Après les rapports de la commission de dialogue, une seule issue : l’abandon du projet !
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
La commission de dialogue et les commissions scientifiques ont rendu leurs rapports sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. De nombreux arguments portés depuis des années par les opposants sont de fait validés par ces commissions.
Il en est ainsi des mesures de compensation pour la destruction des zones humides, qui constituent la majorité des terres concernées, que le rapport demande de revoir. Même remise en cause pour l’emprise au sol du projet actuel, signifiant la destruction de nombreuses terres agricoles et pour les conséquences sur de possibles inondations mal évaluées dans le projet actuel. La saturation de Nantes-Atlantique est également démentie et l’indécision sur l’avenir de la piste de Nantes Atlantique, avec son impact sur le devenir même du site d’Airbus à Bouguenais y est expressément mentionnée. En outre, quelques points risquent de décevoir certains soutiens des porteurs du projet: Ce sont le report sine die de l’accès par la ligne de tram-train qui était pourtant liée au projet, l’impossibilité de chiffrer les espaces libérables Sud Loire, ou encore la nébuleuse où se sont fondus les milliers emplois fixes allègrement claironnés précédemment.
En résumé, ce rapport confirme que le projet d’aéroport de Notre Dame des landes est inutile et absurde, auréolé du flou le plus total quant à ses coûts sociaux, écologiques, financiers, en contradiction avec l’intérêt public.
La prise en compte de ces remarques et préconisations aurait dû conduire le gouvernement à renoncer à ce projet dispendieux. A ce stade il n’en est rien, le Premier Ministre affirmant même sa volonté de poursuivre Notre Dame des Landes en tenant compte des demandes exprimées dans les trois rapports, ce qui conduirait à augmenter considérablement le coût du projet, et restreindre les recettes du concessionnaire Vinci, diminuant de fait les hypothétiques montants financiers liés aux retours à meilleure fortune pour la Collectivité publique.
Pour nous, organisations membres du Front de Gauche 44, la seule issue possible à ce projet – qui a déjà trop coûté aux collectivités y compris pour la répression et pour la communication – est son abandon pur et simple.
Nous exigeons du gouvernement qu’il annonce le report sine die des travaux et des expulsions.
L’étude d’autres possibilités, à commencer par l’éventuelle optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique, l’exploitation des lignes de train, la mise en réseau des nombreux aéroports de l’Ouest, permettra de répondre aux besoins de l’Ouest de la France.
Ce n’est pas dans le siphonage des fonds publics au services d’intérêts privés mais bien dans la relocalisation des activités, le maintien d’une agriculture locale et durable au service de réels besoins collectifs que se trouvent les réponses aux crises économiques, sociales et écologiques que nous traversons.
L’opération « Sème ta Zad » du 13 avril prochain, la Chaîne Humaine du 11 mai et le Grand Rassemblement des 3 et 4 août, deviennent désormais des rendez-vous majeurs pour imposer l’arrêt du projet et affirmer qu’un autre développement est possible.
Nous appelons la population locale à se mobiliser massivement et à rejoindre les collectifs unitaires afin de préparer ces événements.
Les Alternatifs 44
La Gauche Anticapitaliste 44
La Gauche Unitaire 44
La Parti de Gauche 44