Grèce • 4 ans après la mort d’Alexis Grigoropoulos, halte à la répression policière !
Il y a quatre ans, le samedi 6 décembre 2008, un policier assassinait Alexis Grigoropoulos, 15 ans, dans une rue d’Exarcheia à Athènes. Ce meurtre d’un adolescent qui n’avait rien commis justifiant une intervention policière s’expliquait déjà par le sentiment d’impunité dont jouit la police dans ce pays.
Il fut le point de départ de plusieurs jours d’émeutes jusqu’en janvier 2013.
Depuis lors, Syriza et de nombreux citoyens manifestent tous les ans en cette date anniversaire pour revendiquer la liberté d’expression et dénoncer la répression contre les manifestants.
Aujourd’hui, quatre ans plus tard, la Grèce est plus que jamais soumise à une police omniprésente et lourdement armée. La violence des policiers est telle qu’il est aujourd’hui impensable pour les parlementaires de Syriza de ne pas se rendre dans toutes les manifestations possibles afin de s’interposer physiquement et faire bouclier face aux forces de l’ordre et éviter ainsi les coups aux militants.
Les lois, ou plutôt les décrets présidentiels validés sans l’aval du Parlement se multiplient. Les policiers ont désormais le droit de procéder à des arrestations dans un rayon de 1 à 3 km des lieux des manifestations au simple prétexte qu’un citoyen porte une capuche. La délation anonyme est devenue un droit comme aux pires heures de la dictature.
Pire, la police est désormais secondée dans ses basses œuvres par les membres du parti néonazi Aube Dorée. Les tortures de militants antifascistes se multiplient d’ailleurs.
Pourtant, le peuple grec ne baisse pas les bras. « Gloire et honneur à ceux qui se sont donnés pour tâche de garder des Thermopyles. »
Le Parti de Gauche salue la mémoire d’Alexis Grigoropoulos et témoigne son soutien aux militants de Syriza et à tous les citoyens grecs qui continuent de lutter avec courage contre la barbarie néolibérale, la répression policière et le fascisme, pour la liberté, la justice, et l’égalité.
Le Parti de Gauche dénonce la dérive liberticide des gouvernements grecs et espagnols qui rappellent les pages les plus sombres de l’Histoire de ces deux pays. Il dénonce tout particulièrement la grâce octroyée aujourd’hui par le gouvernement Rajoy à 4 policiers catalans auteurs de tortures sur un immigrant roumain, prenant à contre-pied l’avis du parquet.