Le tour de France du refus de Vincent Peillon

Vincent Peillon a joué pendant de longues semaines le VRP de sa réforme des rythmes scolaires. Patatras : l’offre de service est déclinée de tous côtés et la liste des villes qui refusent d’appliquer la réforme dès la rentrée 2013 transforme le Peillon Tour en chemin de croix.

Même les villes dirigées par les socialistes ne peuvent se résoudre à mettre en œuvre une réforme si mal ficelée. Après Lyon, Montpellier et Strasbourg, voilà que Martine Aubry annonce que Lille refuse de se soumettre aux injonctions du ministre.

Le gouvernement est seul contre tous, même parmi les siens : il n’y a ainsi que Jean-Marc Ayrault et sa bonne ville de Nantes pour tenter de sauver le soldat Peillon.

Vincent Peillon doit d’urgence prendre conscience que le front du refus fait sens. Sa réforme des rythmes, pour nécessaire qu’elle soit, remet en cause l’égalité républicaine entre les territoires et entre les élèves. Elle ouvre des failles béantes dans lesquelles les dépeceurs de l’école publique ne manqueront pas de s’engouffrer. Vincent Peillon doit donc retirer d’urgence son décret et remettre l’ouvrage sur l’établi.

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