ROMPRE ET REFONDER L’EUROPE, LE FRONT DE GAUCHE ENTRE EN CAMPAGNE
Les peuples d’Europe sont dans la tourmente de la crise mondiale du capitalisme financiarisé. La crise est généralisée, le chômage et la pauvreté explosent, les économies des pays de l’UE sont très majoritairement en récession. Les dogmes ultralibéraux, les traités européens et ceux qui les défendent encore sont lourdement responsables de la crise en Europe. Les tenants du consensus libéral, quels qu’ils soient, en ont fait une opportunité pour accélérer les réformes libérales contre les travailleurs et toutes les formes de solidarités nationales, locales, européennes avec les politiques d’austérité violentes, imposées ça et là par la Troïka. En France, François Hollande a trahi ses engagements et ceux qui lui ont fait confiance en 2012. Il est aujourd’hui l’allié de Merkel et de la droite européenne, du MEDEF et des marchés.
Dans ce contexte, les élections européennes du 25 mai 2014 seront décisives pour redonner la parole confisquée aux citoyens, stopper l’austérité et ouvrir la voie du redressement social, économique et écologique de notre pays. A juste titre, les politiques d’austérité et la méthode autoritaire employée pour les faire appliquer font aujourd’hui l’objet d’un rejet massif des peuples. Des millions de femmes et d’hommes se mobilisent contre ces choix qui dégradent leurs conditions de vie et de travail, qui attaquent leurs droits sociaux et politiques. Il faudra que cette colère s’exprime, il faudra que de cette colère puisse émerger un espoir, celui de celles et ceux qui n’ont pas renoncé au changement et au progrès humain.
Nous pouvons être la bonne surprise de ces élections, bouleverser le paysage politique en France, faire gagner la gauche qui s’oppose à la politique d’austérité. Cela bousculerait des rapports de force ouvrant la voie au rassemblement d’une majorité alternative à la politique du gouvernement. Puisque l’élection européenne est la seule qui se tienne au même moment dans toute l’UE, elle peut permettre de faire converger les puissantes résistances populaires qui se sont considérablement développées ces dernières années, les forces disponibles à gauche, elles aussi en progression en Europe, contre l’austérité et pour des solutions de progrès à la crise.
Depuis 2005, nous avons étés de ce côté. Nous avons combattu le Traité Constitutionnel Européen. C’est de cette bataille que le Front de gauche est né. Nous avons su rassembler bien au delà de nous même pour permettre la victoire du peuple français et ouvrir une brèche pour tous les européens. Nous nous sommes battus en 2008 pour un référendum et contre le traité de Lisbonne. Quatre millions de français ont voté pour Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, et ses propositions pour l’Europe à l’élection présidentielle de 2012. Nous étions 80 000 dans la rue en septembre 2012 contre le traité budgétaire, rédigé par Sarkozy et Merkel, adopté par Hollande. Nous avons résisté et travaillé l’alternative politique. Nous avions raison.
Les députés européens du Front de gauche ont joué leur rôle. Ils ont défendu dans le Parlement européen, les intérêts des françaises et des français, les intérêts de l’ensemble des peuples européens au sein du groupe de la Gauche unie européenne – Gauche verte Nordique (GUE-NGL). Ils ont fait vivre des propositions alternatives et sont intervenus en appui aux luttes. Grâce aux progrès des forces de la Gauche européenne dans de nombreux pays, ce groupe peut être considérablement renforcé en 2014, devenant alors un outil plus puissant pour mener les batailles dans les institutions et dans la rue.
Dans chaque vote Front de gauche aux élections européennes, il y aura la rupture avec cette Union Européenne libérale et, indissociablement, l’idée de sa refondation sur des bases sociale, écologique, démocratique et pacifique, dans le respect de chaque peuple, de chaque nation, de la souveraineté populaire et de la solidarité internationale. Nous voulons lutter et désobéir avec les travailleurs, les
EUROPEENNES: PLACE AU PEUPLE A GAILLAC
Après les 500 personnes de Decazeville le 23 avril 2014, c’est 600 qui se sont retrouvées dans la salle des fêtes de Gaillac le 24, accueillies en musique et avec la possibilité de manger un morceau -fabrication militante et c’était bon!- accompagné de Gaillac…ou d’autre chose. C’est qu’il est un peu plus de 19 heures et nous sommes parti-e-s pour la soirée, convaincu-e-s que nous rentrerons chez nous chargé-e-s d’enthousiasme et d’arguments pour mener campagne dans cette période difficile pour toute la gauche.
GREVE CHEZ NUTRIBIO A MONTAUBAN… INTERVENTION NOCTURNE DES CRS
Le conflit de Nutribio à Montauban durait depuis 10jours. Une quarantaine d’hommes et de femmes refusent de se satisfaire de l’augmentation mensuelle de 23€ mensuels alors qu’ils en revendiquent au moins 30, comme l’année précédente, convaincus qu’ils sont que la situation financière de l’entreprise le permet.Le dialogue social marche si fort à Nutribio qu’il se termine au tribunal le 3 avril. Au terme du jugement rendu le 4 avril, les pénalités financières réclamées (200€ de l’heure non travaillée) sont refusées à l’entreprise, mais les salariés n’obtiennent pas la médiation demandée.Ils maintiennent donc courageusement leur piquet de grève…Dans la nuit du 4 au 5 avril, malgré diverses manoeuvres d’intimidation entamées autour de 20 heures, le piquet de grève tient bon. Alors qu’une dizaine de camions de lait attend pour pénétrer sur le site, sur le coup de 3 heures du matin, et sur ordre du Préfet, une cinquantaine de CRS délogent sans ménagement le piquet de grève et celles et ceux qui sont venus les soutenir. Pendant la durée du conflit, notre pays a changé de gouvernement, mais » les forces de l’ordre » restent au service du capital.Ces salariés reprendront le travail lundi 7, mais d’abord ils organiseront ce dimanche un pique-nique devant les grilles de l’usine: pas question de baisser la tête.