Après Virgin, la mort annoncée de la FNAC
La FNAC entre en bourse, perd son âme et sacrifie sur l’autel de la financiarisation ultra libérale le travail et la qualification de ses salariés. Avec les Virgin, les Arthaud et maintenant la FNAC, nous assistons aux cadeaux faits aux circuits déshumanisés de vente en ligne (Amazon, iTunes…), qui sont les seuls à profiter de ce choix de sociétéen en faisant subir des conditions de travail inhumaines à leurs salariés.
La disparition du métier de libraire prive le lecteur de points de vue avisés et l’abandonne aux seules politiques commerciales et de communication des grands éditeurs. Chaque mois, une librairie ferme, victime de l’immobilier ou de commandes publiques défaillantes, et pourtant le chiffre d’affaires de vente des livres papier n’a pas baissé ! Le livre numérique n’est en rien la raison de ce désastre, en effet il représente moins de 2% de l◊ensemble des ventes, et encore faut-il préciser que 80% relève de la commande publique.
Le Parti de Gauche soutient le combat des libraires indépendants qui se battent pour un autre rapport aux objets de culture, une autre conception de la société. Il soutient les initiatives de reprise en scop des Arthaud du groupe Chapitre (Grenoble, Toulouse…), la création d’une coopérative pour contrer Amazon proposée par l’ADML (Association de défense des métiers du livre).
Il est aussi aux côtés des salariés de ARTHAUD, de la FNAC, de VIRGIN en lutte.
Il appelle à résister au modèle de consommation dite culturelle imposée par l’ultra libéralisme et à se mobiliser pour ne pas avoir tout à reconstruire sur des décombres. La disparition des médiateurs culturels n’est pas un progrès, c’est une régression, un obstacle sur le chemin de l’émancipation citoyenne.