des entreprises de travail et de transport aérien, protectrice des salariés comme de la sécurité des usagers. Aujourd’hui, ce sont des intérimaires qui effectuent le travail des salariés grévistes. La question de leur formation sur la sécurité au sein de l’aéroport de Roissy peut donc se poser.
Pour autant, la direction se refuse toujours à ouvrir des négociations dignes de ce nom et continue chaque jour à fait preuve de mépris. En refusant toute discussion, en faisant appel aux forces de l’ordre, et en assignant en justice les salariés pour entraves à la libre circulation et la liberté de travail, elle a prouvé que le dialogue social était inexistant et laisse « pourrir » la situation, pensant que les salariés vont abandonner la lutte.
Le tribunal de Bobigny a pourtant donné raison aux salariés le 29 octobre en déboutant la direction de SWISSPORT Cargo de toutes ses accusations (cf.délibéré) :
« les revendications étaient (…) connues de l’employeur avant l’arrêt de travail » « la société SWISSPORT invoque une entrave à la liberté du travail (…) encore faut-il que la preuve de tels agissements soit rapportée (…) » « le piquet de grève (…) est licite » « force est de constater que les camions ont pu (…) procéder au déchargement de leur cargaison » « la seule occupation du parking et la présence d’une tente ne suffisent pas à eux-seuls à caractériser un trouble manifestement illicite » « il n’y a donc pas lieu à référé sur ses demandes ».
Contrairement à ce qu’espère la direction de SWISSPORT Cargo, chaque jour qui passe ne fait que renforcer la détermination des grévistes, aujourd’hui soutenus par d’autres entreprises du site de Roissy et celui des militants politiques du Parti de Gauche et du PCF.
Le Parti de Gauche, qui continue à appeler au soutien financier (cf.
RIB) pour les salarié-es et à répondre présent jusqu’à l’aboutissement du conflit, appelle l’Etat à prendre ses responsabilités et à obtenir l’ouverture rapide de véritables négociations. Plutôt que « d’envoyer la troupe », le Préfet de Roissy devrait plus que jamais prendre ses responsabilités et engager une médiation entre l’état (actionnaire à 16,9% d’Air France), la direction et les salariés pour trouver une issue à ce conflit.
Le 2 novembre, en Bretagne chacun sa classe !
Encouragé par la timidité et la pleutrerie du gouvernement qui leur cède tout, le patronat et les cléricaux des départements bretons vont faire manifester les nigauds pour défendre leur droit de transporter à bas coût des cochons d’un bout à l’autre de l’Europe dans des conditions honteuses. A Quimper manifestent ceux qui veulent que continuent la souillure de notre belle Bretagne par les nitrates de l’agriculture productiviste. A Quimper manifestent ceux qui veulent les salaires de misère pour les agriculteurs et le règne de la grande distribution. A Quimper les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maitres. Les salariés des départements bretons ne doivent pas se tromper de colère ! Ils ne doivent pas aller baiser la main qui les frappe. Ils doivent manifester à Carhaix avec leurs syndicats de salariés et leur classe, leur camp, leur famille. S’ils aiment les symboles historiques, les bretons qui réfléchissent préfèreront se souvenir de leurs ancêtres qui déclenchèrent la grande révolution de 1789 contre les privilèges des riches et créèrent le club des jacobins plutôt que de marcher derrière les saigneurs de leur époque !
Nous n’irons pas manifester avec le goupillon, le patronat, la droite et l’extrême-droite
La Bretagne vit à son tour une multiplication de fermeture d’entreprises ou d’établissements avec licenciements à la clé. Le modèle agro-alimentaire qui y est archi dominant est à bout de souffle. Les premières victimes en sont les agriculteurs et les salariés de l’agroalimentaire.
Mais le patronat essaie de détourner à son profit le mécontentement réel de la majorité de la population contre la situation économique et sociale actuelle. La manipulation est énorme lorsque les « saigneurs » de toujours récupèrent des symboles de luttes historiques comme les bonnets rouges. Non les patrons, l’UMP et le FN ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Ce sont les mêmes qui régulièrement appellent à casser les syndicats, à détruire les protections sociales, à aggraver les conditions de travail et à diminuer les salaires qui sont pour la manifestation de demain à Quimper. Ce sont les mêmes qui régulièrement accusent les travailleurs de violence qui ont soutenu la casse contre l’écotaxe.
Parce qu’il est hors de question de se fourvoyer dans une manifestation avec le FN, la droite et le Medef, le Parti de Gauche n’ira pas à Quimper. Il soutient la manifestation appelée par la CGT, la FSU et Solidaires à Carhaix pour la défense de l’emploi, contre les licenciements, pour la défense des services publics. Ses militants y seront présents avec le Front de Gauche et Raquel Garrido, secrétaire nationale du Parti de Gauche.
Nous n’irons pas manifester avec le goupillon, le patronat, la droite et l’extrême-droite
La Bretagne vit à son tour une multiplication de fermeture d’entreprises ou d’établissements avec licenciements à la clé. Le modèle agro-alimentaire qui y est archi dominant est à bout de souffle. Les premières victimes en sont les agriculteurs et les salariés de l’agroalimentaire.
Mais le patronat essaie de détourner à son profit le mécontentement réel de la majorité de la population contre la situation économique et sociale actuelle. La manipulation est énorme lorsque les « saigneurs » de toujours récupèrent des symboles de luttes historiques comme les bonnets rouges. Non les patrons, l’UMP et le FN ne défendent pas les intérêts des travailleurs. Ce sont les mêmes qui régulièrement appellent à casser les syndicats, à détruire les protections sociales, à aggraver les conditions de travail et à diminuer les salaires qui sont pour la manifestation de demain à Quimper. Ce sont les mêmes qui régulièrement accusent les travailleurs de violence qui ont soutenu la casse contre l’écotaxe.
Parce qu’il est hors de question de se fourvoyer dans une manifestation avec le FN, la droite et le Medef, le Parti de Gauche n’ira pas à Quimper. Il soutient la manifestation appelée par la CGT, la FSU et Solidaires à Carhaix pour la défense de l’emploi, contre les licenciements, pour la défense des services publics. Ses militants y seront présents avec le Front de Gauche et Raquel Garrido, secrétaire nationale du Parti de Gauche.
Agence Française de la Biodiversité • Une coquille vide
Le Président de la République aime le changement, il en a fait son principal argument de campagne.
Constatons qu’au Ministère de l’Ecologie, en nommant successivement trois ministres en 18 mois, il aura au moins tenu une de ses promesses électorales. Il ne fait pas bon être locataire de l’Hôtel de ROQUELORE (1) dans ce gouvernement et avoir des convictions écologiques.
Nicole BRICQ, débarquée pour s’être opposée à l’extraction Offshore en face de la Guyane.
Delphine BATHO, limogée après avoir contesté son budget d’austérité.
Philippe MARTIN pèse désormais chacun de ses arguments au trébuchet, du reste, on ne l’entend pas.
Dès lors, avec un budget d’austérité, quel crédit faut-il accorder à la déclaration de Jean-Marc AYRAULT au sortir de la Conférence Environnementale, sur la création d’une Agence Française de la Biodiversité ? Que cache l’annonce du Ministre de l’Ecologie d’un Parc Naturel Marin à Arcachon et le déblocage de 20 millions d’euros pour la constitution d’Aires Marines Protégées en Méditerranée ?
L’Agence Française de la Biodiversité (AFB), telle qu’elle se préfigure, risque bien d’être une carabistouille de plus. Fruit de la fusion de l’Agence des Aires Marines Protégées (AAMP), des Parcs Naturels Marins, de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) et de l’Atelier Technique des espaces naturels, structures notoirement sous dotées pour pouvoir assumer leurs missions, l’AFB pourrait bien n’être qu’un logo sur papier en-tête.
Etablissement sans moyen ni ambition, simple hochet offert aux écologistes du gouvernement à la veille des élections, le montage juridique et l’affichage de l’Agence Française de la Biodiversité, est le reflet de l’illusion écologiste de ce gouvernement PS-EELV.
Avec un budget annuel de 211 millions d’euros, soit la stricte addition des moyens actuels auxquels viendraient s’ajouter les crédits « Etat biodiversité » déjà provisionnés, l’Agence Française de la Biodiversité est une coquille vide, « cheval de Troie » de la sphère marchande dans l’environnement.
Le budget de l’AFB n’est pas suffisant ? Les hauts fonctionnaires préfigurateurs le reconnaissent du bout des lèvres et développent des exposés théoriques sur une logique dite de « redevance de prélèvements contributifs sur tous les usages de la biodiversité. » Ainsi glisse-t-on sans le dire vers la monétarisation du vivant, au nom du chiffrage des « services écologiques rendus » par l’environnement.
Dès lors, l’abandon programmé des missions de gestion, de surveillance, de concertation, et de développement durable portées par les Établissement Publics existants dans le domaine de l’eau, de la montagne, de la forêt, de la mer et des littoraux prend tout son sens. La dotation de trois agents pour le nouveau Parc Naturel Marin d’Arcachon quand une douzaine serait nécessaire est conforme au projet.
Réduite à la seule fonction d’observatoire, l’Agence Française de la Biodiversité s’apprête à mettre en œuvre une politique capitaliste et marchande qui se résume à la simple expression : « Dis moi ce que tu détruis, je te dirai combien ça coûte ! »
Pour le Parti de Gauche, l’écologie politique ne doit être ni punitive ni marchande. Notre projet écosocialiste indique une volonté, un cap et une ambition pour faire bifurquer, en associant les populations concernées, le modèle de production actuel qui épuise les ressources et saccage l’environnement. Là où cette politique est menée, les résultats sont mesurables et rapides au plus grand bénéfice de l’emploi, du progrès social et de la protection de l’environnement.
(1) Siège du Ministère de l’Ecologie du développement durable et de l’énergie – 246 Boulevard Saint Germain Paris