Les femmes: doubles victimes des politiques d’austérité et de la droite réactionnaire
Les femmes sont les premières victimes du chômage, conséquence des politiques d’austérité menées par le gouvernement actuel. Elles subissent plus souvent les temps partiels imposés et gagnent donc de très bas salaires, perçoivent moins d’indemnisation chômage. Elles sont donc les premières victimes de la pauvreté. Jeunes, elles éprouvent une double précarité en tant que jeune et en tant que femme. Âgées, elles perçoivent des retraites de misère (39 % inférieures à celles des hommes), conséquence de salaires inférieurs à ceux des hommes et des périodes d’arrêts de travail pour s’occuper des enfants.
Les mesures mises en œuvre depuis un an ne font qu’aggraver leur situation notamment avec l’ANI dont une des conséquences sera l’augmentation de la précarité et la dégradation des conditions de travail dans les emplois à temps partiel. La nouvelle régression annoncée pour les retraites avec l’augmentation de la durée de cotisation et la baisse des pensions provoquée par la désindexation par rapport à l’inflation va encore augmenter la pauvreté des femmes âgées. La diminution des dépenses publiques, avec ses conséquences en termes de réduction des divers dispositifs sociaux et de fermeture des services publics, frappe tout particulièrement les femmes notamment pour ce qui est de l’accès à la contraception, dont la poursuite de la fermeture des centres IVG. La difficulté de boucler les fins de mois concerne particulièrement les femmes qui sont encore souvent celles qui ont à charge la gestion du quotidien des familles.
Et comme si cette dégradation des conditions de vie ne suffisait pas, la droite réactionnaire se sent poussée des ailes après les mobilisations contre le mariage pour tous et veut imposer sa vision rétrograde de la famille dont les premières victimes sont à chaque fois les femmes. Nous le savons, dans ces périodes de crise, si on n’y fait pas attention, la réaction est toujours tentée de renvoyer les femmes à la maison pour faire baisser le chiffre du chômage. La marche des femmes contre l’austérité le 9 juin à Paris dira haut et fort qu’une autre politique est possible