La Semaine du combat budgétaire commence – Espagne: Non au budget d’austérité !

Vendredi dernier, la coordination du 25 Septembre a déposé au Congrès des députés un texte élaboré collectivement par des citoyennes et des citoyens espagnols pour demander aux députés de rejeter le projet de budget d’austérité de Mariano Rajoy. Dimitri Zurstrassen du PG Espagne nous traduit ce texte lourd de sens.

Le même jour, le groupe parlementaire d’Izquierda Unida -Izqueirda Plural déposait un amendement à la totalité du budget 2013 conforme à cette demande. Le Pôle traduction du PG fait son possible pour nous le traduire dans les plus brefs délais. Je ne manquerai pas de vous le transmettre aussitôt traduit.

Une semaine de bataille s’annonce en Espagne. #23O #27O les manifestations iront bon train autour du Congrès cette semaine pour tenter de faire rejeter le budget le plus dur que l’Espagne ait eu à connaître depuis la fin de la dictature franquiste.

No pasaran!

Voici le texte de la Coordination du 25 Septembre :

EspagneNon au budget de la dette générateur d’oppression et misère!

Samedi passé fut présenté au Congrès le projet de Budget Général de l’Etat pour 2013. Il est probable que via un simulacre de débat qu’il sera approuvé en plénière mi novembre sans changements substantiels.

Ce budget a été élaboré sans prendre en compte la situation matérielle dans laquelle se trouve la population. Il accentue la politique fiscale régressive et les coupes dans la santé, l’éducation, la dépendance, la recherche, la culture, l’environnement, … La modification l’année passée de l’article 135 de la Constitution, sans consultation populaire, a hypothéqué notre souveraineté aux marchés et fit passer le pa  yement d’une dette que n’a pas été générée par la population au détriment de nos droits. Il n’y a pas de budget possible qui satisfassent nos besoins dans la situation politique et constitutionnelle actuelle.

Le système institutionnel actuel évite, quand il ne l’empêche pas, la participation dans les décisions qui affectent l’ensemble de la population, la limitant à quelques élections chaque 4 ans à travers lesquelles la majorité des partis ne respectent pas leur programme. Ceux qui devraient être nos représentants politiques et agir en fonction de la demande populaire pour s’occuper des vraies nécessités, sont soumis au diktat de la Troïka (BCE, FMI et UE), étranger à la souveraineté populaire, qui agit comme simple médiateur des intérêts des marchés.

Le projet de budget pour 2013 confirme les irrationalités et injustices dans l’organisation et la distribution des ressources publiques et environnementales et réaffirme que ce sera l’immense majorité de la population qui paiera la dette. Celle-ci, qui est de nature privée à presque 80 %, a été transformée en dette publique, par le sauvetage des banques, et est ainsi illégitime. Le budget pour l’année qui vient a pour but d’exproprier les ressources qui nous appartiennent afin de la payer. Il est indispensable de mettre en marche un audit citoyen public et transparent qui clarifie le fait de savoir quel est le montant de la dette, les raisons de sa génération, à qui doit-elle être remboursée, et qui doit la rembourser.

Le néolibéralisme, devenu la pensée unique depuis les années 80, impose aujourd’hui une spirale d’austérité, de coupes budgétaires, et de remboursement de la dette dans tous les pays du sud de l’Europe qui n’améliorent pas la situation. Est demandé l’effort de paiement de la dette illégitime à la société civile pendant que la fraude fiscale des grandes fortunes atteignent des niveaux énormes avec l’intolérable connivence des pouvoirs publics et une politique fiscale favorable au capital financier. Le projet de budget pour l’année 2013 demande la paiement d’une dette impayable à la population par la biais de nouvelles réductions des droits sociaux et écologiques (avec les plus que probables coupes dans le système de pensions).

L’application de ce budget signifiera  un recul des droits sociaux acquis durant des décennies et la soumission de nombreuses générations au capital financier.  Nous rejetons totalement ce budget anti écologique, antisocial et inhumain et demandons l’ouverture d’un processus constituant, cette fois authentique, avec toute la participation populaire possible.

Pour tout cela,  nous proposons que le projet de budget soit revu.

Traduction: Dimitri Zurstrassen (Pôle traduction du PG)

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