14N : Grève générale à Barcelone • Les syndicats font le plein et une délégation du PG manifeste sa solidarité avec les travailleurs catalans
Source : http://www.wmaker.net/altereuro/
Cette “grêve genérale” du 14N devait commencer très tôt le matin avec des piquets de grève plantés un peu partout dans la ville, …organisés pour ralentir le trafic routier ici où là . Déjà, la veille au soir, les transports publics tournaient au ralenti, le grand marché des halles (Mercabarna) qui alimente au-delà de Barcelona, était bloqué et les commerçants vérifiaient minutieusement les serrures de leurs rideaux de fer… tout ce mettait en place pour une longue journée d’action. La matinée était chargée de nombreux points de rencontre, manifestions, distribution de tracts… et gare aux boutiquiers qui n’avaient pas encore baissé les grilles, « los piquetes » restaient vigilants…. en attendant la grande manif du soir.
Pour nous, le fait du jour, c’était aussi la présence d’une délégation du Parti de Gauche venue soutenir le combat des travailleurs d’ici. Une trentaine de camarades des PG de l’Ariège, de l’Aude et de Pyrénées Orientales, plein de bonne humeur et de drapeaux mais surtout plein d’humanité, sont venus jusqu’à nous, dans notre ville bien malade, nous apporter par dessus les Pyrénées leur soutien, leur solidarité, leur fraternité …
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Rendez-vous était prit Place des Volontaires près du Port Olympique et après un petit parcours dans les rues de la ville, nous devions rejoindre notre point de rendez-vous dans le cortège où nous attendaient des responsables de Esquerra Unida i Alternatives (EUiA) et de Iniciativa Per Catalunya Verds (ICV). Et là, … fiasco… impossible de se retrouver dans le maelström, … mille mondes… les syndicats, les associations, les collectifs de toute sorte, les partis de gauche, les écologistes et puis des gens, …beaucoup de monde, la grande avenue du Passeig de Gràcia était pleine à craquer….
Bref, premier point de rencontre perdu… pas de panique on a le plan B… Àngels Tomàs d’EUiA nous attend théoriquement un peu plus bas sur l’avenue, le rendez-vous du cinéma Comédia… c’est pire,… encore plus de monde, la musique à tue-tête, les slogans, des drapeaux partout… comment retrouver notre Ángels la dedans…Et puis comme par enchantement des camarades barcelonais surgissent de-ci, de-là… sauvé. On retrouve Ángels et… en moins de 5 minutes on se retrouve tous en tête du carré politique de la manif avec les principaux responsables de la coalition ICV-EUiA, Joan Herrera (ICV), Joan Josep Nuet (EUiA) mais aussi David Companyon candidat aux élections du 25N…etc etc . Avec nos drapeaux bleu-blanc-rouge et verts, et rouges, on ne passe pas inaperçu. « Mira son los franceses… J », les gens nous parlent spontanément, le sourire aux lèvres, contents de nous voir ici et bien sûr avec des questions… les conversations partent en tous sens… bref on arrive juste devant la tête du cortège et on fait les présentations… génial… photos… encouragements… des sourires.
Un peu plus tard, le cortège devait faire du surplace tellement l’avenue était comble et ce matin les syndicats organisateurs annoncent 1 million de participants,… un peu exagéré sans doute mais c’est la guerre des mots. Pour les quotidiens conservateurs de ce pays, et ils le sont tous à de rares exceptions près, cette grève n’a pas fait le plein… à voir les titres de La Vanguardia « Huelga limitada, l’Ara « Vaga parcial », sans parler des quotidiens nationaux comme les très « derechistas » la Razón, el Mundo ou l’ABC qui osent le mot « fracaso »…. El País, comme d’hab fait dans le neutre même si la photo de la Une montre l’ampleur de la manif de Madrid. C’est la guerre de com…
Pour conclure, si la grève générale a bien été suivie dans toute la ville et si la manifestation principale a rassemblé vraiment beaucoup de monde , le fait important pour nous ici, c’était la présence de cette délégation française. De ces militants qui ont bien voulu donner de leurs temps et d’eux même pour venir soutenir au-delà de la frontière, les travailleurs catalans, espagnols mais aussi tous les travailleurs étrangers qui vivent dans cette ville et qui souffrent comme les autres des conséquences des politiques conservatrices misent en place en Espagne comme dans toute l’Europe. Merci encore à eux. Au fait j’allais oublier, les principaux mots d’ordres de cette grève étaient, “contre le nouveau code du travail”, “pour la fin des politiques anti-sociales”, “pour un referéndum sur la politique de Rajoy”. “contre la destruction des services publics” ….