Rapport parlementaire sur les gaz de schiste : l’OPECST en plein contre-sens !
Le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir ont publié le rapport attendu de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique. Celui-ci est le signe d’un profond retard de l’OPECST et des parlementaires français sur la prise de conscience des risques écologistes qui menacent l’Humanité.
Ce rapport préconise en effet la mise en place d’une filière de fracturation hydraulique « propre » pour l’exploitation des gaz et pétroles de schiste. C’est là un contresens écologique. Un, la fracturation hydraulique ne sera jamais une technique propre. Deux, à l’heure ou l’enjeu véritable de la transition énergétique est la sortie de notre consommation d’énergies fossiles et la lutte contre le réchauffement climatique, le rapport ne préconise rien de moins que de continuer sur cette voie mortifère. Comme toujours l’argument de la croissance économique est mis en avant, en particulier par la présidente du Medef Laurence Parisot. Il s’agit là de la folle course au moins-disant social et écologique pour satisfaire les exigences sans cesse plus élevées des détenteurs de capitaux.
Quant au système de contreparties financières proposé via une réforme du Code minier, il est l’aveu même que le lobby pétrolier est prêt à tout pour faire passer la fracturation hydraulique en force, quitte à acheter le consentement des collectivités et des propriétaires des terrains potentiellement exploitables. Le comble du cynisme est atteint lorsque le rapport préconise de financer la transition écologique à l’aide des gaz de schiste !
A l’inverse de cette vision comptable, le Parti de Gauche propose un scénario de véritable transition énergétique qui permette une sortie définitive des énergies fossiles et du nucléaire. Notre projet écosocialiste porte cette vision d’une sortie par le haut de la double crise économique et écologique, par le partage des richesses et la préservation des biens communs que sont l’eau et les sols, et de l’écosystème humain.