Mélenchon au Congrès PG • “Nous sommes des militants et nous ferons des marées humaines”

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Crédit photo photosdegauche.fr (octave_honorin)

“Le rugissement. C’est ainsi que la délégation du Parti de Gauche a été accueillie au congrès de la CGT. Sous les sifflets a été souligné le nom seul du Parti socialiste à ce même congrès de la CGT. La différence est donc la convergence que nous réussissons à opérer entre les aspirations populaires et les représentants des travailleurs, des salariés…” C’est par ces mots, prononcés avec la force d’une conviction sans faille, que Jean-Luc Mélenchon entame son discours de clôture de cette première journée du congrès du Parti de Gauche.

Il démontre, tout au long de ce discours ponctué si souvent par les applaudissements des congressistes, à quel point, en à peine 4 ans, ce Parti de Gauche est devenu déjà adulte dans le paysage politique français. Avec lui, grâce à lui, le Front de Gauche, qui n’existait pas avant sa naissance, a rassemblé 4 millions d’électeurs progressistes sur sa force et sa ligne politique.

Le militantisme, qui crée le conflit et donc la conscience, telle est la force première de ce Parti de Gauche qui n’envisage pas une simple concurrence avec un parti socialiste qui troquerait quelques places pour un peu plus de tranquillité. Ce militantisme ambitionne de prendre la place d’un PS qui a déserté l’humain, qui occupe l’espace du libéralisme austère. Alors l’autonomie conquérante est la seule manière de faire, le seul moyen d’aller vers cette révolution citoyenne qui dérange le conservatisme et ses alliés qui hésitent tant pour quelques postes, au ministère, au conseil régional, au conseil municipal.

Jean-Luc Mélenchon, ce soir, veut clairement aller à la conquête du pouvoir. Mais certainement pas pour remplacer le peuple une fois l’élection passée. Mais bien pour que le peuple prenne la place du parti. L’action collective, les assemblées citoyennes, à propos d’écoles, de l’eau, des luttes syndicales, non pour faire parler, mais pour faire agir dans le but d’atteindre des objectifs simples, concrets et qui emmènent vers la prise du pouvoir populaire.

La première tâche du Parti de Gauche est donc de provoquer des marées humaines. Celles auxquelles rien ne peut résister. Ni même la réaction, ni même le conservatisme, ni même l’oligarchie qui maintenant volent l’épargne des peuples qui ont travaillé pour l’acquérir. “En réalité, l’Euro n’est pas seulement une monnaie qui affame, mais il est le lacet qui étrangle le peuple. Alors s’il faut choisir entre le peuple et l’Euro, ce sera le peuple!” lance-t-il avec force. Car en réalité, il démontre avec cette évidence qui rend les choses compliquées évidentes, comment l’Allemagne transforme l’Euro en Mark qui impose sa loi à l’Europe du sud, à l’Europe de la main d’œuvre à bas coût. Mais il ne peut y avoir d’Europe où des maitres dicteraient à l’arc sud de la méditerranée que faire ou ne pas faire.

A l’issue de ce discours, qui annonce comment la révolution citoyenne viendra de l’écosocialisme, elle même portée par les peuples de la méditerranée, A gauche pour de vrai! nous comprenons qu’à ce congrès du Parti de Gauche, beaucoup de l’essentiel se joue pour la gauche toute entière. Alors on lâche rien !

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