Réforme ferroviaire : le gouvernement doit revoir sa copie!
Un mouvement de grève est initié à partir de ce soir par la CGT, UNSA, SUD et la CFDT. Le caractère fortement unitaire de cette mobilisation devrait inciter le gouvernement à enterrer cette réforme qui dans sa logique d’ensemble est une menace pour le système ferroviaire.
On nous annonçait le retour de « l’Etat stratège », la fin de la séparation inepte entre RFF et la SNCF, et le respect du statut des cheminots, mais c’est tout l’inverse qui se profile.
La réforme euro-compatible ne remet pas en cause l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs imposée par la Commission Européenne.
Elle ne ré-intègre pas RFF dans la SNCF mais les chapeaute d’une structure supplémentaire. Elle ne les réunit pas vraiment mais répond au contraire aux exigences de Bruxelles de séparation stricte entre gestionnaire de réseau (RFF) et transporteur (SNCF) afin de rendre possible l’ouverture à la concurrence.
En créant une convention collective unique pour tout le secteur, privé comme public, elle vise à casser le statut actuel des cheminots en imposant une harmonisation par le bas des conditions de travail des cheminots.
Le Parti de Gauche dénonce cette soumission volontaire aux injonctions de Bruxelles. Cela montre que le gouvernement partage en fait les objectifs et les choix des libéraux dirigeant l’Europe. Nous exigeons une réforme ambitieuse du ferroviaire et l’arrêt de l’ouverture à la concurrence, y compris pour le fret et le transport international des voyageurs déjà libéralisés.
Le Parti de Gauche appelle à recréer un véritable service public ferroviaire permettant une véritable planification écologique. Il faut un développement des transports ferroviaires publics pour garantir l’égal accès sur tout le territoire national et une réponse aux besoins sociaux des usagers et non à l’appétit des groupes privés !