Portugal • Grèves et manifestations sur tout le territoire

Manif_portugal La situation au Portugal empire : Hausse continue de la dette et austérité à tous les étage, pauvreté accrue, hausse du chômage, misère, émigration et suicides…
 
Dans ce cadre, les mouvements sociaux appellent à de grandes manifs partout sur le territoire le 2 mars.
 
D’ici là les enseignant-e-s sont dans les rues le 31 janvier et d’autres grèves et manifs disséminées selon le territoire et les entreprises en lutte.

Vous trouverez ci-dessous le texte du Manifeste du 2 mars 2013 : 

 
« QUE LA TROIKA AILLE SE FAIRE FOUTRE. C’EST LE PEUPLE QUI COMMANDE. 

En septembre, octobre et novembre dernier nous avons rempli les rues et montré clairement que le peuple s’oppose aux mesures austérita…ires et destructrices imposées par le gouvernement et ses alliés du Fond Monétaire International, de la Commission Européenne et de la Banque Centrale Européenne – la troika.

Après la défaite des modifications sur la TSU (taxe sociale unique), immédiatement, d’autres mesures, encore plus graves, sont apparues. Le budget pour 2013 et les nouvelles propositions du FMI, conspirées avec le gouvernement, sont des coups de feu contre le Droit du travail, contre les services publics, contre l’Ecole Publique et le Service National de Santé, contre la Culture, contre tout ce qui nous appartient de droit, et qui atteignent chacune et chacun de nous en plein coeur. D’autre part ce sont le chomage et la précarité, l’immigration, la vente en solde des entreprises publiques qui s’accroissent, tandis que l’on réduit le coût du travail.

Nous ne supportons plus le vol ni l’agression.

Nous nous indignons des coupes dans les retraites, de la menace de licenciement, de chaque poste de travail détruit. Nous nous indignons de la fermeture des épiceries, des restaurants, des magasins et des cafés de nos quartiers. Nous nous indignons de la fermeture de mairies, de centres de santé, de maternités, de la dégradation des écoles, devenues de plus en plus pauvres. Nous nous indignons du surgissement de nouveaux impôts, déguisés en taxes, péages, droits d’inscriptions scolaires…

Nous nous indignons quand ceux qui ont mal géré ce qui est à nous tous décident de privatiser des biens qui appartiennent à tout le monde – eau, mers, plages, territoire – ou bien des équipements pour la construction desquels nous avons contribué au long des années – réseau électrique, aéroports, hôpitaux, poste.

Nous nous indignons de la dégradation quotidienne de notre qualité de vie. Nous nous indignons de l’augmentation des prix du pain et du lait, de l’eau, de l’électricité et du gaz, des transports publics. Nous nous révoltons quand nous apprenons qu’un ami de plus est obligé de partir, qu’une famille de plus a perdu sa maison, qu’un enfant de plus a faim. Nous nous révoltons de voir le racisme et la discrimination augmenter. Nous nous révoltons de savoir qu’un citoyen de plus a renoncé à la vie.

Tout ça c’est la troika: un gouvernement non élu qui décide de notre présent et conditionne notre avenir. La troika condamne les rêves à mort, le futur à la peur, la vie à la survie. Ses objectifs sont clairs: augmenter notre dette, appauvrir la majorité, enrichir une minorité, anéantir l’économie, réduire les salaires et les droits, détruire l’Etat social et la souveraineté. Le succès de ses objectifs dépend de notre misère. Si, avec la destruction de l’Etat social, la troika assure le financement de la dette et, par conséquent, ses profits, avec la destruction de l’économie elle assure un pays continuellement dépendant et endetté.

Le 25 février les dirigeants de la troika, en connivence avec le gouvernement, débuteront une nouvelle période d’évaluation de notre pays. Pour celà ils ont besoin de notre collaboration et nous ne la leur donnerons pas. Parce que nous ne croyons pas aux faux arguments qui affirment que si nous sommes “sages” les marchés seront généreux. Nous refusons de collaborer avec la troika, avec le FMI, avec un gouvernement qui ne sert que les intérêts de ceux qui payent désormais moins pour le travail, des banques et des banquiers, de la dictature financière des marchés internationaux. Et nous résistons. Nous résistons parce que c’est la seule façon de préserver notre dignité et notre vie. Nous résistons parce que nous savons que ce qui nous est présenté comme inévitable est en vérité non viable et donc inacceptable. Nous résistons parce que nous croyons à la construction d’une société plus juste.

A cette vague qui détruit tout nous opposerons la vague géante de notre indignation et le 2 mars nous remplirons à nouveau les rues. Nous exigeons la démission du gouvernement et que le peuple soit appelé à décider sur sa vie.

Unis comme jamais, nous dirons “ça suffit”.

A tous les citoyen, qu’ils soient dans un parti ou non, employés ou non, qu’ils aient de l’espoir ou non, nous appelons à ce qu’ils nous rejoignent. A toutes les organisations politiques et militaires, aux mouvements civiques, aux syndicats, partis, collectivités, groupes informels, nous appelons à ce que qu’ils nous rejoignent. Du nord au sud du pays, dans les îles, à l’étranger, prenons les rues!

QUE LA TROIKA AILLE SE FAIRE FOUTRE. C’EST LE PEUPLE QUI COMMANDE. »

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