Une politique familiale incohérente du gouvernement

Le gouvernement a donc reculé sur la remise en cause de l’universalité des allocations familiales.

Pour le reste nous récusons les mesures annoncées.

Elles sont insuffisantes : la proposition de création de 275.000 places de garde d’enfants est bien inférieure aux besoins de notre pays, récemment chiffré par le collectif « Pas de Bébé à la consigne » à 400.000 places, et surtout ne permet pas de combler notre retard en la matière. Surtout, il faut rester vigilant dans la mise en place de ce programme afin qu’il corrige prioritairement les inégalités territoriales existantes puisque d’un département à un autre, les taux de prises en charge des enfants de moins de 3 ans passe de 9 à 80%.

Elles sont contradictoires : la baisse de la prime à la naissance et sa réduction par 2 pour le 2ème enfant apparaissent contre-productives pour notre pays dans un contexte de forte baisse du pouvoir d’achat des ménages.

Nous ne sommes pas dupes : quelles que soient les positions de principe sur le quotient familial, l’objectif du gouvernement n’est pas d’engager une réforme en profondeur pour rétablir plus de justice sociale entre les familles quant à la perception des allocations familiales. Il s’agit une fois de plus de baisser les dépenses publiques et sociales. Tout cela s’inscrit dans le cadre austéritaire de réduction des déficits publics sous la pression des diktats de la Commission Européenne que nous récusons.

Luc Leandri
Membre du bureau national en charge de l’action sociale

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