Blog de François DELAPIERRE • L’esprit de résistance
Comme sept de mes camarades membres du Secrétariat national du Parti de Gauche j’animais hier un meeting contre l’austérité. A Montpellier. Il y en a eu aussi à Lyon, Strasbourg, Tours, Nice, Caen, Grenoble-Saint-Martin-d’Hères et Metz et on remet ça le 16 à Paris avec Pascale Le Néouannic et Jean-Luc Mélenchon. D’abord, nous sommes tous allés à la manifestation appelée par les organisations syndicales. Nous avions dans les rues de Montpellier un joli cortège du Front de Gauche où les connaisseurs ont noté la présence nombreuse de 150 à 200 militants du Parti de Gauche. Mobiliser pour deux initiatives dans la même journée n’a pas été un problème. Car pour nous la manifestation et le meeting étaient les deux faces d’une même médaille.
Pour sortir des politiques d’austérité, il faut leur résister ! C’est bête, non ? Mais il faut le rappeler car certains se disent que ce n’est plus à l’ordre du jour depuis le départ de Sarkozy. Il faudrait éviter d’affaiblir le gouvernement PS-EELV voire lui laisser le temps de mener sa politique. Mais s’il y avait une chose vraie (au milieu de nombreux bobards, hélas) dans la conférence de presse de François Hollande avant-hier, c’est que l’alternance change le pouvoir [politique] mais ne change pas la situation. Madame Parisot est toujours là qui fait le travail pendant la primaire UMP. L’absurde traité Merkozy aussi. La Commission Barroso également, et cette Troïka qui abandonne les Etats aux assauts de la finance, à moins qu’ils n’avalent la cigüe néolibérale. Pendant des mois et des années nous avons résisté à ces politiques. Nous avons manifesté, pétitionné, fait grève contre la hausse de la TVA, contre la RGPP dans les services publics, contre la casse de la Sécu, contre les politiques inhumaines qui accablent les sans-papiers. Pourquoi changer aujourd’hui ? François Hollande défend désormais le renoncement ? Il a tort. Face à l’injustice, on n’est pas obligé de capituler. On peut choisir de résister. C’est même là que commence la gauche.
Voir la suite sur le blog de François DELAPIERRE