Combien de morts dans la rue avant les réquisitions ?
Il aura fallu attendre le premier « mort de la rue » sous une météo aux forts accents hivernaux pour que Cécile Duflot, Ministre du logement se soucie enfin de l’urgence sociale criante concernant le logement.
Elle nous a informé en effet qu’elle n’excluait pas de réquisitionner parmi les quelques 2,3 millions de bâtiments vides recensés par l’INSEE, et ceci « si nécessaire ». Sur les 150.000 sans-abris, combien doivent-ils encore mourir pour que la réquisition deviennent « une nécessité » auprès de la Ministre du Logement ?
Les associations venant en aide aux plus démunis dénoncent l’insuffisance de la rallonge budgétaire de 50 millions d’euros annoncée par Cécile Duflot pour palier au manque de l’hébergement d’urgence… autant dire une goutte d’eau dans une mer asséchée par le quinquennat de Sarkozy.
A trois jours de la trêve hivernale, le rythme des expulsions n’a pas faibli. Manuel Valls n’hésite pas à faire usage de la brutalité policière pour expulser illégalement les bidonvilles de Rroms, les réquisitions citoyennes des collectifs de mal-logés Jeudi Noir et Droit au Logement ainsi que celles organisées autours du site de Notre-Dame-Des Landes.
60 ans après le cri d’alarme lancé par l’abbé Pierre, alors qu’il n’a jamais été aussi urgent de réquisitionner les millions de mètres carrés de logement vides vouées à la spéculation immobilière, le gouvernement (PS-EELV) joue encore sur des effets d’annonce pour affronter l’une des plus grandes tragédies de notre siècle.
Face à une droite revancharde qui comme l’a fait M Devedjian sur RadioJ préfère au nom de la défense des profits de promoteurs immobiliers qu’on abandonne les sans abris à la rue, Le Parti de Gauche demande au gouvernement de passer des paroles aux actes, et d’appliquer en urgence la loi de 1945 de réquisition des logements vides.
Le Parti de Gauche réaffirme par ailleurs son soutien aux personnes mal-logées et exige la mise en œuvre de mesures d’urgence :
– La réquisition des logements et locaux vacants
– L’arrêt immédiat des expulsions locatives
– La baisse des loyers
– La construction de 200 000 logements par an
– Le respect de la loi relative au droit au logement opposable
– L’application stricte du droit à l’hébergement
– L’interdiction des coupures d’eau et d’énergie