Uruguay – Légalisation de l’avortement : le Parti de Gauche félicite le Frente Amplio

Le Parti de Gauche salue les réformes progressistes du Frente Amplio en Uruguay, dont le Sénat a adopté hier, à 17 voix contre 14, une loi  légalisant l’Interruption Volontaire de Grossesse. Ratifiée par le  président uruguayen José « Pepe » Mujica, la légalisation de l’avortement  constitue une véritable avancée, pour les droits des femmes sur le  continent latino-américain, malheureusement en retrait sur cette  question. Il n’y a qu’à Cuba, et Guyana, que les femmes enceintes ont le  droit d’interrompre pendant les trois premiers mois leur grossesse sans  fournir de motif.

La nouvelle loi prévoit la possibilité d’un recours légal à l’IVG  jusqu’à 12 semaines de gestation. Cependant, comme le remarquent certains mouvements féministes uruguayens, il faudra continuer à se  battre pour que le droit des femmes à disposer de leurs corps soit  réellement reconnu car le cadre prévu est potentiellement rigide et long. En effet, une femme souhaitant réaliser une IVG  devra préalablement effectuer une consultation devant une équipe d’au  moins trois professionnels qui l’informeront sur les risques médicaux, les alternatives et les programmes sociaux d’aide à la maternité ou à  l’adoption. Après quoi, elle aura cinq jours de réflexion avant de  confirmer ou non sa volonté. Les femmes mineures devront quant à elles  obtenir soit le consentement parental, soit l’approbation d’un juge.

La réglementation fixant les modalités concrètes d’application de cette  loi sera donc déterminante et les mouvements féministes uruguayens, forts de cette première victoire, continueront la bataille contre la stigmatisation des femmes tout au long d’un tel processus et pour une dépénalisation totale de l’IVG.

Le Parti de Gauche salue le courage politique du gouvernement uruguayen qui a lancé une réforme si controversée en Uruguay mais plus globalement partout en Amérique latine et qui ouvrira, nous l’espérons, une brèche pour les autres gouvernements progressistes du continent.

Nous soutenons toutes les luttes féministes émancipatrices pour instaurer l’égalité entre les femmes et les hommes et nous serons aux côtés des mouvements féministes et des progressistes uruguayens qui devront continuer à se battre pour garder cette avancée fragile et déjà menacée par l’opposition de droite qui promet l’abrogation de la loi en cas de victoire aux présidentielles de 2014.

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