Congrès 2013 • Sophie, la plus jeune déléguée
Elle arrive de Montpellier, et se définit comme une citoyenne du monde. Il faut dire qu’être née au Canada, d’une mère française et d’un père argentin, ça aide à regarder au-dessus des frontières.
Elle a à peine 16 ans quand en 2011 elle pousse la porte du Parti de Gauche. 6 mois d’observation, pour être sûre de ne pas se tromper, et elle adhère en janvier 2012. Malgré ses 17 ans, elle a déjà un passé politique. Ses premières armes, c’est pendant le mouvement contre la réforme des retraites, ce qui lui vaut une arrestation musclée, avec garde à vue, photos de face, de profil. Directement dans le grand bain ! Le genre d’épisode qui te muscle la détermination et t’aiguise le sentiment d’injustice… Et plonge son père dans l’inquiétude, lui qui a connu la dictature en Argentine.
Sa passion pour la Grande Révolution française la conduit vers la fac d’histoire. Elle se verrait bien enseigner, pour transmettre. Il faut dire, la transmission, elle connait déjà. Pas un trajet en bus sans une discussion avec les chauffeurs, plutôt orientés à l’extrême-droite dans son quartier. Pas pour rien, d’ailleurs. Elle en a déjà convaincu quelques-uns de changer de bulletin de vote ! Encore un petit effort, et elle va les convertir à l’écosocialisme, son espoir pour l’avenir.
Entre une diffusion de tracts et un conseil national, elle trouve le temps de faire du vélo avec ses copains, et de lire, essentiellement de l’histoire. De voyager aussi, sur les chemins de sa vie si courte et déjà si riche : le Canada, l’Argentine, bien sûr, mais aussi l’Espagne et la Belgique.
Vous n’avez pas pu la rater samedi soir. À sa table, on a beaucoup chanté. Elle connait tous les refrains par cœur. Debout, poing dressé, la Jeune Garde, c’est elle aussi ! Sophie Guglielmi—Ferrié, 18 ans, la plus jeune des congressistes ce week-end à Bordeaux.
Camarades, la relève est prête !