Enseignement supérieur et recherche • Non à la précarité !

Retour sur la mobilisation du 26 novembre contre la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche

Precarite_manif

Photo : Orianne Tercerie

Ce lundi 26 novembre, l’intersyndicale (FSU, CGT, Solidaires) avait lancé à  Paris un appel au rassemblement contre la précarité au moment de l’ouverture des assises nationales de l’Enseignement supérieur et de la recherche organisées par le gouvernement. Des mobilisations étaient également prévues dans plusieurs autres villes (Montpellier, Toulouse, Bordeaux, etc.) où des collectifs de précaires de l’ESR se sont mis en place pour combattre l’emploi précaire, et de manière plus urgente pour lutter contre les non-renouvellements de CDD – puisque les établissements « dégraissent » lorsque ces contrats approchent de la durée requise pour être transformés en CDI.

La manifestation a parcouru le 5ème arrondissement de Jussieu aux abords du Collège de France avant d’être bloquée par les forces de l’ordre. C’est un premier moment de la mobilisation à Paris, qu’il faut amplifier pour obtenir la titularisation des précaires et plus largement la sauvegarde du service public d’enseignement et de recherche, ainsi que l’abrogation de la LRU et du Pacte pour la recherche et la suppression de l’AERES.

Le PG Paris était présent dans cette manifestation, avec plusieurs militants du PG dont certains en situation de contrat précaire dans la recherche et l’enseignement supérieur, accompagnés de Leila Chaibi, Secrétaire nationale du PG à l’abolition du Précariat et Danielle Simonnet, Conseillère de Paris.

Ce sont la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) et le Pacte pour la recherche, l’AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), l’ANR (agence nationale de la recherche) et le développement du financement sur projets qui organisent la précarité généralisée comme horizon du système d’enseignement supérieur et de recherche français : un financement de la recherche sur appel à projet pour un ou deux ans, avec un chef de projet titulaire et des équipes en CDD, et l’enseignement universitaire assuré par des enseignants vacataires dans des universités en difficulté financière. Le gouvernement actuel reconduit pour l’essentiel la politique antérieure. La retouche cosmétique que préparent ces assises, qui n’abordent pas la question des moyens, ne résoudra donc pas le problème de fond de la précarisation de l’ensemble des personnels de l’ESR, qui ne peut être combattue que par la titularisation de tous les précaires, et de manière urgente par un arrêt des non-renouvellements de CDD qui mettent au chômage des personnels qui sont indispensables au fonctionnement de notre système de recherche et d’enseignement. À ce titre, les dernières annonces du ministère ne sont pas suffisantes, car elles n’envisagent pas de moratoire sur les non-renouvellements de contrats, excluent un plan de titularisation complet et laissent à l’écart une partie des personnels en CDD.

 

Le lien vers la pétition « Quel changement pour les 50 000 précaires de l’ESR ? » :http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2012N31148

Le communiqué intersyndical, sur le site du SNTRS-CGT :http://websyndicats.vjf.cnrs.fr/sntrscgt/spip.php?article861

L’appel du Front de gauche pour l’enseignement supérieur et la recherche et les derniers articles sur le sujet : http://esr.appels.frontdegauche.fr/

http://esr.appels.frontdegauche.fr/?page_id=7

Sur le site de Sud Recherche EPST, le communiqué syndical unitaire pour la mobilisation du 26 novembre :http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1579

Sur le site du SNESUP, le communiqué intersyndical à l’issue de la rencontre avec la ministre de l’ESR concernant l’emploi précaire :http://www.snesup.fr/Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6503&ptid=5

 Voir l’article sur le site du PG 75

Commentaires

Les Commentaires sont clos.