Portugal : Gouvernement démission ! L’austérité ne passera pas !
Ce samedi 13 octobre des dizaines de milliers de Portugais ont convergé vers l’Assemblée de la République à l’appel de la CGTP, le principal syndicat du Pays. Cette manifestation clôturait une semaine de manifestations contre le chômage et l’austérité, dans l’ensemble des grandes villes du pays.
Les manifestants exigent la démission du Gouvernement et le droit au travail.
« Il est temps que le Gouvernement s’en aille », « Gouvernement d’escrocs rien d’autre que des voleurs » ont scandé les manifestants toute la semaine.
Dans la soirée de samedi et jusque tard dans la nuit, des centaines de milliers de citoyens se sont rassemblés dans 23 villes du pays pour que « La Troïka aille se faire foutre » autour d’actions culturelles avec la participation des plus grands artistes du pays, des techniciens et artistes précaires.
Le prochain moment de lutte sera la grande Grève Générale du 14 novembre. De nombreuses initiatives la précéderont et les mouvements sociaux de nombreux secteurs du pays (ports, transports, industrie, éducation…) seront en tête de file.
Le Parti de Gauche est solidaire des centaines de milliers de citoyens portugais qui relèvent la tête et s’organisent afin que le peuple prenne le pouvoir et le conduise dans l’intérêt de tous et non plus dans le seul intérêt des banques.
Le Parti de Gauche soutient l’appel à la convergence des luttes lancé pour le 14 Octobre et affichera visiblement ce soutien.
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Ci-dessous le manifeste contre la Troïka lu et salué partout hier soir au Portugal :
Manifeste du 13 octobre lu dans les 23 villes du pays lors des concerts Culture et Résistance
Aujourd’hui, le 1er octobre, en ce lieu (l’ancien théätre ouvert) où le 1er mai 1981 José Mario Branco a chanté et crié contre le FMI, nous crions ensemble. Et nous ne sommes pas seuls.
Aujourd’hui dans des centaines de villes du monde, un énorme mouvement de protestation citoyen se manifeste avec un « Bruit Global » (Global Noise) contre les politiques d’austérité et pour un cours différent. Notre lutte est internationale.
Au Portugal, nous sommes à Aveiro, Barcelos, Barreiro, Braga, Bragança, Caldas da Rainha, Coimbra, Faro, Guarda, Lisboa, Loulé, Portimão, Porto, Santarem, Setubal et Viseu. Au Brésil, une protestation à lieu à Fortaleza. Et ici nous affirmons :
« Que la Troïka aille se faire foutre, ce budget ne passera pas ! »
Nous prenons les rues et les places des villes. Nous unissons nos mains et nos voix.
Le 15 Septembre, nous avons rompu le silence et avons affronté la peur. Le Gouvernement à tremblé. Le peuple a mis en déroute la politique de la Troïka et la TSU, mais nous n’avons pas encore gagné la guerre.
Cette proposition de budget reprend la guerre faite aux travaileurs, par l’augmentation brutale des impôts et autres mesures d’attaque du monde du travail, de création de plus de chômage, de l’augmentation de la pauvreté et de la précarité, des injustices sociales et du désespoir.
Cette politique, nous le savons bien, est un chemin sans fin et sans futur.
Aujourd’hui, 13 octobre, nous disons non !
Notre « Manifestation Culturelle » met la culture avec le peuple , dans le front de la contestation, de la lutte et de la résistance.
Aujourd’hui, des milliers d’artistes, de professionnels du spectacle et de personnes anonymes se sont rassemblés dans tout le pays pour affirmer que notre victoire contre ce Gouvernement et la politique de la Troïka passe aussi par la défense de la culture.
Ce Gouvernement est fini.
Il ne sert que les intérêts financiers, fait croître le chômage, la misère et la dette. Il a perdu toute la légitimité en cessant de servir le peuple qui l’a élu.
Il n’y plus un ministre qui sorte dans la rue sans se faire insulter et le Président a peur de célébrer la République avec le peuple.
Nous n’abdiquons pas de qui nous sommes. Un peuple avec des Droits, la liberté, une identité et une culture.
Ce Budget de l’Etat ne passera pas !
La proposition de ce Gouvernement représenta une aggravation colossale du vol. Notre réponse est l’augmentation de la participation, la multiplication des actions et le durcissement de la lutte. Le chemin qu’ils veulent nous imposer n’est pas inévitable. Nous combattrons ce budget et tout budget injuste d’austérité et de misère.
Nous vous appelons tous pour faire front à cette politique de la Troïka, pour que tous participent dans toutes les formes de résistance et pressions qui vont prendre forme dans les 15 prochains jours, jusqu’à ce que le budget, cette politique et le Gouvernement soient mis en déroute.
Le 31 octobre le Budget de l’Etat 2013 sera soumis au vote. Dès maintenat, ici, et jusq’au 31, nous serons dans la rue pour dire : « Ce budget ne passera pas !”