Au congrès du Parti de Gauche • Le miel des militants
Crédit photo photosdegauche.fr (octave_honorin)
Nous y voilà. Vendredi 22 mars, 22h03, parc des expositions de Bordeaux. Nous sommes quelque 500 déjà réunis pour le 3e congrès du Parti de Gauche, demain nous serons plus encore quand seront arrivés celles et ceux qui n’ont pu libérer cette dernière journée travaillée de la semaine. Nous finissons donc le premier des trois jours que durera notre congrès, sachant qu’ils concluent trois mois d’échanges, de débats, de confrontations -vifs parfois, enthousiasmants souvent, matures tout le temps.
A l’heure où j’écris ces lignes, mes camarades débattent de nos statuts et votent sur ces textes, la règle de vie commune. Je n’y participe pas, non par fainéantise mais parce que je suis présent en tant que membre de la Commission du débat laquelle a déjà instruit ces amendements. Dans l’après-midi, nous avons débattu en ruches des divers ajouts, reformulations, précisions que les adhérents ont fait remonter au cours du mois et demi passé. Ces ruches ont fait mon miel.
A 15 autour d’une table, nous avons pu rentrer dans les détails, bien plus précisément qu’en séance plénière, confronter nos points de vue, faire évoluer nos perceptions. J’aime ce temps du débat en petit groupe, moins propice aux effets de tribune que j’affectionne pourtant.
J’ai aussi pris bien du plaisir à retrouver mes amis et camarades croisés, notamment, au fil des meetings de la campagne des élections présidentielles. Mais aussi ceux que j’ai connus dans mes vies militantes précédentes. C’est aussi cela le bonheur d’un congrès que de retrouver les siens, d’échanger des expériences et, pour les nouveaux, de découvrir des visages souvent esquissés sur des mauvaises photos sur les réseaux sociaux… N’oublions pas que le militantisme est d’abord une aventure humaine.
Et pour un parti qui a participé grandement à l’écriture de l’Humain d’abord, c’est quelque chose qui compte cette humanité. C’est d’ailleurs ce que retrace Jean-Luc Mélenchon dans son discours d’ouverture.
A cette occasion, il a fixé aussi le cap de nos travaux, si besoin en était. Le but du Parti de Gauche était, est et restera la prise du pouvoir par et pour le peuple. « Mais certainement pas pour remplacer le peuple une fois l’élection passée. Mais bien pour que le peuple prenne la place du parti. L’action collective, les assemblées citoyennes, à propos d’écoles, de l’eau, des luttes syndicales, non pour faire parler, mais pour faire agir dans le but d’atteindre des objectifs simples, concrets et qui emmènent vers la prise du pouvoir populaire. »
C’est bien la feuille de route, l’ADN politique du Parti de Gauche, que je retrouve, moi qui a assisté au 1er Congrès du PG à Limeil-Brévannes. J’y ai ajouté, pour ce qui me concerne, la transformation du Parti de gauche en parti de masse, condition essentielle pour atteindre cet objectif.
Les clous sont donc là, dans lesquels nous allons cheminer dans les deux jours qui viennent. Je tâcherai demain, entre midi et deux, de vous en donner un aperçu. D’ici là, vous pouvez lire ce qu’il en est chez Daniel Fleury comme chez A Gauche pour de vrai, que j’ai déjà mentionné.