Soutien aux agents de l’UPMS en grève illimitée à Tricastin
Alors que la Ministre en charge de l’énergie Delphine Batho affirmait le 30 mai au Sénat que la sûreté nucléaire est la priorité du gouvernement, la réalité du terrain dément les discours des experts qui se veulent rassurants.
Après la centrale nucléaire de Belleville, c’est au tour des pompiers et agents de l’Unité de Protection de la Matière et du Site (UPMS) de se mettre en grève illimitée à l’appel de la CGT.
Ce mouvement de grève fait suite à la mutualisation en cours depuis le 1er avril de la FLS (Force Locale de Sécurité) et de l’UPP (Unité de Protection Physique). Celle ci entraine une baisse des effectifs au détriment de la sécurité des travailleurs. Elle diminue le nombre d’agents et supprime la présence d’infirmiers capables d’effectuer les premiers secours la nuit et le week-end. Une fois de plus au nom des économies on met en péril la population et l’environnement.
Ces salariés luttent pour l’intérêt général. Ce mouvement de grève est un avertissement à Areva qui privilégie la sacro-sainte « compétitivité » au détriment de la sûreté et de conditions de travail satisfaisantes. Il est aussi un appel pour que la démocratie vive dans toutes les entreprises.
Le Parti de Gauche réaffirme son soutien plein et entier à celles et ceux qui luttent et combattent pour la sécurité de tou-te-s. Il réaffirme la nécessaire urgence d’un retour sous maîtrise publique d’EDF, d’Areva et du CEA sous la responsabilité conjointe de l’Etat et des citoyens.
Cela fait des années que nous alertons sur les problèmes de sécurité, de radioprotection et de conditions de travail dans les centrales. Il est grand temps que ces problèmes soient pris en compte par le gouvernement, et non sacrifiées sur l’autel de l’austérité !
Le Parti de Gauche prépare une contribution sur ce sujet dans le cadre du DNTE et rappelle qu’aura lieu le 2 juin à Bollène, tout près du Tricastin, une marche contre l’austérité et pour la 6e République.