Peillon : à chaque jour suffit sa peine
La loi d’orientation Peillon a été votée à l’Assemblée Nationale. Sans surprise, les solferiniens ont acté la seule refondation qui vaille avec cette loi : celle de l’idéologie progressiste et républicaine dans la doxa libérale comme en attestent entre autres la consécration du socle commun, l’enterrement des pré-recrutements, ou encore l’abandon de la voie professionnelle…
Les pseudo avancées de la Loi sont de la roupie de sansonnet face à la philosophie générale du texte qui entérine tous les reculs subis par notre école républicaine ces dernières années et les différents décrets déjà en circulation dans les rectorats.
Vincent Peillon peut à juste titre s’étonner que la droite n’ait pas voté la Loi puisqu’elle reprend toutes ses politiques !
Il est plus etonnant que les forces progressistes de l’Assemblée nationale se soient laissées duper et que leurs parlementaires aient abandonné leur mission dans la construction du rapport de force pour la Révolution citoyenne. Comment s’en remettre comme le prônent les députés du parti communiste à « appeler à de nouvelles mobilisations destinées à poursuivre la refondation de l’école » après avoir eux-mêmes entériné les reculs ?
Le Parti de gauche comme les forces sociales de ce pays ne sont pas dupes de la monnaie de singe avec laquelle le gouvernement vient de brader l’école. Le consensus pourri sur l’ecole qui vient d’avaliser 10 ans de renoncement se brisera sur le front du peuple qui fera émerger une école par et pour le peuple.