Enseignement supérieur et Recherche : la continuité à défaut de ruptures

Images La déclinaison de l’austérité dans l’enseignement supérieur et la recherche conduit là aussi à des votes à l’italienne. Ce lundi 25 février, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) s’est exprimé sur le projet de loi présenté par la Ministre Geneviève Fioraso par 20 voix pour, 20 contre, 8 abstentions et 4 refus de vote.

Là où la ministre se targue d’un soutien inédit au projet, ce vote témoigne d’abord du refus de la communauté universitaire de poursuivre au pas cadencé la marche lancée par le processus de Bologne en 1999, accélérée par la LRU de Nicolas Sarkozy et qui a pour but la convergence du modèle français vers le modèle anglo-saxon. Ce but est décliné par le programme européen « l’horizon 2020 » qui finance les activités de recherche liées à l’innovation et la compétitivité autour de 3 thèmes : excellence scientifique, primauté industrielle et défis de société.

Obnubilé par la compétitivité et l’excellence, le gouvernement préfère rapprocher encore plus le fonctionnement de nos universités de celui des universités anglo-saxonnes, perdant ainsi l’occasion de rassembler la communauté universitaire autour des besoins sociaux pour renforcer son caractère de service public fondé sur le modèle républicain.

Pour le Parti de Gauche, il est plus que temps de refermer définitivement la parenthèse ouverte par la LRU, qui a dégradé les conditions de travail des personnels et des étudiants et conduit nos universités à la faillite. Au lieu de cela, le gouvernement s’engouffre dans la brèche ouverte par la loi Pécresse en préparant la régionalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Déplorant ce choix, le Parti de Gauche invite l’ensemble des citoyens à s’emparer de cette question, dans le cadre des ateliers législatifs du Front de Gauche, pour construire un projet faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un bien commun du peuple et non une arme pour la guerre économique que le système néo-libérale tente de nous imposer.

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