Grèce – Virer la Troïka maintenant !

Les mobilisations ne faiblissent pas en Grèce. Jeudi, premier jour du Sommet européen, les des syndicats du public et du privé avait décidé de marquer le coup en convoquant une grève générale de 24h. Pour la seconde fois en moins de quinze jours, le pays a donc vécu au ralenti.

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Sourds aux protestations des plus de 50 000 qui ont personnes ont défilé dans les rues d’Athènes et plus de 20 000 à Thessalonique, le Sommet européen a néanmoins confirmé sans vergogne l’ultimatum lancé au Parlement grec. Les chefs d’Etats et de gouvernement ont en effet clairement indiqué qu’aucune décision n’était prise à ce stade concernant le versement du prochain prêt UE-FMI à la Grèce et que la Grèce devrait  « poursuive les réformes en matière budgétaire et structurelle » et « assurer la mise en œuvre rapide » du programme d’austérité (le Memorandum 2) que le Parlement devra finir d’avaliser dans les jours à venir. 

Ce énième plan d’austérité  prévoit rien de moins qu’une coupe budgétaire supplémentaire de 13,5 milliards d’euro sur 2013-2014 dont 9,5 milliards d’euros dès la première année. Traduction : des réductions encore plus massives des salaires (le salaire minimum est passé de 776 euros en 2010 à 586 euros de nos jours et le salaire moyen a baissé de plus de 20%),  la suppression du salaire minimal déjà largement mis à mal par les contrat précaires et les contrats jeune, la flexibilisation complète du marché du travail via suppression complète des conventions collectives et la mise en place de la semaine de 6 jours ! Les pensions de retraites pourraient elles aussi être baissées.

Peu importe aux gouvernants européens qui depuis Bruxelles ont emboîté le pas à la Chancelière Merkel en maintenant l’ultimatum et en agitant l’épouvantail fictif d’une expulsion de la Grèce de la zone euro qu’aucun traité ne permet. Pire ils ont osé dire au peuple qui voit et vit au quotidien l’ampleur de la catastrophe à laquelle mènent les recettes de la Troïka que celles-ci sont  « nécessaire pour accroître la compétitivité du secteur privé, favoriser l’investissement privé et améliorer l’efficacité du secteur public ».

Qu’ils aillent le dire aux familles qui perdent leurs proches fautes de soins dans les hôpitaux, aux enfants et aux étudiants à qui on n’offre même plus les conditions minimales d’un semblant d’éducation (livres, matériels de classe), à toutes celles et ceux qui perdent leur emploi parce que les investisseurs fuient le pays !

Présent dans la manifestation de jeudi à Athènes, le Parti de Gauche reste résolument solidaire de la lutte du peuple grec contre le pillage organisé de son économie et la casse méthodiques de ses services publics. Il approuve l’appel du peuple à virer la troïka du pays et dénonce l’attitude irresponsable et cynique des gouvernants de droite et sociaux-libéraux qui continuent d’appeler « efforts » le dépeçage d’un peuple et d’un Etat au bénéfice des marchés.

Le Parti de Gauche  répond positivement à l’appel des mouvements sociaux espagnols et portugais et à celui de la Confédération Européenne de Syndicats, en participant, à l’instar de nos camarades grecs de Syriza, à la mobilisation contre l’austérité le 14 novembre prochain.

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