Contre toute intervention militaire des Etats-Unis et de l’OTAN en Syrie
L’éventualité d’une intervention militaire de l’OTAN semble se préciser en Syrie, et pourrait menacer encore davantage la paix et la stabilité au Moyen-Orient et au-delà. Des dizaines de milliers de soldats américains stationnés dans les pays avoisinants sont mobilisables. Des bâtiments de guerre appartenant à des pays de l’OTAN croisent à proximité du littoral syrien. Après l’accord donné par l’OTAN, la Turquie installe des missiles « Patriot » sur son territoire aux abords de la frontière syrienne. Malgré l’opposition de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité, les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN, ainsi qu’Israël et les monarchies du Golfe, envisagent une intervention militaire impliquant des bombardements aériens coordonnés avec des attaques au sol menées par l’opposition armée au régime syrien.
Le Parti de Gauche exprime sa vive inquiétude face à cette évolution de la situation. Alors que le régime syrien est accusé de vouloir se servir de son arsenal d’armes chimiques, il s’élève contre la fabrication d’un casus belli qui servirait de prétexte à une intervention militaire comme lors de la guerre d’Irak en 2003.Une nouvelle fois, le Parti de Gauche condamne fermement toute intervention militaire extérieure en Syrie, d’où qu’elle vienne. Il met à nouveau en garde le Président de la République et le Gouvernement français contre toute velléité semblable.
Au contraire, le Parti de Gauche réitère son attachement à un règlement pacifique et politique du conflit syrien. Un cessez-le-feu doit impérativement être mis en œuvre sous l’autorité du Conseil de Sécurité, ainsi qu’un contrôle des frontières empêchant l’afflux d’hommes et d’armes vers les deux camps. L’urgence est à la paix et à l’aide humanitaire aux victimes syriennes et aussi palestiniennes du conflit. Les Syriens pourraient alors accomplir la transition politique nécessaire à la stabilité de leur pays, et tourner la page du régime criminel de Bachar El Assad, avec la fin des raids meurtriers de l’armée, la guérilla et les attaques suicides.