Non à l’atlantisme linguistique de Geneviève Fioraso

Il y a de multiples raisons de s’opposer au projet de loi sur l’enseignement supérieur qui sera défendu le 22 mai à l’Assemblée nationale par Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
L’une des dispositions de ce texte suffit déjà pour que le PG s’y oppose : l’article 2 qui prévoit la possibilité de dispenser les enseignements en « langue étrangère », c’est à dire en anglais. Elle est révélatrice de la vision purement – et faussement – utilitariste qu’a le gouvernement de l’Université et du travail scientifique.
L’argument avancé est que, dans la mesure où le français constituerait un obstacle à la venue de brillants étudiants étrangers dans nos universités, il faut leur faire cours dans la seule « langue internationale » que serait l’anglais.

Cette posture est une accumulation de contresens et de gravissimes fautes politiques :

Si l’on ajoute à cela que les enseignants devraient désormais être sélectionnés non plus simplement sur leur compétence, mais aussi sur leur capacité à s’exprimer en anglais, on mesure l’étendue des bouleversements que propose Mme Fioraso.

On reste pantois devant un aveuglement aussi suicidaire qui revient à dévaloriser l’excellence de l’enseignement et de la recherche français et en français, et à faire une croix sur la francophonie pour un bénéfice nul. On ne peut expliquer un tel reniement que par des raisons idéologiques, par un atlantisme linguistique qui accompagne une aspiration à la servitude volontaire vis-à-vis du monde anglo-saxon, caractéristique notoire des « élites » françaises.
Le Parti de gauche condamne catégoriquement le projet de loi de Mme Fioraso et appelle les députés et les sénateurs à le rejeter.

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