Austérité : encore un mauvais coup porté aux petites communes
Cecile Duflot, ministre de l’aménagement du territoire a annoncé la suppression, sous prétexte d’économie, au sein des Directions Départementales des Territoires ex-DDE , des missions d’assistance en urbanisme, essentielles aux petites communes et aux groupements de communes modestes.
Ainsi en matière d’application du droits du sol, d’aménagement, d’habitat et de voirie les communes devront maintenant se tourner vers des services de conseils payants soumis à la concurrence.
Bien évidemment ces suppressions de services correspondent à autant de suppressions d’emplois publics.
Outre le renforcement des inégalités entre les citoyens des communes qui ont peu de services et celles qui ont les moyens d’en disposer, c’est un pas de plus franchi vers la marchandisation de services dont le caractère public, impartial et peu onéreux garantit la mission d’intérêt général.
Inutile de préciser que pour la mise en œuvre de mesures écologiques comme la limitation de l’étalement urbain, la maîtrise du foncier, les plans d’urbanismes locaux ces missions sont essentielles. L’écologie exige de la maîtrise publique.
Pourtant Mme Lebranchu et le président de la République lors du congrès des Maires s’étaient engagés au maintien des services de cette nature aux communes.
Le Parti de Gauche condamne cet abandon d’une mission essentielle de service public. Cela s’inscrit dans la logique de l’acte III de la décentralisation qui vise ni plus ni moins à la disparition des communes et qui se construit au profit des métropoles concentrant moyens et richesses au détriment de tout le reste du territoire. N’en déplaise à Cécile Duflot, l’écologie n’est pas compatible avec la marchandisation du territoire.