En Grèce, la lutte antifasciste s’amplifie quartier par quartier

Samedi 24 Novembre deux événements importants pour la lutte antifasciste ont eu lieu en Grèce. En fin de matinée, une manifestation à l’appel de SY.RIZ.A., ANT.AR.SY.A, de groupes anarchistes, et d’associations de lutte contre le fascisme et le racisme a rassemblé plusieurs milliers de personnes dans le centre d’Athènes. Cette réaction montre la détermination des Athéniens face aux progrès des idées fascistes et xénophobes symbolisées par la percée électorale et médiatique de l’Aube Dorée. Fascisme_grece

En fin d’après-midi, une autre manifestation a eu lieu dans le Nord d’Athènes pour faire obstacle aux groupes néonazis qui, après s’être fait remarqués par plusieurs attaques racistes dans le quartier de Kispéli ces dernières semaines, avaient appelé à un rassemblement et à une manifestation entre la place Kipséli et la place Amérikis, et même à un progrom contre les immigrés. Face au nombre et à la détermination des manifestants, citoyens du quartier, militants de gauche, ou anarchistes, les néonazis ont renoncé à leur projet.

La lutte qui se mène en Ce moment en Grèce entre les forces progressistes et les forces d’extrême-droite en Grèce est d’une importance majeure. Avec l’entrée au Parlement du parti nationaliste et xénophobe LA.OS. en 2007, et plus encore depuis la percée du parti néonazi Aube Dorée aux élections du printemps dernier, la gauche grecque a pris la mesure du danger, elle que le Pasok et Nea Dimokratia renvoie dos à dos avec les fascistes suivant la théorie infecte des « deux extrêmes ». Les actions antifascistes se multiplient, souvent avec succès.

Tandis que les partis de droite et du centre reprennent les mots d’ordres de l’extrême-droite qui trouve par ailleurs dans les médias une caisse de résonnance complaisante pour ses idées, les actions locales, quartier par quartier, qui lient la lutte (manifestations contre-manifestations, tour de garde pour empêcher les groupes fascistes de venir installer un climat de haine et de peur dans tel ou tel quartier, réseaux de solidarité) et la pédagogie (distribution de tracts, organisation de « brigades antifascistes » faisant des interventions dans les écoles avec le soutien des professeurs, organisation d’événements sur les thèmes du racisme et du fascisme) semblent les plus à même d’empêcher le progrès et l’implantation du fascisme dans les esprits et dans les actes.

Les succès des mobilisations à Kallithéa, à Nikia, ou à Kipséli, mais aussi ailleurs en Grèce, montrent par ailleurs toute l’importance d’un front de toutes les forces de la gauche « de gauche », aux côtés des riverains eux aussi désireux de se mobiliser, pour parvenir à ce résultat.

Le Parti de Gauche salue la détermination et le courage des militants  antifascistes en Grèce, et ce d’autant plus que, malheureusement,  leurs ennemis ont souvent pour eux le  soutien des forces de police.

En Grèce comme ailleurs: dégageons le fascisme de nos quartiers ! Grece_aube_doree_fascisme_

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